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Championnats 2 classements annexes de grand tour 5 étapes sur les grands tours Tour de France (3 étapes) Tour d'Espagne (2 étapes) |
Régis Clère, né le àLangres et mort le àDijon, est un coureurcyclistefrançais. Professionnel de1981 à1992, Il prend part à des compétitionssur piste etsur route.Champion de France sur piste en1981 etsur route en1982, il gagne également quatre étapes duTour de France (dont un contre-la-montre par équipes) et deux duTour d'Espagne au cours de sa carrière. Par ailleurs, il porte lemaillot amarillo de leader de cette course pendant neuf jours en1981. Durant son passage chez les professionnels il est l'un des coéquipiers deJoop Zoetemelk,Bernard Vallet etMariano Martinez entre autres.
Fils de paysans, il se passionne assez tôt pour le cyclisme. Il espère ainsi échapper à sa condition[1]. Dès ses jeunes années, il se fait remarquer par son caractère offensif et dur au mal.
C'est en1978 qu'il commence à se faire connaitre des amateurs de cyclisme lorsqu'il se classe troisième duTour de la Haute-Marne.
En1979, il remporte la course en ligne desJeux Méditerranéens[2],[3]. La même année, il s'adjuge le chrono duTour de l'Avenir et devance à cette occasion la star du cyclismesoviétiqueSergueï Soukhoroutchenkov d'une seconde[4]. Il est également vainqueur d'une étape de laRoute de France et second du classement général de cette course[5].
Lasaison suivante, il gagne de nouveau l'étape contre-la-montre duTour de l'Avenir devantYouri Barinov, une autre icône de l'école soviétique[4], et confirme son talent dans cet exercice en obtenant quelques belles places d'honneur lors d'épreuves chronométrées. Il est ainsi troisième duGrand Prix de France et quatrième duGrand Prix des nations. Il décroche aussi la médaille de bronze lors deschampionnats de France de cyclisme sur route amateurs, participe à laCourse de la Paix ainsi qu'auxJeux olympiques de Moscou où il termine quarante-troisième de la course en ligne et fait équipe avecMarc Madiot[6]. Séduits par ses bonnes performances et son profil, les dirigeants de la prestigieuse équipeMiko-Mercier-Vivagel lui offrent un contrat chez lesprofessionnels en fin d'année[7].
En1981, pour ses premiers pas chez les professionnels, le néophyte de la formationMiko-Mercier-Vivagel se classe deuxième de l'Étoile de Bessèges[8], huitième du Grand Prix d'Aix-en-Provence et neuvième duTour du Haut-Var en février avant de remporter la Flèche Azuréenne[9], son premier succès professionnel, en mars. Quelques semaines plus tard, il est troisième du Critérium international derrièreBernard Hinault etJacques Bossis puis dixième deParis-Nice. Toujours au premier semestre, il dispute leTour d'Espagne et porte lemaillot jaune de leader pendant neuf jours. Il s'adjuge également deux étapes : le prologue et la quinzième étape b puis termine finalement neuvième de son premier grand tour[10],[1]. Durant l'été il découvre les routes duTour de France. À l'issue des trois semaines de course il est cinquante-et-unième du classement général après avoir pris la deuxième place de la onzième étape derrière le BelgeRené Martens mais devantGilbert Duclos-Lassalle. En fin de saison il est second duGrand Prix de Fourmies et quinzième duGrand Prix des Nations. Sur la piste il décroche le titre dechampion de France de la course aux points[11] et la médaille d'argent enpoursuite individuelle.

Au premier semestre1982 il monte sur la dernière marche du podium duTour d'Armorique et ducritériumChâteauroux-Limoges puis devientchampion de France sur route àBailleul devantBernard Vallet etJacques Michaud[12]. Durant l'été il participe pour la deuxième fois auTour de France. Remarqué pour son tempérament offensif pendant l'épreuve il est déclaré vainqueur duPrix de la combativité de cette course. Après la Grande boucle il se classe troisième duBol d'or des Monédières et second duGrand Prix de Plouay[13]. Vétu du maillot tricolore de l'équipe de France il prend part en septembre auxchampionnats du monde de cyclisme sur route qu'il boucle en vingtième position. Au cours des derniers mois de l'année il s'offre le prologue de l'Étoile des Espoirs puis retrouve l'équipe de France avec laquelle il termine sixième duchampionnat d'Europe de course à l'américaine[14]. Toujours sur la piste, il est médaillé de bronze de la course aux points deschampionnats de France de cyclisme[11].
En mars1983 il commence sa saison par une douzième place surParis-Nice et une quatrième au Critérium international[15]. Toujours au printemps il se classe neuvième duTour de Midi-Pyrénées, huitième desQuatre Jours de Dunkerque et second duTrophée des grimpeurs àChanteloup-les-Vignes. Il participe aussi auxClassiques ardennaisesLiège-Bastogne-Liège (où il tente de s'imposer en s'échappant à quarante kilomètres de l'arrivée) etAmstel Gold Race. Lors duTour de France, il remporte la deuxième (contre-la-montre par équipes) ainsi que la onzième étape courue entreBagnères-de-Luchon etFleurance[16],[17]. Durant la deuxième partie de la saison il est huitième duGrand Prix de Plouay et de l'Étoile des Espoirs, il fait aussi partie des coureurs sélectionnés pour participer auxchampionnats du monde de cyclisme sur route[18]. Engagé auGrand Prix de Fourmies en septembre, il boucle l'épreuve nordiste en neuvième position. Associé au DanoisKim Andersen il est également septième duTrophée Baracchi une épreuve italienne contre-la-montre disputée par équipes de deux coureurs.

Membre de la formationCoop-Hoonved-Rossin (nouveau nom de l'équipe cycliste Mercier) il ne remporte aucune victoire d'envergure mais accumule de nombreuses places d'honneur au cours de l'année1984. Il monte ainsi sur la troisième marche du podium auCircuit de la Sarthe derrière son coéquipierClaude Moreau et le coursier belge Yvan Lamote au mois d'avril[19] avant d'occuper la même position lors descritériums deJoigny etLanester où il est cette fois devancé par l'ancien vainqueur deMilan-San RemoMarc Gomez etMarc Madiot. Au cours des mois de mai et juin il termine septième duTour de l'Oise (qui deviendra plus tard leTour de Picardie) et duGrand Prix de Plumelec. Il doit abandonner leTour de France à moins de cinq étapes de l'arrivée mais renoue avec les accessits dès leGrand Prix de Plouay où il s'adjuge la dixième place. Sur la piste, il se classe troisième duchampionnat de France de poursuite et cinquième desSix jours de Grenoble où il fait équipe avec le spécialistebelgeConstant "Stan" Tourné[14].
À la suite de la disparition de son équipe, Régis Clère change d'employeur et signe un contrat avec la prestigieuse formation françaisePeugeot-Shell-Michelin en1985. Sous ses nouvelles couleurs il obtient une dixième place au Grand Prix d'Antibes en février puis se classe trente-cinquième deParis-Roubaix moins de deux mois plus tard. Contrairement aux années précédentes il ne participe pas auTour de France mais retourne dans la péninsule ibérique pour courir le secondTour d'Espagne de sa carrière[20]. Il entame correctement l'épreuve et pointe à la treizième place du classement général à l'issue du prologue mais doit rapidement abandonner[21]. Au deuxième semestre il est septième de la dix-huitième édition duTour du Limousin que remporte le coureur normandThierry Marie et deCréteil-Chaville (l'actuelle classiqueParis-Tours). Il termine également douzième deParis-Bruxelles en septembre[22]. Sur la piste il décroche une nouvelle médaille d'argent lors duchampionnat de France de poursuite et se classe douzième desSix Jours de Paris au mois de novembre[14].
C'est avec la tunique de la nouvelle équipe Miko-Carlos que vient de créerJean-François Chaurin qu'il court en1986. Il rejoint à cette occasion plusieurs de ses compatriotes commeVincent Lavenu (futur manager d'AG2R La Mondiale),Laurent Biondi etFranck Pineau[23],[24]. Il obtient quelques accessits au premier trimestre et se classe par exemple septième duGrand Prix de Fayt-le-Franc en Wallonie puis troisième du Grand Prix de Mauléon-Moulins, un critérium organisé dans lesPays de la Loire. Au mois d'avril, il termine seizième de la classique belgeLiège-Bastogne-Liège à un peu plus d'une minute du vainqueur l'ItalienMoreno Argentin. Il signe une quinzième place auxQuatre Jours de Dunkerque. Pour la deuxième année consécutive, il ne participe pas auTour de France, Miko-Carlos n'étant pas retenue par les organisateurs. Ce choix de la direction du Tour mécontente les sponsors de l'équipe qui cessent alors de financer la formation française, laquelle disparait en fin d'année[23],[24]. Le coureur de laHaute-Marne se tourne donc vers l'étranger pour poursuivre sa carrière professionnelle et signe un contrat avec les Espagnols de la formationTeka[25].
L'année1987 sonne comme une revanche pour leLangrois après ses déboires des saisons précédentes. Au premier semestre, il se signale dans un premier temps par quelques places d'honneur acquises sur des courses commeMilan-San Remo où il se classe trente-neuvième, leCritérium international de la route qu'il boucle en neuvième position et laBicyclette basque qu'il termine à la dixième place. Dans un seconds temps, il retrouve le chemin de la victoire et remporte leTour de Midi-Pyrénées ainsi que la troisième étape de cette épreuve àLuz-Ardiden[26]. Il s'adjuge également la Route du Berry (Trophée SITRAM) et la cinquième étape duTour de Galice[27]. Durant l'été, il renoue avec les routes duTour de France pour la première fois depuis1984. Arrivé hors délai dans la quinzième étape, le jury décide de le repêcher au regard des conditions météorologiques extrêmement difficiles de la course. Le lendemain, il attaque en solitaire dès le vingt-septième kilomètre et remporte l'étape disputée entreBlagnac etMillau avec une avance de près d'un quart d'heure surRaul Alcala etJean-François Bernard[28]. Quelques jours plus tard, il gagne également la vingt-troisième étape courue entreSaint-Julien-en-Genevois etDijon, au nez et à la barbe des sprinteurs qu'il devance de quelques longueurs[29]. Ses deux victoires ainsi que le caractère assez exceptionnel de l'exploit réalisé par le coureur de l'équipe espagnoleTeka au cours de la seizième étape lui permettent d'obtenir pour la seconde fois de sa carrière le titre de coureur le pluscombatif du Tour de France ; il termine également troisième du classement des sprints intermédiaires de cette édition de la Grande Boucle[30]. Toujours en 1987, et comme beaucoup de coursiers de l'époque, il participe à descritériums et se distingue sur plusieurs de ces courses. Il est ainsi deuxième àAngers,Joué-lès-Tours derrièreBernard Vallet etVouneuil-sous-Biard où il est battu parDominique Arnaud. Par contre, il remporte l'épreuve disputée àMeymac dans leLimousin devant les grimpeursCharly Mottet etThierry Claveyrolat. Sur la piste, il prend part auxSix jours de Berlin etGrenoble et se classe neuvième en Allemagne puis dixième en France[14].

La saison1988 ne lui apporte que peu de satisfactions dans la mesure où il ne remporte aucune victoire et doit se contenter de quelques accessits. Il se classe notamment second de l'avant dernière étape duCritérium du Dauphiné, décroche une médaille d'argent lors duchampionnat de France de poursuite derrière le NormandThierry Marie[31]. Il est également cinquième de laRoute du Sud et neuvième duchampionnat de France de cyclisme sur route. En juillet, il participe une nouvelle fois auTour de France mais n'y connait pas la même réussite que l'année précédente. Il termine cette Grande Boucle dans un relatif anonymat à la quatre-vingt quatorzième place du classement général sans avoir pu s'offrir la moindre étape[32]. Au cours de cette saison, il s'illustre également en montant sur le podium de quelquescritériums comme ceux deCamors, deMeymac ou laPolynormande qu'il finit en seconde position derrièrePhilippe Bouvatier[33]. Sur la piste, il s'aligne auxSix jours de Paris mais la paire qu'il forme avec son ancien coéquipier chez Miko-CarlosVincent Lavenu ne termine que treizième à plus de vingt tours des vainqueurs (l'AustralienDanny Clark et le BritanniqueAnthony Doyle)[14].
En août1989, il participe auxchampionnats du monde sur piste organisés auvélodrome Georges-Préveral deLyon et obtient la médaille de bronze lors de la poursuite individuelle. Au mois d'octobre, il s'aligne sur ce qui va devenir la dernière édition desSix jours de Paris. Il termine la course disputée auPalais Omnisports de Paris-Bercy à la douzième place loin derrière les vainqueursCharly Mottet etEtienne De Wilde[14]. Il n'est guère plus chanceux en novembre auPalais des sports de Grenoble où, associé à l'Allemand Uwe Bolten, il ne prend que la onzième place desSix jours de cette ville[14],[34]. Quelques jours plus tard, sa carrière est brisée par un très grave accident de la route dans lequel il se fracture les deux fémurs et une clavicule. Selon les chirurgiens qui l'opèrent en urgence à la suite de cet accident, il ne doit d'être en vie qu'à sa robustesse et sa forte constitution[1].
Les années suivantes, il ne concourt plus qu'avec des sponsors individuels et arrête sa carrière en1992.
Une fois sa carrière terminée, il reprend l'exploitation agricole familiale àMaâtz en Haute-Marne et perd peu à peu contact avec le cyclisme professionnel. Il avoue cependant s'entretenir très occasionnellement avec d'anciens coéquipiers de la formation Mercier commeJacques Michaud ouRaymond Martin ainsi qu'avec le coureur professionnel champ-ardennaisFlorian Morizot[35],[36]. Il meurt d'une insuffisance cardiaque à l’hôpital deDijon le, à l'âge de 55 ans[10].
Son neveu,Émilien Clère, est également coureur cycliste[37] etchampion de France de demi-fond en2014[38],2016,2017 et2022.
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