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République de Weimar

52° 31′ N, 13° 24′ E
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirReich allemand etWeimar (homonymie).

Reich allemand
(de) Deutsches Reich

 – 
(14 ans, 4 mois et 14 jours)

Drapeau
Drapeau de la république de Weimar
Blason
Armoiries de la république de Weimar
Hymneenallemand : Das Lied der Deutschen (prononcé enallemand : [das ˌliːt dɛːʁ ˈdɔʏtʃn̩], « Le chant des Allemands »)
Description de cette image, également commentée ci-après
La république de Weimar enEurope (en vert) en 1930.
Informations générales
StatutRépubliquefédéralesemi-présidentielle
Texte fondamentalConstitution de Weimar
CapitaleBerlin
Langue(s)Allemand
ReligionLiberté de religion
MonnaiePapiermark(1919-1923)
Rentenmark(1923-1933)
Reichsmark(1924-1933)

Démographie
Population 
• 192562 411 000 hab.
Densité 
• 1925133,129 hab./km2
GentiléAllemands

Superficie
Superficie 
• 1925468 787 km2
Histoire et événements
-Révolution dans le Reich
Proclamation de larépublique parPhilipp Scheidemann àBerlin
Formation duConseil des commissaires du peuple
Armistice qui met fin aux combats de la Première Guerre mondiale
-Révolte spartakiste de Berlin
-République des conseils de Bavière
Signature dutraité de Versailles
Promulgation de laConstitution
-Putsch de Kapp
-Soulèvement de la Ruhr
-Hyperinflation
-Occupation de la Ruhr
8/Putsch de la Brasserie
Plan Dawes
Accords de Locarno
Plan Young
-Grande Dépression
Faillite de laDarmstädter und Nationalbank.Crise bancaire.
Conférence de Lausanne
Adolf Hitler est nomméchancelier du Reich
Président du Reich
(1er)19191925Friedrich Ebert
(Der)19251934Paul von Hindenburg
Chancelier du Reich
(1er)19181919Friedrich Ebert
(Der)1933Adolf Hitler
Parlement
Chambre hauteReichsrat
Chambre basseReichstag

Entités précédentes :

Entités suivantes :

modifier -modifier le code -voir Wikidata(aide)

Larépublique de Weimar (enallemand :Weimarer Republik,/ˈvaɪ.ma.ʁɐʁe.pu.ˈbliːk/Écouter) est le nom donné par les historiens aurégime politique en place enAllemagne de1918 à1933.

La république allemande est proclamée au cours de larévolution de 1918, le, soit deux jours avant lafin des hostilités de laPremière Guerre mondiale. LaConstitution de Weimar est adoptée le et promulguée le suivant.Weimar, la ville où l'Assemblée nationale constituante rédige la constitution, donnea posteriori son nom à la période historique dans son ensemble[1]. L'État allemand continue durant cette période de porter le nom officiel deReich allemand (en allemandDeutsches Reich), comme sous l'Empire allemand précédemment[a].

Il s'agit d'unedémocratie parlementaire dirigée par leprésident du Reich et gouvernée par lechancelier du Reich, nommé par le premier, investi par une majorité des membres duReichstag etresponsable devant cette assemblée.L'histoire de cette république est marquée par de nombreuses tensions et des conflits internes. Ses institutions fonctionnent normalementjusqu'en 1930, date à laquelle le dernier cabinet appuyé sur une majorité parlementaire stable est mis en minorité et se trouve obligé de démissionner, provoquant des élections. À partir de, des cabinets minoritaires de droite soutenus par le président du Reich se succèdent, menant une politique de plus en plus autoritaire.

À la suite de la nomination d'Adolf Hitler comme chancelier le, le renforcement de la politique autoritaire mise en place durant lapériode de 1930 à 1932, la confiscation progressive du pouvoir politique au profit duNSDAP et la modification des structures politiques entraînent la finde facto de la république de Weimar — déjà affaiblie par laDolchstoßlegende — et l'avènement duTroisième Reich. La Constitution de Weimar n'est abrogée officiellement qu'à l'issue de laSeconde Guerre mondiale en1945, lorsque l'administration quadripartite alliée en Allemagne prend le contrôle du pays[b].

Révolution contrôlée : établissement de la république (1918-1919)

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Article détaillé :Révolution allemande de 1918-1919.
Carte de la république de Weimar. L'État libre de Prusse avec sesprovinces apparaît en bleu clair.


À partir de 1916, l'Empire allemand est gouverné par les militaires deOberste Heeresleitung (OHL,commandement suprême de l'armée), avec comme chef d'État-majorPaul von Hindenburg qui forme avecErich Ludendorff un duo désigné sous le nom dedioscures[2]. Lorsqu'il apparaît aux militaires que la guerre est perdue, l'OHL demande qu'un nouveau gouvernement soit formé (le gouvernement civil existait déjà puisqu'au début de la guerre, cela avait étéBethmann-Hollweg ; il avait été remplacé parMichaelis, et ce dernier parHertling). En, lorsqueLudendorff demande que des contacts soient pris pour un armistice et que le régime devienne parlementaire, Hertling démissionne et est remplacé par le princeMax de Bade[3].

Le, la constitutionde 1871 estamendée pour faire duReich unedémocratie parlementaire, ce qui avait été refusé depuis un demi-siècle : lechancelier est désormais responsable devant leReichstag et non plus devant l'empereur. Le plan originel de transformer l'Allemagne en unemonarchie constitutionnelle paraît bientôt chimérique devant la fièvre révolutionnaire qui secoue le pays. Le pouvoir ne peut tenir face aux soldats et blessés revenant du front. Avec la famine, la violence est omniprésente, des combats se produisent entre groupes rivaux de gauche et de droite.

Le, une insurrection éclate lorsque le commandement militaire, sans consultation du gouvernement, ordonne une ultime sortie à la flotte allemande. Cette manœuvre est sans espoir d'un point de vue militaire et risque de mettre fin aux négociations d'armistice. Les équipages de deux navires deWilhelmshaven se mutinent. Les militaires arrêtent environ 1 000 marins, déclenchant lesmutineries de Kiel, révolte locale qui se transforme rapidement en une rébellion nationale s'étendant aux bassins industriels et aux grands centres urbains d'Allemagne. Des marins, des soldats ainsi que des ouvriers pactisent avec les mutins. Ceux-ci commencent à élire des « conseils ouvriers » qui regroupent ouvriers et soldats sur le modèle dessoviets de larévolution russe. Ceux-ci prennent alors le pouvoir civil et militaire dans de nombreuses villes. Le, la révolution atteintMunich, provoquant la fuite du premier monarque des États de l'Empire allemand à abandonner le pouvoir,Louis III de Bavière.

À l'origine, la demande des conseils d'ouvriers est modeste : ils veulent obtenir la libération des marins emprisonnés. À l'opposé de laRussie une année auparavant, ces conseils ne sont pas contrôlés par leparti communiste, qui n'est pas encore fondé. Toutefois, avec l'émergence du régime bolchévique lors de larévolution russe, cette rébellion provoque une grande inquiétude dans les classes supérieures et moyennes. Le pays semble à la veille de devenir une républiquesocialiste.

Les représentants de laclasse ouvrière allemande sont eux-mêmes divisés. Lessociaux-démocrates indépendants (USPD) qui tendent à l'instauration d'un système socialiste se séparent des sociaux-démocrates majoritaires (M)SPD. Le reste des sociaux-démocrates (« (M)SPD »), qui soutiennent un système parlementaire, décident de prendre la tête du mouvement et, le, demandent à l'empereurGuillaume II d'abdiquer.

Le,Guillaume II abdique et, le 10, s'enfuit aux Pays-Bas : c'est la fin duReich impérial[4],[5]. Le 9, la République est proclamée parPhilipp Scheidemann à un balcon dupalais du Reichstag àBerlin[4], prenant de vitesse de quelques heuresKarl Liebknecht qui tente le même jour une proclamation d'une république socialiste[4]. Toujours le, le chancelier du Reich, le princeMax von Baden, démissionne et transfère tous ses pouvoirs àFriedrich Ebert, le dirigeant du MSPD, sans qu'il y ait le moindre vote d'une assemblée[4]. Friedrich Ebert, craignant que des extrémistes ne prennent le pouvoir, prend acte de la proclamation de la République par Philipp Scheidemann. Une des hypothèses pour comprendre ce retrait successif du duo constitué parPaul von Hindenburg etErich Ludendorff, puis du princeMax von Baden en faveur deFriedrich Ebert est la volonté des militaires et de l'aristocratie de ne pas porter aux yeux du peuple allemand la défaite, alors qu'ils sont persuadés désormais que la guerre est perdue[6].

Le lendemain, un gouvernement révolutionnaire appeléConseil des commissaires du peuple (Rat der Volksbeauftragten) est créé[4]. Il comprend trois membres du MSPD et trois membres de l'USPD, et est présidé conjointement par Ebert pour le MSPD et parHaase pour le USPD[4]. Bien que ce gouvernement soit confirmé par le conseil ouvrier des travailleurs de Berlin, lesspartakistes dirigées parRosa Luxemburg etKarl Liebknecht, constituant l'aile gauche de l'USPD, s'y opposent.

Friedrich Ebert en appelle alors à uncongrès des conseils d'ouvriers et de soldats du Reich (de), dont les membres sont désignés par des conseils locaux et qui a lieudu 16 au. Le MSPD obtient la majorité au sein de ce congrès[7]. Friedrich Ebert réussit à faire tenir rapidement des élections pour former l’Assemblée nationale constituante, afin de mettre en place au plus vite une constitution parlementaire, marginalisant ainsi le mouvement pour l'instauration d'unerépublique socialiste.

Afin de s'assurer un nouveau gouvernement capable de conserver le contrôle du pays, Ebert s'allie avec l'OHL, dirigé par le successeur d'Erich Ludendorff, le généralWilhelm Groener. Cepacte Ebert-Groener, oral et resté secret pendant plusieurs années, stipule que le gouvernement ne réformera pas l'armée tant que celle-ci jure de protéger le gouvernement. D'une part, cet arrangement symbolise l'acceptation de ce gouvernement par l'armée et rassure les classes moyennes, d'autre part, l'aile gauche considère cet accord comme une trahison des intérêts des travailleurs, et fait de l'armée un groupe conservateur qui aura une grande influence sur le destin de la république de Weimar. Le, l'armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale est signé[4].

L'accord entre les militaires et le nouveau gouvernement marque aussi une des étapes du partage de laclasse ouvrière entre leSPD et leparti communiste (KPD) en formation. La rupture devient définitive le lorsque Ebert fait appel à l'OHL pour mater une mutinerie à Berlin lors de laquelle des soldats prennent le contrôle de la ville et bloquent la chancellerie du Reich. L'intervention brutale fait de nombreux morts et blessés, provoquant l'appel de l'aile gauche à la sécession avec le MSPD qui, de leur point de vue, avait pactisé avec les militaires contre-révolutionnaires dans le but de mater la révolution. L'USPD quitte alors le Conseil des commissaires du peuple après seulement quelques semaines. La scission devient encore plus profonde lorsqu'en, leParti communiste d'Allemagne (KPD) est fondé par le mouvementspartakiste et d'autres groupes se réclamant dumarxisme révolutionnaire.

La délégation allemande lors des négociations du traité de Versailles.

En, une nouvelle tentative d'établir un régime socialiste par les travailleurs dans les rues de Berlin est réprimée par les unités d'unFreikorps, un groupe paramilitaire composé de volontaires. Le point de non-retour est atteint le avec l'assassinat deRosa Luxemburg etKarl Liebknecht[8],[9]. À la demande d'Ebert, les meurtriers ne sont pas jugés par une cour civile, mais par untribunal militaire, qui rend des sentences très légères. Le généralWalther von Lüttwitz réprime avec ses hommes lesoulèvement spartakiste.

Lesélections à l’Assemblée nationale constituante ont lieu le. À cette date, les partis de gauche, y compris l'USPD, ne sont pas vraiment organisés, et leKPD a refusé de se présenter aux élections, ce qui mène à une solide majorité en sièges pour les mouvements modérés. À lui seul, le SPD obtient 45 % des suffrages exprimés, ce qui permet à Ebert de devenir le premierReichspräsident de la république de Weimar. Pour éviter les émeutes en cours à Berlin, l’Assemblée nationale constituante se réunit dans la ville deWeimar, donnant ainsi son nom à la nouvelle république.

Durant les débats à Weimar, les combats continuent. Une « république soviétique », larépublique des conseils de Bavière, est même déclarée à Munich, mais elle est dissoute en par l'action des Freikorps et d'unités de l'armée régulière, provoquant la poursuite des combats dans le pays. Des combats ont aussi lieu dans les provinces orientales restées fidèles à l'empereur et qui ne souhaitent pas l’avènement d'une république.

Malgré ces tensions politiques, Friedrich Ebert introduit assez rapidement des réformes sociales, comme la journée de travail de huit heures (accordsStinnes-Legien), le suffrage universel pour toute personne âgée de plus de 20 ans, le droit des ouvriers agricoles de s'organiser et l'augmentation des allocations de vieillesse, de maladie et des aides aux chômeurs[10]. Un certain nombre de décrets sont publiés, établissant la liberté de la presse, la liberté religieuse et la liberté d'expression, ainsi que l'amnistie des prisonniers politiques[11]. La protection des travailleurs à domicile est également améliorée[12] et l'offre de logements est augmentée.

Un décret du 23 décembre 1918 réglemente les accords salariaux, établissant qu'un accord salarial conclu dans une branche d'emploi entre l'autorité syndicale compétente et l'autorité patronale compétente a une validité absolue, ce qui signifie qu'aucun employeur ne peut conclure un autre accord de sa propre initiative. En outre, une organisation de tribunaux arbitraux est mise en place pour trancher tous les litiges. Un décret du 4 janvier 1919 oblige les employeurs à réintégrer leurs anciens ouvriers lors de la démobilisation, tandis que des mesures sont élaborées pour protéger les travailleurs contre les licenciements arbitraires. Les travailleurs qui estiment avoir été traités injustement pouvaient faire appel à un tribunal d'arbitrage et, en cas de nécessité, les autorités de démobilisation interviennent. Le 29 novembre 1918, le refus du droit de vote aux bénéficiaires de l'aide sociale est abrogé[13].

Pendant ce temps, la délégation aux pourparlers de paix signe letraité de Versailles, acceptant d'importantes réductions dans l'armée allemande, le paiement d'importantsdommages de guerre, et une clause de responsabilité de la guerre. Ainsi naît lemythe du coup de poignard dans le dos, souvent repris dans les discours politiques. Cette affirmation ne tient pas compte de la situation désespérée des armées germaniques, mais aura un certain succès et sera repris par plusieurs personnalités politiques allemandes dans l'entre-deux-guerres, notammentAdolf Hitler[4],[6],[9].

Le traité de Versailles

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Letraité de Versailles est un élément important de l’histoire de la république de Weimar[14]. Signé, avec de fortes réticences, le 28 juin 1919 dans lagalerie des glaces, par une délégation allemande d’un gouvernement d’urgence, ce traité est ratifié par l’Assemblée nationale de Weimar le 9 juillet 1919. Le traité de Versailles revêt ainsi« le maître et le traître mot de la naissance de la république de Weimar en 1919, le nom de la souffrance de l’Allemagne et de son humiliation »[15].

Avant d’en énumérer les composantes, il est important de remettre la situation en contexte. L’Allemagne est en pleine révolution et le pouvoir politique reste encore très instable, mais le pays fonctionne démocratiquement, plus précisément par vote de l’Assemblée nationale. Elle se bat encore sur le front, mais sa défaite n’est qu’une question de temps. Les Alliés préparent seuls les conditions de paix, et tentent de les imposer dès le à l’Allemagne.

La clause la plus dérangeante du traité se trouve êtrel’article 231 qui stipule la reconnaissance par l'Allemagne de sa responsabilité dans le déclenchement de la guerre. Les réactions sont alors unanimes en Allemagne : cette clause est tout simplement irrecevable. Le président de l’Assemblée,Philipp Scheidemann, pose une question qui résume bien l’opinion des Allemands sur le sujet : « Comment une main qui s’imposerait et nous imposerait ces chaînes pourrait-elle ne pas se dessécher ? ». La politique impériale est encore défendue ainsi que l’idée que l’Allemagne a droit à un traitement juste et à une signature de traité sans être sous la contrainte. L’Allemagne espère également une paix honorable avec ses adversaires. Néanmoins, le, face à l’intransigeance des vainqueurs, l’Assemblée nationale vote pour la signature du traité — par 237 voix « pour » et 138 voix « contre » — grâce à une alliance entre leparti social-démocrate et leZentrum.

L’historiographie mentionne que le gouvernement accepte de signer le traité parce qu’il n’a pas le choix : l’armée allemande est en pleine déroute, très affaiblie par les multiples offensives des Alliés et le gouvernement veut éviter l’occupation du territoire ainsi que l’éclatement du Reich.

La clause de culpabilité allemande reste cachée à la population.

Le montant des réparations à payer aux pays envahis et saccagés par l'Allemagne n'est pas fixé de suite.

En complément du paiement de dommages de guerre, le pays doit livrer 5 000 camions et locomotives, 15 000 wagons ainsi qu’une partie de sa flotte commerciale. De plus, il doit abandonner une partie de son territoire : l’Alsace-Lorraine, obtenue après ladéfaite de la France de 1870, lui est restituée[5] ; un État polonais indépendant est reconstitué, provoquant le rattachement à cet État de l'essentiel de laPosnanie et de l'anciennePoméranie, le territoire entourant la ville dePosen (Poznań) revient aussi à laPologne, isolant ainsi laPrusse-Orientale ; pour permettre un accès à la mer de cet État polonais, Dantzig est érigée enville libre avec des garanties pour rendre possible l'utilisation de ce port par les Polonais[5] ; le canton d’Eupen-Malmedy fait désormais partie de laBelgique[5]. L’Allemagne doit en outre renoncer à toutes sescolonies africaines. En tout, l’Allemagne perd environ 14 % de son territoire, et 10 % de sa population. Sous l'aspect économique, cela représente une perte annuelle de1 million de tonnes de charbon et une baisse de 50 % de sa production de minerai, de 25 % pour le coke et de 13 % pour le blé. De plus, l’armée allemande est réduite à 100 000 hommes[4] et 15 000 marins, et les chars de combat, les sous-marins, les avions et les gaz sont désormais interdits. L’adhésion à laSociété des Nations reste également temporairement interdite au Reich.

Lasignature du traité provoque un mécontentement général dans l'opinion allemande. Les représentants de l’extrême gauche qualifient les sociaux-démocrates, signataires, de « criminels de » (Novemberverbrecher). L’extrême droite qualifie de grand mensonge la reconnaissance de culpabilité. Les violences publiques vont durerjusqu'en 1923. Les dirigeants sont accusés d’avoir trahi le Reich, et Versailles donne naissance à deux problèmes politiques. Premièrement, l’adoption de la responsabilité de guerre pose un problème, car l’Empire, selon la majorité des Allemands, n’est pas responsable du déclenchement de la guerre, du moins pas plus que les autres pays impliqués. Deuxièmement, cette adoption est considérée comme « un coup de poignard dans le dos » (Dolchstoßlegende) à l’armée allemande, qui se bat encore sur le front. En d’autres mots, l’armée semble invaincue sur le champ de bataille, mais est assassinée par ses propres dirigeants politiques, pour une partie significative de l'opinion allemande. Pourtant, l’Allemagne, selon les historiens, n’est pas condamnée à un avenir noir par ce traité ; au contraire, Weimar a de bonnes chances de redevenir une grande puissance européenne. Cependant, le mécontentement est si intense qu’il paralyse gravement la nouvelle république et l’empêche de rompre avec l’ancienne mentalité impérialiste. Bref, l’historiographie mentionne qu’il y a toujours existé un consensus chez tous les partis politiques : il est inadmissible d’accepter le traité de Versailles, et il doit absolument être révisé. De plus, les nationalistes du temps de l'Allemagne weimarienne instrumentalisent laKriegsschuldlüge et laDolchstoßlegende. Ceci trouble les institutions de la nouvelle république, à cause de la forte ambition politique de révision du traité de Versailles[16], renforçant l'atmosphère de crise (sociétale, économique et politique) au sein de la société allemande.

Nouvelle constitution

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Articles détaillés :Élection présidentielle allemande de 1919 etConstitution de Weimar.

L'assemblée nationale de Weimar élit Friedrich Ebertprésident du Reich le.Ce nouveau président du Reich promulgue lanouvelle constitution le[4].

Les Länder membres

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Article connexe :Reichsreform.
Länder allemands pendant la république de Weimar(en 1925).
LänderCapitale
État libre d'Anhalt (Freistaat Anhalt)Dessau-Roßlau
République de Bade (Freistaat Baden)Karlsruhe
État libre de Bavière (Freistaat Bayern)Munich
État libre de Brunswick (Freistaat Braunschweig)Brunswick
État populaire de Hesse (Volksstaat Hessen)Darmstadt
État libre de Lippe (Freistaat Lippe)Detmold
État libre de Mecklembourg-Schwerin (Freistaat Mecklenburg-Schwerin)Schwerin
État libre de Mecklembourg-Strelitz (Freistaat Mecklenburg-Strelitz)Neustrelitz
État libre d'Oldenbourg (Freistaat Oldenburg)Oldenbourg
État libre de Prusse (Freistaat Preußen)Berlin
Saxe-Cobourg et Gotha (Sachsen-Coburg und Gotha) - intégré à la Bavièreen 1920Cobourg etGotha
État libre de Saxe (Freistaat Sachsen)Dresde
État libre de Schaumbourg-Lippe (Freistaat Schaumburg-Lippe)Bückeburg
Thuringe (Thüringen) -Depuis 1920Weimar
Waldeck-Pyrmont - Intègre la Prusseen 1921/1929Arolsen
État libre populaire de Wurtemberg (Freier Volksstaat Württemberg)Stuttgart
Villes-États
Brême
Hambourg
Lübeck
États constituant la Thuringeen 1920
État populaire de Reuss (Volksstaat Reuß)Gera
Saxe-Altenbourg (Sachsen-Altenburg)Altenbourg
Saxe-Cobourg et Gotha (Sachsen-Coburg und Gotha)Cobourg etGotha
Saxe-Meiningen (Sachsen-Meiningen)Meiningen
Saxe-Weimar-Eisenach (Sachsen-Weimar-Eisenach)Weimar
Schwarzbourg-RudolstadtRudolstadt
Schwarzbourg-SondershausenSondershausen

Les premières années : conflits internes et difficultés économiques (1919-1923)

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L'agitation politique

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Des troupes du gouvernement Kapp dans les rues deBerlin lors duputschde 1920.

Dès le début, la République est sous la pression des extrémistes de tous bords. L'extrême gauche accuse les sociaux-démocrates de trahir l'idéal du mouvement ouvrier en s'alliant aux forces de l'ancien régime, au lieu de poursuivre une révolution communiste. La droite conservatrice est opposée au système démocratique et préférerait conserver lamonarchie ou l'État autoritaire qu'était l'empire de 1871.

Articles détaillés :Putsch de Kapp etSoulèvement de la Ruhr.

Le a lieu leputsch de Kapp. Des troupes duFreikorps occupentBerlin avec la complicité du commandant militaire de la ville, le généralWalther von Lüttwitz, et installentWolfgang Kapp, un journaliste de droite, au poste dechancelier du nouveau gouvernement. Ebert se retire avec le parlement deBerlin et s'installe àDresde. La riposte est immédiate, un appel à lagrève générale est lancé. Celle-ci est totale et dure quatre jours, bloquant toute l'économie, ce qui oblige Kapp et leFreikorps à se retirer dès le. Toutefois, cet épisode illustre la faiblesse du nouveau régime puisque l'armée régulière refuse d'intervenir pour mater leputsch malgré les ordres d'Ebert.

Inspiré par le succès de lagrève générale, une révolte communiste se produit dans laRuhr en lorsque 50 000 personnes forment une armée rouge et prennent le contrôle de la province. L'armée régulière et leFreikorps mettent fin à celle-ci sans avoir reçu d'ordre du gouvernement en après des combats faisant plus de 2 000 morts. D'autre rébellions communistes sont aussi arrêtées en dans laSaxe et àHambourg. On donne à ces rébellions le nom d’Action de mars.

Le, le ministre des Affaires étrangèresWalter Rathenau est assassiné par l'Organisation Consul, un groupe terroriste d'extrême droite qui lui reproche sa volonté de se rapprocher desAlliés ainsi que sesorigines israélites. Des centaines d'attentats perpétrés par l'extrême droite à l'encontre de personnalités politiques des mouvances modérées ensanglantent les premières années de la république de Weimar et déstabilisent le régime. Dans ce climat tendu, des dizaines de milliers demineurs polonais venus dans lesannées 1890 quittent laRuhr pour se faire embaucher parles industriels français souhaitant relancer leur économie, en raison de leur savoir-faire[17], ce qui désorganise un peu plus l'économie.

En 1923, la pousséeinflationniste provoque de nouveaux troubles. Une armée clandestine, la « Reichswehr noire », qui rassemble en tout 20 000 hommes, tente un putsch, mais est matée en par l'armée régulière. Des vagues révolutionnaires se développent enThuringe, àHambourg et en Saxe, mais sont là encore écrasées par l'armée. Le a lieu une nouvelle attaque contre la république : leputsch de la Brasserie fomenté parAdolf Hitler àMunich. En dépit de l'échec du putsch et son interdiction temporaire, leNSDAP (Parti nazi) fondéen 1920 va devenir l'une des forces principales qui vont conduire à l'effondrement de la république.

La crise monétaire

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L'Allemagne de l'après guerre connaît aussi unecrise économique sans précédent dont l'hyperinflation est la caractéristique principale.

En 1923, la République n'a plus les moyens de payer les réparations fixées par letraité de Versailles, et le nouveau gouvernement cesse les paiements. En réponse, laFrance sous la direction deRaymond Poincaré et laBelgiqueoccupent la Ruhr, la région la plus industrialisée de l'Allemagne. Elles prennent le contrôle des mines et des usines le. L'appel à la grève générale et à la résistance passive pendant 8 mois conduit un peu plus l'économie allemande à l'effondrement.

Timbre surchargé en millions de marks pour suivre l'inflation des tarifs postaux.

Bien qu'en grève, les ouvriers demeurent payés par l'État, et pour ce faire, de la monnaie est imprimée en masse, ce qui favorise unehyperinflation. La valeur dumark décline de 4,2 marks par dollar à 1 000 000 (1 million de) marks par dollar en puis à 4 200 000 000 000 (4 200 milliards de) marks par dollar le de la même année. L'inflation est telle que les prix changent d'heure en heure et que les ouvriers se font payer une voire deux fois par jour pour s'assurer que leur salaire aura encore de la valeur à la sortie du travail. L'administration des Postes émet des timbres sansvaleur faciale, une surcharge avec la valeur du timbre est apposée lors de la mise en circulation de la planche, le coût nominal de l'envoi d'une lettre de 30 grammes est multiplié par six entre le et le1er juillet 1923 (de 10 marks à 60 marks), puis par 1 500 jusqu'au (l'envoi d'une lettre de 30 grammes revient alors à 100 000 marks), puispar 400 jusqu'au, soit 40 millions de marks ; Le, l'envoi de cette même lettre est nominalement payé 30 milliards de marks[18]. L'apparition dutroc (notamment pour se procurer des produits alimentaires) témoigne de la perte de confiance dans la monnaie.

L'hyperinflation n'est pas endiguée pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les grandes compagnies industrielles allemandes voient d'un bon œil ce phénomène qui permet d'alléger leurs dettes auprès des banques et d'exporter plus facilement leur production (lePapiermark perdant de la valeur auprès des autres monnaies internationales, les produits allemands deviennent moins chers). Mais l'État allemand porte également une part de responsabilité puisque l'hyperinflation lui permet de combler lui aussi ses dettes et de restaurer ainsi l'équilibre budgétaire.

Le, une nouvelle devise, leRentenmark, est créée alors que le taux du Papiermark est de 4 200 000 000 000 (4 200 milliards de) marks par dollar. Cette nouvelle monnaie est échangée contre les marks mis en circulation à la période précédente au taux de1 Rentenmark pour 1 000 milliards de Papiermarks (soit 4,2 Rentenmarks par dollar).

Après l'adoption duplan Dawes, pour le rééchelonnement des dommages, le paiement des réparations peut reprendre et le les troupes franco-belges commencent à quitter laRuhr.

La stabilisation du régime (1924-1929)

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Le redressement économique

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L'Allemagne se stabilise

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Dans sonAllemagne,de 1918 à 1945, l'historienAlfred Wahl parle d'unâge d'or desannées 1923-1928[19], jusqu'à la crisede 1929.

Gustav Stresemannen 1925.

La première action du nouveau chancelier,Gustav Stresemann, déjà citée, est d'introduire une nouvelle monnaie, leRentenmark, pour arrêter l'hyperinflation qui ronge l'économie et la société allemande. Il est assisté dans son action par le docteurSchacht, directeur de laReichsbank ainsi que par le ministre des Finances,Hans Luther qui mettent tous les deux en place une banque chargée d'émettre cette nouvelle monnaie, la Rentenbank. Le gouvernement réussit son opération en refusant à plusieurs reprises d'augmenter lamasse monétaire, première cause de la spirale inflationniste. En, leRentenmark prend la place auReichsmark, gagé sur l'or[19]. Afin de poursuivre la stabilisation de l'économie, Gustav Stresemann diminue les dépenses de l'État et augmente les taxes et les impôts.

Durant cette période, est introduit leplan Dawes qui vise à associer le remboursement des réparations de guerre avec la capacité économique de l'Allemagne. Les capitaux américains affluent, dans le sillage du plan Dawes, et des accords sont signés entre entreprises allemandes et américaines, par exemple entre laStandard Oil etIG Farben, ou entreKrupp etGeneral Electric,en 1927[20].

L'indice de croissance connaît une remontée spectaculaire après la chute desannées 1919-1923, pour ensuite stagner à partirde 1928.

Le retour de l'Allemagne sur la scène internationale

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Stresemann, accepte le poste de Ministre des affaires étrangères, le, et le reste jusqu'à sa mort, en. Il impose ses conceptions diplomatiques opportunistes pour permettre auReich de retrouver rapidement son rang de grande puissance[21].

Le, lesaccords de Locarno sont signés entre les représentants allemands, français, anglais et belges. L'Allemagne reconnaît ses frontières occidentales et accepte de saisir en cas de futur litige une convention d'arbitrage qui est instaurée lors des accords. Toutefois, elle refuse de reconnaître ses frontières orientales, car10 millions d'Allemands vivent à l'est, hors des frontières, et le gouvernement allemand est décidé à défendre leurs intérêts. En contrepartie,Stresemann obtient l'évacuation de la zone deCologne[21].

Stresemann conditionne l'entrée de l'Allemagne dans laSDN, à la fin de la référence à la culpabilité de guerre duReich et à l'obtention d'un siège permanent au Conseil. Il obtient gain de cause sur les deux points, le, date des célèbres discours pacifistes àGenève, le sien et celui d'Aristide Briand, qui inaugurent « l'ère Briand-Stresemann »[22].

Le rapprochement franco-allemand est d'ailleurs effectif avec la création d'un comité franco-allemand,en 1926, même si son action est victime des préventions trop fortes, entre les deux pays[22].

Confortant letraité de Rapallode 1922, le traité germano-soviétique deBerlin, signé le, assure la neutralité des deux pays en cas d'agression d'un tiers contre l'un d'eux.Gustav Stresemann compte sur l'URSS pour faire pression sur laPologne, dont la frontière occidentale est considérée comme une ignominie par les Allemands[22].

La république sociale

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Le, le chancelierStresemann légifère, par ordonnance, sur l'arbitrage de l'État en cas de non conciliation entre le patronat et les syndicats, au travers d'un organe comptant deux représentants de chaque partenaire et un président nommé par le gouvernement. Au fil des années, ces arbitrages obligatoires augmentent et profitent aux salariés[21].

La loi du transforme l'aide aux chômeurs en une assurance-chômage et crée un office spécial qui a pour objectif de s'occuper de la reconversion et de la formation continue[21].

Après 1924, le système des assurances englobe tous les membres de la famille. Le montant des retraites est augmenté et les garanties de l'assurance-accident sont étendues, notamment aux maladies professionnelles[21].

La république des arts

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Le terme d'âge d'or s'applique davantage aux réalisations intellectuelles et artistiques desannées 1920. Si,entre 1918et 1923, l'expressionnisme domine, relayé, à partirde 1923, par le courant de laNouvelle Objectivité, cet expressionnisme produit encore quelques chefs-d'œuvre, comme leMetropolis deFritz Lang,en 1927.

LeBauhaus, institut des arts et des métiers, fondéen 1919, transféré àDessau,en 1924, s'oriente, à partir de cette époque, vers des projets d'architecture fonctionnelle. Mais après la crisede 1929, les élites traditionnelles rejettent ces mouvements artistiques novateurs qui subiront ensuite par l'arrivée au pouvoir des nazis.

En 1929, la mort deGustav Stresemann coïncide avec la fin de l'âge d'or de la république de Weimar.

Essor de la scène homosexuelle

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La scène culturelle et politique homosexuelle allemande, particulièrement visible sous la république de Weimar, est longuement commentée par les témoins contemporains.

La capitale allemande acquiert pendant l'entre-deux-guerres« le statut officieux decapitale homosexuelle, du fait de la notoriété de ses bals travestis, de la diversité de ses lieux de rencontre homosexuels[23] ».

Article détaillé :Condition des homosexuels sous la république de Weimar.

L'effondrement de la république de Weimar et l'ascension de Hitler (1929-1933)

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Les nouvelles difficultés économiques

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À la fin desannées 1920, malgré une relative prospérité, l'Allemagne se trouve dans une situation peu stable. Elle est en effet dépendante de l'extérieur à deux niveaux :

  • Premièrement, son déficit budgétaire impressionnant (6,5 milliards de dollars) rend indispensable l'importation de capitaux étrangers pour l'investissement dans l'industrie nationale. De plus, environ 40 % de ces capitaux sont des prêts à court terme aux banques allemandes alors que ces dernières les investissent ensuite dans l'industrie nationale sous forme de crédits à long terme. Si le prêt des capitaux étrangers n'est pas renouvelé, les banques se trouvent donc dans l'impossibilité de rembourser leurs dettes ;
  • Deuxièmement, même si la balance commerciale est déficitaire, l'Allemagne exporte un tiers de son PIB, ce qui la rend dépendante de la conjoncture internationale. Si le commerce mondial diminue, l'économie allemande en souffre.

Or, lacrise de 1929 expose au grand jour les faiblesses de l'économie allemande desannées 1920. Dès la finde 1928, les capitaux provenant de l'étranger, notamment ceux des États-Unis, diminuent. Puis, à partirde 1929, l'affaiblissement du commerce international (provoqué par le ralentissement du commerce américain) se répercute sur le niveau des exportations allemandes qui baissent de 25 % en volumede 1929à 1932. La Bourse allemande s'effondre, la production industrielle chute de 20 % et le, la plus importante banque autrichienne, leKredit Anstalt, fait faillite.

Échec des politiques économiques et mécontentement général

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Le gouvernement allemand doit donc faire face à une situation depanique bancaire, car les Allemands, n'ayant plus confiance dans les institutions bancaires qui sont au bord de la faillite, se ruent vers les banques pour opérer des retraits massifs. LaDanatbank, importante institution de crédits, annonce le l'impossibilité de régler ses paiements. Le lendemain, le gouvernement deBrüning (« Zentrum ») annonce la fermeture temporaire des banques et des caisses d'épargne pour tenter de calmer les esprits.

L'économie allemande plonge dans larécession (baisse de la production et des prix dans l'industrie et dans l'agriculture) et l'État voit donc ses recettes diminuer (baisse de l'activité, donc baisse des prélèvements fiscaux). Face à ces difficultés, le gouvernement opte pour une politique dedéflation et de restauration de l'équilibre budgétaire. En, le gouvernement deBrüning (« Zentrum ») augmente les impôts sur les entreprises, ce qui déplaît au patronat puis, en, il baisse les salaires, les prix et les loyers (baisse des salaires dans la fonction publique, réduction des allocations chômage et des prestations sociales, etc.). Le gouvernement décide également de limiter les importations afin de limiter l'endettement extérieur.

Cette politique échoue, le chômage atteint six millions de personnesen 1932, et mécontente tous les citoyens. Lors desélections anticipées du, leKPD et surtout leparti national-socialiste des travailleurs allemands réalisent de bons résultats du fait de leur programme promettant leplein emploi. Leparti nazi comprend alors 375 000 membres.

L'armée et la police

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La république de Weimar (à la différence de pays comme la France) manque du soutien des forces de l'ordre et de l'armée face à la grave crise sécuritaire et sociale que connaît le pays. En effet, chaque État dit souverain doit pouvoir compter sur des forces de sécurité (armée et police) garantissant sa légitimité, l'application de ses décisions et le maintien de l'ordre face à des forces adverses souhaitant sa destruction. Les plus grandes faiblesses de la république de Weimar tiennent à ses origines.

Depuis la défaite allemande de la Première Guerre mondiale, la proclamation de la république de Weimar et la signature du traité de Versailles (qualifié deDiktat), de nombreux Allemands (et particulièrement l'armée qui considère qu'on lui a volé sa victoire) considèrent les partis démocratiques (SPD, Zentrum, Parti démocrate allemand) pour responsables de la situation que connaît le pays.

Particulièrement, policiers et militaires se montrent sceptiques envers les partis démocratiques (sociaux-démocrates, centristes, libéraux) qui siègent au parlement et au gouvernement. Ce manque de soutien sera flagrant lors duPutsch de Kapp où les forces régulières refuseront de réprimer les insurgés malgré les ordres du gouvernement.

Les graves difficultés budgétaires auxquelles doit faire face le gouvernement contraignent celui-ci à réduire drastiquement les dépenses de l’État. Des coupes sévères touchent la police et l'armée avec des conséquences graves sur le recrutement, la formation, l'avancement, les augmentations de salaire et la modernisation du matériel. Le manque de budget pour les forces de l'ordre et l'absence de volonté politique forte rendent policiers et militaires impuissants et frustrés face à la hausse de la criminalité due à la crise économique et à la violence politique.

Tous ces éléments provoquent un mécontentement généralisé parmi les membres de la police et de l'armée alors que les gouvernements successifs de la république de Weimar sont de plus en plus affaiblis et contestés par l'émergence de nouvelles forces politiques violentes et puissantes comme les communistes (KPD) ou les nazis (NSDAP).

Arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir

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L’historiographie offre plusieurs explications de l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir.La première thèse est que la crise économiquede 1929 est la cause de la prise du pouvoir par le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Cette théorie repose sur le faitqu’avant 1929, le parti nazi est limité à 2,6 % du corps électoral. De plus, Hitler ne trouve preneur, au commencement de la république, que dans les groupes farouchement anti-communistes et ultranationalistes.

Bref, ce n’est qu’avec l’arrivée de la crise qu’Hitler peut accéder au pouvoir. La situation n’est guère enviable en Allemagne à cette époque ; l'industrie étant dépendante de l’extérieur, la crise entraîne un taux de chômage élevé, qui grimpe brutalemententre 1929et 1932. Les industries du charbon, de l’automobile et de l’acier sont gravement affectées par la baisse de prix et l'accumulation des stocks. Lors del’hiver 1931-1932, il y a quatorze millions dechômeurs permanents et partiels. Aux élections, Hitler obtient ainsi l’appui des victimes de la crise.Nicolas Patin explique que les nazis mobilisent la « génération des jeunes de l’après-guerre, ceux qui ont subi [à la fois] l’hyperinflation de 1923 et ceux qui sont au chômage en 1929 »[24]. Le milieu des affaires voit en lui le rempart contre la révolution et la progression du parti communiste, et les grands patrons de l’industrie donnent leur appui à Hitler pour qu’il mette fin au désordre.

Le gouvernement en place tente alors d’équilibrer le budget du pays, qui fait face à un déficitdepuis 1926, alors qu’une stimulation économique s’avérait nécessaire selon l'exécutif.

La crise politique interne fournit une deuxième explication à la montée en force du nazisme. Le régime parlementaire en place s’avère incapable d’apporter des solutions à la crise économique, et l’opinion publique aspire à un régime fort. Les partis politiques de gauche (SPD et KPD) sont divisés par une querelle entre socialisme et communisme. Le Zentrum ne cherche pas la fin du régime de Weimar, ce qui lui coûta de nombreuses voix.

Le NSDAP profite de cette situation. Il est défini par certains historiens comme un mouvement voulant complètement réformer le Reich (« refonder leReich sur la base d’une vraieVolksgemeinschaft »[16]) et qui parvient à rassembler tous les mécontents du régime de Weimar. Cette propagande qui répond aux besoins de la population, attire les nationalistes. Néanmoins, le NSDAP exprime rapidement un grand nombre de revendications nationalistes pour le peuple allemand en raison des crises de Weimar, combinées aux bouleversements de larévolution conservatrice, qui ont selonLouis Dupeux donné l’occasion àHitler et ses amis « de pervertir les aspirations nationalistes »[25] tout en les rendant idéologiquement acceptables par des techniques modernes de propagande et de mise en scène s’appuyant sur les masses. La montée électorale en puissance du NSDAP s’explique aussi par des méthodes modernes de propagande tous azimuts (tracts, films de propagande, radios, etc.) visant à« organiser un mouvement, sorte de microcosme de la société allemande, capable d’accueillir tous les mécontentements »[16]. Le NSDAP rejette la démocratie, et prône l’abolition duplan Young, prolongement du plan Dawes. Dans lesannées 1950, Lipset écrit, au travers de sa théorie « Fascisme du centre », que, sous l’influence de la crise politique et économique, l'opinion délaisse les partis libéraux pour se tourner vers le seul parti qui semble proposer une solution. En fait, le NSDAP réussit à réunir toute la droite. Bendix a, plus tard, constaté que l’électorat de Hitler était constitué d’une mobilisation des abstentionnistes ainsi que de l’entrée en scène des jeunes électeurs qui étaient déboussolés.En 1980, on avance finalement la thèse que le NSDAP n’était constitué d’aucun profil social d’électeur,qu’il était tout simplement un parti de rassemblement et de protestation du peuple allemand[réf. souhaitée].

Hitler exploite également des failles de la constitution allemande. En fait, Dyzenhaus[26] mentionne que sonarticle 48 facilite la fin du régime, car il permet de se débarrasser légalement d’une opposition démocratique, en l'occurrence le parti social-démocrate. Hitler peut donc accomplir un coup d’État constitutionnel. Cependant, selon Heller, l’interprétation qu’en ont faite les juges peut également être remise en question, car ceux-ci ne se sont pas basés sur les principes fondamentaux du droit et de la démocratie dans leur interprétation.

Il y a également une théorie de la « continuité des élites », qui mentionne que l’ancienne noblesse est restée au pouvoir depuis la chute de la monarchie, et n’aurait pas été remplacée par les républicains. Au début, la noblesse est intégrée au gouvernement par Ebert, car il a besoin d’elle. Par contre, l’influence de la noblesse chute vers la fin de la décennie. Elle s’est donc mise à soutenir le nazisme, car son pouvoir est menacé par la démocratie parlementaire ; Hitler devient le seul espoir des nobles de retrouver le pouvoir. La noblesse seule n’a pas été fatale au régime républicain, mais elle a toutefois contribué à le fragiliser.

Les historiens mentionnent aussi qu’il existe au sein du peuple allemand une culture politique imprégnée de principes autoritaires et de tradition anti-démocratique. De toute façon, le nouveau régime n’a rien fait pour démocratiser l’administration de l’armée et de la justice et ainsi s’engager sur la voie d'une vraie démocratie. Il n’existe aucun sentiment d’appartenance ni de fierté chez les citoyens de la république ; au contraire, le désastreux traité de Versailles lui est associé. Tout au long de la république, le peuple ouvrier s’est détaché de la démocratie et de la république. Tout cela a aussi contribué à la prise du pouvoir par Hitler.

Clemenceau, dans son ouvrageGrandeurs et misères d'une victoire (1929), souligne l'esprit revanchard[27] d'une nation née et éduquée dans l'idée de supériorité militaire. Il démontre que cet esprit de revanche et la volonté de réarmer sont apparus dès le lendemain de la défaitede 1918. Il souligne la violence des propos des intellectuels allemands qui, après la défaite, continuent de défendre lepangermanisme, l'idée d'une grande Allemagne et de « l'Allemagne au-dessus de tout »[28]. Il pressent ainsi une nouvelle guerre favorisée par le pacifisme du reste des nations européennes, devenues moins capables de faire face au bellicisme allemand.

La fin de la démocratie

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Hitler serrant la main de Hindenburg àPotsdam le.

Dès lecabinet Brüning en, la démocratie parlementaire n'existe plus et les gouvernements successifs, surtout à partir ducabinet von Papen, ne gouvernent plus que par décret-loi, avec une assise populaire d'environ 10 % des voix et dans une fuite en avant par les multiples dissolutions qui ne font que renforcer le KPD et le NSDAP. Cependant, lecabinet von Schleicher, tout en étant anti-démocratique, cherche à assoir son pouvoir par des réformes sociales et économiques en souhaitant mettre fin à la politique déflationniste et de rigueur des précédents gouvernements. Rapidement désavoué par les élites économiques, dont le président Hindenburg, et laminé en sous-main par von Papen, il est forcé d'abandonner ses réformes et sa volonté de renforcer l'exécutif[29].

Après de multiples rencontres avec von Papen et les proches du président, Hitler accepte le poste de chancelier le, à condition de procéder rapidement à de nouvelles élections. Les aristocrates pensent alors pouvoir incorporer les nazis pour ensuite les laminer. Ceux-ci ne sont que trois dans le gouvernement : Hitler à la Chancellerie, Frick à l'Intérieur et Göring sans portefeuille, mais ce dernier est nommé ministre de l'Intérieur du Land de Prusse, von Papen étant le Ministre-président. Les autres postes sont occupés par les membres conservateurs et nationalistes, provenant surtout du « cabinet des barons », mais aussi le chef duDNVP et magnat des médiasAlfred Hugenberg et le dirigeant duStahlhelmFranz Seldte. Le, le Reichstag est dissous. Dès le, certains journaux socialistes et communistes sont interdits ; de plus, les libertés de réunion et d'expression sont réduites. La campagne électorale du gouvernement est sans limite et dispose des moyens de l'État, dont la radio. Alors que von Papen assure à l'entourage de Hindenburg qu'il a la situation sous contrôle, Hitler utilise les moyens donnés pour être le véritable de chef de gouvernement, et non le pantin de Papen. Le, Göring assouplit en Prusse les règles d'ouverture du feu par la police, le, 50 000SA etSS sont recrutés comme auxiliaires de police. Ils ont alors tous les pouvoirs de police. La violence nazi devient légale, les premierscamps de concentration sauvages sont ouverts. Le, le bâtiment duReichstag estincendié par un chômeur communiste néerlandais, peut-être manipulé. Le lendemain, un décret présidentiel, leReichstagsbrandverordnung, restreint les libertés constitutionnelles[30].

Hitler accuse les communistes de cet incendie, fait interdire le KPD, et met en place laSchutzhaft, ce qui permet d’arrêter de nombreux antinazis sans recours en justice. Malgré le climat de terreur, lesélections du ne donnent que 44 % des sièges pour les nazis au Reichstag. Les nazis doivent donc encore être en coalition pour gouverner ; or, pour gouverner seuls, il faut éliminer le Parlement. Les81 députés communistes sont arrêtés, ce qui donne au NSDAP la majorité absolue (51 % des sièges, l'effectif total du Reichstag ayantde facto été réduit à566 sièges, au lieude 647 auparavant). Le,Joseph Goebbels est nommé ministre de l'Éducation du peuple et de la Propagande.

Hitler cherche à passer une « loi d'habilitation » afin de donner au cabinet le pouvoir de légiférer par décrets sans vote ou débat au Parlement et sans intervention du président. Il y a cependant besoin des deux tiers des députés présents, eux-mêmes devant être au moins les deux tiers du Reichstag. Les nazis ont donc besoin duZentrum avec 73 députés, leStahlem-DNVP leur étant déjà acquis, pour passer la réforme. Von Papen est à la manoeuvre pour obtenir l'accord du parti qu'il a quitté. Le Zentrum, contre le vote, veut unconcordat avec le pape, estimant qu'il s'agirait alors d'une protection contre l'autoritarisme, comme sousOtto von Bismarck avec laKulturkampf. Les nazis acceptent, le concordat neutralisant politiquement les catholiques et surtout le clergé. La « loi du de réparation de la détresse du peuple et du Reich » lui accorde les pleins pouvoirs par441 voixcontre 92 dans l'opéra Kroll, entouré de SA et de SS, et après une intense propagande par Goebbels pour séduire les conservateurs, notamment le 21 mars àPotsdam, où Hitler est mis en scène avec Hindenburg comme véritable chef national. L'Allemagne sort alors de la démocratie[31].

Le, denouvelles « élections » au Reichstag sont organisées sur une liste unique ne comportant que des nazis qui sont élus avec 92 % de « oui ». Hitler supprime alors les assemblées dans lesLänder et dote l’Allemagne d’une administration centralisée.

Conformément à sa stratégie, Hitler accède au pouvoir par la voie légale, sur un programme démagogique et populiste, avec l’aide des partis politiques de la droite et du « Zentrum », comme « rempart » contre le communisme.

Depuis le, leParti nazi est le seul parti légal ; son emblème et sonidéologie sont présents partout. Toute velléité d'opposition est en outre annihilée jusque dans son propre camp à la suite de l'élimination physique — par le meurtre ou l'internement — des personnes susceptibles de s'opposer à Hitler et à ses plus proches partisans : c’est l'épisode de lanuit des Longs Couteaux (du vendredi au lundi[c]) probablement permis car Hitler s'est ainsi attiré les faveurs de l’armée au détriment de la milice nationale-socialiste historique, laSA, trop imposante par ses dimensions. Un mois plus tard, le, le président Hindenburg meurt mais les élections présidentielles sont remplacées par leplébiscite du, un bouleversement constitutionnel approuvé par près de 90 % des électeurs : Hitler cumule alors les deux fonctions de président de la République et de chancelier ; il se fait désigner sous le nom deFührer. En vertu du « Führerprinzip », il affirme n'être responsable devant personne.

Dès lors, on parle deTroisième Reich, même si formellement la Constitution de Weimar n'a jamais été abrogée par les nazis.

Notes et références

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Notes

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  1. N.B. : en langue allemande, la France se ditFrankreich : le mot « Reich » désigne ici un territoire, une terre, un espace unifié en théorie par une langue et des pratiques communes. Ce qui disparaîten 1919 est l'empire colonial allemand, ainsi qu’une partie de la Prusse orientale au profit de la Pologne, entre autres.
  2. La république de Weimar ne prend fin qu'en 1945 : à titre d’exemple, le maréchalHindenburg resteprésident du Reich jusqu'à sa mort en, date à partir de laquelle, parplébiscite, Hitler cumule les fonctions de président du Reich et dechancelier du Reich, et se fait ainsi officiellement appeler « Führer etchancelier du Reich » (en allemand :Führer und Reichskanzler), ce du à sa mort le.
    Après la mort de Hitler, le seul titre de « président du Reich » et les pouvoirs qui lui sont associés sont transférés, par testament, auGroßadmiralKarl Dönitz.
    De la même façon, le seul titre de « chancelier du Reich » et les pouvoirs qui lui sont associés sont transférés àJoseph Goebbels.
    Dönitz est ainsi président du Reich du, date du suicide de Hitler, jusqu'à son arrestation par les Alliés avec les membres du « gouvernement de Flensbourg », le, sur ordre du généralEisenhower, commandant en chef desAlliés occidentaux.
    Quant à Goebbels, il n'est chancelier qu'une journée, car il se suicide un jour après Hitler, entraînant sa femme et ses enfants dans sa mort ; Dönitz le fait remplacer parLutz Schwerin von Krosigk ; ce dernier ne souhaite pas se faire appeler chancelier maisministre-président du Reich, et occupe ainsi le poste du au, date de l'arrestation des membres de cegouvernement et fin réelle de l’existence de la république de Weimar.
  3. Au cours de ces trois nuits et trois jours, au moins une centaine de meurtres sont commis, dont ceux du propre prédécesseur de Hitler au poste de chancelier,Schleicher ainsi que sa femme, du chef de laSA,Ernst Röhm et d’un éminent national-socialiste de la première heure,Gregor Strasser.

Références

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  23. Florence Tamagne, « La déportation des homosexuels durant la Seconde Guerre mondiale »,Revue d'éthique et de théologie morale, 2/2006,no 239,p. 77-104.
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  25. DUPEUX (Louis),Aspects du fondamentalisme national en Allemagne de 1890 à 1945, Strasbourg, PUS,,p. 235.
  26. « Légalité et légitimité : réflexions sur les leçons de Weimar selon David Dyzenhaus »,Les Cahiers de droit,vol. 40 (2),,‎,p. 459-477
  27. Georges (1841-1929) Auteur du texteClemenceau,Grandeurs et misères d'une victoire / Georges Clemenceau,(lire en ligne),p. 218
  28. Georges (1841-1929) Auteur du texteClemenceau,Grandeurs et misères d'une victoire / Georges Clemenceau,(lire en ligne),p. 209
  29. Chapoutot, Ingrao et Patin 2024,p. 156-158.
  30. Chapoutot, Ingrao et Patin 2024,p. 158-165.
  31. Chapoutot, Ingrao et Patin 2024,p. 165-166.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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