« In the future days, which we seek to make secure, we look forward to a world founded upon four essential human freedoms.
The first is freedom of speech and expression — everywhere in the world.
The second is freedom of every person to worship God in his own way — everywhere in the world.
The third is freedom from want — which, translated into world terms, means economic understandings which will secure to every nation a healthy peacetime life for its inhabitants — everywhere in the world.
The fourth is freedom from fear — which, translated into world terms, means a world-wide reduction of armaments to such a point and in such a thorough fashion that no nation will be in a position to commit an act of physical aggression against any neighbor — anywhere in the world.
That is no vision of a distant millennium. It is a definite basis for a kind of world attainable in our own time and generation. That kind of world is the very antithesis of the so-called new order of tyranny which the dictators seek to create with the crash of a bomb. »
« Dans les jours à venir, que nous cherchons à rendre sûrs, nous entrevoyons un monde fondé sur quatre libertés essentielles.
La première est la liberté de parole et d'expression — partout dans le monde.
La deuxième est la liberté de chacun d'honorer Dieu comme il l'entend — partout dans le monde.
La troisième consiste à être libéré du besoin — ce qui, sur le plan mondial, suppose des accords économiques susceptibles d'assurer à chaque nation une vie saine en temps de paix pour ses habitants — partout dans le monde.
La quatrième consiste à être libéré de la peur — ce qui, sur le plan mondial, signifie une réduction des armements si poussée et si vaste, à l'échelle planétaire, qu'aucune nation ne se trouve en mesure de commettre un acte d'agression physique contre un voisin — n'importe où dans le monde.
Il ne s'agit pas là de vues concernant un millénaire éloigné. C'est la base précise du genre de monde à la portée de notre temps et de notre génération. Ce monde est l'antithèse même du prétendu nouvel ordre tyrannique que les dictateurs cherchent à instaurer en faisant exploser une bombe[1]. »
« […]the advent of a world in which human beings shall enjoy freedom of speech and belief and freedom from fear and want has been proclaimed as the highest aspiration of the common people […] »
« […] l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme […] »
Les quatre libertés ont également inspiré un drapeau qui a représenté l'ONU de manière non officielle à ses débuts, avant l'adoption dudrapeau officiel. Les quatre libertés étaient représentées par quatre bandes verticales de couleur rouge, verte ou bleue, séparées par des bandes blanches[4].
Le concept des quatre libertés a inspiré àNorman Rockwell un ensemble dequatre tableaux, chacun d'eux représentant l'une des libertés. Ils ont été publiés dans quatre numéros consécutifs duSaturday Evening Post, les,, et, accompagnés d'essais sur les quatre libertés.
Les quatre tableaux de Norman Rockwell, inspirés par le discours des quatre libertés de Roosevelt.
À la suite de son discours, Roosevelt a commandé un monument symbolisant les quatre libertés, pensant que l'art serait un moyen d'emporter l'adhésion d'un plus grand nombre de personnes à ce concept. Il fut sculpté parWalter Russell, et inauguré en1943 devant une foule de 60 000 personnes auMadison Square Garden àNew York. Il était dédié àColin Kelly, le premier Américain reconnu comme héros de laSeconde Guerre mondiale. Le, le monument a été inauguré une seconde fois dans la ville natale de Kelly,Madison enFloride, avec un discours dugouverneurSpessard Holland(en).
AuxPays-Bas, un monument honorant les quatre libertés a été érigé au centre du village d'Oud-Vossemeer, dans lacommune deTholen, dont les ancêtres de Roosevelt seraient originaires.
↑Traduction :Discours des quatre libertés, Bibliothèque Jeanne Hersch, Textes fondateurs - sources américaines, sur le site de l'Association Internet pour la promotion des droits de l'Homme (AIDH).
↑La Charte de l’Atlantique, Bibliothèque Jeanne Hersch, Textes fondateurs - sources américaines, sur le site de l'Association Internet pour la promotion des droits de l'Homme (AIDH).