Monarchies constitutionnelles dans lesquelles le monarque n'exerce que peu ou pas le pouvoir (le monarque a souvent une autorité constitutionnelle et morale élevée)
Monarchies semi-constitutionnelles dans lesquelles le monarque exerce la majorité des pouvoirs, souvent avec un parlement disposant de faibles pouvoirs
Lerégime politique est l’organisation des pouvoirs et de leur exercice au sein d’une entité politique, autrement dit laforme institutionnelle du pouvoir et la pratique qui en découle. Les locutionsforme de gouvernement etrégime politique sont souvent utilisées dans le même sens.
Tous lesgouvernements ont une forme officiellede jure ou officielle. Cependant, l'auto-identification n'est pas objective et, comme le soutiennent Kopstein et Lichbach, définir un régime peut être délicat, en particulierde facto, lorsque son gouvernement et son économie s'écartent dans la pratique[1]. Par exemple,Voltaire affirmait que« leSaint Empire romain n'est ni saint, ni romain, ni un empire »[2]. Dans la pratique, l'Union soviétique était un État autocratique centralisé à parti unique sousJoseph Staline.
Identifier une forme de gouvernement est également difficile parce que de nombreuxsystèmes politiques proviennent de mouvements socio-économiques et sont ensuite portés au sein des gouvernements par des partis se nommant eux-mêmes d'après ces mouvements ; le tout avec des idéologies politiques concurrentes.
Ainsi, l'exercice du pouvoir est très important, car tout en ayant la même forme institutionnelle, des régimes politiques peuvent se distinguer en fonction de la pratique de l'exercice du pouvoir[3].
Il n'y a pas de consensus sur la détermination des différentes formes de gouvernement ou d'État. Plusieurs classifications ont été formulées depuis l'Antiquité classique jusqu'à l'époque contemporaine[4].
Platon parle de la typologie de régimes suivante :
La forme parfaite :aristocratie (gouvernement des "meilleurs" -aristoi - qui pour Platon doivent être les philosophes) ;
Les formes dégénérées : Lathymocratie (où ceux qui ont "l'honneur" -timé - gouvernent), laploutocratie (où ceux qui ont "la richesse" -ploutos - gouvernent), L'oclocratie (où la "foule" -oclos- gouverne) et latyrannie (où un "usurpateur" -tyrannos- gouverne).
Dans son ouvragePolitique;Aristote, utilise un double critère, numérique (prise en compte du nombre de personnes exerçant le pouvoir) et qualitatif (prise en compte du bien public).
Machiavel, dansLe Prince, ne reconnaît que deux formes :tous les États sont soit des républiques, soit des principautés ; mais il a également utilisé l'histoire de la Rome antique pour recommander un gouvernement mixte des trois formes politiques classiques dans sonDiscours sur la première décade de Tite-Live[5].
Montesquieu dansde l'esprit des lois modifie la classification aristotélicienne en distinguant la monarchie, le despotisme et la république et, à l'intérieur de celle-ci, la démocratie et l'aristocratie.« Le gouvernement républicain est celui dans lequel le peuple, en tant que corps ou seulement une partie de celui-ci, exerce le pouvoir souverain […]
le gouvernement monarchique est celui dans lequel il n'y a qu'un seul souverain, mais selon des lois fixes et établies […]
le despotisme est celui où un seul, sans loi ni règle, dirige tout à sa guise et selon son caprice […]
la république où […] le pouvoir souverain est entre les mains d'une partie du peuple […] elle a une aristocratie […]
Dans les États populaires, c'est-à-dire dans les républiques démocratiques, le ressort de la vertu est nécessaire. La modération est l'âme des gouvernements aristocratiques ; mais qu'il soit bien entendu que j'entends par là celle qui est fondée sur la vertu, et non celle qui naît de la lâcheté ou de la paresse d'âme […] Tandis que dans les monarchies la politique produit les plus grandes choses avec le moins de vertu possible. »
Rousseau distingue, comme Aristote, la démocratie, l'aristocratie et la monarchie, mais il juge qu'« elles sont confuses dans leur exercice ».
La pensée politiquemarxiste se concentre sur la composanteclasse sociale de l'État comme unesuperstructure juridique politique qui justifie et sécurise la position des classes dirigeantes et les relations sociales de chaquemode de production (esclavagiste, féodal, capitaliste). À l'époque contemporaine, il y aurait des formes d'État démocratique bourgeois et différentes formes d'Étatautoritaire ou dictatorial, comme les dictaturesfascistes. En tant que forme de transition vers une société communiste théorique (sans classe), l'existence de ladictature du prolétariat est postulée.
Juan José Linz a distingué, au sein des formes de gouvernement dictatoriales ou non démocratiques, entreautoritarisme ettotalitarisme[6].
John Burnheim étudie le concept destochocratie ou démocratie stochastique, qui est la forme de gouvernement par tirage au sort où tous les citoyens doivent être éligibles pour participer au gouvernement.
existence d'une idéologie infaillible et totalisante ;
vie politique, sociale et économique régentée au niveau privé et public ;
existence d'un parti unique (parti-État) qui a le monopole des moyens internes de communication de masse ;
une répression violente de l'opposition via une police secrète, le but étant d'incarner la terreur.
Les régimesfascistes,nazis etsoviétiques peuvent être considérés comme des exemples de régimes politiques totalitaires[3], même si Arendt considère l'Italie fasciste de Mussolini comme un« totalitarisme non abouti »[7].
LaSyrie baathiste est considéré comme un des derniers régimes totalitaires les plus récents à s'être effondré[8].
Les principales caractéristiques de ce type de régime sont :
compétitions électorales : les élections sont régulières, se font ausuffrage universel et le pluralisme politique est reconnu ;
État de droit : les libertés fondamentales sont garanties, il y a une constitution définissant les pouvoirs des différentes branches de l'État, il y a également une séparation entre la sphère publique et la sphère privée ;
division en trois pouvoirs séparés : le législatif, l'exécutif et le judiciaire sont séparés et se contrôlent mutuellement ;
gouvernement de la majorité : la majorité est au pouvoir, la protection de l'opposition (minorité) est assurée, l'alternance est possible ;
séparation entre l'Église et l'État : neutralité confessionnelle de l'État, égalité de traitement entre les différents régimes religieux, pas de prise en charge totale par l'État des frais et activités des confessions religieuses.
Il s'agit d'unidéal-type et il est possible de trouver certaines exceptions comme en Grande-Bretagne où le Chef de l'État (actuellement le Roi) incarne aussi le chef de l'Église anglicane, ou bien comme en Belgique où l'enseignement catholique est financé par l'État Belge[3].
Francis Dupuis-Déri propose de revoir comment se positionne l'anarchisme dans la classification qualitative des systèmes politiques et propose d'en faire un système à part[10],[11] Il distingue l'anarchisme de la démocratie par la recherche de consensus. Là où la démocratie se définit par le choix de la majorité lors d'un vote, l'anarchisme continue le débat. Il relativise ensuite entre théorie politique et réalité et propose au chercheur en philosophie politique d'étudier ce courant au moins pour s'en inspirer.
Typologie des régimes politiques intégrant l'anarchisme comme un modèle type
Qui gouverne ?
Dans quel but ?
Personne
Un seul
Une minorité
La majorité
Tous
Pour le bien commun
(communautaire)
Utopie rousseauiste,
"S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes." JJ Rousseau
La théocratie est un système politique où la légitimité politique découle de la divinité. La souveraineté y est exercée par la classe sacerdotale, qui cumule pouvoir temporel et religieux.
Le monarchisme est une doctrine politique qui prône la monarchie, c’est-à-dire une forme de gouvernement dans laquelle l'État est dirigé par une seule personne qui représente ou exerce l'ensemble des pouvoirs. On peut distinguer plusieurs monarchismes :
↑Ferrán SánchezMachiavel et l'histoire de Rome : un modèle pour Florence, dans National Geographic History, août 2008.
↑Linz Juan J. et Alfred Stepan (1978)The Breakdown of Democratic Regimes. Baltimore :Johns Hopkins University Press. Traduction espagnole (1987)La quiebra de las democracias Madrid : Alianza Editorial(ISBN84-206-2497-7)
↑[1], Article du politiste italien Emilo Gentile sur la vision d'Arendt du fascisme.
↑CarstenWieland,Syria and the Neutrality Trap, New York, I.B. Tauris,(ISBN978-0-7556-4138-3)