Carte des anciens secteurs d’intervention des six « unités opérationnelles » de laprotection civile belge avant la réforme de 2019 et la suppression de quatre d’entre elles.
Un véhicule de détection « CBRN »(Chimique biologique Radiologique et Nucléaire) de laprotection civile belge.Les interventions d'appui de laprotection civile auxpompiers sont désormais limités à des actions spécialisées ou sur le long terme et non plus à l'appui de routine, comme lors d'incendies.
La réforme de laprotection civile fait suite à laréforme des services d'incendie de 2007, elle-même conséquente à lacatastrophe de Ghislenghien du. Cette réforme avait, d'une part, réparti les 251 anciensservices régionaux d'incendie en 35zones de secours, couvrant l’entièreté du territoire national et, d'autre part, modifié la nature des missions octroyées auxpompiers via l'arrêté royal du déterminant les missions et les tâches de sécurité civile exécutées par les zones de secours et par les unités opérationnelles de la protection civile[2]. Une fusion des corps de pompiers et de la protection civile avait d'ailleurs été envisagée lors de cette réforme, puis abandonnée[3].
En réduisant le nombre de casernes, le temps d'intervention des unités opérationnelles se voit être rallongé pour une grande partie du territoire national, y comprisBruxelles, notamment lors d'assistance avec des moyens lourds en appui des opérations despompiers[7]. De nombreuses plaintes ont émané à la suite d'exemples de délai d'intervention trop importants de laprotection civile ou d'absence de moyens adéquat deszones de secours afin de lutter contre les anciennes missions autrefois dévolues à la protection civile[8].
En outre, la centralisation de trois casernes en une seule (tant du côtéfrancophone, à Crisnée, que du côténéerlandophone à Brasschaat), posa de nombreux problèmes logistiques, dont un manque de place pour accueillir les différents véhicules et matériels dans les casernes restantes[14]
Depuis la réforme, laprotection civile n'intervient plus pour les missions urgentes de « routine » en appui despompiers, comme lors d'une perte de chargement, ici sur laN81 en 2016.
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Avant la réforme, la Protection civile comptait 1207 agents répartis en 513 professionnels et 694 volontaires. Au subsistaient 457 agents, 261 professionnels et 196 volontaires, soit une réduction de 750 agents[15]. Les agents furent initialement réaffectés dans l'une des deux casernes restantes (celle de Crisnée,francophone ou celle de Brasschaat,néerlandophone), avec les conditions trajet vers le lieu de travail qui en découlent (les anciennes casernes étant souvent distantes de plus d'une centaine de kilomètres chacune). Toutefois, certains optèrent pour une réorientation vers d'autres services duService public fédéral Intérieur (leszones de secours,centrale d'urgence 112, etc.), la mise à la pension ou la démission[16].
Larégion de Bruxelles-capitale adressa à plusieurs reprises[17] ses inquiétudes au gouvernement fédéral[18] à la suite de la fermeture de la caserne deLiedekerke, situées à quelques dizaines de kilomètres à l'ouest et qui couvrait alors la région. En effet, depuis al réforme, c'est la caserne deBrasschaat, près d'Anvers qui est la caserne la plus proche de la capitale belge, sur les deux casernes restante (l'autre étant àCrisnée, près deLiège).
La réforme de laprotection civile fut particulièrement critiquée après lesinondations de juillet 2021 qui ont fait 39 morts et lors desquelles les moyens furent jugés insuffisants pour lutter contre la catastrophe (ici le pompage de l'A602, àLiège).
Lors desinondations de juillet 2021 en Belgique qui ont fait 39 morts, la réponse opérationnelle de lasécurité civile belge et particulièrement de laprotection civile fut très critiquée, notamment à cause du manque de moyens et de matériel[21]. Plusieurs responsables politiques se sont inquiétés de cette situation et ont remis en question la réforme de 2019 en proposant de la revoir avec, entre autres, l'ouverture de casernes supplémentaires[22]. Parmi eux, leMinistre-président du gouvernement wallon,Elio Di Rupo a indiqué au lendemain de la catastrophe que« La réforme des zones de sécurité de la protection civile était une erreur »[23].
De nombreuses voix s'étant élevées contre cette réforme, une étude a été commandée par leCentre de Crise national à l'Université de Liège afin d'effectuer une analyse de risques et des propositions d'amélioration au gouvernement fédéral[24].