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Régiment de Lorraine

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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirRégiment de Lorraine (homonymie).

Régiment de Lorraine
Image illustrative de l’article Régiment de Lorraine
Uniforme et drapeau du régiment de Lorraine en 1643

Création1644
Dissolution1791
PaysDrapeau du royaume de France : entièrement blancRoyaume de France
AllégeanceRégiment
BrancheInfanterie
RôleInfanterie de ligne
Fait partie de47e régiment d'infanterie
Ancienne dénominationRégiment de Carignan
Régiment de Carignan-Balthazard
Régiment de Carignan-Salières
Régiment de Soissons
Régiment de Perche
Régiment des Gardes-Lorraines
DeviseRes non verba (Il n'y a pas de mot)(depuis 1690)
GuerresGuerre franco-espagnole
La Fronde
Guerres franco-iroquoises
Guerre de Hollande
Guerre des Réunions
Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Guerre de Succession d'Espagne
Guerre de la Quadruple-Alliance
Guerre de Succession de Pologne
Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Guerres de la Révolution française
BataillesBataille du faubourg Saint-Antoine
Siège de Valenciennes
Siège de Cambrai
Siège d'Ypres
Siège de Kehl
Siège de Luxembourg
Siège de Philippsburg
Bataille de Walcourt
Bataille de Fleurus
Siège de Mons
Bataille de La Marsaille
Bataille de Luzzara
Bataille de Cassano
Bataille de Calcinato
Bataille de Turin
Bataille de Castiglione
Bataille d'Audenarde
Bataille de Wynendaele
Bataille de Malplaquet
Siège de Landau
Siège de Fribourg
Lignes d'Ettlingen
Siège de Philippsbourg
Bataille de Clausen
Bataille de Dettingen
Lignes de la Lauter
Bataille de la Madonne de l'Olmo
Bataille de Plaisance
Bataille du Tidone
Bataille de Hastenbeck
Combat de Quiévrain
Siège de Namur
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Lerégiment de Lorraine est unrégiment d'infanterie duroyaume de France, créé en1644 sous le nom de « régiment de Carignan »devenue sous laRévolution le47e régiment d’infanterie de ligne.

Création et différentes dénominations

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  • Avril 1644 : création du régiment de Carignan
  •  : renommé régiment de Carignan-Balthazard
  • 1665 : prend le nom derégiment de Carignan-Salières
  •  : devient régiment de Soissons
  •  : prend le nom de régiment de Perche
  •  : prend le titre de régiment des Gardes-Lorraines
  •  : prend le nom de régiment de Lorraine
  • 1er janvier 1791 : renommé47e régiment d'infanterie de ligne
Article détaillé :Dénomination après 1791.

Colonels et mestres de camp

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Article détaillé :Colonels et chefs de corps après 1791.

Historique des garnisons, combats et batailles du régiment

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Régiment de Carignan (1644-1665)

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Guerre franco-espagnole et La Fronde

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En1643, le régiment est formé à 2 bataillons. Son uniforme comprend un habit, doublure, veste et culotte blancs, parements, revers et collet de panne noire, doubles poches en long garnies de 3 boutons, le dessous de la manche et du parement fermé par 6 petits boutons, 6 petits au revers et 3 gros au-dessous, boutons jaunesno 3, chapeau bordé de galon blanc. Drapeau jaune et noir[1].

Ce régiment d'originepiémontaise est levé dans le cadre de laguerre franco-espagnole, en, parThomas Emmanuel Philibert de Savoie,prince de Carignan, avec pour noyau, la compagnie des Gardes de ce prince. Jusqu'à lapaix des Pyrénées, en1659, il n'a servi dans l'armée française qu'à titre d'auxiliaire.
Dans les premières années de son existence, il était fort de 1 000 hommes et obéissait aux ordres d'un mestre de camp ou colonel en second, nommé lebaron deLa Val d'Isère.

En le régiment de Carignan participe ausiège de Vigevano et le on le voit aucombat de La Mora.

En1646, il est de l'expédition d'Orbetello, commandée par leprince Thomas. Il s'embarque le au bourg de Vay, dans la rivière deGênes, sur la flotte duduc de Brezé, arrive le 10 du même mois dans la rade deTalamone, débarque au pied dumont Argentaro à trente milles deCivitavecchia après une vive résistance, et se distingue à la prise du fort des Salines. L'expédition ayant manqué son but, le régiment revient enPiémont et est mis en garnison àTrino, où il reste jusqu'en1648, ou, il est envoyé àCasal.

En1649 lorsque les troupes françaises sont rappelées en France en raison des troubles deLa Fronde, il passe, lui aussi, lesAlpes et va servir enGuyenne. Il demeure dans cetteprovince jusqu'en1652.

En1652, il rejoint lacour réfugiée derrière laLoire, et fait partie de la petite armée avec laquelleTurenne ramenaLouis XIV àParis. Il se distingue le à labataille du faubourg Saint-Antoine. Il était placé, avec lerégiment d’Huxelles, à l'extrême gauche, dans les jardins qui couvraient alors l'espace compris entre larue de Charenton et laSeine. Malgré la mort du baron de La Val d'Isère, tué dès les premiers coups de fusil, le régiment entreprit de déloger les troupes duprince de Condé qui se faisaient successivement un retranchement de tous les murs de clôture, et il y parvint après une lutte des plus acharnées. Il comptait alors trente compagnies.
Au mois d'octobre, les huit premières compagnies retournèrent enPiémont puis les vingt-deux autres prirent la même route en décembre. Après quelques opérations insignifiantes, le régiment tout entier revint prendre ses quartiers d'hiver dans leDauphiné.

Le, le régiment de Carignan arrive àTurin, oùCharles-Emmanuelduc de Savoie vient le voir, et il entre aussitôt en campagne. Il combat, le, àLa Roquette, sur leTanaro, et ilhiverne dans la vallée deSaint-Martin.

En1655, il se fait remarquer ausiège de Pavie.

En1656, le régiment devient la propriété deEmmanuel-Philibert de Savoie,prince de Carignan, par la mort de son père. Il fait cette année lesiège de Valenza.

Iltermine cette guerre, en1658, par lesiège de Mortare.

Après lapaix des Pyrénées, leprince de Carignan ne pouvant faire entretenir son régiment enSavoie, le donna àLouis XIV. Le corps fut dès lors admis dans l'armée française, mais sur le pied étranger, et à dix compagnies seulement.

Le régiment possédait 3 drapeaux, dont un blanc Colonel, et 2 d’Ordonnance « rouges et bleux par opposition, & croix blanches »[2]

  • de 1659 à 1665
    de 1659 à 1665

Régiment de Carignan-Balthazard et régiment de Carignan-Salière (1665-1676)

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Guerres franco-iroquoises dans le Nouveau Monde

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Au mois de, ces compagnies, présentant ensemble un effectif de 1 000 hommes, s'embarquent àLa Rochelle pour passer auCanada avec un régiment allemand, le « régiment de Balthazard » . Leprince de Carignan ne suivant pas son régiment enAmérique, la totalité des troupes embarquées est placée sous les ordres de Jean de Balthazard. Il est alors formé une espèce de brigade ou de régiment provisoire, qui prend le nom de « régiment de Carignan-Balthazard » , et qui conserve deux drapeaux colonels. La compagnie colonelle du prince de Carignan était la première, et celle de Jean de Balthazard la seconde. Jean de Balthazard étant mort la même année, est remplacé par N. de Chastellar de Sallières, qui était le premier capitaine de son régiment. Cela n'apporta aucun changement à l'organisation du corps, qui prit seulement le titre de « régiment de Carignan-Sallières ».

Le régiment de Carignan-Sallières est le premier régiment de troupes réglées et soldées par l'État, qui ait franchi l'Atlantique pour aller porter la gloire des armes françaises dans leNouveau Monde. À peine arrivé àQuébec, il prend part à uneexpédition dirigées contre les tribus iroquoises dulac Champlain, et c'est lui qui, sous la direction ducapitainePierre La Motte, construisit lefort Sainte-Anne dans une île du lac.

Le, une petite armée, commandée par lemarquis de Tracy, et composée de600 hommes deCarignan-Sallières et de 1 200colons etalgonquins, partit dufort Sainte-Anne pour aller détruire les habitations desIroquois. L'expédition remontale Champlain, et avant de passer dans lelac du Saint-Sacrement , elle construisit, près du saut qui sépare ces deux nappes d'eau, unfortin dans lequel N. de Chastellar de Sallières est laissé avec quatre compagnies de son régiment pour assurer le retour de l'armée. Celle-ci continua sa route, s'enfonça dans les vieilles forêts qui recélaient les huttes des sauvages, détruisit leurs campements, et, après une course plus pénible que périlleuse, rentra àQuébec le.

On ignore ce que fait le régiment l'année suivante.

Au mois de, les deux compagnies colonelles, de60 hommes chacune, débarquent àLa Rochelle, tout le reste du régiment était resté auCanada. Il est probable que le gouvernement , qui n'attachait alors qu’une médiocre importance à cette colonie, se lassa de solder des troupes, dont la présence en Amérique ne profitait qu'aux marchands de pelleteries, et qu'il autorisa les soldats des compagnies ordinaires à passer au service des colons. Quant aux compagnies colonelles qui appartenaient auprince de Carignan et au colonel de Chastellar de Sallières, il n'était pas possible d'en disposer ainsi, et elles rentrèrent enFrance.

De1668 à1671, ces deux compagnies furent entretenues, l'une à côté de l'autre, sans faire corps cependant.

  • de 1665 à 1676
    de 1665 à 1676
  • Officier portant les couleurs du régiment de Carignan-Salières
    Officier portant les couleurs du régiment de Carignan-Salières
Article détaillé :Régiment de Carignan-Salières.

Guerre de Hollande

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En1671, au moment où tout se préparait pour laguerre de Hollande, leprince de Carignan reçut l'ordre de rétablir son régiment à seize compagnies . Il proposa à M. de Chastellar de Sallières, qui n'avait guère l'espérance de voir le sien remis sur pied, d'incorporer définitivement sa compagnie dans le corps dont il était propriétaire, mais qu'il ne voulait pas commander en personne, sous la condition que M. de Chastellar de Sallières aurait le titre et les fonctions de colonel commandant, qu'il conserverait un drapeau blanc dans la compagnie qui lui appartenait en propre, et que le régiment porterait, comme auparavant, le titre de « régiment de Carignan-Sallières ». Cette proposition était trop avantageuse pour ne pas être acceptée, et de là naquit une bizarrerie qui, dans ces temps d'étiquette et de respect pour les choses établies, devait durer près de cinquante ans.

Le régiment de Carignan-Sallières fait la campagne de1672 sous le commandementmaréchald'Humières, et est mis engarnison àCourtrai, où il demeure pendant les deux années suivantes.

En1674, quelques compagnies passèrent enSicile, ou elles défendent courageusement, le, lefort de Castellazo contre une entreprise des Espagnols.

En1675, le gros du régiment se rend, deCourtrai àHuy et il évacue cette dernière ville en, après en avoir rasé les fortifications, et pars tenirgarnison àPhilippeville.

Régiment de Soissons (1676-1690)

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  • de 1676 à 1690
    de 1676 à 1690

Guerre de Hollande

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Le, la propriété du régiment passa àLouis-Thomas de Savoie,comte de Soissons,neveu duprince de Carignan. M. de Chastellar de Sallières, vieux et fatigué, renonça alors à sa part de commandement.
Le régiment, prend alors le nom de « régiment de Soissons », et, le, d'ouvrir la tranchée devant Valenciennes en même temps que lesGardes Françaises et lerégiment de Picardie. Le, lesgrenadiers, prennent part à l'attaque où la place est emportée. Le régiment de Soissons fait encore cette année lessièges de Cambrai etde Saint-Ghislain.

En1678, le régiment assista à laprise de Gand etd'Ypres, puis, au mois de juin, il se met en route pour l'Alsace, et joint l'armée dumaréchal deCréquy , sous les ordres duquel il prend part à laconquête du fort de Kehl et à toutes les opérations qui eurent encore lieu cette année etla suivante sur la frontière duRhin .

Guerre des Réunions

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Le, le « régiment de Soissons » arrivedevant Luxembourg dans le cadre de laguerre des Réunions. Le, unpiquet du régiment, s'empare d'unedemi-lune, évente lesfourneaux de mine qui y étaient préparés et se loge dans l'ouvrage.

Guerre de la Ligue d'Augsbourg

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En1688, laguerre recommence plus sérieusement. Le « régiment de Soissons » fait partie de l'armée du Rhin et se trouve auxprises de Philippsburg,de Manheim etde Frankenthal.

L'année suivante, il sert avec lemaréchald'Humières dans lesPays-Bas, et s'illustre durant labataille de Walcourt. Il y commence l'attaque avec lerégiment de Guiche, et quand la fortune se déclare contre nous, sesgrenadiers se jettent au-devant de la cavalerie ennemie et arrêtent son élan. Le, il se distingue encore aucombat de Gerpines[3].

Le, le régiment fait admirer sa valeur à labataille de Fleurus, ou il formait brigade avec lerégiment de Champagne et fit tout ce que fit cevieux corps, et de plus il contraignit à mettre bas les armes 1 200 hommes qui s'étaient retranchés dans un château voisin du champ de bataille.

Régiment de Perche (1690-1743)

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  • de 1690 à 1743
    de 1690 à 1743
  • de 1720 à 1734
    de 1720 à 1734
  • de 1734 à 1740
    de 1734 à 1740
  • de 1740 à 1743
    de 1740 à 1743

Guerre de la Ligue d'Augsbourg

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Au mois de, Louis XIV, mécontent deLouis-Thomascomte de Soissons, lui retire son régiment, et met celui-ci sur le pied ordinaire , en lui donnant le titre de laprovince dePerche.

En, lesgrenadiers du régiment se distinguent, ausiège de Mons, et leurs sergents obtiennent, comme ceux durégiment du Dauphin, leprivilège du port de la fourche. Le régiment se rend ensuite aubombardement de Liège. Sur la fin de la campagne, le « régiment de Perche » se rend à l'armée du Rhin et fait celle de1692 sur cette frontière.

En1693, il passe à l'armée des Alpes. Le, il est détaché pour se saisir des hauteurs du château dePiossasco, et le lendemain il se couvre de gloire à labataille de La Marsaille. Placé à l'aile gauche avec lerégiment de Vendôme, il engage vigoureusement l'action, marche labaïonnette au bout du fusil contre la cavaleriepiémontaise, l'arrête, la charge, et met en désordre ces escadrons qui se croyaient déjà sûrs de la victoire. Tombant alors sur la gauche de l'armée ennemie et la prenant en flanc, il renverse les bataillons les uns sur les autres et achève la déroute des Alliés. le « régiment de Perche » se trouve encore, à l'attaque du château deMartignana durant lequel le colonel Joseph de Robert marquis de Lignerac y est blessé.

Les campagnes suivantes, que le régiment fait aussi sur les Alpes, présentent peu d'intérêt.

En ilassiège Valenza[4], et après lasignature des préliminaires de la paix avec leduc de Savoie, l'armée étant rentrée en France, le « régiment de Perche » se rend à l'armée du Rhin et y fait la campagne de1697 y avec lemaréchalde Choiseul.

Guerre de Succession d'Espagne

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En1701, le régiment est porté à deux bataillons, pour laguerre de Succession d'Espagne. Le régiment fait d'abord partie de l'armée du Rhin.

En il est envoyé enItalie, et fait partie du corps d'observation commandé par leprince de Vaudémont. Il combat à côté durégiment de Piémont à labataille de Luzzara, et est écrasé à la quatrième charge de l'ennemi. Le colonel du régiment, Joseph de Robert marquis de Lignerac, y a l'épaule traversée par une balle.

En1703, il suit leduc de Vendôme dans sa course surTrente, mais il est laissé àDesenzano del Garda, à la garde des magasins et des communications.

Il passe l'hiver suivant dans leMontferrat, se trouve en1704 auxprises de Verceil etd'Ivrée, puis ausiège de Verrue qui se prolonge, avec des fatigues incroyables, jusqu'en. Après la capitulation deVerrue, le « régiment de Perche » est mis sous les ordres dugrand prieur de Vendôme, et se distingue, le, avec lerégiment de Limousin, au combat de la cassine de Moscolino. Il rallie ensuite la grande armée la veille de labataille de Cassano, et prend sa place au centre de la ligne. Ce fut sur ce point que leprince Eugène dirigea ses efforts. Le régiment est, durant la bataille fort maltraité. Il prend cette année ses quartiers d'hiver àRivoli.

Le le « régiment de Perche », s'illustre à labataille de Calcinato. Dans l'ordre de la bataille, il était en réserve derrière l'aile droite qui allait supporter à elle seule le choc de l'ennemi. La cavalerie de cette aile, chargée par les escadronsimpériaux, fut mise en désordre et prit la fuite. C'en était fait de la journée car l'armée française allait être tournée, quand la « brigade de Perche », commandée par le colonel Cotteron, s'avançant en plaine rase, au-devant de cette cavalerie victorieuse, l'arrête et donne le temps à Vendôme de rallier les escadrons français et de les ramener à la charge. Après cette journée, le régiment se rend devantTurin et il combat avec un rare courage danscette funeste affaire du, mais il perd son colonel, N. Cotteron. Le lendemain, unpiquet du corps, qui servait sous lecomte de Grancey, contribue au succès ducombat de Castiglione.

Réduit à336 hommes le « régiment de Perche », repasse lesAlpes et se rend, en, à l'armée de Flandre et reste longtemps cantonné autour deCommines.

En1708, il se distingue à labataille d'Audenarde en couvrant la retraite de laGendarmerie. Il fait ensuite partie du corps ducomte de La Mothe, se signale à labataille de Winendaël, et quelques jours plus tard il attaque 1 600 hommes campés àHondschoote, et les accule dans unclos où ils sont contraints à se rendre, avec un officier général, 80 officiers, 12 drapeaux et 6 étendards.

En1709, à labataille de Malplaquet, la brigade de Perche est l'une des trois à la tête desquelles lemaréchalde Villars essaie de rétablir le combat à la gauche. Cette tentative allait avoir le plus heureux succès, quand une grave blessure, reçue par le maréchal, enlève aux troupes leur chef. Le régiment fait sa retraite en bon ordre et favorise celle de l'artillerie.

Il continue de servir en Flandre les trois années suivantes, se trouve en1711 à l'attaque d'Arleux.

En1712, il parvient à sejeter dans Landrecies, quoique la place fût déjà investie. Après lavictoire de Denain, les Alliés lèvent lesiège de Landrecies. Le « régiment de Perche » se met alors à leur poursuite et contribue auxprises de Douai,du Quesnoy etde Bouchain.

Il se rend sur leRhin en1713, et fait d'abord lesiège de Landau, où il monte à l'assaut descontre-gardes. Il marche ensuite surFribourg ou le général autrichienVaubonne couvrait les approches de cette ville dans un camp retranché placé sur les hauteurs escarpées de Roscoff. Sous le commandement du colonel Claude de Céberet, la brigade de Perche est chargée d'aborder le côté le plus difficile. Il franchit tous les obstacles, et, après avoir essuyé deux décharges, il se précipite sur les barricades avec tant d'audace et d'impétuosité, que lesImpériaux sont forcés et mis en déroute. LorsqueFribourg eut ouvert ses portes, le « régiment de Perche » y est mis en garnison. Le, on l'envoie en expédition dans leWurtemberg et, attaquant un corps fortement retranché, le force et rentre dans Fribourg avec 400 prisonniers.

Fribourg est évacué en1714, en vertu dutraité de Rastatt. Le « régiment de Perche » rentre alors en France, et est réduit à un bataillon .

Guerre de la Quadruple-Alliance

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En1719, ilfait la campagne d'Espagne, et concourt auxprises de Fontarabie,de Saint-Sébastien etd'Urgell, ainsi qu'aublocus de Roses .

Guerre de Succession de Pologne

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En1732, on le trouve au camp de la Moselle.

En1733, dans le cadre de laguerre de Succession de Pologne, il participe à l'occupation de laLorraine.

L'année suivante, il est appelé sur leRhin, prend part à l'attaque deslignes d'Ettlingen et fait lesiège de Philisbourg. Au mois de novembre, le régiment occupeWorms et y passe l'hiver.

En1735, il opére dans l'électorat de Trèves, etcombat à Clausen Après cette action, il prend sescantonnements à la Chartreuse, entreTrèves etConsarbrück.A la paix, il est mis engarnison enLorraine.

Guerre de Succession d'Autriche

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Pendant les premières campagnes de laguerre de Succession d'Autriche, le « régiment de Perche » faisant partie de l'armée de réserve dumaréchalde Noailles reste engarnison.

En1743, il se trouve à labataille de Dettingen, et part ensuite àmarches forcées pour se rendre sur la frontière duDauphiné, où il prend part à l'attaque de Pont, qui fut son dernier fait d'armes sous le titre de « régiment de Perche ».

Régiment des Gardes-Lorraines (1740-1743)

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Guerre de Succession d'Autriche

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Le « régiment des Gardes-Lorraines » est levé par ordonnance du, pour le service personnel deStanislas,roi de Pologne etduc de Lorraine, beau-père deLouis XV :

Sa Majesté, ayant agréé la levée d'un régiment d'infanterie des Gardes-Lorraines, qui sera composé de 17 compagnies de30 hommes, dont une de grenadiers, avec prévôté, a ordonné que les capitaines et autres officiers de ce régiment qui seront choisis, travailleront incessamment à mettre sur pied les compagnies dont ils auront le commandement et à les composer du nombre marqué ci-dessus de naturels du pays, de l'âge et taille requis, en vertu des ordres qui leur seront délivrés par leroiStanislas de Pologne,duc de Lorraine, etc.

Le « régiment des Gardes-Lorraines » avait lui aussi, fait la campagne de1743 sur leRhin etcombattu à Dettingen. Ilacheve cette campagne dans leslignes de la Lauter

Au début de1744, il passe à l'armée d'Italie et l'incorporation du « régiment des Gardes-Lorraines » avec le « régiment de Perche » eut lieu aussitôt après son arrivée.

Avant sa fusion avec le « régiment de Perche », le « régiment des Gardes-Lorraines » porta l'habit jaune à parements noirs.

Régiment des Gardeş Lorraines (1744-1766)

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C'est par une ordonnance du, qu'est effectuée la réunion du « régiment de Perche » et du « régiment des Gardes-Lorraines » en un seul corps de deux bataillons, quivconserva le rang de Perche et prit le titre officiel de « régiment des Gardeş de Lorraine », que l'usage a transformé en celui de « Gardes-Lorraines » .

Quoique le « régiment de Perche » forma le1er bataillon du nouveau corps, tout ce qui lui appartenait en propre disparut dans cette réorganisation.
Ses vieilles enseignes, rouge et bleu dans chaque quartier, par triangles assemblés base à base sur les diagonales de l'étoffe, firent place à de nouveaux drapeaux aux armes et couleurs de Lorraine, et montrant deux quartiers jaunes et deux quartiers noirs opposés, une couronne ducale au centre de la croix et cinq aiglons noirs dans chaque branche.
L'habit gris blanc, aux parements rouges, aux poches en long garnies de boutons blancs, fut remplacé par un habit bleu orné d'agréments et de boutons blancs.
Le colonel, Paul Sanguin marquis de Livry, fut remercié, et le commandement titulaire du corps est donné à
Charles-Juste de Beauvau-Craon, qui se fit représenter par un colonel commandant.

  • de 1740 à 1766
    de 1740 à 1766
  • de 1744 à 1762
    de 1744 à 1762
  • grenadier de 1762 à 1766
    grenadier de 1762 à 1766

Guerre de Succession d'Autriche

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Lerégiment, ainsi reconstitué, sert en1744 sous leprince de Conti à l'attaque des retranchements de Montalban, à laprise de Villefranche, etde Nice, au passage de vive force desAlpes, auxsièges de Demonte etde Coni, et, le 30 septembre, à labataille livrée sous les murs de cettedernière place autour de l'abbaye de La Madona del Ulmo. Le1er bataillon, sur la fin de la journée, s'élance sur les Piémontais et achève leur déroute.

En1745 les « Gardes Lorraines » trouvèrent des occasions de se distinguer auxsièges d'Acqui etde Tortone, aucombat du Refudo et auxprises d'Alexandrie,de Valencia,d'Asti etde Casal.

En, lesgrenadiers à la tête de l'attaque du pont de Casal-Bajano. Les Gardes Lorraines se trouvent ensuite à labataille de Plaisance, et se couvre de gloire pendant la retraite ausanglant combat du 10 août, où le passage du Tidone est disputé avec furie à l'armée française, qu'on espérait anéantir. Deux fois l'ennemi se jeta sur nos ponts pour les détruire, et chaque fois il fut vigoureusement repoussé par lesbrigades d'Anjou et des Gardes Lorraines, qui sauvèrent l'armée.

Pendant le reste de cette campagne et le commencement de la suivante, le régiment est employé à la défense de laProvence, et quand enfin les Autrichiens ont été contraints à repasser leVar, il prend part à laconquête de Nice etde Vintimille. Il revint plus tard porter secours à cettedernière ville et se trouve aux deux combats qui sont livrés au pied de son château. Une ordonnance du decette année porta à trois bataillons le régiment des Gardes Lorraines.

En1748 le régiment est sur lesAlpes. Après lapaix d'Aix-la–Chapelle le régiment est ramené enFrance. Le3e bataillon est réformé le, et les deux autres se rendirent àLunéville auprès deStanislas et ils y demeurèrent jusqu'à laguerre de Sept Ans.

Guerre de Sept Ans

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En1757, Le régimentcombat à Hastenbeck, contribue ensuite à laprise de Minden etde Hanovre, et poursuit l'armée anglo-hanovrienne jusqu'à Zell.

En, laconvention de Klosterzeven, par laquelle cette armée s'était engagée à ne plus servir, ayant été violée, les « Gardes Lorraines » marchent surBrême,battent à Riddershade l'avant gardehanovrienne et s'emparent de ce poste. Ils rallient alors le corps duduc de Broglie, qui leur confie la garde de la ville d'Hoya sur leWeser. Le, le régiment y est attaqué par toute l'armée du princeFerdinand de Brünswick. Lecomte de Chabot, qui commandait dansHoya, fait évacuer et brûler lefaubourg au-delà duWeser, et envoie unaide de camp auduc de Broglie pour réclamer des renforts. Mais pendant ce temps leprince Ferdinand passe leWeser sur desradeaux au-dessus d'Hoya avec une partie de son armée et vient attaquer le « régiment des Gardes Lorraine » par tous les débouchés de cette ville ouverte. La résistance fut longue et vigoureuse mais il fallut céder le terrain. Le régiment, qui avait perdu 15 officiers et à qui il ne restait pas300 hommes valides, fit sa retraite surBrême. En arrivant aux portes de cette ville, on apprend que l'ennemi l'avait occupée le jour même. Le régiment retourna sur ses pas et parvint à passer leWeser, et se retire àDülmen malgré le harcèlement des troupes légères. Il gagne de làOsnabrück et rallie le l'armée ducomte de Clermont, qui avait succédé àRichelieu. Les généraux jugèrent le régiment trop faible pour continuer la campagne et il fut renvoyé enFrance.

Le régiment des Gardes Lorraine demeurèrent àLunéville jusqu'en1761. Ils reparurent cette année enAllemagne et sont placés dans l'armée duprince de Soubise. Le, aucombat de Werle, les compagnies d'élite se font remarquer à l'attaque du moulin et du château de Schaffhausen.

Le régiment fait encore la campagne de1762 enAllemagne, et àla paix il vint àBitche .

Lors de laréorganisation des corps d'infanterie français de 1762, le régiment conserve ses deux bataillons.
L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[5]
Habit, collet, parements et revers bleus, doublure, veste et culotte blanche, pattes ordinaires garnies de trois boutons, autant sur la manche, quatre au revers et quatre au-dessous : boutons blancs et plats, avec leno 30. Chapeau bordé d'argent.

Période de paix

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En, le1er bataillon est mis engarnison àLunéville et le2e bataillon àMetz. Celui-ci retourna àBitche au mois de décembre de la même année, et le régiment se trouva réuni àLunéville en et fait le service auprès deStanislas jusqu'à la mort de ce prince, le.
Cet événement apporta encore des changements dans la constitution du corps.

Régiment de Lorraine (1766-1791)

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  • de 1767 à 1791
    de 1767 à 1791
  • drapeau colonel de 1767 à 1791
    drapeau colonel de 1767 à 1791
  • de 1766 à 1774
    de 1766 à 1774
  • 1775
    1775
  • de 1776 à 1779
    de 1776 à 1779
  • de 1779 à 1791
    de 1779 à 1791

Période de paix

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Par ordonnance du, le régiment cesse de porter le nom de Gardes Lorraines et prend celui de « régiment de Lorraine » du nom de laprovince deLorraine, définitivement incorporée à la France. Il est mis sur le pied des autres régiments à titres de province, et quitta l'habit bleu galonné pour prendre l'uniforme blanc avec les boutons jaunes, le collet, le revers et les parements noirs.

Le « régiment de Lorraine » quitteLunéville en pour se rendre àBriançon, il passe àCarcassonne au mois de novembre de la même année, puis àToulon en, àLandau en, àPhalsbourg en, àStrasbourg en àDunkerque en, àCaen en, àDinant etSaint-Servan en.

Il fait partie du camp deParamé au mois de septembre de cette année, et en1779 il occupeEu,Dieppe, etBolbec.

En1780 et1781, on le trouve àPont-Audemer etHonfleur. En, il se rend àBrest et fournit successivement jusqu'à 1 064 hommes pour la garnison des vaisseaux. Ce qui restait à terre est envoyé àLisieux en, et àCaen en. Le régiment tout entier est mis engarnison àLille en. Il est allé, ensuite, àBergues etGravelines en, àBayeux en, àSaint-Lô en, et àBayeux en. Il est appelé àRennes en1789 par legénéral de Langeron pour contribuer à la répression des troubles qu'avait excités dans cette ville la nouvelle de laprise de la Bastille. En quittantRennes, le « régiment de Lorraine » envoie un détachement de235 hommes àLorient pour la sûreté de la flotte et retourne àBayeux.

47e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Lorraine

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Guerres de la Révolution française

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L'ordonnance du1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi,101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le termeci-devant, comme47e régiment d'infanterieci-devant Lorraine.

En le2e bataillon se rend àSaint-Lô, et au mois de septembre le régiment tout entier se met en route pourGivet.

En1792, audébut de la guerre, le1er bataillon, seul, est appelé à faire partie de l'armée active. Il se trouve le aucombat de Quiévrain. LorsqueDumouriez marche à la conquête de la Belgique, les deux bataillons sont envoyés à l'armée des Ardennes, commandée par legénéralValence, qui, après avoir battuBeaulieu dans les bois d'Aische, occupeNamur et entreprend lesiège de la citadelle de cette ville. Dans la nuit du, lesgrenadiers du « 47e régiment d'infanterie de ligneci-devant Lorraine » emportèrent le fort Villotte par une action des plus hardies. LegénéralLeveneur, chargé de l'attaque,se décida à emporter le fort par la gorge. Il y avait entre la citadelle et cette gorge une caponnière garnie de palissades, qui se joignait au fort par deux voûtes également palissadées, dont une seule était gardée.Leveneur part à minuit à la tête de 1 200 grenadiers et franchit sans obstacle les palissades de la première voûte. À la deuxième, les sentinelles crient et font feu.Leveneur, trop petit pour franchir la palissade, dit à un vigoureux grenadier de le lancer par-dessus. La chose fut ainsi faite, et Leveneur, suivi à l'instant par 60 grenadiers du47e régiment d'infanterie de ligne, égorge les sentinelles et enlève le fort avant que la garnison ait eu le temps de mettre le feu aux mines dont il était sillonné. Lacitadelle de Namur capitula le.

Les deux bataillons du régiment de Lorraine ont servi jusqu'à la fin sur la frontière du Nord et des Ardennes. On les cite encore aucombat de Landrecies le.

Le, le1er bataillon du47e régiment d'infanterie de ligneci-devant Lorraine estamalgamé avec les1er bataillon de volontaires de Seine-et-Marne et6e bataillon de volontaires du Haut-Rhin pour former la93e demi-brigade de première formation.

Le, le2e bataillon du47e régiment d'infanterie de ligneci-devant Lorraine estamalgamé avec les1er bataillon de volontaires de Saône-et-Loire et1er bataillon de volontaires du Cher pour former la94e demi-brigade de première formation.

Ainsi disparaît pour toujours le47e régiment d'infanterieci-devant Lorraine, partageant le sort de tous ces vieux régiments qui depuis deux siècles avaient défendu si intrépidement la patrie contre toutes les coalitions.

Article détaillé :47e régiment d'infanterie de ligne.

Articles connexes

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Sources et bibliographie

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Notes et références

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Notes

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  1. maréchal de camp le, lieutenant général des armées du roi le, † après 1668.
  2. Né auchâteau de Saint-Chamant, il est brigadier des armées du roi le,lieutenant général et grand bailli d'épée d'Auvergne et décède le
  3. Brigadier le,maréchal de camp le, et lieutenant général le.
  4. Brigadier le,maréchal de camp le et lieutenant général le.
  5. Jean-Baptiste de Marin comte de Moncan qui était déjà colonel des Gardes Lorraines depuis le, fut fait brigadier le, maréchal de camp le1er mai 1745, et lieutenant général le1er mai 1758.

Références

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  1. Claude-Antoine Littret :Uniformes militaires, drapeaux, étendards et guidons, de tous les régiments de France, tant de la cavalerie que de l'infanterie, page 46
  2. Cinquième abrégé général du militaire de France, sur terre et sur mer,Pierre Lemau de La Jaisse, Paris, 1739
  3. La Gazette de Renaudot : Camp de Gerpinnes, 7 septembre 1689
  4. Montalègre : Siège de Valence par le Duc de Savoie (estampe)
  5. Ordonnance du roi, concernant l'infanterie françoise : du 10 décembre 1762
v ·m
Régiments français d'Ancien Régime
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