Au, Quéant est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1].Elle est située hors unité urbaine[Insee 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[Insee 2]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[Insee 3],[Insee 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (93,6 %), zones urbanisées (6,4 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'histoire de la commune de Quéant peut être consultée dans le Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais paru en 1873, en cliquant sur le lien ci-après[22]. La seigneurie dépendit de façon chronologique, des Créqui, des Boudi, puis des Despretz[23].
Pendant laPremière Guerre mondiale, après labataille des Frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le 28 août, les Allemands s'emparent du village de Quéant et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en septembre 1918. Des arrêtés de lakommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. En mars 1917, les Allemands décident de se retirer sur laligne Hindenburg, ligne fortifiée située à seulement 1 km à l'ouest devantLagnicourt. Ce système qui comprend un important réseau de barbelés, de bunkers, de postes de mitailleuses et qui s'appuie sur les constructions non détruites des villages à l'arrière, résistera aux assauts incessants des alliés jusqu'au 2 septembre 1918, date du percement de la ligne Hindenburg entre Drocourt et Quéant par la première Division canadienne[24]. Evacué de ses habitants en 1917, le village subit de nombreux dégats à la suite des bombardements. Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner lacroix de guerre 1914-1918 le, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[25]. Alors commença une longue période de reconstruction de l'église, de la mairie, des routes et des habitations.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2022, la commune comptait 635 habitants[Note 6], en évolution de −3,64 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 18,1 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait349 hommes pour304 femmes, soit un taux de 53,45 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[Insee 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
2,0
2,9
75-89 ans
6,3
12,2
60-74 ans
13,3
21,5
45-59 ans
21,3
23,0
30-44 ans
24,0
16,6
15-29 ans
17,0
23,8
0-14 ans
16,0
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[38]
La commune est dans l'« Artois », une petiterégion agricole dans le département du Pas-de-Calais[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 7] sur la commune est lapolyculture et/ou le polyélevage[Carte 2].
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[40].
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Comte AugusteDe Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris,(lire en ligne),p. 310.
↑ErnestNègre,Toponymie générale de la France. T. I- Formations préceltiques, celtiques et romanes. 3e édition: Etymologie de 35000 noms de lieux, Librairie Droz(ISBN978-2-600-35898-9,lire en ligne)
↑« Le Bilan des maires - Quéant: Entretenir le patrimoine, aménager au mieux, tout en conservant une situation budgétaire confortable : Bernard Trannin, âgé de 60 ans, ancien agriculteur, élu pour la première fois en 1983, a été deuxième adjoint du maire de l’époque, Roger Drapier, puis a été réélu au sein du conseil municipal en 2008 avec le maire Michel Lancel (NDLR : maire décédé le 16 mars 2010) qu’il a remplacé en juin 2010. Il se représentera au suffrage des Quéantois en 2014 »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Quéant: Bernard Trannin reconduit à la tête d’un conseil constructif »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Les projets du maire de Quéant : terminer les chantiers en cours et faire le point avant d’entreprendre à nouveau : Réélu dès le premier tour avec l’ensemble de sa liste, le maire de Quéant, Bernard Trannin, entend tout naturellement poursuivre les actions débutées lors du mandat précédent »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑La Voix du Nord, « Les carrières de Quéant: des refuges pour les ruraux du Nord de la France jusqu’aux dernières guerres »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).