Il affirme vouloir prendre sa retraite de cinéaste après son prochain film, qui sera le dixième[4]. Il a en parallèle entamé une activité littéraire en2021 avecIl était une fois à Hollywood, adaptation du film du même nom. Il publie ensuiteCinéma spéculations (2022), un livre essai principalement sur le cinéma des années 1970.
Quentin Jerome Tarantino naît le àKnoxville,Tennessee (États-Unis). Il est le fils de Connie McHugh, une infirmière, née le, et deTony Tarantino, acteur et musicien amateur né àNew York. Ce dernier est d'origineitalienne par son père ; sa mère a des ascendancesirlandaises etcherokees[5],[6]. Il est prénommé d'après Quint Asper, le personnage joué parBurt Reynolds dans la sérieGunsmoke[7],[8], et Quentin Compson, personnage du romanLe Bruit et la Fureur[9]. Son père quitte le domicile familial avant même sa naissance. En 1965, sa mère déménage àTorrance, dans la banlieue sud deLos Angeles, et se remarie avec Curtis Zastoupil, un pianiste de bar[7], qui lui fait découvrir le cinéma[10]. Le couple divorce alors que le jeune Quentin a une dizaine d'années[11].
Dès son plus jeune âge, Quentin Tarantino regarde à volonté des films au cinéma. Les premiers films qui le marquent profondément sontDélivrance etLa Horde Sauvage. Il passe les années suivantes à regarder des films, principalement ceux de lablaxploitation ou dekung-fu. Il a peu de goût pour les études et commet quelques petits délits[12]. En 1981, il s'inscrit à laJames BestTheatre Company deToluca Lake[13], ne s'y intègre pas et la quitte pour prendre des cours d'art dramatique avecAllen Garfield[14]. Cette période marque sa future carrière deréalisateur. Il a l'habitude de jouer certaines scènes avec ses collègues acteurs, qu'il tire de leurs films préférés, et réécrit les répliques, dont ils ne se souviennent plus, brodant de plus en plus de nouvelles choses à chaque fois. Il prend alors conscience de ses talents de scénariste. Il n'a jamais fréquenté d'école de cinéma : ses cours de théâtre l'ont beaucoup aidé à appréhender le milieu du septième art[15].
Après avoir redoublé sa troisième, il abandonne le cycle scolaire vers16 ans et fait quelques petits boulots, travaillant notamment comme ouvreur dans un cinéma pornographique (lePussycat)[13], puis auVideo Archives[10], une célèbre boutique de location de vidéos àHermosa Beach en Californie. Il y découvre le cinéma français deJean-Pierre Melville,Jean-Luc Godard etÉric Rohmer, ainsi que les films deJohn Woo et deShōhei Imamura, et partage sa passion pour lecinéma avecRoger Avary, co-scénariste dePulp Fiction etTrue Romance[15]. Il passe plus de cinq années à travailler, et quasiment à vivre, dans ce magasin avant de le quitter en 1989[16].
Craig Hamann, un autre employé du vidéo club, a écrit, dès 1984, un premier scénario d'une trentaine de pages d’un film intituléMy Best Friend's Birthday. Avec Quentin Tarantino, ils réécrivent le script qui se développe en quatre-vingts pages. Ils trouvent ensuite un budget de cinq mille dollars et tournent enseize millimètres avec une caméra louée àLos Angeles le vendredi au prix d'une journée et tournant tout le week-end. Quentin Tarantino met trois années à mettre au point son film et juge le résultat final décevant. Avec le recul, il trouve que c'était une expérience enrichissante. Une partie du film ayant brûlé dans un incendie, il reste donc inachevé.
Dans les années 1980, alors qu'il est au début de sa vingtaine, il effectue une brève carrière d'acteur, répondant à des castings en ajoutant sur soncurriculum vitae des rôles de films qui n'existaient pas. Il joue ainsi un sosie d'Elvis Presley dans la série téléviséeLes Craquantes[10].
Par la suite, Roger Avary lui propose un autre script,The Open Road. En 1987, Quentin Tarantino le réécrit complètement et le transforme en un long scénario qui devient l'ossature de l'histoire deTrue Romance, tout en y intégrant des scènes qui se retrouveront plus tard dansReservoir Dogs,Pulp Fiction etTueurs nés[17]. Quentin Tarantino et Roger Avary affinent le scénario deTrue Romance et tentent vainement de le produire pendant plusieurs années avant de le céder pour 40 000 dollars[18]. Quentin Tarantino écrit aussi le scénario deTueurs nés et essaie également de le réaliser, sans parvenir à réunir le budget nécessaire. Il vend donc ce script aux producteurs Jane Hamsher etDon Murphy pour dix mille dollars[19].True Romance est réalisé, en 1993, parTony Scott, avec qui Quentin Tarantino s'est entretemps lié d'amitié[18]. Le scénario deTrue Romance est le récit le plus autobiographique écrit par Quentin Tarantino, qui a défini le personnage de Clarence d'après ses propres goûts et son propre passé[20].Tueurs nés est réalisé, en 1994, parOliver Stone. Celui-ci réécrit le scénario de telle façon que Quentin Tarantino désavoue cette version[21].
Déçu de ne pas avoir pu réaliser ces deux films, Quentin Tarantino écrit en, en trois semaines et demie, un nouveau script intituléReservoir Dogs[22]. Il envisage initialement de réaliser un film enformat 16 mm avec les employés du vidéo club. Puis, par l'intermédiaire deLawrence Bender, jeune producteur dont Quentin Tarantino est devenu l'ami, le scénario arrive dans les mains deHarvey Keitel. Ce dernier, emballé par l'histoire, accepte de jouer dans le film et d'en être le coproducteur[23]. En, Quentin Tarantino participe au laboratoire des cinéastes duSundance Institute et tourne, avecSteve Buscemi, une répétition d'une scène du film.Terry Gilliam, qui opère comme conseiller pendant ce laboratoire, apprécie la scène et encourage Tarantino[24]. D'autres acteurs, commeTim Roth etMichael Madsen, sont recrutés et le film est tourné en. Il est projeté pour la première fois aufestival du film de Sundance en. Ce huis clos ultra-violent entre voyous qui s'entretuent y fait sensation et est ensuite présenté hors compétition aufestival de Cannes, ainsi que dans de nombreux autres festivals où il remporte plusieurs prix. La créativité de la narration du film ainsi que sa violence influencent lecinéma indépendant[25].
Alors qu'il voyage en Europe et auJapon pour présenterReservoir Dogs dans des festivals, Quentin Tarantino reprend un ancien projet imaginé avec son amiRoger Avary. Il s'agit dePulp Fiction, composé de trois histoires décalées dans le temps mais dans lesquelles se croisent les mêmes personnages. Il termine l'écriture du scénario en[26]. Quentin Tarantino et Lawrence Bender utilisent l'argent versé parJersey Films pour participer au projet en créant leur propre société de production, appeléeA Band Apart[27].Miramax Films finance la plus grande partie du film et le tournage se déroule de septembre à[28].
L'œuvre surprend par sa narration non-linéaire, sa structure singulière defilm à sketches et sa manière de mêler ultra-violence, humour, ironie et situations décalées à travers une série de vignettes dans lesquelles les gangsters et les truands sont aussi typés que dans lesPulp magazines.Pulp Fiction est un succès international qui remporte laPalme d'or auFestival de Cannes en 1994. La remise du trophée à Quentin Tarantino lui vaut les sifflets d'une partie du public, auxquels il répond par un doigt d'honneur[29]. Ce film marque également le retour à l'écran deJohn Travolta ainsi que la consécration d'autres acteurs commeSamuel L. Jackson,Bruce Willis etUma Thurman.
Pulp Fiction reçoit sept nominations auxOscars 1995, dont celles dumeilleur film, dumeilleur réalisateur, dumeilleur acteur (John Travolta) et desmeilleurs seconds rôles féminin etmasculin (Uma Thurman et Samuel L. Jackson). Finalement, Quentin Tarantino remporte, avec Avary, le trophée dumeilleur scénario original. Le film devient rapidement unfilm culte, cité par des spécialistes comme l'un des plus influents des années 1990[30],[31]. Il propulse d'emblée au niveau des plus grands son jeune metteur en scène de 31 ans. Il occasionne une querelle profonde entre Tarantino et Avary, le premier ayant demandé au second de renoncer à être cocrédité pour le scénario et d'accepter à la place un crédit pour l'histoire[32].
Pulp Fiction permet à Tarantino d'être reconnu dans le milieu du cinéma. La même année il produitKilling Zoe deRoger Avary, puis il joue dansDesperado deRobert Rodriguez. En 1995, il réalise un épisode de la sérieUrgences et écrit et réalise un des quatre segments deGroom Service, film à sketch qui est un grave échec commercial[33] et critique[34]. En 1996 sortUne nuit en enfer, réalisé par Robert Rodriguez et écrit par Quentin Tarantino, à l'époque où il travaillait au vidéo-club. Ce dernier a un des rôles principaux au côté deGeorge Clooney. Le film connaît un succès commercial raisonnable[35] et reçoit des critiques plutôt positives[36], et vaut à Quentin Tarantino une nomination pour leRazzie Award du pire second rôle masculin.
AprèsJackie Brown, Quentin Tarantino se fait plus discret sur la scène médiatique et met plus de six années avant de réaliser un nouveau long métrage. Pour certains, il a pris sa retraite ; d'autres parlent d'un blocage créatif. Interrogé, il affirme qu'il a« ressenti le besoin de sortir de la célébrité » et de passer du temps à vivre la vraie vie,« celle qui est vécue », pour se ressourcer et nourrir son art[38]. Il participe également à laproduction de quelques films (dont deux suites données àUne nuit en enfer) et passe beaucoup de temps à travailler au scénario d'un film de guerre, qui deviendra des années plus tardInglourious Basterds[39].
En 2000, Quentin Tarantino revoitUma Thurman, actrice dansPulp Fiction. Ils reprennent un projet évoqué dansPulp Fiction[40], un film de vengeance inspiré par lewestern spaghetti, par les films dekung-fu et par les films de sabres (chanbara) japonais, intituléKill Bill. Quentin Tarantino accorde la priorité à ce projet et passe presque toute l'année à écrire le scénario pour un tournage devant se dérouler initialement en 2001[40]. La grossesse d'Uma Thurman décale le tournage d'une année, le repoussant à[41]. Prévu d'abord en un seul film, il sort finalement en deux parties, lepremier volume en et lesecond volume en, en raison des difficultés rencontrées pour couper des scènes afin que le film soit ramené à une longueur raisonnable[42]. Les deux films connaissent le succès aussi bien commercial que critique. Auparavant, Quentin Tarantino joue, en 2002, dans deux épisodes de la sérieAlias, avant de la retrouver dans deux autres épisodes en 2004.
Quentin Tarantino retrouve le goût de la réalisation et se retrouve impliqué dans plusieurs projets. En 2004, il réalise son rêve de jeune réalisateur en devenant leprésident du jury duFestival de Cannes 2004. Son palmarès est controversé dans la mesure où il aurait fortement soutenuOldboy[43] (finalementgrand prix), pour donner laPalme d'or àFahrenheit 9/11 deMichael Moore, un pamphlet anti-Bush[44]. Agé de41 ans au moment des faits, il est à ce jour, commeLuc Besson en2000, le plus jeune président du jury de la compétition cannoise. En 2005, Quentin Tarantino réalise une scène deSin City deRobert Rodriguez etFrank Miller, celle se déroulant dans la voiture, avecClive Owen etBenicio del Toro, contre un cachet d'un dollar symbolique[45]. La même année, il réalise le double épisode final de la cinquième saison de la sérieLes Experts, dont il imagine lui-même l'histoire. L'épisode réalise l'une des plus grosses audiences de la série en étant regardé par plus de 30 millions de téléspectateurs[46]. Il produit égalementHostel deEli Roth[47].
En 2007, il revient avec un nouveau projet en compagnie de son ami Robert Rodriguez. Il s'agit deGrindhouse, hommage auxfilms d'exploitation des années 1970 où chacun réalise un film séparé par de fausses bandes annonces. Tandis que Robert Rodriguez réalisePlanète Terreur (où Quentin Tarantino joue un petit rôle), Quentin Tarantino réalise le second film,Boulevard de la mort, présenté en compétition aufestival de Cannes 2007. Réunis en un film aux États-Unis, ces deux films sortent séparément dans les pays non anglophones[48]. Ce projet est un échec commercial, même siBoulevard de la mort reçoit des critiques plutôt positives[49].
En 2010, Quentin Tarantino préside la67e édition de la Mostra de Venise. Son jury attribue leLion d'or àSomewhere deSofia Coppola, amie proche et ex-compagne du cinéaste. Ce dernier a, par ailleurs, vanté, le soir de la clôture, les qualités artistiques de son film[54]. La presse italienne accuse à cette occasion le réalisateur de favoritisme puisque deux autres amis proches de Quentin Tarantino,Álex de la Iglesia etMonte Hellman, sont récompensés à l'issue du festival[55].
Deux westerns :Django Unchained etLes Huit Salopards
Le film sort aux États-Unis le[57] et le en Belgique et en France[58]. Le, l'œuvre, qui est un succès critique et public en Europe et en Amérique, gagne deuxOscars du cinéma :Meilleur scénario original pour Quentin Tarantino etMeilleur second rôle masculin pour Christoph Waltz. Le metteur en scène et le comédien comptabilisent alors chacun leur second trophée dans ces catégories respectives, après avoir remporté les deux mêmesBAFTA etGolden Globes.Django Unchained détient, en Chine, le record de la plus brève sortie en salles, le film étant finalement retiré par la censure au bout d'une minute de projection malgré les coupures déjà subies[59].
« C'est en lisant les histoires deZorro que j'ai eu la conviction que c'était une bonne idée de réunir ces deux icônes. Et l'idée d'histoire qui m'est venue est vraiment palpitante, et je pense que ce sera un nouveau chapitre excitant pour ces deux personnages[68]. »
En, Quentin Tarantino déclare vouloir travailler avecLady Gaga qu'il qualifie au passage de« femme fascinante »[70]. En, il annonce que son prochain film sera à nouveau unwestern. Sans rapport avecDjango Unchained, il a pour titreLes Huit Salopards (The Hateful Eight), clin d'œil auwesternLes Sept Mercenaires (The Magnificent Seven). Le début du tournage est prévu pour l'été 2014 pour une sortie l'année suivante[71].
En, à peine achevé, le scénario fuite. Quentin Tarantino, très déprimé par ce qu'il considère être une trahison, annonce qu'il renonce à réaliser le film pour passer à un autre projet[72]. Quelques jours plus tard, le réalisateur porte plainte et réclame un million de dollars de dommages et intérêts au siteGawker Media qui a contribué à faire circuler le scénario sur Internet, tous les liens diffusés ayant été supprimés depuis lors[73]. La justice américaine rejette la demande au mois d'avril, estimant que les preuves de violation de copyright sont insuffisantes[74].
Le projet n'est pas abandonné. Une lecture publique du scénario est organisée le à Los Angeles par les acteurs annoncés pour le western, en présence d'Harvey Weinstein, le fidèle producteur de Quentin Tarantino. De plus, ce dernier déclare qu'il a réécrit le script en plusieurs versions, avec des fins différentes[75]. En,Jennifer Jason Leigh rejoint la distribution pour interpréter le principal rôle féminin[76]. Le, il est annoncé queBruce Dern,Walton Goggins,Samuel L. Jackson,Michael Madsen,Tim Roth,Kurt Russell,Channing Tatum etDemián Bichir complètent la distribution principale et que le tournage débutera àTelluride, dans leColorado, pour une probable sortie en[77]. Le tournage du film commence le[78].
Le film est tourné avec unformat de pellicule70 mm, une première pour un film distribué mondialement depuisHorizons lointains (1992)[79]. Le tournage achevé, Quentin Tarantino révèle qu'il a fait appel àEnnio Morricone pour composer la musique originale du film. La campagne promotionnelle de celui-ci est perturbée par un appel auboycott provenant de plusieurs départements de police de grandes villes américaines à la suite d'une déclaration de Quentin Tarantino condamnant violemment les brutalités policières lors d'un rassemblement du mouvementBlack Lives Matter[80]. Le, un peu avant la sortie internationale du film, Quentin Tarantino reçoit son étoile sur leHollywood Walk of Fame[81].
Son neuvième film, dévoilé à l'été 2017[82] pour être tourné en 2018 et sortir à l'été 2019, soit un demi-siècle après les faits, évoque la tragédie de la nuit du8 au à Los Angeles.
En 2021, il publie son premier roman. Il s'agit d'unenovélisation du film, publiée en France sous le titreIl était une fois à Hollywood. Plus qu'une simple transcription du scénario, Quentin Tarantino décrit cet ouvrage comme« une refonte complète de toute l'histoire » avec notamment deux chapitres racontant l'histoire de Cliff Booth, le personnage campé par Brad Pitt[83]. Il envisage par ailleurs un autre roman sur les films de Rick Dalton, le personnage incarné par Leonardo DiCaprio, intituléThe Films of Rick Dalton[84].
Depuis, il fréquente la chanteuseisraélienneDaniella Pick, fille du musicienSvika Pick. Ils s'étaient rencontrés lors de la promotion d'Inglourious Basterds en Israël en 2009[87] et se sont mariés le[88]. Elle tient un petit rôle dansOnce Upon a Time… in Hollywood. Le, Quentin Tarantino annonce, sur les réseaux sociaux, que Daniella Pick est enceinte de leur premier enfant. Il déclare aussi vouloir s'installer durablement àTel Aviv-Jaffa[89], ainsi qu'apprendre l'hébreu, pour parler la langue du pays où il dit trouver sa vie« merveilleuse »[90], ainsi que pour parler la langue de leur enfant, que le couple attend pour bientôt. En effet, le, le couple annonce la naissance de leur enfant, un garçon nommé Leo[91], né en Israël[92]. En, sa femme met au monde leur deuxième enfant, une fille[93].
En avril 2025, leTime of Israel affirme que le cinéaste et sa femme ont acheté une maison sur un terrain de 2 200 mètres carrés « dans un quartier en pleine gentrification » deTel Aviv-Jaffa pour la somme de 50 millions deshekels (soit l'équivalent de 13 millions d'euros)[94].
Quentin Tarantino signe le scénario de tous ses longs métrages et porte une attention particulière aux dialogues. Ceux-ci sont abondants et ses personnages délivrent souvent de longs monologues qui forment les moments les plus marquants de ses films,« le morceau de bravoure verbal [supplantant] la scène d'action »[97]. Le cinéaste utilise régulièrement unestructure narrative non linéaire. Il malmène en effet la chronologie dans ses scripts, construits plus à la façon d'un romancier que d'un scénariste. Il préfère d'ailleurs le terme de « chapitre » à celui de « flashback » pour nommer les nombreux allers-retours dans le temps. Le mélange des temporalités lui permet de donner des informations clés aux spectateurs au moment où il le souhaite, sans avoir recours à une progression dramatique verticale[98],[99]. Il ménage toujours un certainsuspense. Il s'amuse à mettre sur le même plan des actions spectaculaires, particulièrement sanguinolentes, et des discussions soignées, longues, banales et crues, marquées par l'utilisation de l'argot. Les conversations familières se caractérisent par l'apparition progressive d'une menace que conclut une effusion de violence[100].
Son style est à la fois admiré et décrié par la presse : certains médias lui reprochent une fascination malsaine pour la violence, une décontextualisation idéologique de sujets politiques ou historiques problématiques (laShoah, l'esclavage américain etc.), un goût amoral du « cool » et une recherche du plaisir immédiat pour le spectateur[100],[101]. Il lui est également reproché un goût de la virtuosité tapageuse, un art de la citation proche du pillage, un mélange vertigineux de genres et de sous-genres qui resterait à la surface des choses ou encore une vision réductrice de l'Histoire, vue uniquement par le prisme de l'histoire du cinéma[100],[102],[101].
Il a créé un univers d'une violence extrême qu'il stylise et magnifie pour composer une esthétique sophistiquée. La violence des films de Tarantino lui a souvent été reprochée par les critiques de cinéma mais cette violence, parfois dérangeante, est la plupart du temps désamorcée par l'humour ou le côté artificiel de l'action qui confine parfois à la parodie[103],[104]. Ses films renvoient tous à une mythologie du cinéma, revisitant les archétypes de lablaxploitation, duwestern, dufilm noir oude gangsters, duslasher, dufilm de kung-fu etde sabre ou encore dufilm de guerre pour jouer sur les codes de la représentation cinématographique[105]. Ce procédépostmoderne, qui rompt avec tout effet de vraisemblance, renvoie l'exercice de réalisation à sa nature de spectacle et d'illusion[106]. Ainsi, Quentin Tarantino revendique la puissance libératrice du cinéma dont il se sert pour recréer le monde et l'histoire[107] (élimination d'Hitler dansInglourious Basterds, des esclavagistes dansDjango Unchained ou encore de la famille Manson dansOnce Upon a Time… in Hollywood). Par ce biais, il rend aussi plusieurs hommages à ceux qui ont motivé son désir d'être cinéaste, que ce soient des metteurs en scène ambitieux ou des objets pop (polars,bandes dessinées,cartoons,funk…)[100].
Il cultive un goût prononcé pour laculture populaire ainsi que pour l'humour noir, le décalage, l'absurde et le parodique[100]. Il émaille ainsi ses dialogues de nombreuses références à la pop culture, souvent dans le but d'amuser le spectateur ou de le mettre au défi de comprendre ses allusions mais surtout car c'est un« langage universel » qui relie ses personnages[108]. Il pratique par ailleurs l'auto-citation, créant un univers qu'on retrouve dans plusieurs de ses films à travers par exemple des marques fictives comme leBig Kahuna Burger ou les cigarettesRed Apples ou encore le personnage d'Earl McGraw[109]. Certains de ses personnages venant de films différents portent le même patronyme et il a officiellement établi des liens de parenté entre Vic et Vincent Vega, deReservoir Dogs etPulp Fiction[110], et entre Lee et Donny Donowitz, deTrue Romance etInglourious Basterds[111].
Il porte une attention particulière au choix desmusiques qui soutiennent l'action ; lesbandes-sons dePulp Fiction et deKill Bill ont ainsi remporté un grand succès en dehors du film. Son style se caractérise aussi par l'utilisation récurrente dans ses films de l'impasse mexicaine, c'est-à-dire une confrontation où personne ne peut gagner, comme dans la scène finale deReservoir Dogs et la scène dans le bar dansInglourious Basterds.
Il s'amuse par ailleurs beaucoup avec les identités graphiques du cinéma, alternant par exemple le noir et blanc et la couleur ou faisant appel à l'écran divisé, comme dans lepremier volume deKill Bill. Aussi, fait-il souvent référence aux défauts de production des films à petit budget, comme ceux des films d'exploitation, par l'utilisation de faux raccords, de rayures sur pellicule ou de parasites sur image comme dansBoulevard de la mort[112].
Il accorde une place importante aux femmes dans ses films, son univers devenant de plus en plus féminisé jusqu'à atteindre un point culminant dansKill Bill etBoulevard de la mort[112]. Les personnages de femmes fortes qui parsèment ses films, comme Jackie Brown dans le film homonyme ou la mariée dansKill Bill, prennent la plupart du temps leur inspiration chez sa mère Connie qui l'a élevée seule[113]. Il est aussi l'un des plus célèbres représentants dufétichisme des pieds féminins, avec des allusions dans plusieurs de ses films[107] (par exemple les gros plans sur les pieds nus d'Uma Thurman dansKill Bill etPulp Fiction ou sur ceux deBridget Fonda dansJackie Brown, le massage des pieds raconté par Samuel L. Jackson dansPulp Fiction, la scène du drugstore dansBoulevard de la mort,Christoph Waltz enlevant la chaussure deDiane Kruger dansInglourious Basterds et le sommet de ce fétichisme dansUne nuit en enfer où Quentin Tarantino boit du whisky sur les pieds deSalma Hayek).
Jacky Goldberg souligne la notion de mascarade dans chacune des œuvres de Tarantino. En effet, dans chacun de ses films on trouve un personnage qui ment sur son identité et qui se trahit lui-même. Par exemple, le personnage deMichael Fassbender dansInglourious Basterds, se trahit par sa façon de compter,Django, est trahi auprès de ses ennemis par un regard vers sa femme, ou bien encoreReservoir Dogs, dont le film entier est basé sur ce concept. Quentin Tarantino affirme lui-même avoir trafiqué ses propres CV quand il était apprenti comédien, inventant des rôles dans des films qui n'existaient pas. « J'ai souvent plaisanté sur le fait que mes personnages étaient tous d'excellents comédiens. Je crois que c'est simplement un trait de ma personnalité »[114].
Il a déclaré que ses douze films préférés étaient[119] :
Le Bon, la Brute et le Truand (The Good, the Bad and the Ugly) deSergio Leone (qui influença l'écriture deDjango Unchained, hommage entre autres à Sergio Leone, le titre anglaisThe Angel, the Bad and the Wise ayant d'ailleurs été envisagé et influença aussi l’écriture desHuit Salopards notamment les plans dans le désert de neige d’un homme braqué et devant marcher pendant de longues heures dans le froid sans vêtement) dans lefilm de Leone, on peut voir se dérouler les mêmes plans dans le désert aride.
Quentin Tarantino voue une affection particulière pour certainsfilms d'exploitation très peu connus. En, il a créé son propre festival àAustin : leQuentin Tarantino Film Festival, qui présente sa propre collection de films, pour la plupart d'exploitation[121],[122]. Il a également dirigé la collection deDVD Rolling Thunder, qui disparut après avoir édité huit titres (dontDetroit 9000 etL'Au-delà).
Quentin Tarantino a racheté leNew Beverly Cinema en 2007. Il diffuse ici une version combinée deKill Bill.
Il possède également son propre cinéma àLos Angeles, leNew Beverly Cinema, qu'il a racheté en 2007. Le cinéaste y effectue lui-même la programmation et propose desdouble feature (deux films pour le prix d'un) pour huit dollars.
Les deux premiers films de Quentin Tarantino,Reservoir Dogs etPulp Fiction, ont eu une influence particulièrement importante sur le cinéma de leur époque. Leur style, à la fois« imitateur et innovateur »[123], a créé un phénomène nouveau dont se sont très vite inspirés un nombre important de films[124]. De même, leurnarration non linéaire a également inspiré des films de tous genres qui ont adopté ce désordre dans la narration[125].
La première collaboration s'effectue en 1995 sur le deuxième film de Rodriguez,Desperado, où Tarantino apparaît le temps d'une scène (dans laquelle son long monologue a été écrit par ses soins). La même année, chacun réalise un des quatre segments (ou court métrage) du film à sketchesGroom Service, tandis que les deux autres sont mis en scène parAllison Anders etAlexandre Rockwell.
En 1996,Une nuit en enfer, leurfilm noir etfantastique, sort en salle. À l'origine, c'est Tarantino qui propose à son acolyte de réaliser ce film qu'il a écrit des années auparavant et qu'ils vont coproduire ensemble. Face àGeorge Clooney etJuliette Lewis, chacun convoque des comédiens familiers à son univers commeSalma Hayek ouDanny Trejo pour Robert Rodriguez etHarvey Keitel pour Quentin Tarantino, qui lui-même y tient le rôle le plus important de sa carrière d'acteur. Suivront deux suites sorties directement en vidéo en 1999 et 2000, toujours coproduites par les deux amis mais écrites et réalisées par d'autres, et une série télévisée adaptée en 2014.
En 2004, Robert Rodriguez a composé la musique originale du filmKill Bill : Volume 2 pour un dollar symbolique. En échange, l'année suivante il a demandé à Quentin Tarantino de venir réaliser une séquence de son filmSin City adapté ducomic book deFrank Miller (cette scène se déroule dans une voiture avec les acteursBenicio del Toro etClive Owen). Selon Rodriguez, c'était aussi un moyen de prouver l'intérêt pratique d'un tournage de film en numérique à son ami qui n'accepte de tourner qu'en pellicule. Sur l'affiche du film, Quentin Tarantino est cité commeSpecial Guest Director (réalisateur invité spécial).
En 2007, ils coproduisent et coréalisent un projet en hommage auxfilms d'exploitation et aux séancesdouble programme de leur jeunesse. IntituléGrindhouse (en référence aux salles de cinéma de typegrindhouse), ce double programme présente d'abord unfilm de zombies :Planète Terreur de Robert Rodriguez, suivi d'unslasher :Boulevard de la mort de Quentin Tarantino. Plusieurs acteurs apparaissent dans les deux films (commeMichael Parks etMarley Shelton qui tiennent les mêmes rôles ou encoreRose McGowan et Tarantino lui-même) et entre chaque métrage sont diffusées de fausses bandes-annonces defilms d'horreur réalisées par des habitués du genre (Rob Zombie,Eli Roth ouEdgar Wright). À la suite du semi-échec deGrindhouse dans les salles américaines, les deux filmsPlanète Terreur etBoulevard de la mort ont été distribués séparément et dans des versions longues à l'international.Depuis, Robert Rodriguez a adapté sa fausse bande annonce diffusée au début deGrindhouse,Machete, en véritable film, et de son côté, Quentin Tarantino a produit un film de genregrindhouse,Hell Ride, réalisé parLarry Bishop qu'il avait déjà engagé comme acteur dansKill Bill : Volume 2.
Michael Bacall a joué dansBoulevard de la mort,Inglourious Basterds,Django Unchained et dans un épisode desExperts réalisé par Quentin Tarantino.
La cascadeuse néozélandaiseZoë Bell, en plus d'avoir réalisés des cascades pourKill Bill,Boulevard de la mort etInglourious Basterds, tient des petits rôles dansBoulevard de la mort,Django Unchained,Les Huit Salopards etOnce Upon a Time… in Hollywood.
Le réalisateurEli Roth (pour lequel Tarantino a produit certains films) a joué dansBoulevard de la mort etInglourious Basterds.
Légendes : Budget (entre 1 et 10 M$,entre 10 et 100 M$ etplus de 100 M$),États-Unis (entre 1 et 50 M$,entre 50 et 100 M$ etplus de 100 M$),France (entre 100 000 et 1 M d'entrées,entre 1 et 2 M d'entrées etplus de 2 M d'entrées) et monde (entre 1 et 100 M$,entre 100 et 200 M$ etplus de 200 M$).
Tarantino a annoncé à plusieurs reprises qu'il ne ferait que dix films dans sa carrière,Kill Bill comptant pour un seul film,Once Upon a Time… in Hollywood étant le neuvième[145],[146]. Saretraite serait une carrière enlittérature et encinéphilie[147].
Tarantino est un réalisateur qui communique peu sur ses projets et il est assez difficile de démêler les vraies informations des rumeurs lancées par les nombreux fans et des projets avortés. Son travail constant de plusieurs pistes simultanées rend difficile de discerner les projets auxquels il travaille. L'abondante culture cinématographique de Tarantino nourrit ses projets, toujours originaux, à l'exception deJackie Brown, adapté du romanPunch créole d'Elmore Leonard.
Quentin Tarantino pourrait réaliser une nouvelle adaptation du romanDracula dans les années à venir, comme le laissent entendre des rumeurs concernant un voyage qu'il a fait enAutriche pour des repérages[149].
Tarantino a aussi pour projet une « trilogie de la vengeance », se déroulant durant certains points clé de l'histoire (en particulier des États-Unis). Déjà entamée avecInglourious Basterds etDjango Unchained, elle se poursuivrait avec un troisième film s'intituléKiller Crow, unspin-off àInglourious Basterds racontant la persécution des soldats noirs durant laSeconde Guerre mondiale. Ceux-ci essayeront plus tard de rejoindre la Suisse, ce ne serait que la première partie du scénario. On pourrait notamment y retrouver le personnage de l'Ours juif interprété parEli Roth dansInglourious Basterds[150].
Tarantino avait évoqué l’idée de réaliser un film intituléThe Vega Brothers.Michael Madsen etJohn Travolta auraient repris leurs rôles respectifs de Vic Vega (aliasM. Blonde dansReservoir Dogs) et Vincent Vega (le gangster maladroit dansPulp Fiction). Ce film aurait donc mis en avant le lien de fraternité entre les deux gangsters. Mais le projet n'a jamais abouti, en partie en raison du changement de l'aspect physique des deux acteurs avec le temps[151]. De plus ce devait être à l'origine Michael Madsen qui devait jouer le rôle de Vincent Vega dansPulp Fiction[110]. Le réalisateur déclare ultérieurement qu'il avait envisagé de réaliser unremake deReservoir Dogs en guise de dernier film[146].
De nombreux projets ont entouréKill Bill. Le producteur exécutif des deux premiers volets, E. Bennett Walsh, évoque en 2007 un troisième et quatrième volumes que pourrait réaliser Tarantino[153]. Unprequel en film d'animation sur les relations passées entreBill etBeatrix Kiddo a également été évoqué[154]. Le volet 3 serait axé sur les vengeances parallèles de Sophie Fatale et d'Elle Driver, désormais aveugle, le volet 4 sur les vengeances des filles respectives de Beatrix Kiddo (B.B.) et de Vernita Green (Vicky, dont la mère a été tuée sous ses yeux)[153] ; les deux volets pourraient aussi fusionner en un unique film. Lors de la promotion deDjango Unchained, Tarantino mentionne dans une interview qu'il n'y aura probablement pas de suite àKill Bill[155]. Il déclare l'année suivante que ce projet est définitivement abandonné[156].
En 2017, le cinéaste est très sérieusement envisagé comme réalisateur d'un filmStar Trek[157].
The Movie Critic ouThe Film Critic est un autre projet de film écrit par Tarantino et dont la sortie était prévue en2025. Il devait s'agir en théorie de son dixième et ultime film.
La préproduction démarre en 2023, avec un tournage prévu à l'automne[158]. Les premiers rapports sur le film indiquaient que l'action se déroulerait àLos Angeles à la fin desannées 1970 et que le personnage principal serait une femme[159],[160]. Immédiatement, il a été supposé que cette personnalité soit lajournalistePauline Kael, spécialisée dans lescritiques de films à la fin desannées 1970. Quentin Tarantino a toujours eu un profond respect pour elle[158],[161],[162]. Le réalisateur-scénariste confirme que l'intrigue se déroulera àLos Angeles en 1977 mais que l'hypothèse sur Pauline Kael est erronée[163],[164].
À l'annonce du projet, plusieurs artistes évoquent d'éventuelles rumeurs sur la présence deTim Roth,Christoph Waltz ou encoreSamuel L. Jackson, ainsi que des actrices avec lesquelles Quentin Tarantino n'a jamais travaillé :Cate Blanchett etMolly Ringwald[165]. Le cinéaste annonce qu'il aimerait diriger à nouveauBruce Willis, malgré la retraite et la maladie de ce dernier[166],[167]. En, des annonces révèlent quePaul Walter Hauser devrait tenir le rôle principal[168]. L'année suivante, il est révélé queBrad Pitt obtient le rôle principal[169],[170].
En, plusieurs sites tels queIGN,thefilmstage,Variety ou encoreCollider rapportent que Tarantino, n'étant pas satisfait du script, préfère abandonner le projet, et se concentrer sur d'autres idées pour son prochain et dernier film. Le projet est donc annoncé comme étant annulé[173].
Spike Lee a vivement critiqué Tarantino pour l’utilisation d'expressions à connotation raciste dans ses films, particulièrement le motnègre qui revient souvent dansPulp Fiction,Jackie Brown,Reservoir Dogs,Inglourious Basterds ou encoreDjango Unchained etLes Huit Salopards. Dans une interview donnée au magazine américainVariety, Spike Lee a déclaré :« Je ne suis pas contre ce mot… et je l’utilise, mais Quentin est obsédé par ce mot. Que cherche-t-il ? À être considéré comme Noir[174] ? »
Samuel L. Jackson, qui fut dirigé par Lee (Jungle Fever) comme par Tarantino, défend ce dernier. Pour la présentation deJackie Brown auFestival international du film de Berlin, Jackson répond aux critiques de Spike Lee en déclarant :« Je ne pense pas que le mot soit offensant placé dans le contexte du film. Les artistes noirs pensent qu’ils sont les seuls autorisés à utiliser ce mot.Jackie Brown est un superbe film rendant hommage aux films de lablaxploitation. C’est un bon film, chose que Spike n’a pas faite depuis quelques années[175]. »
Tarantino a défendu son utilisation de ce mot, soutenant que le public noir apprécie ses films inspirés de la blaxploitation, ce qui échappe à certains de ses critiques, et qu’en fait,Jackie Brown était à l’origine conçu pour un public noir[176]. Il explique aussi que, s'il avait été noir, la question n'aurait jamais été soulevée et il revendique son droit à faire parler ses personnages selon la personnalité qu'il leur donne et qu'il pense être la bonne[177].
Le, alors que les révélations sur les agressions sexuelles commises par son ami et producteurHarvey Weinstein s'accumulent, Quentin Tarantino reconnaît publiquement avoir fermé les yeux à l'époque des faits : « Je savais qu'il avait fait plusieurs de ces choses. J'aurais aimé prendre mes responsabilités par rapport à ce que j'ai entendu. Si j'avais fait ce que j'aurais dû faire alors, je n'aurais pas dû travailler avec lui », confesse-t-il[178],[179].
Prix Lumière 2013 duFestival de Lyon remis par l'Institut Lumière pour son œuvre et« pour l’ensemble de sa carrière, pour sa cinéphilie irradiante, pour les hommages rendus à l’intérieur même de ses films à toute la mythologie du septième art »[182].
La Montre, dansPulp Frictions / édition Peter Haining ; traduit de l'américain par Pascal Loubet, Myriam Redaounia, Julien Retaillaud. Paris : Libr. des Champs-Élysées, coll. "Pulp série"no 9,, 509 p.(ISBN2-7024-9337-8)
Pulp fiction : trois histoires pour une histoire : scénario / Quentin Tarantino ; trad. Carole d' Yvoire. Paris : Union générale d'éd., coll. "10-18. Domaine étranger'no 2642,.(ISBN2-264-02216-7)
Une nuit en enfer : scénario (From dusk till dawn) / Quentin Tarantino ; d'après une histoire de Robert Kurtzman ; trad. Carole d'Yvoire. Paris : 10-18, coll. "Domaine étranger"no 2800, 1996, 152 p.(ISBN2-264-02430-5)
Ralph Bakshi, un rebelle du dessin animé / Jon M. Gibson, Chris McDonnell ; préface Quentin Tarantino ; postface Ralph Bakshi ; traduit de l'anglais par Pierre Saint-Jean. Paris : Seuil, coll. "Beaux-livres",, 264 p.(ISBN978-2-02-098054-8)
2014 :Django Unchained (Vertigo, 2014) / scénario Quentin Tarantino ; adaptation Reginald Hudlin ; dessin R.M. Guéra, Jason Latour, Denys Cowan et al. ; traduit de l'américain par Françoise Effosse-Roche. Paris : Urban comics, coll. "Vertigo deluxe",, 257 p.-8 pl.(ISBN978-2-36577-386-7).(édité en 7 volumes aux États-Unis et en un seul en France)
Jean-Pierre Deloux,Quentin Tarantino, fils de pulp. Paris : Fleuve noir, 04/1998, 272 p.(ISBN2-265-06520-X)
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