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| Réflexions sur la question juive | |
| Auteur | Jean-Paul Sartre |
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| Pays | |
| Genre | Philosophie |
| Éditeur | Gallimard |
| Date de parution | 1946 |
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Réflexions sur la question juive est un essai deJean-Paul Sartre publié en1946. L'édition de1954 comporte une présentation parArlette Elkaïm-Sartre.
Selon Jean-Paul Sartre, le Juif est un homme tenu pour juif par les non-juifs : c’est le regard d'autrui qui fait du Juif, un Juif. Ce n’est pas l’histoire ou la religion, ni le territoire qui unissent entre eux les « enfants d’Israël ». Pour Sartre, les Juifs sont tout à fait assimilables sauf s’ils se définissent eux-mêmes comme « ceux que les autres nations ne veulent pas assimiler », définition liée à l’antisémitisme. Selon Sartre, pour mettre un terme à l’antisémitisme ce n’était pas le Juif qu’il fallait changer mais l’antisémite. Sartre estimait qu’il y a un antisémitisme latent chez les esprits qui se veulent ouverts, et que l’on peut distinguer même chez le démocrate libéral une nuance d’antisémitisme : le démocrate est hostile au juif dans la mesure où celui-ci s’avise de se penser comme juif.
Pour Sartre, il y a deux catégories de Juifs :
Mais la difficulté à s’assimiler n’est, en réalité, que partiellement vraie, parce que, bien que le Juif qui le désire n’y arrive pratiquement jamais de son vivant, deux ou trois générations plus tard l’assimilation est néanmoins accomplie[1].
Dans une perspectivelaïque,non-ethnique et non-nationaliste, il n'y a pas de « juifs » en bloc, mais seulement des citoyens, et le seul fait d'envisager unedialectique « assimilation/distinction » pour des communautés entières, est déjà une démarche empreinte, consciemment ou non, d'une pensée classant les citoyens en fonction de leurs origines, religions ou cultures[2].