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Réacteur nucléaire

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Cœur du réacteur miniatureCrocus de puissance nulle à l'EPFL (Suisse).

Unréacteur nucléaire est un équipement industriel comprenant ducombustible nucléaire, qui constitue son « cœur », dans lequel uneréaction en chaîne peut être amorcée et contrôlée par des agents humains ou par des systèmes automatiques, suivant des protocoles et au moyen de dispositifs propres à lafission nucléaire.

L'installation peut avoir des finalités diverses : production d'isotopes radioactifs à usage civil ou militaire,production de chaleur utilisable directement ou convertie enénergie électrique dans unecentrale nucléaire.

Principe

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À part quelquesréacteurs de recherche spécifiques dédiés à lafusion nucléaire, tous les réacteurs nucléaires utilisent lafission nucléaire comme principe de fonctionnement[1].

Dans le cœur d'un réacteur nucléaire, sous l'effet d'une collision avec unneutron, lenoyau atomique de certains grosatomes, ditsfissiles, peut se casser en deux (il fissionne), en libérant une grande quantité de chaleur et en produisant deux ou trois neutrons, chacun étant capable de produire une nouvelle fission lors d'une collision avec un autre atome (créant potentiellement uneréaction en chaîne)[2],[3].

La matière fissile qui constitue le cœur des réacteurs est de l’uranium enrichi ou duplutonium encapsulé dans des crayons regroupés enassemblages de combustible nucléaire, de l'uranium fortement enrichi (dans lessous-marins nucléaires), de l'uranium faiblement enrichi (par exemple dans lesréacteurs RBMK) ou de l'uranium naturel (par exemple dans lesréacteurs CANDU etUNGG). Ces réacteurs sont industriels, civils ou militaires, ou destinés à larecherche nucléaire.

Par ailleurs, des preuvesgéochimiques témoignent de l'existence, il y a environ deux milliards d'années, d'un réacteur naturel (le seul connu à ce jour) : leréacteur nucléaire naturel d'Oklo, auGabon ; une concentration naturelle de métauxradioactifs a permis d'y atteindre lacriticité et d'engendrer une réaction en chaîne.

Applications

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Les applications des réacteurs nucléaires comprennent essentiellement :

Production d'électricité

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Les centrales nucléaires modernes fournissent une puissance électrique de l'ordre de 500 à 1 650 MW par réacteur, avec unfacteur de charge d'environ 75 %. En 1990, une centrale nucléaire fournissait une puissance électrique moyenne de 900 MW par réacteur, valeur passée à 1 000 MW en 2015. Les centrales nucléaires françaises sont passées de 880 MW par réacteur pourFessenheim à 1 495 MW pourCivaux ; chacun des deux réacteursEPR mis en service àTaishan (Chine) a une puissance de (1 650 MW).

Histoire

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Réacteur nucléaire en Pologne.

Lepremier réacteur nucléaire est construit auxÉtats-Unis en 1942, à l'Université deChicago, parEnrico Fermi etLeó Szilárd. Il est constitué d’un empilement de six tonnes d’uranium métallique, 34 tonnes d’oxyde d'uranium et 400 tonnes degraphite, c'est pourquoi il porte le nom depile atomique. Sa puissance n'est que de 0,5 W, mais sadivergence permit de conforter la théorie sur les mécanismes de fission ; ce réacteur servit aussi d'installation pilote pour réaliser les réacteurs destinés à la production duplutonium nécessaire à labombe atomique développée dans le cadre duprojet Manhattan. Depuis les années 1950, de nombreux réacteurs nucléaires fonctionnent dans le monde sur le principe de lafission nucléaire pour produire de l'électricité. Pendant ces 50 dernières années, différentestechnologies et filières de réacteurs civils ont été développées.

Parallèlement, des recherches portent sur des réacteurs qui fonctionneraient sur le principe de lafusion nucléaire. Il existe dans le monde deux grands axes de recherche :

URSS

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Articles connexes :Liste des réacteurs nucléaires en Russie etIndustrie nucléaire en Russie.

Côtésoviétique, les premiers réacteurs ont été construits pour produire du plutonium militaire. En 1954, lacentrale nucléaire d'Obninsk fournit de l'électricité avec une puissance de 5 MW. Elle peut être considérée comme le premier réacteur électronucléaire au monde, car le premier conçu dans une optique électrogène. Ce réacteur prototype est à l'origine de la filièreRBMK. Son exploitation durera 48 ans. C'est un réacteur RBMK-1000 qui a provoqué lacatastrophe nucléaire de Tchernobyl.

France

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Articles connexes :Liste des réacteurs nucléaires en France,Industrie nucléaire en France etHistoire du programme nucléaire civil de la France.

Le premier réacteur d’essaifrançais a été construit parLew Kowarski,Frédéric Joliot-Curie etJules Horowitz au centre d’études deFontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) duCommissariat à l'énergie atomique (CEA). Cette pile atomique, dénommée lapile Zoé, lança son premier processus deréaction nucléaire en chaîne en 1948. Ce réacteur avait pour but de placer la France dans le peloton despuissances nucléaires en fabriquant duplutonium pour la bombe atomique.

En 1956, le réacteurG1 est démarré au centre de recherche du CEA deMarcoule : il s'agit du premier réacteur français à produire non seulement duplutonium mais aussi de l'électricité. Il initiait alors la filière françaiseUranium naturel graphite gaz (UNGG). Celle-ci sera vite remplacée par la technologie d'origine américaine desréacteurs à eau pressurisée (REP), utilisée parFramatome pour construire59 réacteurs (contre neuf réacteurs UNGG, dont le premier a été arrêté en 1968 et le dernier en 1994).

Fonctionnement d'un réacteur

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Réacteur de recherche PULSTAR de 1 MW en Caroline-du-Nord (États-Unis).
Salle de contrôle du réacteur PULSTAR.

Un réacteur nucléaire comprend toujours au moins un cœur où se déroule la réaction de fission nucléaire, des réflecteurs et des moyens de contrôle de la réaction, le tout maintenu dans unecuve métallique ou un caisson béton qui joue généralement le rôle d'enceinte de confinement[4].

Fission nucléaire

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Article détaillé :Fission nucléaire.

Les noyaux atomiques très lourds tels que l'uranium ou le plutonium contiennent énormément denucléons, et sont naturellement instables. Si l'un de ces atomes très lourd (par exemple l'uranium 235 ou leplutonium 239) capture unneutron, il se transforme en un noyau encore plus instable (236U ou240Pu), et récupère par la même occasion de l'énergie.

Le noyau résultant se divise très rapidement : il fissionne en se divisant en deux noyaux principaux et en libérant plusieurs neutrons supplémentaires, libres. Ces neutrons supplémentaires sont disponibles pour d'autres fissions de noyau : c'est le principe de laréaction en chaîne.

La différence d'énergie de liaison est partiellement transformée enénergie cinétique des produits de fission. Ceux-ci donnent cette énergie sous forme dechaleur par des chocs sur le matériau environnant. Cette chaleur est évacuée à l'aide d'un réfrigérant et peut, par exemple, être utilisée pour le chauffage ou la production d'électricité.

Les nouveaux noyaux issus de la division sont appelésproduits de fission. Ils présentent généralement un excès deneutrons, et tendent à être radioactifs avec uneradioactivité β. Quand cette radioactivité β a été exprimée, ils possèdent globalement une énergie de liaison plus importante par nucléon que les anciens atomes lourds — et donc sont plus stables.

Neutrons thermiques et modérateur

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Article détaillé :Thermalisation des neutrons.
Article connexe :Réacteur à neutrons thermiques.

Plus un neutron est lent, plus la probabilité qu'il soit capté par un atome235U est grande. C'est pourquoi l'on ralentit les neutrons rapides provenant de la réaction de fission par unmodérateur. Un modérateur est un matériau qui contient de nombreux noyaux atomiques très légers, presque aussi légers qu'un neutron. Les neutrons sont alors ralentis par les chocs sur ces noyaux atomiques légers jusqu'à la vitesse de ces noyaux du modérateur. Selon la théorie dumouvement brownien, la vitesse des noyaux du modérateur est définie par sa température. On parle donc dethermalisation des neutrons plutôt que de ralentissement des neutrons. Contrairement à ce qu'évoque le terme « modérateur », celui-ci facilite et donc accélère la réaction.

Un réacteur qui utilise pour la fission des neutrons qui n'ont pas été ralentis est appeléréacteur à neutrons rapides.

Pilotage de la réaction en chaîne

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Cuve d’un réacteur à eau bouillante (réacteur ABWR).
1 : cœur du réacteur
2 : barres de contrôle
3 : pompe de circulation interne
4 : sortie de vapeur vers la turbine
5 : entrée d'eau pour refroidir le cœur.

Le pilotage d'un réacteur nucléaire repose sur le maintien d'unemasse critique decombustible nucléaire au cœur du réacteur. Pour favoriser la fission, on effectue unethermalisation des neutrons à l'aide d'unmodérateur. Et pour évacuer l'énergie thermique produite par laréaction en chaîne, on utilise unfluide caloporteur. Dans le cas d'un réacteur REP, l'eau sert à la fois de caloporteur et de modérateur.

Pour que la réaction en chaîne ne s'amplifie pas indéfiniment, elle doit être pilotée. Pour cela, on utilise un matériau absorbant les neutrons, par exemple lecadmium, legadolinium ou lebore. À partir de ces éléments ou de leurs composés (ex. : leB4C), on fabrique lesbarres de contrôle du réacteur nucléaire, qui sont progressivement introduites ou retirées dans le cœur du réacteur selon les besoins. La réaction en chaîne est entretenue selon le principe suivant : en entourant le matériau fissile d'unréflecteur de neutrons, on favorise la fission, ce qui diminue la quantité nécessaire au déclenchement de la réaction ; en revanche, la présence d'un absorbeur de neutrons a l'effet contraire.

La description du comportement du cœur s'appuie sur laneutronique. Le paramètre le plus important d'un réacteur est sa réactivité, elle s'exprime en « pour cent mille » (pcm) et permet de contrôler qu'un réacteur ne réalise pas d'empoisonnement au xénon.

Lexénon et lesamarium sont des éléments produits pardécroissance radioactive de deux des principauxproduits de fission émis par la désintégration des noyaux fissiles : l'iode et leprométhium. Ils sont présents à partir du moment où il y a une réaction nucléaire. Le xénon et le samarium sont fortement absorbeurs des neutrons, on dit qu'ils empoisonnent le cœur car leur présence tend à étouffer la réaction en chaîne. En outre, après arrêt du réacteur, l'iode et le prométhium présents dans le cœur continuent de se désintégrer, augmentant la quantité de xénon et de samarium présents dans le cœur, et donc l'empoisonnement du réacteur. Le pilotage du réacteur doit contrôler les effets de ces poisons, notamment lors des variations de puissance. Les variations de l'anti-réactivité apportée par le xénon et le samarium sont alors suivies avec intérêt car elles provoquent un déséquilibre axial de flux et, parfois, on peut observer un déséquilibre azimutal du flux nucléaire.

En considérant que la charge de combustible est cylindrique, que les grappes de contrôle manœuvrent verticalement du haut vers le bas et que le caloporteur s'échauffe en remontant le long des crayons combustibles on peut « imager » ces déséquilibres :

  • ledéséquilibre axial du flux (Dpax ouaxial offset) est la différence de flux constatée entre le bas et le haut du réacteur. Les grappes s'insérant par le haut du réacteur, le flux a donc toujours tendance à être plus important en bas du cœur. L'usure du combustible s'exerce donc graduellement de bas en haut du cœur. Si le flux devenait plus important en haut qu'en bas du cœur, il y aurait d'une part une usure du cœur irrégulière du combustible et d'autre part un risque d'ébullition en partie haute du cœur. En effet, l'eau étant plus chaude en haut du cœur, il est plus probable d'y atteindre les conditions de saturation de l'eau ;
  • ledéséquilibre azimutal du flux (DPAzn) représente l'image du flux « vue du dessus » du cœur. Le flux observé doit être axisymétrique (donc régulier) puisque le réacteur est cylindrique. Si le flux n'est pas axisymétrique alors cela signifie que la puissance nucléaire n'est pas uniforme sur une unité de section du cœur. Cela est donc synonyme de points chauds (ou de surpuissance localisée) qui peut provoquer une ébullition localisée conduisant à la surchauffe (par l'effet de caléfaction) et mener à la fusion du combustible.

Dans tous les cas, les spécifications techniques d'exploitation interdisent ces fonctionnements et prescrivent ainsi une conduite à tenir comme la baisse de la puissance, par exemple ou l'arrêt. Si la dynamique du phénomène est importante, des protections initient l'arrêt automatique du réacteur.

Pour corriger le déséquilibre axial, les opérateurs agissent sur trois paramètres :

Chaleur et puissance résiduelles

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La réaction nucléaire est très exothermique. Les installations nécessitent donc un refroidissement et localement une bonne isolation thermique[5].

Après l'arrêt d'un réacteur nucléaire, l'activité des produits de fission continue de produire de lachaleur. La puissance de cettechaleur résiduelle correspond environ à 7 % de la puissance thermique nominale à l'instant de l'arrêt de la réaction nucléaire en chaîne, elle diminue ensuite régulièrement et passe en dessous de 0,3 % de cette puissance thermique une semaine après l'arrêt[6].

Pour pouvoir évacuer la chaleur résiduelle en cas d'urgence, les centrales nucléaires conservent en permanence unsystème de refroidissement. Si un tel système ne fonctionnait pas, l'augmentation de la température pourrait conduire à unefusion du cœur du réacteur nucléaire. Néanmoins, des procédures de conduite particulières visent à réduire autant que possible ce risque.

Lesaccidents nucléaires les plus couramment travaillés sur simulateur, par les conducteurs de tranche, sont l'accident de criticité et lafusion du cœur ainsi que la perte totale du refroidissement.

Classification des réacteurs nucléaires

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Filière de réacteurs nucléaires

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Article détaillé :Filière nucléaire.

On regroupe sous le label « filière de réacteurs (nucléaires) » l'ensemble des conditions techniques qui permettent d'obtenir la réaction nucléaire de fission en chaîne et la contrôler.

Les différents types de réacteurs existants dans le monde suivant les différentes applications (le type de réacteur est attaché à un constructeur donné) sont ainsi regroupés par filières de réacteurs, oufilières nucléaires. Une filière de réacteur est ainsi caractérisée par :

Une filière de réacteurs représente un ensemble de choix technologiques qui sont très lourds de conséquences et très engageants sur la longue période, par exemple :

  • d'un point de vue technique, il existe beaucoup plus de points communs entre deux réacteurs de la même filière construits par deux constructeurs différents dans des pays différents et donc autorisés d'exploiter par des autorités de sûreté différentes qu'entre deux réacteurs de filières différentes construits par le même constructeur dans le même pays (par exemple, les réacteurs russes VVER sont beaucoup plus proches des PWR tels que développés en France que des réacteurs graphite-gaz) ;
  • d'un point de vue stratégique social ou économique, si un constructeur ou un pays a fait le choix d'une filière de réacteurs, il lui sera très difficile d'en changer ultérieurement.

Lecycle du combustible nucléaire est défini par les trois paramètres liés à la filière de réacteurs (combustible, modérateur, fluide caloporteur).

Par abus de langage, on emploie l'expression « filière des réacteurs à eau pressurisée » (au sujet des réacteurs), en incluant implicitement les phases amont et aval du cycle. L'expression « cycle du combustible nucléaire » évoque explicitement toutes les phases.

Filières « thermiques » et filières « rapides »

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On regroupe généralement les filières de réacteurs en deux groupes principaux qui se distinguent principalement par la voie choisie pour obtenir les conditions de criticité dans le cœur du réacteur, il y a donc ainsi :

Dans le cas du thorium, l’obtention de lasurgénération est quasiment faisable enneutrons thermiques ou à tout le moins fortement ralentis.

Réacteurs de petite taille

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Les classements ci-dessus concernent surtout les réacteurs électrogènes de grande taille. Il existe aussi plusieurs catégories de réacteurs de plus petite taille, dont certaines connaissent des développements récents d'envergure :

Réacteurs d'irradiation ou de recherche

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Article détaillé :Réacteur nucléaire de recherche.

Ces réacteurs ont pour objectifs larecherche et développement ainsi que la formation.

Les réacteurs d'irradiation servent à la production de neutrons libres, qui permet la création d'isotopes radioactifs, utilisés pour la recherche et en médecine. Un réacteur en fonctionnement produit de l'ordre de2,5moles de neutrons par mégawatt thermique et par an[b], ce qui permet (par activation neutronique) de produire une quantité d'isotopes du même ordre de grandeur (mais le rendement réel dépend du bilanneutronique et est nettement inférieur, de l'ordre de 10 % de cette quantité).

Dans la mesure où l'on ne cherche pas à optimiser le rendement thermique de tels réacteurs, leurs température et pression de fonctionnement peuvent être maintenues à des valeurs très faibles (pression atmosphérique et moins de100 °C), ce qui en simplifie beaucoup la conception (exemple :réacteur de type piscine).

Réacteurs pour la propulsion navale

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Article détaillé :Propulsion nucléaire navale.

Petits réacteurs modulaires

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Article détaillé :Petits réacteurs modulaires.

Micro-réacteurs

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Un premier type de micro-réacteurs a été développé pour l'alimentation en énergie dessatellites et dessondes spatiales. Il s'agit dugénérateur thermoélectrique à radioisotope (RTG), qui n'est pas à proprement parler un réacteur nucléaire, car il tire son énergie de ladésintégration radioactive et non d'une fission contrôlée.

LeroverCuriosity de la missionMars Science Laboratory, qui explore Mars depuis 2012, est alimenté en énergie par un RTG d'un peu plus de 100 watts électriques utilisant4,8 kilogrammes dedioxyde de plutonium fortement enrichi enplutonium 238. La NASA a précédemment utilisé cette source d'énergie pour les missions lunairesApollo, pour les missions martiennesViking et pour les missionsPioneer,Voyager,Ulysses,Galileo,Cassini etNew Horizons[7]. Le roverPerseverance deMars 2020 est lui aussi équipé d’un RTG.

Dans le cadre du « Game Changing Development Program »[8], qui soutient les innovations en mesure de« révolutionner les futures missions spatiales », la NASA développe leKilopower Reactor Using Stirling Technology (KRUSTY), réacteur chargé avec de l’uranium 235 qui convertit la chaleur en électricité au moyen demoteurs Stirling. Ce réacteur destiné à l’établissement de colonies extraterrestres pourrait chauffer les habitations, recharger lesrovers et transformer des ressources, par exemple la glace en oxygène et en eau[9].

Les micro-réacteurs de puissance inférieure à 10 MWe suscitent l'intérêt dudépartement de la Défense des États-Unis (DoD). LeNational Defense Authorization Act adopté en 2019 par le Congrès a requis une collaboration entre ledépartement de l'Énergie des États-Unis (DoE) et le DoD afin de construire et de mettre en exploitation un premier micro-réacteur d’ici 2027. Le Nuclear Energy Institute (NEI) estime que 90 % des installations du DoD pourraient satisfaire leurs besoins avec des centrales de 40 MWe ou moins. Plusieurs produits industriels sont en développement : Nuscale, General Atomics, Oklo et Westinghouse[10]. Selon un rapport du NEI publié en, il faudrait moins de 10 ans pour que les premiers micro-réacteurs puissent équiper des bases militaires, avant de s’étendre ensuite à d’autres clients (sites miniers, etc.)[11].

Générations de réacteurs nucléaires

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Outre le regroupement technique et technologique évoqué ci-dessus, une autre classification est apparue au début des années 2000 classant les réacteurs nucléaires engénérations, correspondant à des filières technologiques différentes.

Articles détaillés :Générations de réacteurs nucléaires etForum international Génération IV.

Réacteurs nucléaires dans le monde

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Article détaillé :Situation du parc nucléaire électrogène mondial.

En, 438 réacteurs de puissance sont opérationnels dans le monde et 58 sont en construction[12].

L'Union européenne (27 membres) compte 106 réacteurs nucléaires en 2019 répartis dans 13 de ses États membres. L'énergie électrique de la zone est produite à 26 % par des réacteurs nucléaires ; 52 % de cette part est produite en France, 9,8 % en Allemagne, 8,6 % enSuède, 7,6 % en Espagne[13].

Accidents ayant affecté des réacteurs nucléaires

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Article détaillé :Liste d'accidents nucléaires.

Notes et références

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Notes

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  1. Voircentrale nucléaire.
  2. La fission d'un atome d'uranium produit en moyenne2,5 neutrons (dont un servira à entretenir la réaction) et200 MeV d'énergie thermique. Une mole d'uranium 235 produit d'une part1,5 mole de neutrons excédentaires, et d'autre part 6,02 × 1023 x200MeV soit 19,3 × 1012 joules, ce qui correspond à une puissance de 0,61 MW pendant un an.

Références

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  1. Gregory R.Choppin, Jan-OlovLiljenzin, JanRydberg et ChristianEkberg,Radiochemistry and nuclear chemistry, Elsevier/AP, Academic Press is an imprint of Elsevier,(ISBN 978-0-12-405897-2,OCLC 852806072,lire en ligne).
  2. Tanguy 2002,p. 21.
  3. Reuss 2023,p. 30.
  4. JacquesLigou,Introduction au génie nucléaire, PPUR presses polytechniques,(ISBN 978-2-88074-312-3,lire en ligne),p. 147.
  5. Mordchelles-Regnier, G., Micheau, P., Pirovano, A., Jumentier, C., Terpstra, J. S., Lecourt, Y., ... & Breuille, M.,Recherches récentes effectuées en France sur l'isolation thermique des réacteurs nucléaires,Agence internationale de l'énergie atomique, Vienne, 1969, 529, 544.
  6. Arrêt du réacteur, laradioactivite.com (consulté le 21 juin 2024).
  7. (en)Electrical Power,NASA.
  8. (en) « Game Changing Development »,NASA.
  9. L’énergie nucléaire, une technologie clef au service de l’exploration spatiale,SFEN, 27 août 2019.
  10. « L’administration américaine soutient le développement des micro-réacteurs », SFEN,.
  11. (en) « Roadmap for the Deployment of Micro-Reactors for U.S. Department of Defense Domestic Installations »[PDF], Nuclear Energy Institute,.
  12. (en) « Power reactor information system », surAgence internationale de l'énergie atomique(consulté le).
  13. (en)Nuclear power plants provide about a quarter of EU’s electricity,Eurostat, 19 février 2021.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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