L'Office de Saint Georges, fondé en 1407 à Gênes, est la plus ancienne banque de dépôt d'État connue au monde et a joué un rôle important dans la prospérité de la ville à compter du milieu duXVe siècle[4].
« Sérénissime » commeVenise dès 1339, Gênes a aussi été appelée par ses citoyens, soucieux de se distinguer de leurs rivaux, la « Superbe République » (superba repubblica enitalien), d'après le surnom donné parPétrarque en1358, « Gênes la Superbe ».
Après avoir fait partie de l’Italie byzantine, Gênes devient indépendante et entreprend à la fin duXe siècle, avecPise, de chasser lesMaures deCorse et deSardaigne. Pendant deux siècles, les deux cités se disputent ensuite avec acharnement les deux îles et de manière plus générale, le contrôle de lamer Tyrrhénienne[5].
Dans un premier temps, Pise a l'avantage. Gênes et Pise, au gré des changements brusques de la politique romaine, se partagent les îles entre leurs différents évêchés. Les Génois sont fermement implantés dans le Nord de laSardaigne, l'extrême Sud Corse, avecBonifacio, enBalagne, avecCalvi qu'ils fondent auXIIIe siècle, et dans lecap Corse, avecBastia. Ils possèdent en outre l'île de Capraia en face de Bastia. Les Pisans possèdent le reste des îles.
Gênes s’affirme aussi progressivement comme une commune libre, qui émerge de lacompagna, c'est-à-dire « une union, d'abord conventionnelle, puis quasi obligatoire pour certaines personnes, en vue de la défense d'intérêts surtout publics »[6]. La classe dirigeante qui était groupée dans lacompagna initiale était une aristocratie d'origine autant féodale que commerçante. Le centre de la cité est divisé en huit districts et palais ornés de portiques pour mieux délimiter les différents quartiers placés sous la protection de familles dominantes.
La vie des institutions de la commune est dominée par les rivalités entre quatre grandes familles, qui résident chacune dans de véritables quartiers fortifiés, avec leurs églises et sanctuaires, leur palais et leurs tours : lesFieschi, lesGrimaldi, lesDoria et lesSpinola (paroisse San Luca), renforcés par leurs guerres contre les seigneurs de la côte ligurienne[6]. De 1052 à 1190, les consuls, remplaçant les comtes de lamaison d'Este, dirigent Gênes. Au fil duXIIe siècle, la guerre civile apparaît comme presque permanente entre les diverses factions[6]. Cette situation aboutit à la mise en place à la tête de l'État d'unpodestat étranger, en 1190, comme arbitre entre les partis[6].
Lescroisades apportent à Gênes une immense prospérité car elle est sollicitée pour fournir le transport des troupeschrétiennes outre-mer. Sa participation à lapremière croisade en 1095-1099 lui vaut des privilèges commerciaux notables, ainsi que des possessions dans les nouveaux États croisés du Proche-Orient, avec lesquels le commerce génois s'avère florissant. Lesmarins génois prennent une part considérable dans lesiège d'Almería en 1147, et la prise deSaint-Jean-d'Acre en1191[5].
Le, Gênes écrase la flotte dePise lors de la plus grande bataille navale duMoyen Âge, labataille de la Meloria, qui voit s'affronter près de l'îlot dit de la Meloria les 88 galères d'Oberto Doria et les 103 galères de Pise commandées par le podestat vénitienAlberto Morosini. La victoire est totale pour Gênes. Pise connaît en revanche une défaite catastrophique avec 5 000 tués, 9 000 prisonniers, 7 galères coulées et 29 capturées. Pise perd son indépendance et sa puissance[9].
Gênes détruit ensuite en 1285 le port dePise,Porto Pisano, et récupère alors, outre le port deLivourne, les droits de Pise sur laCorse et sur laSardaigne. Ces droits lui sont très vite contestés par lapapauté et leroi d'Aragon, investi roi de Corse et de Sardaigne. LaSardaigne est abandonnée en 1320 auxAragonais, mais laCorse reste génoise après une longue confrontation avec l'Aragon. Dans les années 1350, le doge de Gênes,Jean da Murta, avait reçu la soumission du peuple de Corse. Désormais, Gênes par l'intermédiaire d'offices financiers (laMaona jusqu'en 1453 puis l’Office de Saint Georges jusqu'en 1561) s'efforce de briser la noblesse insulaire.
L'empire maritime génois a pour principal concurrent celui deVenise, dominant enmer Égée, sur les marchés deConstantinople et deTrébizonde, àChypre ; de leur côté, les Vénitiens veulent chasser les Génois de leurs possessions deSyrie. Gênes se rapproche deByzance (traité de Nymphaeon) tandis que Venise se rapproche dePise. Les deux cités préparent le conflit depuis 1286 et plus particulièrement en 1294.
Au printemps 1294, les navires vénitiens attaquent les colonies génoises de Chypre àFamagouste puis, le, la flotte vénitienne met la voile vers laCilicie. Elle rencontre les Génois sur la côtearménienne et, cette fois, la bataille est désastreuse pour Venise. Elle perd 25 navires, un nombre important de combattants dont son généralMarco Basagio[5].
Face à la défaite, la ville réagit en donnant ordre à tous ses armateurs d'entreprendre uneguerre de course, tandis que la cité reconstruit une nouvelle flotte de 65 galères.
Gênes, triomphante face à Pise et à Venise, est alors à l'apogée de sa puissance militaire. Cependant, si elle n'a rien à craindre de Pise, en proie aux luttes de factions, Venise est toujours parfaitement capable de s'opposer à nouveau à elle ; dès l'année suivante, les deux cités s'affrontent dans une série de coups de main, jusqu'à ce que Gênes batte à nouveau Venise, le, devantCurzola, bataille remportée parLamba Doria, frère d'Oberto Doria, vainqueur de Pise à laMeloria. Le nouveau type degalère génoise, dite à la sensile, est largement responsable de la victoire. Le bilan est terrible pour Venise : 18 navires coulés, 66 navires brûlés par les Génois qui ne peuvent les remorquer à Gênes, 7 400 prisonniers — dont, selonRamusio,Marco Polo qui, emprisonné à Gênes, y rédige sa description de l'empire sino-mongol deKubilai Khan :Le Livre du Grand Kaan.
Une médiation dupape et deCharles d'Anjou amène les deux cités à signer la paix de Milan en 1299, faisant planer sur Gênes, toujours en proie aux luttes entre factions, l'ombre desVisconti.
Une troisième guerre éclate, de 1350 à 1355, émaillée de victoires incertaines de part et d'autre, jusqu'à ce que les deux puissances signent une paix temporaire àByzance, en 1355, puis qu'elles concluent des accords commerciaux en 1361. De 1372 à 1378, une nouvelle période de tensions amène successivement une défaite vénitienne devantPola en 1374, puis de Gênes près du cap d'Anzio en 1378. L'année suivante voit Gênes s'imposer mais, en 1379, commence entre les deux villes laguerre de Chioggia, s'achevant par la défaite génoise en 1380, Venise assurant sa souveraineté sur la Méditerranée orientale. Lapaix de Turin de 1381 voit Venise reprendre possession de tous ses privilèges àConstantinople et même se faire reconnaître le droit de commercer librement enmer Noire. Durant cette guerre, Venise n’a dû son salut qu'à la mort du général génois,Pietro Doria, tué lors de la bataille finale, et au retour opportun deVettor Pisani et de son escadre. Pour sauver leur patrie, les Vénitiens font de lourds sacrifices, aussi bien financiers qu’humains, ce qui entraîne de profondes et irréversibles modifications de leurs institutions.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
En 1339,Simone Boccanegra est acclamé comme le premierdoge de Gênes. Élu à vie, le doge doit être plébéien et appartenir à la factiongibeline. C'est le début de la période du « dogat populaire ».
Mais aucun doge ne reste durablement en place : l'instabilité politique affaiblit la république face à ses ennemis.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
En 1390, en réaction à la perte de ses positions commerciales dans lesultanat de Tunis au profit deVenise, Gênes organise une expédition qu'elle présente comme une nouvellecroisade contre les méfaits de la piraterie desBarbaresques.
Elle obtient le soutien d'un groupe de nobles français et anglais, dontLouisII de Bourbon, qui reçoit le commandement. Il met le siège devantMahdia[12].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
Le principal adversaire de la cité n'est plus Venise, mais l'Aragon qui conquiert leroyaume de Sardaigne en 1320 et lui dispute laCorse, et d'une façon plus générale, la domination en Méditerranée occidentale[13].
Le,AlphonseV d'Aragon est fait prisonnier par les Génois àPonza.
Les protectorats de la France et de Milan (1458-1527)
Milan parvient de nouveau à imposer son protectorat du au, sous les règnes deJean Galéas, puis deLudovic Sforza.
En 1499,LouisXII se lance dans ladeuxième guerre d'Italie, dirigée contre le duc de Milan. L'armée française s'empare de Milan en septembre, ce qui permet à la France de rétablir sa tutelle sur Gênes (-). Les Français sont alors contraints d'évacuer leurs positions en Italie face aux armées deCharles Quint, qui l'emportent àPavie en 1525.
Une brève reconquête française a lieu en 1527 (septième guerre d'Italie). La population de la ville est alors tombée à 40 000 habitants.
Andrea Doria, en 1528, maître de la Méditerranée pour le compte deCharles Quint, réorganise la cité. Il force les gouverneurs Adorno et Fregoso, les deux principales familles qui se disputent le pouvoir[6], à changer de nom et transforme les institutions. La commune de Gênes devient une république commeVenise. Il proclame la formation d'un unique corps civique et abolit les factions.
Le but est de faire cesser les rivalités entre les familles, et à cette fin la réforme prévoit de généraliser le système desalberghi et de la rendre obligatoire. L'albergo prend une autre signification car les grandes familles de la noblesse génoise sont sommées de s'agréger en 28 alberghi qui sont les seuls à pouvoir exercer les charges du gouvernement. Ces nouvelles entités ne sont plus des rassemblements de familles volontaires mais des divisions politiques de droit public[15].
Parmi eux, quatre cents nobles sont tirés au sort et forment legrand conseil, renouvelé par quart tous les ans. Le petit conseil, ouSénat, compte cent membres (« excellences ») qui sont tirés au sort parmi les membres du grand conseil. Undoge de la république, deuxprocurateurs et des gouverneurs, qui forment la seigneurie et qui détient le pouvoir exécutif, sont tous élus pour deux ans. Organe très puissant de contrôle des institutions, leSyndicato, est créé. Il est composé entre autres de deuxcenseurs et tous les anciens doges en sont membres de droit.
Le, les nouvelles lois abolissent lesalberghi : les familles nobles reprennent leur nom original. Sont reconnues « nobles » les familles inscrites auLiber aureus nobilitatis Janue, vite qualifié deLibro d'oro (livre d'or), demandé parAndrea Doria en 1528[18]. Des descendants de petits marchands ou d'artisans qui avaient joué un rôle au sein de l'Etat y côtoient ceux d'hommes qui ont joué un rôle historique considérable[19]. Cette situation dure deux cents ans.
Le doge est de rang royal, il lui est interdit de sortir de la cité pendant son mandat de deux ans, non renouvelable avant dix années. En tout état de cause, on élit généralement des hommes fort âgés, et seulGiacomo Maria Brignole est élu deux fois, en 1779 et1795, il est le tout dernier doge de la république de Gênes[20].
Gênes perd l'île deChios, habitée par près de 40 000 Génois en 1566.Tabarka (Tunisie) en 1744, laCorse en 1768 (vendue à laFrance).
Le siècle qui s'étend de 1550 à 1650, qui est un siècle d'alliance avec l'Espagne, est parfois nommé « le siècle des Génois ». Les Génois sont les principaux banquiers de la couronne d'Espagne, jusqu'à la banqueroute dePhilippeII, et cette alliance perdure jusqu'en 1684 et le bombardement de la ville par la flotte française.
En 1575 et 1576, se déroule laguerre civile génoise. Au début de la république, la succession de « nouveaux nobles » (tels lesSauli,Brignole) et d'« anciens nobles » (tel les Doria, Grimaldi, Spinola,Centurione(it)) fut respectée mais les « anciens nobles » accaparèrent rapidement le pouvoir. Les « nouveaux nobles » s'enrichirent considérablement en commerçant le coton et la soie tandis que les « anciens nobles » s'adonnaient à la finance. Après cette crise, anciens et nouveaux nobles se considèrent égaux et lesalberghi disparurent.
À cette époque, Gênes est une cité qui mérite à nouveau son surnom « la Superbe », voire l'Orgueilleuse. Les grands peintres comme Van Dick ou Rubens font les portraits de son riche patriciat. Avec ses palais à huit étages, elle est la « New York » duMoyen Âge. LaStrada nuova, seule rue droite de la ville dontmadame de Staël disait qu'elle était « la rue des rois et la reine des rues », abrite les plus somptueux palais (Palazzo Rosso desBrignole-Sale,Palazzo Bianco des Grimaldi).
Matteo Senarega (doge de 1595 à 1597) écrit, dans leDiscorso sopra la Città e la Repubblica di Genova :
« Elle n'entre dans aucun des trois bons gouvernements, ni aucun des trois mauvais, présentés parAristote ; mais c'en est plutôt un mélange ; ce n'est pas unedémocratie, puisque le peuple ne la gouverne pas ; ce n'est pas unearistocratie, puisque tous les recensés (ascritti), c'est-à-dire lesoptimates, y gouvernent ; on ne dira pas non plus que c'est uneanarchie car la justice y est sévère à l'égard du peuple. »
Le riche plébéienGiulio Cesare Vachero, avec l'aide de la Savoie, tenta en 1628 d'assassiner tous les patriciens afin de permettre une invasion victorieuse de Gênes par la Savoie. Il est découvert et exécuté avec ses complices.
Quelques années plus tard, en 1672, Raffaele Della Torre, fils d'un patricien génois, mais dévoyé, se met au service du ducCharles-Emmanuel II de Sardaigne qui souhaite prendre possession de Gênes, en soulevant quelques villes frontalières. Le complot est découvert et le Sénat génois condamne à mort Della Torre une première fois, par contumace. Un deuxième complot prend place àSavone, mais là encore échoue : Della Torre souhaitait entre autres assassiner ses anciens complices qui l'avaient trahi, à l'aide d'une machine infernale. Il meurt àVenise, en 1681, poignardé en plein carnaval[21].
En 1684, ledoge de Gênes (Francesco Maria Imperiale Lercari) commet l'erreur de défierLouisXIV en fournissant desgalères à l'Espagne, ennemie de laFrance. Au même moment, il traite avec désinvolture l'ambassadeur français François Pidou, chevalier de Saint-Olon. Sur ordre du roi, le marquis de Seignelay, intendant de la marine, accompagné du lieutenant-général des armées navalesAbraham Duquesne, organise en une expédition punitive et opère un violentbombardement naval sur la ville. Le doge doit venir s'humilier àVersailles en mai 1685. Le doge se rend devant le roi, en août, avec un vêtement de velours, action publicitaire adroite qui détermine le début d'une période de grande exportation de velours de Gênes vers la France. Pendant la visite, le roi, montrant au doge le nouveaupalais royal de Versailles, lui demande quelle est la chose qui l'a le plus étonné pendant sa visite. Le doge répond d'une formule lapidaire caractéristique du sarcasme génois : « Mi chi » (« Moi ici »).
Le gouvernement génois se limite désormais à assurer la sécurité et à prélever l'impôt tandis que la haute classe dirigeante s'adonne au grand commerce et à la finance. Le blé acheté en grande quantité et à bas prix au royaume de Naples suffit à approvisionner la cité qui ainsi ne pense pas à mettre en valeur laCorse où elle construit tout de même routes, forts et ponts. La maîtrise de laCorse est nécessaire à la survie de Gênes, car toute nation possédant l'île serait en mesure d'exercer le blocus de la métropole.
En 1747, Gênes se révolte contre l'occupant autrichien (sous l'impulsion d'un enfant nomméBalilla) avec l'aide des troupes de Louis XV commandées par Belle-île (qui y meurt) puis par le maréchal de Richelieu.
Le traité d’Aix-la-Chapelle restaure la république de Gênes dans son autorité territoriale (mars 1748).
En 1768, par letraité de Versailles, Gênes cède à la France (à moins d'un remboursement à celle-ci de ses frais administratifs et militaires de pacification) ses droits sur l'île deCorse, laquelle s'est émancipée depuis 1755, formant unerépublique indépendante sous le commandement dePascal Paoli. Il faut ensuite un an aux forces françaises pour éliminer ou chasser les Corses indépendantistes et prendre le contrôle définitif de l'île.
En 1795,Giacomo Maria Brignole est élu, pour la seconde fois (après 1779) doge de Gênes et s’avère en être le dernier.
En 1797, les armées de laRépublique française avancent en Italie et un comité jacobin proclame uneRépublique ligurienne àGênes, renversant ainsi l'ancienne république au profit d'une « république sœur ». Les aristocrates génois, dont le dernier dogeGiacomo Maria Brignole, continuent la lutte en se disséminant dans l'Italie du Nord. Les Génois attachés à leur république aristocratique acceptent d'abord mal ce nouvel État calqué sur le modèle français. En 1800, Gênes se donne un doge pour cinq ans, puis à vie en 1802, comme enFrance, en la personne d'un membre de la famille Durazzo. En 1805, la république est annexée à l'Empire français. La république continue d'exister moralement malgré l'occupation française et aucongrès de Vienne en1814-1815,Antonio Brignole Sale défend vigoureusement mais sans succès l'indépendance de la Ligurie ; il a été le dernier ministre de l'antique République et avait poursuivi une brillante carrière commencée aux côtés deNapoléon Ier, comme ministre et maire de Gênes.
Girolamo Luigi Durazzo (1739-1809) est parfois considéré comme le dernier doge de Gênes de 1802 à 1805 mais c'est abusif car il ne fut pas « doge de la république de Gênes » (fonction existante de 1339 à 1797) mais « doge de laRépublique ligurienne » de 1802 à 1805, fonction qu'il fut le seul à avoir jamais occupée.
↑Selon Frédérique Audouin-Rouzeau dansLes Chemins de la peste : le rat, la puce et l'homme, éditions Tallandier,coll. « Texto », Paris 2007(ISBN978-2-84734-426-4), la peste bubonique qui sévissait de façonendémique enAsie centrale, se déclare en 1334, dans la provincechinoise duHubei et se répand rapidement dans les provinces voisines :Jiangxi,Shanxi,Hunan,Guangdong,Guangxi,Henan etSuiyuan (une ancienne province disputée entre les empires mongol et chinois). De là, elle se propage chez lesTatars qui, en 1346, attaquent la ville génoise deCaffa, enCrimée, sur les bords de lamer Noire, et catapultent les cadavres des leurs par-dessus les murs pour infecter les assiégés. Le siège est levé, faute de combattants valides en nombre suffisant : Gênes et les Tatars signent une trêve ; les bateaux génois peuvent désormais quitter la ville, et disséminent la peste dans tous les ports où ils font halte : la maladie atteintMessine en (comme le décritMichel de Piazza dans sonHistoria Secula ab anno 1337 ad annum 1361) etGênes etMarseille en décembre de la même année.Venise est atteinte en. En un an, la peste se répand sur tout le pourtourméditerranéen.
↑PhilippeColombani,Les Corses et la couronne d'Aragon: fin XIIIe-milieu XVe siècle: projets politiques et affrontement des légitimités, Éditions Alain Piazzola,(ISBN978-2-36479-066-7)
↑D’aprèsAnne Edwards,The Grimaldis of Monaco, HarperCollins,(ISBN0-00-215195-2).
↑D’aprèsThomas Allison Kirk,Genoa and the sea: policy and power in an early modern maritime republic, 1559–1684, Johns Hopkins University Press,(ISBN0-8018-8083-1),p. 25.
L'histoire deGênes et de sa république, comme celle des autres formes de gouvernements à la tête de la cité, y compris pendant la période desdoges, ont été étudiées abondamment par les historiens, depuis les récits de la fin duXIe siècle par le chroniqueurCaffaro di Rustico da Caschifellone (historien et consul de la commune) dans sesAnnales(it).