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| Conjoint | Henri Jacubert(d) |
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Régine Skorka-Jacubert,Rivka Skorka ouRégine Skorka de sonnom de naissance, née le àZagórów et morte le àNancy, est une résistantefrançaise, arrêtée par laGestapo en, déportée àAuschwitz et survivante de laShoah[1]. Elle témoigne au procès deKlaus Barbie avec son frèreJérôme Skorka[2],[3].
Rivka Sorka naît le àZagórów[4], enPologne, au sein d’une famille juive. Fille de Jacob Skorka,rabbin, et de Slatka Szejman,modiste. Elle a trois frères.
En 1929, son père rejoint la sœur de Slatka sa femme, installée en France, àNancy, et il y trouve du travail en usine. Un an plus tard, le reste de la famille (la mère et les trois enfants, dont le plus jeune mourra enfant) le rejoint[5]. Rivka y prend le nom de Régine. La famille ayant été déclaréeapatride par le gouvernement polonais en 1938, ils demandent lanaturalisation française.
Lorsque laSeconde Guerre mondiale commence, la procédure de naturalisation n'est pas terminée. En mai et juin 1940, la France est envahie par les troupes allemandes. La famille quitte laLorraine et gagne laGironde. Les parents tentent de trouver des emplois àLibourne puisBordeaux, ou de vivre en travaillant sur les marchés[1],[5]. En septembre 1940, Régine revient sur Nancy. Ses proches sont arrêtés et internés aucamp de la Lande de Monts enIndre-et-Loire. L'aîné de ses frères réussit à s'évader et Régine le récupère, grâce au concours decheminots, àDijon en[5].
De son côté, Régine est condamnée pour exercice illégal de commerce par le tribunal de Nancy, du fait de la loi de Vichy interdisant aux Juifs de faire commerce. Par la suite, elle échappe, avec son frère Jérôme, qui l'a rejointe, à une rafle en, grâce à la divulgation du projet de rafle par des policiers français du bureau des étrangers[5]. Ils gagnent alors lazone libre, vont àLyon, et s'engagent dans larésistance. Régine trouve par ailleurs un emploi de vendeuse de chaussures[1].
Le, Régine et son frère sont arrêtés par lamilice française conduite par un membre de laGestapo. Elle se retrouve interrogée au siège de laGestapo à Lyon,place Bellecour, parKlaus Barbie[5], qui n'arrive pas à obtenir son nom mais lui indique qu'elle ne reverra pas la France[6]. Identifiés comme étantjuifs, l'un et l'autre sont envoyés àAuschwitz, par leconvoi numéro 77[2], en date du.
Les parents et l'autre frère, Leib ensuite appelé Léon, sont déportés sur lecamp d'Auschwitz en 1942[1],[5]. Léon Skorka, né le à Zagórów, est déporté par le convoino 8, en date du. Le père, Jacob Skorka, né le, à Ozorkow, est déporté par le convoino 31, en date du. La mère, Slatka Skorka née Szejman, née le à Zagórów, est déportée par le même convoino 31[7]. Tous les trois sont assassinés.
Régine survit et est libérée le 9 mai 1945. Elle arrive à Nancy un mois plus tard où elle retrouve son frère, qui a fait lamarche de la mort. Plus tard, elle se marie avecHenri Jacubert, ancienrésistant du maquis de la Drôme. Puis, à partir des années 1980, et jusqu'à sa mort, elle témoigne sur ce qu'elle a vécu dans sa jeunesse et sur lashoah dans les collèges et lycées[1]. En 1987, elle est témoin à charge au procès deKlaus Barbie à Lyon[6].
Régine Skorka-Jacubert meurt le àNancy[8],[1],[5].
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