| Chinois | 巴黎唐人街 |
|---|---|
| Traduction littérale | Chinatown de Paris |

Lesquartiers asiatiques de Paris sont desquartiers parisiens où est représentée une part importante depopulation d'origine asiatique avec des commerces et restaurations en lien avec leurs cultures d'origine.
Le plus grand est le « triangle de Choisy », situé dans le13e arrondissement deParis entre les avenuesde Choisy,d'Ivry et leboulevard Masséna, ainsi que sur ladalle des Olympiades et dans les rues environnantes. Y vivent principalement des populations d’originechinoise,vietnamienne,cambodgienne,laotienne, qui tiennent la plupart des commerces du quartier. La majorité de ces populations habitent les tours de laporte de Choisy, de laporte d'Ivry et des Olympiades. Parmi ces habitants, on compte également des Chinois venus dePolynésie française et deGuyane mais également diverses ethnies vietnamiennes, sino-vietnamiennes, sino-indonésiennes provenant deNouvelle-Calédonie. Son influence s'étend également au sud versIvry etVitry.
Lequartier du Temple et lequartier des Arts-et-Métiers sont les plus anciens quartiers chinois deParis[1].
Les deux autresquartiers asiatiques de Paris sont situés, l'un àBelleville et le dernier autour des ruesSainte-Anne et desPetits-Champs pour lesJaponais et lesCoréens.
Le territoire non homogène géographiquement (Belleville,Arts et Métiers, Aubervilliers...) où résident les Chinois originaires deWenzhou et Qingtian est parfois surnommé le « Wenzhoustan ».



Le quartier asiatique du13e arrondissement occupe surtout le triangle formé par l'avenue de Choisy, l'avenue d'Ivry et leboulevard Masséna, ainsi que les rues environnantes et la vastedalle des Olympiades. Dans ce périmètre, la présence asiatique est forte à cause du quasi-monopole des asiatiques sur les commerces : restaurants, boutiques de bibelots, coiffeurs et magasins d'alimentation dont les deux grands supermarchésTang Frères (propriété d’un Chinois laotien) etParistore. Contrairement aux apparences, le quartier n'est pas habité majoritairement par des Asiatiques, mais il sert de lieu de rendez-vous à l'ensemble des communautés de culture chinoise et indo-chinoise d'Île-de-France. On y trouve ainsi le siège de plusieurs institutions telles que l’Association des résidents en France d’origine indo-chinoise (ARFOI) et l'Amicale des Teochew. Deux temples bouddhistes, gérés par les deux associations précitées, se trouvent également dans le quartier.
Le jour duNouvel An chinois a lieu une grande parade qui traverse les rues animées par lesdanses des lions etdes dragons.
Le quartier asiatique du13e ne présente pas une architecture pittoresque comme leChinatown de Londres ou celui deSan Francisco, et les toits en forme de pagode du centre commercial desOlympiades n'ont pas de rapport avec la présence des Asiatiques car cet ensemble a été construit avant leur arrivée.
Située dans le quartier, lamédiathèque Jean-Pierre-Melville est spécialisée dans leslangues asiatiques. Il faut aussi citer la présence, non loin, de laBibliothèque universitaire des langues et civilisations.
D’autres quartiers parisiens, tels que lequartier de Belleville (principalement une partie du boulevard et larue de Belleville), concentrent également une population asiatique d’origine chinoise venue de l’ancienneIndochine française à partir de la fin des années 1970, mais surtout venant de Chine continentale (en particulier de la ville deWenzhou,Zhejiang).
Un autre quartier chinois, plus ancien mais moins visible, occupe le3e arrondissement (rue au Maire etrue Volta, plus résidentielles et offrant quelques lieux de cuisine chinoise authentique,rue du Temple etrue des Gravilliers, plus commerciales). Sociologiquement séparé des autres quartiers asiatiques de Paris, ce quartier est habité de personnes originaires de Chine, souvent de la région deWenzhou, qui travaillent généralement dans le commerce en gros demaroquinerie et de bijouterie fantaisie, et dans les industries textiles ou d'import-export du quartier.
Enfin, un quartier japonais, puis coréen, qui offre de nombreuses boutiques et restaurants spécialisés, s'est développé à partir des années 1990 aux alentours du croisement des rues Sainte-Anne et des Petits-Champs, à cheval sur les1er et2e arrondissements, à partir de l'Office national du tourisme japonais et de Japan Airlines situés au 4,rue de Ventadour.
Le15e arrondissement de Paris, qui présente une communauté coréenne, a établi des liens institutionnels avecSeocho-gu àSéoul[2]. De nombreux magasins ou restaurants y sont également implantés[3]. De plus, la mairie organise chaque année le Festival coréen[4].
Initialement, la plus anciennecommunauté chinoise est celle duquartier des Arts-et-Métiers,rue Volta etrue au Maire, qui vit une première famille s'installer dans le quartier dans les années 1900. Essentiellement dans les métiers de la maroquinerie, les activités artisanales ont subsisté jusque dans les années 1990, remplacées ensuite par des activités commerciales.
Le premier restaurant chinois parisien ouvre en 1912 dans leQuartier latin[5] : il s'agit deL'Empire céleste, toujours en activité, situé au 5,rue Royer-Collard.
Les Chinoistravaillant pour les Alliés pendant laPremière Guerre mondiale et qui restent en France après le conflit s'installent dans le3e arrondissement[6].
Un petit quartier chinois s'est aussi constitué autour de lagare de Lyon à la fin de la Première Guerre mondiale. La raison en est que c'est par cette gare que les travailleurs chinois ramenés de Chine pour suppléer aux bras manquants de la Grande Guerre (usines, travaux agricoles, ouvrages militaires comme les tranchées, etc.) devaient être rapatriés via Marseille et que certains ne voulant pas retourner en Chine se sont établis dans ce quartier.
Dans lesannées 1920, quelques étudiants chinois se sont installés dans le13e arrondissement, où ils ont créé avecZhou Enlai la section française duParti communiste chinois.
Après la Seconde Guerre mondiale, des Chinois de l'îlot Chalon (situé près de lagare de Lyon) reprennent des ateliers duquartier des Arts-et-Métiers etdu Marais, abandonnés par les Juifs victimes de la déportation. Ils sont pour la plupart originaires deWenzhou (province duZhejiang, près de Shanghai, où la France possède une concession jusqu'en 1946), d'où le surnom actuel de « Little Wenzhou ». En 1949, la Chine populaire deMao Zedong ferme ses frontières et le nombre de Chinois à Paris stagne jusqu'aux années 1980. La communauté chinoise (et non asiatique, comme dans le 13e arrondissement, qui couvre plusieurs pays d'origine), continue à être vivante dans les années 2010[7].
Toutefois les premières vagues d'immigration asiatique massive ont commencé au milieu desannées 1970, avec les réfugiés fuyant la situation politique en Asie du Sud-Est (guerresau Viêt Nam,au Laos, etau Cambodge, suivies de l'arrivée au pouvoir des communistes dans ces trois pays). En particulier, lescommunautés chinoises de ces pays, persécutées, ont grossi les rangs des réfugiés et sont à l'origine de la création de ce « Chinatown ». Originaires du sud de la Chine, leurs dialectes, leteochew et lecantonais, sont encore les plus utilisés dans le quartier. Ils ont choisi le13e arrondissement en raison de l'abondance de logements disponibles : les tours venaient d'être construites dans le cadre de l'opérationItalie 13, mais elles n'avaient pas rencontré le succès escompté auprès du public visé, les jeunes cadres parisiens[8]. De ce fait, les tours étaient vides d'occupants. Par la suite, d'autres vagues de réfugiés ou d'immigrés ont créé dans le quartier des communautéscambodgiennes,laotiennes,thaïlandaises. Des Chinois nés enChine sont aussi arrivés ces dernières années. Le quartier est souvent considéré comme une étape transitoire lors de l'arrivée en France. Les personnes arrivées dans les premières vagues d'immigration sont, dans beaucoup de cas, parties vivre dans d'autres quartiers ou en banlieue.
L'immigration asiatique a dû faire face au début à une certaine méfiance de la part des habitants du quartier, mais les nouveaux venus ont été assez largement acceptés. Ils apportaient des commerces et de la vitalité au quartier. En occupant les tours du quartier Choisy-Ivry, ils ont sauvé de l'échec une opération immobilière qui n'avait pas réussi à séduire les cadres parisiens.
En 1985, l'origine des Chinois du quartier est répartie ainsi ː 67 % sont originaire du Cambodge (principalement des Teochew), 18 % du Laos et 12 à 13 % du Vietnam.
L'effectif des Asiatiques du quartier diffèrent selon les sources, l'APUR indique en 1982 que 5 700 personnes ont la nationalité d'un pays issu de l'ancienneIndochine française, d'autres sources estiment les résidents d'ethnie chinoise (ce qui n'est pas la même chose) à 8 ou 10 000 en 1982.
Laprostitution chinoise à Paris s'est développée à partir desannées 1990. Elle se situe principalement sur les trottoirs de certains quartiers, où les prostituées sont surnommées « les marcheuses », et dans dessalons de massage[9].
En 2016, la communauté chinoise francilienne (une grande partie des 600 000 à 700 000 personnes d'origine chinoise vivant en France, originaires notamment deWenzhou) sont propriétaires de 45 % desbars tabacs franciliens (contre 25 % en 2005) et rachètent 50 % des établissements mis en vente dans la région francilienne, concurrençant en cela les historiquesbougnats. Ils sont pour la plupart issus de la deuxième génération de migrants, dans la mesure où il faut posséder la nationalité française, d'un État de l'Espace économique européen ou de laSuisse pour devenir propriétaire d'un débit de tabac[10]. Ils bénéficient d'une bonne organisation et d'une entraide financière au sein de leur communauté, même si des rumeurs de blanchiment d'argent existent[11].
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