| Quartier du Hédas | ||
Le quartier du Hédas. | ||
| Administration | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Région | Nouvelle-Aquitaine | |
| Ville | Pau | |
| Géographie | ||
| Coordonnées | 43° 17′ 46″ nord, 0° 22′ 23″ ouest | |
| Superficie | 13 ha = 0,13 km2 | |
| Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte :France | ||
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LeHédas est l'un des quartiers historiques de la ville dePau, situé dans ledépartement français desPyrénées-Atlantiques. Le quartier était jadis appeléQuartier de la Fontaine,Côte de la Fontainevoire Faubourg de la Fontaine[1],[2]. Enbéarnais, son nom antique étaitCoste de la Hount[3].
Le quartier est situé dans la ville basse et a longtemps souffert d’une mauvaise réputation. Ce quartier était autrefois celui des artisans, des cabarets et des auberges. Le quartier du Hédas s’étend sur 1,3 km, duchâteau de Pau à laplace d’Espagne, dans le ravin de l'ancien ruisseau du Hédas, ancien affluent aujourd'hui disparu duGave de Pau, dont la profondeur varie de 6 à 20 mètres[4].
Ce ruisseau aujourd’hui entièrement souterrain, qui prend sa source à environ6 km à l’est de Pau, àIdron et se jette dans legave de Pau en aval duchâteau de Pau[5]. C'est ce ruisseau qui a donné son nom au ravin, ainsi qu’au quartier. Le ruisseau est comblé dans les années 1850 afin de créer le canal du Hédas, qui est le plus ancien de la ville[6].
L'architecture typique du quartier offre des façades degalets, provenant de l'ancien lit du ruisseau[7].
AuXXIe siècle, c'est l'un des quartiers les plus vivants de Pau, abritant de nombreux bars et restaurants[8],[9]. Le quartier est aussi devenu depuis la rénovation de 2017 un point de rencontre et de promenade pour les familles[10].
Le point central se trouve place Récaborde, du nom de l'ancienrugbyman etrésistantbéarnaisFrançois Recaborde natif du quartier, est le centre duCarnaval biarnés et deHestiv'Òc[11]. Depuis le 1er Juillet 2022, le quartier accueilleLa Ciutat, nouveau cœur de laculture béarnaise[12],[13].
Le quartier du Hédas tire son nom de l'ancien ruisseau qui serpentait autrefois à cet endroit. Leravin du Hédas, situé au cœur de la ville dePau, rappelle son cours, délimitant une butte sur l'extrémité ouest de laquelle a été construit lechâteau de Pau.
Le dénivelé du ravin varie de 20 m à 6 m par rapport à la ville haute.
L'accès au quartier se fait par la rue René Fournets ou la rue de la Fontaine, et des accès piétons sont possibles depuis le parc duChâteau de Pau et la place de la Monnaie, et également depuis la place d'Espagne.
Un ascenseur accessible depuis la place d'Espagne permet de rejoindre la très commerçanterue des Cordeliers surplombant le quartier.
Le Hédas prenait sa source dans l’ancienne propriété Docteur Boutilhe, à proximité de la route de Tarbes. Le ruisseau traversait ensuite l’Asile Saint-Luc (Centre Hospitalier des Pyrénées de nos jours), l’avenue des Lauriers, puis l’avenue Thiers pour aboutir à la rue Emile-Garet, à son extrémité Ouest, et suivre le ravin du Hédas pour se jeter dans le canal des usines Heïd à la rue des Ponts[14].
L'architecture typique du quartier se compose de maison à étages, différant de l'habitat traditionnel des campagnes béarnaises, lamaison béarnaise, puisque le quartier est composé de maisons à étages avec des façades degalets provenant de l'ancien lien du ruisseau[7].
Le ravin du Hédas offrait auxVicomtes de Béarn, basés auchâteau de Pau, et aux habitants duBorg Vielh une protection défensive naturelle, alors que le ruisseau alimentait la ville en eau potable.
En1587, les rives du Hédas servent depâturages communaux jusqu’au XIXe siècle[15]. Toutefois, l’abattoir créé dès1493 y occasionnait de fortes nuisances olfactives.
L’abattoir est ensuite déplacé sur les bords du Gave de Pau, dans lequartier de la Monnaie à partir de 1737.
Il a traîné, du Moyen Âge auXXIe siècle, une mauvaise réputation en raison d'une histoire mouvementée et d'une situation géographique particulière.
Le quartier du Hédas a pendant longtemps été méprisé par les Palois, celui-ci servant essentiellement de source d'eau et de lieu de pâturage pour les troupeaux[16].
C'est également à partir de ce ruisseau que l'on venait chercher les cailloux et le sable nécessaire pour la construction des maisons, ou encore paver les rues de la ville haute.
Selon la légende, le quartier était également le lieu des duels à l'épée à partir duXVIe siècle.
Enfin, l’étroitesse des ruelles ainsi que la petitesse des maisons rendaient également le quartier peu accueillant aux yeux des autres habitants de la ville[7].
L’atout défensif que représentait le ruisseau du Hédas au Moyen Âge s'estompe et se transforme en obstacle à franchir lorsque la ville veut s’étendre vers l’Est et le Nord.
Après le couronnement deLouis XIII, l'une de ses premières décisions est de rendre le libre exercice duculte catholique à tout leBéarn, et la ville de Pau, terres trèscalvinistes sous le règne deJeanne d'Albret, seulétat protestant d'Europe du Sud.
Cette décision prévue par l'édit de Nantes mais non appliquée parHenri IV, puis la régenteMarie de Médicis déclenche un mouvement de résistance au nom de la « cause réformée », et en juin1620, lassé par les atermoiements du parlement, décide de marcher sur le Béarn afin d'imposer l'exécution de son édit de1617.
Ainsi, le mouvement de laContre-réforme initié parLouis XIII, a pour conséquence l’implantation de nombreux couvents à Pau. LesCordeliers s'installent sur les rives du Hédas en 1651. Ils y construisent la chapelle des Cordeliers, achevée en 1659[17].Les Cordeliers désignaient lesFranciscains établis en France. Selon la légende, le roi Saint Louis, lors d'une croisade, aurait demandé l'identité de ces religieux si combatifs envers lesSarrasins. Il lui aurait été répondu qu’ils étaient« de cordes liés », puisque ces moines arboraient sur leur robe de bure une grosse corde pleine de nœuds[18].
En 1659, le quartier était fort pauvre et regroupait 70% des artisans de Pau[19].
Durant la période révolutionnaire, le quartier ne change guère. Toutefois, la communauté religieuse desCordeliers, établie lors de laContre-Réforme disparait. En conséquence, le Couvent des Cordeliers (aujourd'hui place de la Libération, face au Palais de Justice de Pau) devient donc propriété de la Ville, qui le fait démolir afin de s'étendre vers le Nord[20].
Après le pont des Cordeliers, le Pont Neuf et la rue Rivarès, un nouvel axe de développement s’ouvre vers nord : la ville a définitivement vaincu le ravin du Hédas.
En 1852, Jean Théodore Heïd hypothèque ses propriétés, rue Marca, afin d'acquérir les moulins. L’installation de la minoterie Heïd attire d’autres entreprises, et marquant le début de l’essor industriel du bas du Quartier du Hédas, les nombreux canaux fournissant l'énergie nécessaire aux usines.
Cette zone était auparavant composée uniquement de saligues[21].
La mauvaise réputation du ruisseau et du quartier vient également de son rôle d'égout naturel puisque les ordures de la ville y étaient déversées[22]. L'arrêté préfectoral du 29 mai 1857 avait autorisé la Ville à recouvrir le ruisseau à travers la Ville, entre la rue Emile-Garet et le pont du château, rue Marca.
Les travaux de curage, en amont de larue Émile-Garet jusqu’à la source étaient toujours à la charge des propriétaires.
En1854, pour mettre un terme aux nuisance, la ville de Pau débute le comblement du ruisseau[23].
À partir de 1873, la ville met en place letout-à-l'égout et le lit du ruisseau devient alors le collecteur de la ville[24],[25].
AuXXIe siècle, ce collecteur est enfoui à plus de 3 mètres au-dessous du sol. L'entrée s'effectue par la placeRécaborde[6].
La mauvaise réputation du quartier se poursuivit au cours duXIXe siècle puisque la maison du dernier bourreau de Pau y était sise. Jean Ferrou y meurt en1885 après avoir racheté la quasi-totalité du quartier[26].

Au début duXXe siècle, l'auteurCelou Arasco né en 1921 de mèrebéarnaise et de père d'origine espagnole, voit le jour dans ce quartier. Arasco obtient lePrix Fénéon en1950 pour son romanLa Côte des malfaisants, qui met en exergue la mauvaise réputation du quartier[27]. Initialement publié en 1948, l'histoire se déroule dans les années 1930, au cœur du Hédas, reflétant les souvenirs d'enfance d'Arasco[28].
Au cours duXXe siècle, à la suite de laGuerre d'Espagne, plusieurs centaines de réfugiés espagnols furent accueillis au sein du quartier[29]. Un tiers d'entre eux étaient originaires d'Aragon[30]. Il s'agissait essentiellement une émigration économique, mais l'identité communepyrénéenne facilita l'intégration de ces populations[31].
Le quartier était ainsi surnommé "la petite Espagne" ou "la Cuesta la Fuente"[32].
Un club de football appeléUS Fontaine, basé au 11 bis rue des Cordeliers, y est actif dans les années 30[33].
Dans les années 1920, leplan d'aménagement, d'embellissement et d'extension de Pau de l'architecteLéon Jaussely pour la modernisation de Pau dans le cadre de laloi Cornudet, envisage de transformer le quartier du Hédas en vaste jardin de centre-ville[34],[35],[36].

C'est dans le quartier du Hédas que naquit le mouvement desguerilleros du Béarn durant laSeconde Guerre mondiale[37].
Sous la direction deFélix Burguete García, qui s'était fait connaitre à l'occasion de la visite duMaréchal Pétain à Pau en inscrivant des slogans hostiles auxNazis «A bas les Boches», «Pas de collaboration avec les Allemands» dans les rues de la ville[38],[39].
Les résistants se rassemblent aumaquis de Pédehourat, au maquis du Bager et aucol de Marie-Blanque[40]. Ils sont en contact réguliers avec leCorps franc Pommiès et Etienne Martin au Maquis du Bager[41],[42],[43].
Ces guerilleros étaient vraisemblablement une centaine, et pour la majorité d'entre eux desrépublicains espagnols[44],[45].
Le 17 juillet 1944, les troupes allemandes menèrent une opération contre le maquis et exécutèrent sommairement dix personnes àBuziet.
Un monument y a été inauguré en1998[46].
Le filmEt vint le jour de la vengeance, sorti en1964, eut le quartier pour décor afin de raconter la vie d'un anarchiste espagnol fuyant la guerre civile espagnole.
C'est également au milieu des années 60 que la municipalité deLouis Sallenave lance une opération pour lutter contre l'habitat insalubre de la zone appelée 'Taudis du Hédas", située à l'emplacement de l'actuelle PlaceRécaborde. La ville choisit donc de détruire le cœur du quartier pour engager sa future reconstruction.
Treize immeubles sont ainsi détruits, donnant naissance à la placeRécaborde.
Le quartier perd un grand nombre d'habitants mais gagne en aération, relogés dans le nouveau quartierSaragosse[47].Louis Sallenave nomme ce nouveau quartier en hommage aux liens historiques entre le Béarn et l'Aragon[48].
Romain Dupuy est arrêté dans ce quartier[49].
Entièrement rénové en 2017, le Hédas est désormais un quartier animé du centre-ville de Pau et un lieu de promenade pour les familles en plein cœur de la ville[50]. Il abrite aujourd'hui de nombreux bars et restaurants, et tend à reprendre le flambeau des nuits festives qu'occupait auparavant le Quartier du Triangle[51].
« Le Hédas, c’est l’histoire de Pau. Sa malédiction a été son odeur pestilentielle qui a fait que pendant très longtemps, le chemin a été ressenti comme un lieu mal famé, avec une mauvaise réputation »
Le quartier est également le lieu d'une intense activité associative avec douze associations en son sein[52]. L'associationAnaram Au Patac, qui s'est refondé enLibertat !, y tient un bar associatif:« la Tor deu Borrèu » enbéarnais / occitan, soit« la Tour du bourreau » en français.
Ancien ruisseau devenu égout, le Hédas, situé au cœur de la ville de Pau, est devenu un centre de ressources associatif, universitaire, scientifique, éditorial, un lieu de partage et de transmission, un espace de création artistique[53].
Le quartier est désormais voué à promouvoir laculture béarnaise, dans le cadre d'un projet de développement, de création, de valorisation et de diffusion de la langue et de l’identité béarnaise. Unétablissement scolaire enlangue béarnaise regroupant lacalandreta et un collège devrait ainsi voir le jour[54].
En 2022, l'agglomération y installe La Ciutat, un tiers-lieu occitan au niveau de la place Récaborde[55]. Le lieu est constitué de 5 bâtiments et accueille des associations et organisations occitanes.

Quelques comparaisons de l'avant-après sont accessibles sur l'article de laLa République des Pyrénées sur le sujet[1].
Le film américainEt vint le jour de la vengeance (Behold a Pale Horse) réalisé parFred Zinnemann et sorti en1964 y a été en partie tourné[56]. Il est basé sur la vie de l'anarchiste espagnolQuico Sabaté[57].
Anecdote insolite, l'acteurJean Rochefort y incarne un rôle secondaire de prêtre, mais n'est pas crédité dans safilmographie, ni même sur l'Internet Movie Database[2][58].
Le romanLa Côte des malfaisants deCelou Arasco obtient lePrix Fénéon en1950, est centré autour du quartier[27]. Le livre est réédité en 2016 par les éditions ariégeoisesLes 3 Chaises[59].

La fontaine du quartier fut pendant très longtemps le seul point d'eau de la ville de Pau. Plusieurs fois menacée par des projets urbanistiques, elle résistera aux ravages du temps. Sa forme actuelle est héritée duXVIIIe siècle, avec des modifications importantes auXIXe siècle.
La rue de la Fontaine a longtemps été le seul accès au quartier.
Comme dans tout leBéarn, et dans la zonepyrénéenne, Pau possédait unefontaine aux fées, que l'on situe généralement près du cimetière actuel[60]. Les fées se réunissaient la nuit, auSabbat, et les malades se rendaient à la fontaine dans l'espoir de guérir miraculeusement[61].
AuMoyen Âge, des enquêtes étaient dirigées contre lessorcières, et souvent suivies d'arrestations. On enfermait ces victimes de la superstition publique dans la prison la plus rapprochée du lieu où elles avaient été saisies,captionades.
Ainsi, les sorcières étaient tenues «aux fers et aux ceps, pieds et mains enchaînés, dans les prisons deNavarrenx, deBougarber, d'Oloron, deSalies et dePau, la capitale[60].
Alexis Peyret, dans lesCountes Biarnes queMarcel Amont met en musique, relate ses expériences avec les fées[62].
« Auprès de Pau, avez-vous quelquefois regardé, par delà la lande du Pont-Long, les coteaux couverts de taillis touffus? Là se trouvent Serres-Castet, Bournos, Sauvagnon, pays de loups..... Arcencam, un habitant de Bournos, a femme et fille tres-jolies. Il s'est aperçu, une nuit, qu'après s'être frottées d'un onguent mystérieux, elles s'étaient, par la cheminée, élancées hors de la maison. Il veut aller à leur recherche. Par la vertu de l'onguent dont il a fait usage, lui aussi, il arrive au milieu d'un bois... Quel vacarme ! Quelle musique infernale ! C'est le Sabbat. Les sorcières dansaient, les sorciers gambadaient, les démons sautaient, comme poissons hors de l'eau ; et pendant que les uns bramaient, les autres sonnaient du cor ; d'autres pintaient, ou folâtraient sous les chênes. Le Diable était là, couvert de son plus beau vêtement, rouge comme un charbon ; la plume de coq lui pend derrière l'oreille ; deux cornes se dressent sur sa tête; on n'en vit jamais de pareilles ; il traîne une queue de six pieds de long ; il a la barbe et les cheveux roussis par le feu de l'enfer.... Qui n'aurait reconnu Satan ! »
Le lavoir fut pendant longtemps un outil de travail pour les femmes du quartier qui lavaient le linge des grands hôtels ou des habitants aisés des quartiers de la ville haute. Il fut également un lieu de vie sociale, il était surnommé ironiquementla chambre des députés. Sa charpente en bois et ses bassins existent toujours mais sont cachés derrière un mur surélevé.

La tour du Bourreau outor deu borrèu enbéarnais, est la maison du dernier bourreau de Pau. Elle est toujours debout, ornée d'un lion sur sa façade. Il est raconté qu'en1689, on ne trouva pas de bourreau pour exécuter une sentence[63]. On choisit donc un homme parmi les condamnés, qui fut finalement gracié.
Rétribué pour chaque exécution, le bourreau bénéficiait d’un privilège particulier dû à sa fonction. En effet, il bénéficiait du droit de prendre une poignée de toute marchandise vendue sur les marchés de Pau[64].
Cette coutume s'apparente à celle des meuniers qui, enBéarn, prélevaient la « punhère », quantité de grains indéterminée et prélevée à mains jointes (poignée de grain) pour paiement en nature de lamouture[65]. Lou mouliè biu de la punhère
En 1642, le meunier d'Ousse avait été condamné par leparlement de Navarre pour s'être livré dans son moulin à ce genre de brutalepunhère. La « mouture du meunier d’Ousse » est ainsi devenue une expression en Béarn pour désigner les violences infligées à une femme.
La tour du Bourreau abrite aujourd'hui les locaux de l'organisationLibertat !.

Cette rue a longtemps eu la réputation d'être« la plus incommode et la plus dangereuse des rues de Pau : tortueuse et étroite, d’une pente forte et irrégulière formant dos d’âne en son milieu et que les attelages ne pouvaient remonter parfois qu’en prenant la chaussée de biais ».
Jean de Tran, charpentier et conseiller municipal, a donné son nom à la rue. Il fut le premiercagot réhabilité en 1625, d’après un vers de« L’Histoire des races maudites », deFrancisque Michel, désigne comme le chef des cagots (Tran de Pau, noste gran majorau)[66].
Il demeurait dans la maison du n°23 dans la cour de laquelle on peut voir une Diane chasseresse. Le poèteFrancis Jammes louait la beauté de cette rue : elle est « la plus longue, la plus gracieuse que je connaisse ».
La maison natale deJean-Baptiste Bernadotte,Maréchal deNapoléon, Prince héritier de Suède qui naquit dans ce quartier en 1704, est située entre les rues Tran et Bernadotte. En 1829, elle est renommée Maison Balagué.
Les années passant, cette maison tombant en ruines, elle fut menacée de destruction. Cependant, en 1935 un groupe de citoyens créa la société dumusée Bernadotte. La municipalité de Pau en fit l'acquisition en 1949. La maison fut ainsi restaurée, afin d'y installer définitivement le musée.
LaMaison Bernadotte est l'actuelle famille royale de Suède. LesBernadotte règnent toujours sur la Suède : le roi actuelCharles XVI Gustave est le septième héritier Bernadotte de la dynastie. Un autre de ses héritiers, le comteFolke Bernadotte, fut le premier dirigeant de l'ONU assassiné, en 1948 en Israël. Il est aussi l'ancêtre de plusieurs autres têtes couronnées, notamment au Luxembourg, en Belgique, au Danemark et en Norvège.
L’installation du couvent desCordeliers au nord du Hédas en1650, rend indispensable la construction du premier pont franchissant le ruisseau du Hédas et la création de la rue des Cordeliers, permettant d'accéder auBorg Viehl sans avoir à descendre la rue de la Fontaine. En 1672 est construit le pont des Cordeliers, qui enjambe le Hédas et étend la ville vers le nord, au delà de « l’infâme faubourg au-dessus de la fontaine ».
La ville, longtemps destinée à s'étendre vers l'Est entre les cours du gave et du Hédas, s'ouvre vers le nord.
A laRévolution, le couvent devient propriété de la Ville, qui le détruit afin de créer la place de la Libération.
Deux escaliers permettent d'accéder au quartier du Hédas dont les noms portent ceux d’habitants, le passage Darracq (aussi appelé Côte de Jolibert) et le passage Parentoy au niveau du n°25.
L’Académie Royale s’y installa jusqu’en 1793 et aménagea un théâtre.
Cette rue a toujours été considérée comme indissociable de laCôte de la Fontaine, a été baptisée du nom de René Fournets, grand chanteur né dans le quartier en 1858 au n°8, à l'Hôtel des Balances[67]. L'étymologie est obscure, mais le bâtiment abritait par le passé des services de Justice (Balance de la justice), mais aussi lespoids publics lorsque le marché se tenaitPlace Reine Marguerite. René Fournets se produisit à l’Opéra de Paris, auPalais Garnier ou encore à l’Opéra-Comique.
Après la finalisation de la couverture du lit du ruisseau en 1895, des usines s’y installent comme la teinturerie Daran et les bérets Cazenave[68].
L'ancienne teinturerie Daran a été transformée en Maison de l'Enfance.
Cette rue relativement récente a permis de relier la ville haute et le Borg Vielh à la Haute-Plante, avec la percée de laplace Gramont[69] Le place est construite sur des terrains formant une partie des jardins duchâteau de Pau. Plus belle place architecturée de la ville, elle est conçue entre1778 et1783 parFrançois Flamichon, ingénieur-géographe du roiLouis XVI, puis réalisée entre1817 et1838, par Jean Latapie, architecte départemental.
La construction d’un nouveau pont sur le ravin du Hédas est décidée en 1747. La construction duPont-Neuf, qui sera rebaptisé rue Bordenave d’Abère, n’est toutefois achevé qu’en 1773, devenant alors la principale entrée au sud la ville.
L'immeubleA la belle jardinière, est construit en 1876 est emblématique de la ville, avec sa galerie en bois fermée et vitrée plongeant sur le Hédas en contrebas[69].
Le ravin du Hédas fut pendant très longtemps un obstacle au développement de la ville. Après s'être largement étendu vers l'est, il fut décidé de construire de nombreux ponts pour entamer le développement de la ville vers le nord. Un ensemble de sept ponts a ainsi été construit afin de franchir cet obstacle naturel[7] :
Longtemps quartier des artisans de la ville, le Hédas a davantage, auXXIe siècle, une vocation culturelle, centrée autour de la culture béarnaise, et attire de nombreux bars et restaurants.
| Image externe | |
| Plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension 4Fi147 de Septembre 1926 deLéon Jaussely (consultation sur archives.agglo-pau.fr) | |