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Régiment de Bassigny

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Pour les articles homonymes, voirRégiment de Bassigny (homonymie).

Régiment de Bassigny
Image illustrative de l’article Régiment de Bassigny
Drapeau d’ordonnance du régiment de Bassigny

Création1615
Dissolution1791
PaysDrapeau du royaume de France : entièrement blancRoyaume de France
BrancheInfanterie
Fait partie de31e régiment d'infanterie
Ancienne dénominationRégiment de Castelbayard
Régiment de Montausier
Régiment de Crussol
Régiment d'Antin
Régiment de Gondrin
Régiment de La Gervaisais
Régiment d’Epernon
Régiment de Montboissier
Régiment de Joyeuse
Régiment de Vaubécourt
Régiment d'Aunis
GuerresRébellions huguenotes
Guerre de Succession de Mantoue
Guerre de Trente Ans
Guerre de la Valteline
Guerre franco-espagnole
Fronde
Guerre de Hollande
Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Guerre de Succession d'Espagne
Guerre de Succession de Pologne
Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Guerres de la Révolution française
Révolution haïtienne
BataillesCombat de Riez
Siège de Royan
Siège de La Rochelle
Siège de Casal
Siège de Rosignano
Siège de Château-Chalon
Siège de Saint-Laurent-la-Roche
Siège de Bletterans
Siège de Nancy
Siège de Brisach
Bataille de Wolfenbüttel
Siège de Thionville
Bataille de Tuttlingen
Bataille de Fribourg
Bataille de Nördlingen
Bataille de Zusmarshausen
Bataille de Rethel
Siège de Valenciennes
Siège de Dole
Siège de Mayence
Bataille de Steinkerque
Bataille de Neerwinden
Siège de Charleroi
Bataille de Friedlingen
Bataille de Ramillies
Bataille d'Audenarde
Siège de Lille
Bataille de Malplaquet
Siège de Philippsbourg
Bataille de Clausen
Siège d'Ath
Siège de Namur
Bataille de Rocourt
Siège de Berg-op-Zoom
Siège de Maastricht
Bataille de Hastenbeck
Bataille de Krefeld
Bataille de Bergen
Bataille de Minden
Bataille de Corbach
Bataille de Villinghausen
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Lerégiment de Bassigny est un régiment d'infanterie duroyaume de France, créé en 1621 sous le nom derégiment de Castelbayard,devenu sous la Révolution le32e régiment d'infanterie de ligne.

Création et différentes dénominations

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Article détaillé :32e régiment d'infanterie.

Colonels et mestres de camp

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Régiment de Castelbayard
  •  : N. Marion, baron de Castelbayard[1]
Régiment de Montausier
Régiment de Crussol
Régiment d'Antin
Régiment de Gondrin
Régiment de La Gervaisais
Régiment d'Antin
Régiment de Gondrin
Régiment de Montboissier
Régiment de Joyeuse
  •  : Jean Armand, marquis de Joyeuse[12]
Régiment de Vaubécourt
  •  : Jean Charles de Nettancourt Hausseville, marquis de Vaubécourt
Régiment d'Aunis
Régiment de Bassigny
31e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Bassigny

Historique des garnisons, combats et batailles du régiment

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Les origines (1615-1621)

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Un de ceshobereauxgascons, fanfarons et besogneux, qui vivaient de leurrapière et du dévouement intéressé dont ils faisaient parade pour leduc d'Épernon,colonel-général de l'infanterie, le baron deCastelbayard, rassembla dès l'année1615, quelques centaines de soldats vagabonds, ses compatriotes, et en forma un régiment pour le service de son maître. Celui-ci, que leprince de Condé venait d'accuser ouvertement d'avoir armé la main deRavaillac, ne voyait pas sans inquiétude leroiLouis XIII s'acheminer à la tête d'une armée, et à travers lesprovinces de son gouvernement, pour aller àBordeaux célébrer son mariage avec l'infanteAnne d'Autriche, et, sous l'apparence de faire honneur à son souverain, il se mettait en mesure de résister à un acte d'autorité.

Ce danger passé, leduc d'Épernon licencia les gens de pied de Castelbayard, mais il les rappela prèsde lui en1617, au moment où la levée de boucliers des seigneurs du royaume contre lemaréchal d'Ancre, lui fit craindre de nouveau qu'une atteinte ne fût portée à l'énorme autorité dont il était revêtu[16]. Après la mort du maréchal d'Ancre, pour masquer le motif réel de ses armements, le colonel-général eut recours à un moyen qui lui réussit plusieurs fois, et dans lequel on trouve le secret du maintien de sa fortune dans la position extrêmement difficile où il était forcé de vivre. Il se rabattit sur lesprotestants, ce qui ne pouvait être qu'agréable à la cour, et conduisit ses forces autour deLa Rochelle. Cette guerre, qu'on appela laguerre d'Aunis, ne donna lieu qu'à quelques escarmouches sans importance, mais, les railleries que les Rochelais se permirent alors, peuvent être considérées comme l'origine des querellesplus graves qu'on leur suscita bientôt, et qui finirent par amener la ruine de cette ville et du protestantisme.

Les tracasseries dont lesHuguenots furent l'objet pendant les trois années suivantes, les conduisirent enfin à se révolter, comme on le désirait. Une assemblée générale convoquée àLa Rochelle publia, le, une déclaration d'indépendance qui partageait la France protestante en huit cercles fédérés. C'était une république superposée à une monarchie.
Louis XIII marcha en personne contre les rebelles, et après laprise de Saint-Jean-d'Angély, au moment de partir pour aller soumettre laGuyenne, il chargea leduc d'Épernon, par un ordre du, de lever des troupes et d'aller bloquerLa Rochelle.

Régiment de Castelbayard (1621-1630)

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  • Régiment de Castelbayard
    Régiment de Castelbayard

Rébellions huguenotes

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Le régiment du baron de Castelbayard, fort de 500 hommes, fut bientôt prêt et arriva le premier àLa Jarrie,quartier général duduc d'Épernon. Ce corps se distingua dans les escarmouches journalières qui eurent lieu contre les troupes rochelaises jusqu'à l'hiver, se montra des plus ardents à faire les moissons et les vendanges desHuguenots, et mérita ainsi d'êtremaintenu sur pied pendant la morte-saison.

Au mois d'avril1622, il se trouva tout porté pour prendre part, avec l'armée royale, à la chasse donnée àBenjamin de Rohan seigneur de Soubise dans lesmarais du bas Poitou, et il eut ensuite l'honneur d'accompagner le roisous les murs de Royan et d'y ouvrir la tranchée du côté du Fossillon, pendant que lesGardes françaises etNavarre faisaient la même opération d'un autre côté.Royan se rendit au bout de six jours, et pendant queLouis XIII marchait vers laGuyenne, le régiment de Castelbayard revint prendre son poste aux environs deLa Rochelle bloquée parLouis de Bourboncomte de Soissons. Le régiment établit son camp àLaleu, commença les travaux duFort Louis et dela digue, et soutint un vif combat le contre les Rochelais, tout proche duvillage de Saint-Maurice.
C'est sans doute le souvenir de ces circonstances, qui valut à ce corps le titre de la province d'Aunis, quand il cessa, en 1762, d'être régiment de gentilshommes.

Lapaix de Montpellier fut cause que le régiment de Castelbayard fut réformé au mois de novembre1622. Cette réforme toutefois, ne paraît point avoir été exécutée, car le duc d'Épernon ayant été pourvu en1623, du gouvernement de laGuyenne, demanda au roi et obtint, pour appuyer son autorité dans cette province, d'entretenir à ses frais deux régiments d'infanterie et une compagnie de gendarmes. Or, ces deux régiments d'infanterie étaient le régiment de son filsBernard de La Valette, et celui du baron de Castelbayard. Ce dernier fut mis en garnison àBergerac. Les armements des Rochelais firent rentrer Castelbayard au service du roi, le. Il fut alors employé dans les îles de l'Aunis, et resta entretenu jusqu'au.

Le, le baron reçut l'ordre de remettre son régiment sur pied pour lesiège de La Rochelle, et depuis ce moment il n'a plus eu d'interruption dans son existence.

Pendant lesiège de La Rochelle, le régiment de Castelbayard fut surtout employé à la construction et à la garde du fort queLouis XIII ordonna d'élever sur la pointe de Corneilles. Après lacapitulation de la ville, le régiment qui avait bien servi, y fut mis en garnison avec les corps connus plus tard sous les nomsde Bourbonnais etde Poitou.

Guerre de Succession de Mantoue

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Il resta moins d'un an en garnison àLa Rochelle, car on le trouve en1629, à l'armée de Savoie pour participer à laguerre de Succession de Mantoue.
Au mois d'août de cette année, un détachement de 400 hommes se jeta dansRosignano près deCasale, et s'y fortifia.

Régiment de Montausier (1630-1665)

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  • Régiment de Montausier
    Régiment de Montausier

Guerre de Succession de Mantoue

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Il y futassiégé en 1630 par le fameuxAmbrogio Spinola. Après une résistance de quatorze jours danscette mauvaise bicoque, résistance qui fut fort admirée, après avoir supporté les effets de 1 500 coups de canon et de trois mines, ce détachement obtint, le, une capitulation des plus honorables, et rentra en France. Les officiers eurent la liberté de sejeter dans Casal où se trouvait le reste du régiment et son nouveau mestre de camp, Hector de Sainte-Maure baron de Montausier, qui s'était illustré l'année précédente en défendant avec succès cette ville contre Spinola.

Legénéral espagnol reprit immédiatement ses projets contre Casal, mais il y eut affaire à des troupes aguerries, à des officiers ivres de gloire (1), et au brave marquis de Toiras, qui défendit Casal comme il avait défendu l'île de Ré. Letraité de Ratisbonne vint mettre fin à une résistance qui semblait sans limites, et qui arracha à Spinola ce témoignage d'admiration :« Qu'on me donne, dit-il, cinquante mille hommes aussi vaillants et aussi bien disciplinés, je me rendrais maître de l'Europe ». Le colonel du régiment, Hector de Sainte-Maure baron de Montausier avait été blessé pendant ce siège.

Guerre de Trente Ans

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Le régiment fit la campagne de1631, lors de laguerre de Trente Ans, enLorraine, et on le trouve en1632, employé à laprise de Moyenvic,de Bar-le-Duc etde Saint-Mihiel. Il va de là à laconquête de Trèves et passe l'hiver sur laMoselle.

En septembre1633, il est à l'investissement de Nancy, et après la soumission decette ville, il y est mis en garnison[17].

Il quitte Nancy en novembre1634, pour se rendre àRambervillers où s'assemblait une petite armée placée sous les ordres duduc de Rohan.

Guerre franco-espagnole

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Au commencement de1635, il opère enAlsace contre leduc de Lorraine, qui est obligéde mettre leRhin entre lui et les troupes françaises. Ilcombat à Ottmersheim,emporte Rouffach par escalade le, repousse une deuxième fois le duc de Lorraine au delà du Rhin, et à la fin de mars, ilpart avec le duc de Rohan pour laValteline, dans le cadre de laguerre franco-espagnole.
Prenant sa route parBâle etZurich, il traverse leSplugen et arrive le àChiavenne.
Montausier était le plus ancien régiment français de cette petite armée qui, sous les ordres du duc de Rohan, fit pendantdeux campagnes de si admirables choses dans les montagnes de l'Engadine et de laValteline. Fort de 1 200 hommes au début de cette guerre si savante pour l'époque, le régiment de Montausier fut chargé de la garde du val de Luvigno et devait avoir l’œil sur les trois passages du val Furno, de l'Alpezel et du val de Pedenosso : en cas que le poste deBormio fut attaqué, il devait marcher à son secours. Le, les ennemis se portèrent sur le val de Luvigno dans le dessein de surprendre le régiment et de l'anéantir, mais le baron de Montausier comprit qu'avec ses seules forces toute résistance serait inutile contre 8 000 hommes, et il se retira sans être entamé par la montagne de Cassanna dans lahaute Engaddine. Quand le duc de Rohan se rendit lui même dans cette vallée avec le reste de son armée, Montausier alla à sa rencontre et demanda à grands cris le combat contre les Espagnols et les Impériaux établis alors àLivigno. Le général, voyant ses troupes si animées, marcha à l'instant à l'ennemi par le val Federia, et l'attaquant à la fois par la vallée et par les hauteurs, il le mit dans une déroute complète après une heure de combat. Le, Rohan se porte surTirano et fait aussitôt marcher Montausier versMazzo, où il y a deux ponts sur l'Adda. Ce passage était des plus importants pour la sûreté des quartiers de Tirano. Le régiment trouva l'ennemi déjà maître d'une des portes de Mazzo, mais il s'empara de l'autre et s'y maintint après un combat si acharné que Français et Allemands, jetant bas leurs mousquets, se prenaient au collet, et que les plus forts précipitaient les autres dans la rivière. Dans son rapport au roi sur l'affaire de Mazzo, Rohan disait à Louis XIII :« Je puis dire à Votre Majesté, Sire, que je n'ai jamais vu de si bonne infanterie de ce que j'en ai ici de française, ni de meilleurs officiers ». Le lendemain 30, le général allemand Fernamund vint avec un nouveau renfort dans le dessein de surprendre Montausier, mais Rohan accourut avec toute son armée, et la journée se passa en escarmouches. Le général autrichien appela alors à son secours le corps espagnol de Serbelloni[18]. Rohan résolut d'empêcher leur jonction et d'en finir d'abord avec les Allemands. La bataille eut lieu le sous les murs de Mazzo. L'armée française qui ne comptait que 4 000 hommes de pied, Français ouGrisons, défit complètement 6 000 hommes dont un dixième à peine parvint à gagnerBormio[19]. Tout le reste fut fait prisonnier ou périt au passage de l'Adda.
Rohan ne s'endort pas sur ce succès : il court aussitôt à la rencontre de l'armée espagnole qui se fortifiait àSan-Pietro, au-dessus deSondrio. Mais Jean Serbelloni[18], quoiqu'il eût avec lui 4 000 hommes d'infanterie, 600 chevaux et 4 pièces de canon, profita de la nuit pour se retirer àMorbegno, d'où il repassa dans leMilanais.
Restaient 400 Allemands renfermés dans le fort des Bains de Bormio. Le duc de Rohan marche contre ce fort le. C'était un rocher d'un accès difficile, et l'ennemi était plein de confiance dans la force de cette position. L'attaque commença le 19, par lerégiment de La Frézelière et le poste fut emporté par lerégiment de Montausier mais qui perd toutefois son mestre de campHector de Sainte-Maure, baron de Montausier, atteint de trois coups de pierres, dont il mourut peu de temps après, à l'age de 26 ans.
Les Impériaux, pendant ce temps, réorganisaient leur armée dans leTyrol. Ils reparurent en force dans laValteline au mois d'octobre, avec l'intention de forcer le passage et de descendre enItalie. Le régiment, par une seule marche de quatorze heures dans un pays sans routes, accourut àPoschiave pour fermer un des débouchés duMilanais. Le 31 eut lieu lecombat de Ferravalle[20]. Le régiment de Montausier, retardé au passage des gorges des montagnes, arriva tard sur le champ de bataille, mais à sa vue, les Impériaux ne songèrent plus qu'à la retraite et jetèrent leurs armes pour fuir plus rapidement. Le, un nouveau combat fut livré près deMorbegno contre les Espagnols de Jean Serbelloni[18]. Le régiment de Montausier, est chargé de l'attaque de gauche. Après la prière, l'armée s'élance aux cris de vive le roi ! et ce premier choc est si terrible, que les Espagnols, enfoncés de toutes parts, se retirent à l'abri de deux églises qui les couvrent. Cet obstacle arrête un instant le régiment de Montausier, mais, ranimé parles paroles de Rohan, il retourne à la charge et chasse les Espagnols de leur dernier retranchement. L'ennemi se retire dansMorbegno,poursuivi de rue en rue, et laisse plus de 1 500 hommes morts sur la place : bagages, caisse militaire, vaisselle des chefs, papiers, tout est pris. Ce fut le dernier acte de cette mémorable campagne.

Par ordonnance du le régiment de Montausier obtint le drapeau blanc, le mettant au nombre des régiments de province, sousle nom de régiment d'Angoumois. Mais le crédit de son mestre de camp parvint à faire révoquer la dernière partie de cet ordre, et dès l'année 1637il était redevenu régiment de gentilshommes.

Le, le duc de Rohan sortit de ses quartiers d'hiver. Il s'empara du mont de la Francesca, surprit les quartiers espagnols dispersés sur les bords dulac de Côme, et les mit dans une épouvantable déroute. Le régiment servit dans cette occasion avec sa valeur accoutumée. Le, l'armée n'ayant plus rien à faire dans laValteline, descendit dans leMilanais, et à la fin de cette campagne, elle se retira dans lepays de Gex où elle passa l'hiver et une partie de l'année suivante.

Au mois de juillet1637, le régiment de Montausier est placé sous les ordres d'Henriduc de Longueville qui commandait l'armée de Franche-Comté. Il concourut à la prise de plusieurs villes et châteaux, comme et se distingua surtout le à laprise de Château-Chalon et, le, à celle deSaint-Laurent-la-Roche. Peu de jours après, il était ausiège de Bletterans où son mestre de camp,Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, reçut une blessure considérable.

En1638, le régiment de Montausier se rendit dans lahaute Alsace pour faire lesiège de Brisach. Pendant ce siége, il battit un corps lorrain près deCernay et lui enleva trois drapeaux. Il était de retour devantBrisach lorsque les Impériaux tentèrent de forcer les lignes françaises. Il tomba sur 2 000 hommes qui avaient pénétré dans l'île par le petit pont, et les jeta dans leRhin à la vue de toute l'armée.

Le régiment passa l'année1639 en Alsace, dont son mestre de camp,Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, venait d'obtenir legouvernement. Il servit ausiège de Pontarlier etde Thann et prit part ausecours de Bingen.

En1640, il suit decomte de Guébriand enAllemagne, et se trouve au mois de juillet à laprise d'Engen et passe l'hiver dans les villes forestières.

En1641, il pénètre avec l'arméesuédoise au cœur de l'Allemagne et prend part aucombat de Weissenfels, à la grandebataille de Wolfenbüttel où l'armée impériale fut dispersée, et ausecours de Gottingen.

En1642, il contribue à laprise d'Ordingen, et assiste à labataille de Kempen (en) et à la prise de plusieurs places, commeKempen,Linn, Ulkrac, Düren conséquence de la victoire remportée à Kempen[21].

L'année suivante, il faisait partie du corps d'observation pendant lesiège de Thionville, et il eut une des quatre attaques ausiège de Rottweil. Il se trouve plus tard à labataille de Tuttlingen où leduc de Montausier est fait prisonnier. Toute cette campagne avait été malheureuse pour l'armée d'Allemagne.

En1644, les affaires changèrent de face par l'arrivée duduc d'Enghien et deTurenne.
Pendant la première journée de labataille de Fribourg, le régiment tourna les montagnes avec le vicomte de Turenne et prit sa part de ce furieux combat de huit heures, dans lequel, après des efforts incroyables contre des ennemis couverts d'un abattis d'arbres et de rocs entassés, le vicomte parvint à les vaincre et à s'ouvrir un passage dans la plaine. Le lendemain, le régiment qui était trop affaibli pour continuer de combattre en ligne, fut chargé d'occuper une hauteur qui dominait le champ de bataille ; mais il avait été prévenu, et accueilli par une mousqueterie très-vive, il dut se retirer.

L'année suivante, le régiment de Montausier, qui avait passé l'hiver enAlsace, joignit, le, àHaguenau lecorps que leduc d'Enghien conduisait au secours de l'armée d'Allemagne. Il passa leRhin, le 30, prèsdeSpire, fit d'abord lesiège de Rottenbourg, etcombattit, le 3 août, à Nördlingen.

Il continua de servir, en1646 et1647, dans les provinces qui bordent le Rhin. Au mois de, il repassa en France avecTurenne, participa à l'attaque de Montmédy et hiverna en Flandre.

Dirigé de nouveau sur l'Allemagne au commencement de1648, il prit part, le, à labataille de Zusmarshausen, et , le même jour, il emporta avec lerégiment de Vaubécourt lechâteau de Heidenheim, poste important sur laBrenz. II ne comptait alors que 400 hommes présents sous les drapeaux.

En1649, quandTurenne pritparti contre la cour, le régiment se rendit enFlandre. Il se trouva, le, avec lecomte d'Harcourt, au passage de vive force de l'Escaut.

Renfermé dansMouzon, en1650, il contribua à laglorieuse défense que fit cette place pendant le mois d'octobre. Il eut d'abord la garde en dehors de la place, et ce ne fut que le, après un combat des plus acharnés que le régiment, accablé par le nombre des assaillants, se retira dans la ville. Après la capitulation de Mouzon, signée le, il alla àDonchery, et rejoignit bientôt l'armée dumaréchaldu Plessis-Praslin. Il était en réserve, le, à labataille de Rethel. Après la victoire, il passa sous les ordres dumarquis de La Ferté-Sennectere, lieutenant pour le roi en Lorraine, et il arriva le 26 devantBar-le-Duc. Ilattaqua en plein jour la haute et la basse ville, rompit les portes à coups de hache et emporta d'emblée cette place

Le régiment de Montausier continua de servir en Lorraine pendant les premiers mois de1651, et se distingua ausiège de Chasté. À la fin de cette année, il fut envoyé dans les provinces d'Angoumois et deSaintonge, dont son mestre de camp avait le gouvernement, et où leprince de Condéréunissait ses forces.

La Fronde

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Le régiment se trouva, au mois de, au siège duchâteau d'Ambleville, près deSegonzac, puis à celui deBarbezieux, qui se rendit le 15. Le, il part dePons pourinvestir Saintes, et le lendemain, après avoir reconnu les approches de la ville, il s'empare,avecPicardie, du faubourg Saint-Vivien puis il ouvre la tranchée, entrela rivière et la maison des Pères de la Mission. Le 8, le régiment se logea sur le haut du fossé, et laville capitula. Il se trouva ensuite auxsièges de Talmont etde Taillebourg, et au combat de Montançay, livré le. Lemarquis de Montausier s'y couvrit de gloire et fut très dangereusement blessé. Sur la fin de la campagne, un détachement fut laissé à la garde d'Angoulême, et le gros du corps fut placé aucamp de Marennes, sous les ordres dumarquis du Plessis-Bellière. Le, on commença lesiège de cette ville, dont la prise futparticulièrement due au régiment. On lui donna la tête de l'attaque des retranchements. Après la prière, les soldats, jetant leurs chapeaux en l'air aux cris de vive le roi, s'élancent avec une telle impétuosité, que les ennemis abandonnent les retranchements et s'enfuient dans toutes les directions. La ville fut emportée sans autre perte que celle de trois hommes.

Au commencement de1653, le régiment de Montausier défendit Barbezieux, et quand on forma le blocus de Bordeaux, il fut placé avec lerégiment de Vendôme dans le Fort-César deMédoc[22]. Il en sortit au mois de juin pour faire lesiège de Bourg, occupé par les troupes espagnoles et qui capitula le. Il assista aussi le 17 du même mois à laprise de Libourne.

Guerre franco-espagnole

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En1655, le régiment rallia la grande armée de Flandre et fit lesiège de Condé.

Il était en1656 àcelui de Valenciennes.

En1658 il est à laprise de Gravelines,Menin,Ypres etAudenarde.

Période de paix

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En1659,à la paix, il fut mis en garnison àMenin, qu'il évacua le, quand cette place fut rendue aux Espagnols.

Le régiment, réduit à quatre compagnies, prit ses quartiers dans laPicardie. Il fournit, en novembre1662, deux compagnies pour la garnison deDunkerque cédée auroi par l'Angleterre

Régiment de Crussol (1665-1702)

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  • régiment de Crussol
    régiment de Crussol

Période de paix

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En janvier1666, on le trouve aucamp de Croissy près d'Amiens, et, au mois de mars de la même année, à celui deMonchy près deCompiègne. Il appartenait depuis peu de temps àEmmanuel de Crussol,comte puis duc d'Uzès,gendreCharles de Sainte-Maure, marquis de Montausier, et portait le nom derégiment de Crussol.

En septembre1670, le régiment assista à laprise de possession des places de la Lorraine et participe ausiège d'Épinal.

Guerre de Hollande

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En1672, il fit partie de l'armée commandée par le roi en personne. Il se trouve à laprise de Wesel etd'Emerik, au passage du Rhin et ausiège de Doesbourg[23]. À la fin de la campagne, il alla, avecTurenne, prendre ses quartiers d'hiver dans l'électorat de Brandebourg.

Au commencement de1673, le régiment assista à toutes les expéditions du vicomte en Allemagne, c'est-à-dire à laprise d'Unna,Kamen,Altena, Soëst, Xoëster et Bilfelden. Il eut ses quartiers d'hiver enBourgogne.

Il fit toute la campagne de1674 enFranche-Comté, embrigadé avecRoyal Infanterie. Ausiège de Besançon, le, le « régiment de Crussol » était de jour aux tranchées, quand le roi ordonna d'attaquer lechemin couvert. Unbataillon des Gardes françaises était commandé pour soutenir au besoin le régiment, mais celui-ci, piqué d'une noble émulation, fit si bien que son logement se trouva prêt avant que les Gardes eussent eu le temps de s'ébranler, et que laville capitula le même jour. Il est également ausiège de Dole et à l'attaque dufort Saint-André deSalins.
Après l'entière soumission de laFranche-Comté, le « régiment de Crussol » fut dirigé sur l'armée de Roussillon commandée parlecomte de Schomberg et participa aucombat de Morillas.

Au commencement de1675, le régiment se rendit àToulon, et il s'y embarqua le, avec leduc de Vivonne, pour se rendre àMessine, qui venait de se révolter contre l'Espagne et qui implorait le secours de la France. Il arriva eu vue des côtes deSicile le et assista le même jour à ladéfaite de la flotte hollandaise. Après son débarquement, il fut d'abord mis en garnison à Messine, qu'il quitta, au mois de septembre, pour aller occuperAgosta dont le duc de Vivonne venait de s'emparer.

Le, il repoussa victorieusement une attaque d'un corps ennemi débarqué près de Messine et mit dans laplus complète déroute le régiment allemand de Bucquoy qui s'était emparé du couvent des Capucins et du fort Salvador des Grecs[24]. Au mois d'octobre, Crussol était ausiège de Taormine. Il emporta le 21 le fort de La Mole, et, le, celui de la Scaletta. Dans cette expédition, un bataillon du régiment tailla en pièces 800 Espagnols qui voulaient entrer dansTaormine, et fit prisonnier leur chef.

Crussol rentra en France au mois d'avril1678.

Il était, en1683, en garnison àSarrebruck, et fut appelé, en juillet, aucamp de Vaudrevange qui futvisité parLouis XIV pendant le voyage que ce prince fit enAlsace et enLorraine.

En1687, le comte Emmanuel de Crussol cède le régiment à son fils Louis, qui fut lepremier duc d'Uzès.

Guerre de la Ligue d'Augsbourg

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Au début de laguerre de la Ligue d'Augsbourg, le régiment servit en1688 à l'armée de la Moselle, et à la fin de la campagne, il entra dans laforteresse de Mayence.

L'année suivante, il se fait remarquer à ladéfense de cette place. Le, 2 compagnies sortent de la place, se jettent avec impétuosité sur les travaux des assiégeants, culbutent les gardes de tranchée, bouleversent trente toisesd'ouvrage, pénètrent jusqu'à une redoute et y engagent un combat. Le, une partie du régiment fait une nouvelle sortie.

Il continua de servir les années suivantes à l'armée d'Allemagne, et, en1692, il fit partie du corps de Boufflers, qui s'avança sur laMeuse pendant lesiège de Namur. Le régiment de Crussol monta plusieurs gardes à ce siège et se trouva à labataille de Steenkerque. Il avait devant lui un petit bois que l'ennemi occupait. Leprince de Conti lui fit mettre l'épée à la main et le lança sur ce bois. Après une lutte acharnée dans laquelle il ne se servit que de l'arme blanche, il débusqua l'ennemi de sa position et le força de se replier de haie en haie jusqu'au bord de la plaine. Cette action vigoureuse coûta au régiment huit officiers blessés, 46 sergents et soldats tués et 65 blessés.

Il continua de servir, en1693, sur cette frontière, et se conduisit admirablement à la sanglantebataille de Neerwinden. Il commença, avec lerégiment du Roi, l'attaque duvillage de ce nom, dès neuf heuresdu matin, et y perdit son colonelLouis, duc de Crussold'Uzès, qui eut les deux jambes emportées d'un coup de canon. Après la victoire, il fit lesiège de Charleroi, et servit jusqu'autraité de Ryswick, tantôt à l'armée de Flandre qui, passée sous les ordres dudauphin etde Villeroy, ne fit plus rien de considérable, tantôt à l'armée de la Moselle, dont les opérations se bornaient à des marches et contre-marches.

Guerre de Succession d'Espagne

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En1701, au début de laguerre de Succession d'Espagne, le régiment de Crussol fit partie du corps quioccupa les places desPays-Bas espagnols pourPhilippe V et, en 1702 , il fut envoyé à l'armée qui se rassemblait sur leRhin, sous le commandement dumaréchalde Cattinat. Au mois de septembre, il fut du détachement de cette armée qui partit deStrasbourgavecVillars, et qui, franchissant le Rhin àHuningue, remporta lavictoire de Friedlingen.

Régiment d'Antin (1702-1703)

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Guerre de Succession d'Espagne

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Au mois de décembre1702, le régiment changea de titre. Il était devenu la propriété du fils unique dumarquis de Montespan, qui crut devoir abandonner un nom devenu trop célèbre, et se fit appeler lemarquis d'Antin.

Régiment de Gondrin (1703-1712)

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  • Régiment de Gondrin
    Régiment de Gondrin
  • Régiment de Gondrin
    Régiment de Gondrin

Guerre de Succession d'Espagne

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Celui-ci s'en étant démisl'année suivante en faveur de son fils, leLouis de Pardaillan de Gondrin marquis de Gondrin, le corps prit ce dernier titre. Il était retourné en Flandre en1703.

En1704, après ledésastre d'Hochstadt, l'armée de Flandre vint dans lePalatinat de Bavière recueillir les débris des troupes battues. Elle repassa en Flandre au mois d'octobre.

La campagne de1705 fut aussi insignifiante que les précédentes pour cette armée.

En1706,Villeroy se fitbattre à Ramilies. Gondrin y fit des prodiges de valeur et sauva, par sa bonne contenance, labrigade de Picardie fortement compromise. Réduit après cette journée à 620 officiers et soldats, le « régiment de Gondrin » se jeta dansMenin. Il s'y trouva le plus ancien corps de la garnison, et c'est à lui surtout qu'il faut rapporter l'honneur de la belledéfense de cette place[25]. Lorsqu'elle se rendit, le, le régiment se retira àDouai.

L'année1707 se passa sur la défensive de part et d'autre.

En1708 eut lieu la malheureusebataille d'Audenarde, après lequel l'armée française démoralisée et réduite à rien, se vit contrainte à regarder, du camp dePotte, lesiège et la prise de Lille.

Rétablie sur un meilleur pied, en1709, et placée sous les ordresde Villars, elle fit chèrement payer à l'armée des Alliés le champ debataille de Malplaquet. Le régiment de Gondrin était à l'aile gauche, vers les bois de Sari, il se battit avec un incroyable acharnement et en rapporta son colonel blessé.

Le régiment fit encore en Flandre les trois campagnes suivantes.

Régiment de La Gervaisais (1712-1734)

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  • Régiment de La Gervaisais
    Régiment de La Gervaisais
  • Régiment de La Gervaisais
    Régiment de La Gervaisais

Guerre de Succession d'Espagne

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En1712, ilprit part auxsièges de Douai,du Quesnoy etde Bouchain.

En1713, il était à l'armée du Rhin, et il monta plusieurs gardes detranchée devant Landau.

Après letraité de Rastatt, le régiment est complété par le versement des hommes des régiments réformésde Tavannes,de Castelet etde Dampierre. Ces incorporations furent effectuées par ordres du21 janvier et.

En1719, le régiment de La Gervasais fait partie de l'armée d'Espagne, et sert auxsièges de Fontarabie,de Saint-Sébastien,d'Urgell etde Roses.

Régiment d'Antin (1734-1743)

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  • régiment d’Antin
    régiment d’Antin

Guerre de Succession de Pologne

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En1734, rentré dans lamaison d'Antin, il est à l'armée du Rhin, dans le cadre de laguerre de Succession de Pologne et se distingue, le, à côté desGardes Françaises etde La Marine, à l'attaque deslignes d'Ettlingen. Le 7, pendant les préparatifs dusiège de Philisbourg, il est envoyé à Roussen pour y construire un pont qu'il garda du côté de la place, tandis que lesGardes Suisses en couvraient le débouché sur la rive gauche duRhin. Les compagnies de grenadiers servirent au siège et se firent fort remarquer, le, à l'attaque du chemin couvert de l'ouvrage à cornes.

En1735, le régiment d'Antincombat à Klausen et achève cette campagne et la guerre sur cette frontière, au camp établi entre Phaltz et Saint-Maximin.

Période de paix

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En juillet1739, l'un des bataillons est assemblé àCompiègne pour l'instruction du dauphin.

Guerre de Succession d'Autriche

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Quand laguerre éclata de nouveau en1741, le régiment d'Antin se rendit en Flandre. Il demeura cette année et les deux suivantes à la garde de cette frontière.

Régiment de Gondrin (1743-1745)

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Guerre de Succession d'Autriche

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En1743, il faisait partie, sous le nom de « régiment de Gondrin », des troupes assemblées àDunkerque, pour une expédition enÉcosse.

En1744, il servit auxsièges de Menin,d'Ypres etde Furnes, et il fut ensuite dirigé sur l'Alsace, menacée par l'archiduc Charles. Il demeura d'abord chargé de la garde dupont de Kehl et se trouva plus tard aucombat d'Augenheim. Après cetteaffaire, il franchit leRhin, le, avec lesGardes françaises et labrigade du Roi, et fit lesiège de Fribourg. À la fin de cette campagne, il prit ses quartiers d'hiver enSouabe.

Il commençala suivante à l'armée du Bas-Rhin, mais, au mois de juin, il fut appelé en Flandre et servit auxsièges d'Audenarde,de Termonde etd'Ath. Il sortit définitivement cette année de la maison d'Antin , et prit le nom de « régiment de Montboissier ».

Régiment de Montboissier (1745-1751)

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  • régiment de Montboissier
    régiment de Montboissier

Guerre de Succession d'Autriche

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En1745, le régiment de Montboissier est porté à trois bataillons.

En1746, il était de la division aux ordres ducomte de Clermont. Il prit part aux opérations dusiège de Namur, et, à labataille de Rocoux, il partagea la gloire que s'acquit lerégiment de Champagne à l'attaque du village d'Ance.

Au mois de mai1747, le régiment de Montboissier était aucamp de Malines, d'où il partit avec lecomte de Lowendhal pour aller mettre lesiège devant Berg-op-Zoom. II fut placé au village de Wonde et s'y retrancha. L'armée de siège ayant été momentanément affaiblie par le départ ducomte de Saint-Germain avec son corps, le général ennemi, comte de Schwarzemberg, crut le moment favorable pour attaquer les lignes françaises. Dans la nuit du 9 au, il marche surWouw en trois colonnes. La première, composée de cinq compagnies degrenadiers et de deux bataillons, arrive par la chaussée deRosendael sur une redoute gardée par une compagnie de grenadiers du régiment de Montboissier, soutenue par le 2e bataillon du régiment et quelques Volontaires bretons. Vainement cette colonne s'acharne-t-elle sur la redoute depuis une heure du matin jusqu'à quatre heures du soir, tous ses efforts sont repoussés.
Cent fusiliers du régiment, qui se trouvaient dans une autre redoute avec les grenadiersrégiment d'Angoumois, ne montrèrent pas moins de valeur.
La troisième colonne ennemie, formée de quatre compagnies de grenadiers, de seizepiquets anglais ou écossais et du régiment wallon de Cornabé, vint aussi se heurter quatre fois inutilement sur la redoute du chemin deBreda, défendue par 150 fusiliers des régiments de Montboissier etd'Angoumois. Une pièce de canon, que ces soldats avaient mise en batterie sur la chaussée, obligea cette colonne à se retirer.
Ce fut la seule tentative que firent les Alliés pour contrarier lesiège de Berg-op-Zoom, et ils y perdirent 800 hommes. Après la prise de cette place réputée imprenable, le régiment campa sur lesglacis jusqu'à ce que les brèches eussent été réparées et que la ville se trouvât en état de défense. Le, un convoi considérable de matériel d'artillerie partait deBerg-op-Zoom pourAnvers. Le comte de Vaux commandait l'escorte, composée de la brigade de Montboissier, extrêmement réduite, et d'une trentaine de Volontaires bretons. Le convoi fut attaqué dans les bruyères, entreOssendrecht et le village dePutte, par un gros corps de troupes légères. 400 hussards fondirent sur le centre du convoi, tandis que les Croates pressaient l'arrière-garde. Mais les uns et les autres avaient affaire à de vieux soldats, qui ne se laissèrent point intimider par tout ce bruit, et qui les forcèrent à renoncer à leur entreprise.

En1748, le régiment de Montboissier fit lesiège de Maastricht et il demeura enBelgique jusqu'à laconclusion de la paix.

Période de paix

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La réforme de1749 réduisit le régiment de Montboissier à deux bataillons.

Régiment de Joyeuse (1751-1755)

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  • régiment de Joyeuse
    régiment de Joyeuse

Période de paix

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En1751 Jean Armand, marquis de Joyeuse, ancien colonel desrégiments de Ponthieu etde Tournaisis prend le commandement du régiment qui prend le nom derégiment de Joyeuse.

Régiment de Vaubécourt (1755-1762)

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  • régiment de Vaubécourt
    régiment de Vaubécourt

Guerre de Sept Ans

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La France ayant pris parti dans laquerelle de l'Autriche avec le roi de Prusse, le régiment de Vaubécourtfut envoyé à l'armée dumaréchal d'Estrées, et se trouva à labataille d'Hastembeck.Le corps contribua ensuite, sous le commandement deRichelieu, à la conquête du Hanovre, et prit part à l'occupation deMinden et deHanovre. Il poursuivit l'ennemi jusqu'àClosterseven, et après la rupture de la convention signée par lesgénéraux hanovriens, en vertu de laquelle leur armée ne devait plus participer aux hostilités, il quitta le camp d'Halberstadt et se remit en campagne. Richelieu, qui avait devant lui le princeFerdinand de Brunswick, fit forcer, le, le passage de l'Aller par les brigadesde La Marine et de Vaubécourt. Vaubécourt franchit cette rivière au pont d'Alten-Zell, occupa le soir la ville de Zell, et de là rentra dans leHanovre.

Au commencement de1758, les troupes françaises rétrogradèrent vers leRhin et prirent de nouveaux quartiers sur les rives de ce fleuve. Vaubécourt eut les siens aux environs deDusseldorf. Le, les hostilités commencèrent par un grand combat près d'Alpen. Vaubécourt etLa Marine, toujours ensemble, passèrent lecanal de Rheinberg, et se mirent en bataille le long de ses bords pour prendre l'ennemi en flanc, dans le cas où il attaquerait l'aile gauche française. C'était la clef de la position, et leprince Ferdinand le sentit bien, car il porta ses premiers efforts sur ces deux brigades. Celles-ci, soutenues par du canon et lesCarabiniers, ouvrirent sur les alliés un feu si bien nourri, qu'ils renoncèrent à leur entreprise. L'armée française se retira de son côté au camp de Meurs, et le se donna labataille de Crefeld. Le régiment y montra beaucoup de résolution, mais ses efforts furent inutiles ; l'affaire avait été mal engagée.

En1759, Vaubécourtcombattit à Bergen età Minden.

Il se distingua, en1760, aucombat de Corbach, et il contribua particulièrement à forcer leprince Ferdinand dans son camp deSachsenhausen. Il prit encore part, cette année, auxaffaires de Warburg et deClostercamp.

Le eut lieu le combat de Werle. Le prince Ferdinand suivait lemaréchal de Soubise qui venait de quitter le camp d'Unna, et son avant-garde attaqua l'arrière-garde française. Soubise arrête aussitôt son armée, fait ses dispositions le long du Landwerth, et porte rapidement les brigades de Vaubécourt etde Briqueville sur les hauteurs situées à sa gauche. Le marquis de Vaubécourt trouve les ennemis au moulin et au château deSchaffhausen, où ils commençaient à se retrancher, et les fait àl'instant attaquer par les compagnies d'élite de son régiment. Quoique les alliés fussent avantageusement postés et qu'ils ouvrissent un feu terrible de mousqueterie et d'artillerie chargée à cartouches, ces braves compagnies, renforcées par les grenadiers et chasseurs de quelques autres corps, les chassèrent et les poursuivirent jusqu'à la plaine. Vaubécourt se trouva encore, les 15 et, auxaffaires de Villinghausen; il se distingua, le, à l'attaque d'Osterode et des retranchements des bois du Harz, qui furent emportés, et où l'on fit 450 prisonniers. Le 25 du même mois, il fit capituler lechâteau de Scharzfeld, et y prit 14 pièces de canon, 18 officiers et 367 soldats. Il détruisit ce château, rasa un fort construit par l'ennemi etbrûla un abattis d'arbres capable de renfermer un camp de 6 000 hommes.

Il continua de servir enAllemagne en1762, et se signala, le, aucombat d'Amenebourg, en défendant vaillamment le pont et le moulin de la Lohn. Rentré en France à la fin de la campagne, le régiment de Vaubécourt est mis à quatre bataillons par l'incorporation durégiment de Lorraine, créé en 1684, et qui venait de faire glorieusement laguerre en Inde (en), et prend le nom de régiment d'Aunis, lors de laréorganisation des corps d'infanterie français de 1762.
L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[26]
Habit, parements, veste et culotte blancs, revers et collet rouges, poches à l'ordinaire garnies de cinq boutons, autant aux parements, cinq aux revers et quatre en dessous: boutons blancs unis, avec leno 17. Chapeau bordé d’argent.

Régiment d'Aunis (1762-1775)

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  • Régiment d'Aunis
    Régiment d'Aunis
  • Régiment d'Aunis de 1762 à 1767
    Régiment d'Aunis de 1762 à 1767
  • Régiment d'Aunis de 1767 à 1776
    Régiment d'Aunis de 1767 à 1776

Période de paix

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Après lapaix de Versailles, lerégiment d'Aunis fut mis en garnison àMont-Dauphin,Embrun etFort Barraux. Il fut réuni àBriançon en décembre1763, et passa de là àValenciennes en juin1764, àGivet en octobre1766, et àDouai en octobre1768. Il fut appelé aucamp de Verberie en juillet1769, et fut ensuite envoyé àPerpignan. Il occupa ensuite la garnison deToulon, en octobre1771, et celle deBesançon en novembre1773.

Ce fut à Besançon qu'il fut dédoublé lors de laréorganisation des corps d'infanterie français du 26 avril 1775 :

Article détaillé :Régiment d'Aunis.

Le régiment d'Aunis avait eu douze drapeaux. Ceux d'ordonnance présentaient deux quartiers verts et deux quartiers aurore. Ces drapeaux, réduits à deux par bataillon, restèrent dans le nouveaurégiment d'Aunis.
Ceux de Bassigny conservèrent les couleurs verte et aurore dans les deux quartiers supérieurs. Ceux d'en bas furent l'un noir et l'autre cramoisi.
Le vieil uniforme d'Aunis consistait en habit, culotte et parements blancs, veste et collet rouges, boutons et galon de chapeau d'argent, pattes en travers garnies de six boutons et cinq sur la manche.
En 1776,Aunis eut le revers et les parements roses avec le collet bleu de ciel et les boutons jaunes.
Bassigny se distingua d'Aunis par le collet jonquille et les boutons blancs.

Régiment de Bassigny (1775-1791)

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  • Régiment de Bassigny de 1775 à 1791
    Régiment de Bassigny de 1775 à 1791
  • Régiment de Bassigny de 1776 à 1779
    Régiment de Bassigny de 1776 à 1779
  • Régiment de Bassigny de 1779 à 1791
    Régiment de Bassigny de 1779 à 1791

En août1775, le régiment de Bassigny[27] partit deBesançon, où il avait été formé, pour aller àBelfort. Il fut ensuite àBriançon en mai1776, àMetz en novembre1776 et àDouai en avril1778. Appelé enNormandie au mois de juillet, il fit partie du camp deVaussieux, et après la levée de ce camp, il se rendit àLa Rochelle où il arriva en octobre.

Il fut placé àSoubise etMarennes en mars1779, partit de là pourLanderneau en septembre, et prit la garnison deBrest en janvier1780.

Il vint ensuite àLisieux en décembre1781, àValognes en juin1782, détacha son2e bataillon àCherbourg en avril1783, et se trouva réuni àMetz au mois de novembre de lamême année.

Il alla depuis àSarrelouis en octobre1786, àNantes etBelle-Île en octobre1787, et àBrest en mars1788.

Guerres de la Révolution française

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Après plusieurs mouvements enBretagne, le2e bataillon s'embarqua en janvier1791 pour se rendre àSaint-Domingue dans le cadre de laRévolution haïtienne.
Le1er bataillon fut dirigé au mois de juin deBrest surTours. A peine arrivé dans cette ville, il reçut le contre-coup des graves événements qui s'accomplissaient alors. On venait d'apprendre l'arrestation du roi à Varennes. A cette nouvelle, le, les soldats veulent forcer leur colonelPierre Marie de Suffren, leneveu de l'illustre Suffren, à prêter serment à la constitution. Le colonel s'y refuse, et il est chassé.
Pendant ce temps, le2e bataillon passait deSaint-Domingue à laMartinique où lespartis s'entre-déchiraient. Un grand nombre de soldats de ce bataillon rentrèrent en France à l'époque où les contre-révolutionnaires eurent le dessus dans cette colonie. Le bataillon fut rappelé en 1792.

Aucommencement de la guerre, le1er bataillon fut envoyé à l'armée du Rhin. Il se distingua particulièrement, le, à la reprise du village deBockenheim près deFrancfort; ce furent ses pièces de canon qui contraignirent l'ennemi à évacuer ce poste. Après l'occupation de Francfort par l'armée prussienne, cebataillon se retira àMayence et contribua à la célèbredéfense de cette place.

Le2e bataillon, à son retour desAntilles, fut aussi envoyé sur leRhin : il occupaitOppenheim au commencement de1793. Un détachement, qui avait été arrêté àToulon au moment où il arrivait de laMartinique, fit partie de la malheureuseexpédition de Sardaigne en et : il était embarqué sur leLéopard qui fit naufrage au moment du débarquement[28].
Après la capitulation de Mayence, en juillet1793, le1er bataillon et les restes du2e bataillon de Bassignyfurent envoyés en Vendée. Ils prirent part, sous le commandement desgénérauxAubert-Dubayet,Kléber etMarceau, à toutes les actions qui rendirent ladivision mayençaise siredoutable aux royalistes. Le régiment montra la même ardeur en1794 et1795contre les Chouans.

Ce fut lui qui, en février1796, arrêtaStofflet dans la ferme de la Saugrenière près deLa Poitevinière. Au moment où il se vit pris, Stofflet saisit aux cheveux le grenadier Audions, et il allait l'étrangler si son camarade Chartier ne fut venu à son secours. Le chef vendéen fut fusillé le lendemain àAngers. Le même jour, le régiment de Bassigny battit un rassemblement de 500 Chouans auxmines de Montrelais, près d'Ingrandes.

Le, les deux bataillons du régiment furent versés directement dans la81e demi-brigade de deuxième formation, les63e et64e demi-brigade de première formation n'avaient point été formées.

Ses unités deviendront par la suite le32e régiment d'infanterieci-devant Bassigny.

Article détaillé :32e régiment d'infanterie.

Annexes

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Bibliographie

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  • Chronologie historique-militaire, par M. Pinard, tomes 4, 5, 7 et 8, Paris 1761, 1762, 1764 et 1778
  • Louis Susane,Histoire de l'ancienne infanterie française, Volume 4, Paris, 1851, p. 328 à 331[1]

Notes et références

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  1. Le baron de Castelbayard était unhobereaugascon
  2. frère du précédent
  3. gendre du précédent,5e duc d'Uzès brigadier le 13 février 1674, †1er juillet 1692
  4. fils du précédent,6e duc d'Uzès
  5. fils du précédent,7e duc d'Uzès
  6. gendre du précédent, brigadier le 30 mars 1693, maréchal de camp le 3 janvier 1696, lieutenant général des armées du roi le 23 décembre 1702, donna à cette époque (1702) le régiment à son fils († 2 novembre 1736)
  7. fils du précédent, brigadier le 29 mars 1710, † 5 février 1712 à l'âge de 23 ans.
  8. Après la mort de son fils (Louis de Pardaillan de Gondrin) le père reprit le régiment le 13 février 1712, et le garda jusqu'au 26 juillet de la même année. Il s'en démit alors sous la condition que la propriété du corps ferait retour à sa famille, aussitôt qu'il s'y trouverait quelqu'un en âge de le commander.
  9. fils deAntoine Louis de Pardaillan de Gondrin,marquis d'Antin, brigadier le1er août 1734, maréchal de camp le 20 février 1743, † 9 décembre 1743
  10. fils du précédent, † 1757
  11. brigadier le 27 octobre 1747, † 24 février 1751
  12. brigadier le1er janvier 1748
  13. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois : Dictionnaire de la noblesse
  14. Décédé en 1810 à Londres
  15. Jean-Baptiste Pierre Courcelles :Histoire généalogique et héraldique des pairs de France page 43
  16. La faveur deHenri III et la politique deHenri IV avaient assuré auduc d'Épernon la charge decolonel-général de l'infanterie et lesgouvernements des Évêchés, de l'Angoumois, de laSaintonge et de l'Aunis.
  17. Le siège de Nancy en 1633 sur societe-histoire-lorraine.com
  18. ab etcLouis Moreri : Le grand dictionnaire historique
  19. Henri duc de Rohan : Mémoires sur la Guerre de la Valteline
  20. abbé Jean-François Girard : Histoire abrégée des officiers suisses, Volume 1
  21. Pinard :Chronologie historique-militaire, Tome 4, page 113
  22. Jean Baptiste Mailly :L'esprit de la Fronde
  23. The Siege of Doesburg – Speed Art Museum
  24. Histoire de la marine française, Tome 1, page 183
  25. Carte siège de Menin, 22 août 1706
  26. Ordonnance du roi, concernant l'infanterie françoise : du 10 décembre 1762
  27. Bussigny était un petit pays compris aujourd'hui dans le département de la Haute-Marne. Chaumont était le chef-lieu du Bussigny champenois ; Vaucouleurs et Bourmont, les lieux principaux du Bussigny lorrain : Pieron, Histoire d'un régiment. La32e demi-brigade, p. XVI
  28. LeLéopard sera incendié, avant son abandon
v ·m
Régiments français d'Ancien Régime
Historique etréorganisations de
Premières unités
Maison militaire du roi
Infanterie
Français
Vieux corps
A
B
C
D
E
F
G
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K
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