Pour les articles homonymes, voirRichelieu.
| Quartier Richelieu | |
La fontaine Molière où divergent la rue de Richelieu et la rue Molière | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays | |
| Région | Île-de-France |
| Département | Paris |
| Ville | Paris |
| Arrondissement municipal | 1er,2e |
| Démographie | |
| Population | 7 180 hab.(2016) |
| Densité | 11 219 hab./km2 |
| Géographie | |
| Superficie | 64 ha = 0,64 km2 |
| Site(s) touristique(s) | Opéra,Palais-Royal,place des Victoires |
| modifier | |
LeQuartier Richelieu se situe sur larive droite de laSeine àParis à l’ouest des1er et2e arrondissements sur les quartiers administratifs,du Palais Royal,Vivienne et la partie est duquartier Gaillon, avec pour cœur historique lePalais-Royal.
Le quartier correspond au territoire de l'ensemble des rues ouvertes à partir des années 1630 à l'initiative ducardinal de Richelieu autour du Palais cardinal étendu jusqu'aunouveau cours créé en 1670 soit un espace compris entre larue Saint-Honoré au sud, lesrues Croix-des-Petits-Champs,Notre-Dame-des-Victoires etMontmartre à l'est, lesboulevards Montmartre etdes Italiens au nord, l'avenue de l'Opéra à l'est. Ces limites ne peuvent cependant être fixées avec la même certitude que pour des quartiers administratifs.
Lecardinal de Richelieu est à l’origine du quartier par la constitution d’un domaine rectangulaire à partir du palais cardinal et le lotissement des terrains environnants.


Richelieu achète en 1624, peu avant d'être nommé ministre deLouis XIII, deux propriétés proches de l'enceinte de Charles V, l'hôtel d'Angennes et l’hôtel d’Armagnac voisin, pour en faire sa résidence. Nommé en 1631 directeur général des fortifications, il décide la démolition du rempart de Charles V et l’achèvement de l'enceinte des Fossés jaunes. Ces travaux sont confiés par contrat passé le 9 octobre 1631 à Pierre Pidou, secrétaire de la Chambre du roi et premier commis deLouis Le Barbier qui obtient le droit de lotir les terrains entre les deux enceintes.L’enceinte de Charles V est détruite, larue d’Aboukir est tracée à la place du fossé comblé avec les matériaux de démolition du rempart et le chemin de contrescarpe devient larue du Mail prolongée par larue de Cléry. Lepalais Cardinal avec un grand jardin est créé à l’emplacement des hôtels d’Angennes et d’Armagnac, du rempart démoli et sur les terrains à l’arrière, soit un quadrilatère de 400 m sur 140 m.Les terrains avoisinants sont divisés en 45 lots dont 42 donnés à rente rachetable à Louis Le Barbier par contrat du 17 mars 1636.
Sur les terrains avoisinant le palais est créé un lotissement sur lequel furent ouvertes des rues sur un plan orthogonal autour de deux axes,rue de Richelieu et rue Neuve des Petits-Champs (actuellerue des Petits-Champs) jusqu’à la rue Gaillon, et des voies parallèles,rue Vivienne,rue Sainte-Anne sur la butte des Moulins,Neuve-Saint-Augustin devient un quartier de notables où une classe privilégiée édifie ses hôtels. 40 % des gens de finances et des fermiers généraux s’y installent[1].
Des couvents s’y établissent également, lesFilles Saint-Thomas en 1639 à l’emplacement de la Bourse actuelle, lesNouvelles Catholiques en 1672 rue Sainte-Anne.
Lesbuttes des Moulins et deSaint-Roch sont partiellement arasées vers 1640 avec destruction des masures et des moulins qui y étaient installés. Des rues y sont tracées sur un tracé plus irrégulier que celui du réseau autour du Palais RoyalCes aménagements ont décuplé la valeur des terrains, à la grande surprise des modestes jardiniers qui les possédaient sans avoir le moyen d'y construire des maisons comme l'indique un acte de 1637 :« parce qu'à présent il y a quantité de personnes qui veullent bastir esdicts lieux à cause de la nouvelle closture, et que les supplians n'ont pas le moyen de leur chef d'y faire bastir, il s'est présenté noble homme Gilbert Thoniers, conseiller du Roy et Commissaire des guerres, qui a faict offre… pour acheter le terrain »[2]. Les terrains ont été lotis parMichel Villedo, Simon Delespine, Michel Noblet, Charles Béchameil et Jean Monicault.
La démolition de l'enceinte des Fossés Jaunes et la création du nouveau cours en 1670 à l'avant s'accompagnent de l'ouverture de rues bordées hôtels particuliers sur les terrains entre l'ancien rempart et lesboulevards de la Madeleine,des Capucines,des Italiens :hôtel de Lévis, hôtel de Richelieu, hôtel d'Egmont, hôtel de Chalabre, hôtel de Taillebourg, hôtel de Gontant-Biron, hôtel de Gramont,hôtel de Choiseul sur lequel a été aménagé la salle de l'Opéra Comique et les rues avoisinantes.
La percée l'avenue de l'Opéra entreprise à la fin du Second-Empire et terminée au début des années 1870 achève le nivellement des buttes des Moulins et Saint-Roch et s'accompagne de la suppression de plusieurs rues secondaires telles que larue des Moineaux et larue des Orties.
AuXIXe siècle et jusque dans la première moitiéXXe siècle, c’était un des quartiers privilégiés de résidence de la grande bourgeoisie parisienne.
Le quartier Richelieu est l'un desquartiers de Paris les plus centraux et les plus fréquentés par les touristesSa population a beaucoup diminué depuis le début duXXe siècle, les classes fortunées ayant déplacé leurs résidences vers les quartiers plus à l’ouest des16e,17e arrondissements et de la banlieue ouest. La population a baissé de 46 780 habitants en 1860 à 16 350 habitants en 1954 et 7 180 habitants en 2016[Note 1].
Le quartier est principalement le lieu d’activités financières, culturelles et commerciales. Avec le secteur des Champs-Elysées-avenue Montaigne, c’est un des deux pôles parisiens du commerce du luxe.
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