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Mandarin standard

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(Redirigé depuisPutonghua)

Mandarin
普通话 / 普通話, pǔtōnghuà
华语 / 華語, huayu
国语 / 國語, guoyu
PaysChine,Taïwan,Singapour
Nombre de locuteurs~900 millions[1]
TypologieSVO,isolante,à tons
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielleDrapeau de la République populaire de ChineChine
Drapeau de SingapourSingapour
Drapeau de TaïwanTaïwan
État Wa (Drapeau de la BirmanieBirmanie)
Drapeau des Nations uniesNations unies
Organisation de coopération de Shanghai
Association des nations de l'Asie du Sud-Est[2]
Codes de langue
IETFcmn[3]
ISO 639-1zh[3]
ISO 639-2chi[3], zho[3]
ISO 639-3cmn [3]
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)

第一条

人人生而自由,在尊严和权利上一律平等。他们赋有理性和良心,并应以兄弟关系的精神相对待。

Dì yī tiáo

Rén rén shēng ér zìyóu, zài zūnyán hé quánlì shàng yīlǜ píngděng. Tāmen fùyǒu lǐxìng hé liángxīn, bìng yīng yǐ xiōngdì guānxì de jīngshén xiāng duìdài.
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Lemandarin standard (chinois simplifié :现代标准汉语 ; chinois traditionnel :現代標準漢語 ; pinyin :xiàndài biāozhǔn hànyǔ ; litt. « langue desHans standard moderne ») est lalangue officielle enChine (RPC), àTaïwan et àSingapour. À ce titre, il a fait l'objet de codification (prononciation, grammaire), et est la langue parlée généralement enseignée.

Il ne doit pas être confondu avec lemandarin lui-même (官话 / 官話, guānhuà, « langue des officiels »[4] ou北方话 / 北方話, běifānghuà, « parler du Nord »[5],[6]) qui est la langue parlée généralement dans le Nord, le centre et le Sud-Est de laChine continentale. Le mandarin standard est cependant largement basé sur lemandarin de Pékin. Ils s'écrivent tous enbaihua, lalangue chinoise écritevernaculaire. Ils sont écrits au moyen dessinogrammes.

Le mandarin standard est généralementtranscrit enpinyin (comme dans la majorité des articles de Wikipédia) mais aussi enbopomofo.

Le mandarin standard (très souvent nommé simplementchinois[7]) est la langue ayant le plus de locuteurs natifs au monde en raison de la population élevée de la Chine, de ladiaspora chinoise à l'étranger[8], des échanges commerciaux effectués avec la Chine et d'un engouement croissant pour cette langue et les cultures chinoises. Cependant, lecantonais restede facto une langue officielle àHong Kong et àMacao. Même s'il est maintenant enseigné à tous lesChinois, certains Chinois plus âgés ne parlent pas le mandarin standard mais des dialectes du mandarin ou d'autreslangues chinoises, comme lecantonais ou leshanghaïen (langues desHans), ou d'autres groupes linguistiques, comme ceux parlé par lesdifférentes ethnies de Chine : letibétain, lemongol, lamandchou, letadjik, leouïgour, etc.

En dehors de laChine, d'importantes communautés chinoises partagent cette langue, qui est enseignée dans de nombreux lycées, écoles et universités dans le monde.

Comme les autreslangues chinoises, c'est unelangue à tons. Elle utilise quatretonèmes, qui changent le sens du mot : le premier haut et plat, le second montant, le troisième descendant légèrement puis remontant (modulé) et le dernier descendant et plus bref. Il y a enfin un cinquième ton, dit neutre, qui n'est pas prononcé.

Les tons sont représentés enpinyin par les accents sur les voyelles des syllabes de l'écritureromanisée et par des accents proches sur lesgraphèmes du bopomofo. Dans le pinyin, il n'y a pas de symbole sur le cinquième ton, mais dans le bopomofo, c'est sur le premier ton. On utilise, plus rarement, le numéro du ton à la fin de lasyllabe quand les contraintes techniques empêchent d'entrer ou de lire les accents.

Appellations

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Termes officiels et usuels

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Le terme français provient duportugaismandarim (dumalaismentari oumantari, lui-même emprunté ausanskritmantrin-, signifiant « ministre ») ; c'est la traduction du chinois 官話/官话guānhuà, qui signifie littéralement « langue desmandarins » (magistrats de l'Empire)[9]. Le termeguānhuà est souvent considéré comme une appellation archaïque par les sinophones d'aujourd'hui.

En chinois (mandarin standard), plusieurs termes existent pour désigner la langue, suivant le contexte et le point de vue :

  • EnChine continentale, officiellement现代标准汉语 / 現代標準漢語, xiàndài biāozhǔn hànyǔ, « langue desHans standard moderne », abrégée en汉语 / 漢語, hànyǔ, « langue desHans » (source de confusion), la langue est nommée usuellement普通话 / 普通話, pǔtōnghuà, « langue commune »[9].
  • ÀTaïwan, la langue, standardisée sur le continent en 1912-1913, lors de lacommission sur l'unification de la prononciation à la fondation de laRépublique de Chine (1912-149) est officiellement nommée國語, guóyǔ, « langue nationale »[9].
  • Lemandarin standard de Singapour, officiellement标准华语 / 標準華語, biāozhǔn huáyǔ, « langue chinoise standard », est couramment appelé华语 / 華語, huáyǔ, « langue chinoise » ( / , huá est un terme désignant principalement la Chine et le monde chinois dans son ensemble, de manière culturelle, évitant ainsi de se référer au pays qu'est la Chine)[10].

Dans l'usage, tous les locuteurs du chinois (mandarin standard) s'accordent quelle que soit la région, pour appeler cette langue中文, zhōngwén, « langue (écrite) de la Chine »[11], sous-entendant la langue de la Chine, même si cette forme se réfère rigoureusement à la langue écrite. Par abus de langage également en français, on désigne simplement cette langue comme étant le "chinois".

Dans la réalité, deux termes sont généralement confondus,hànyǔ (漢語) est souvent utilisé dans l'enseignement de la langue et dans un contexte où il faudrait distinguer la langue des autres langues des minorités ethniques, alors quezhōngwén (中文) est entré dans l'usage quotidien et utilisé pour comparer la langue à des langues étrangères.

Langues chinoises ouhànyǔ

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Article détaillé :Langues chinoises.

Le terme汉语 / 漢語, hànyǔ, désigne en fait l'ensemble des langues de l'ethnie Han, et non pas seulement le mandarin : ainsi, le cantonais粤语 / 粤語, yuèyǔ, les langues des environs de Shanghai du groupewu (Zhejiang,Jiangsu)吴语 / 吳語, wúyǔ ou encore les languesminnan闽南话 / 閩南語, mǐnnánhuà, comme leTaïwanais ou le潮州话 / 潮州話, Cháozhōuhuà sont des variétés duhànyǔ, au même titre que le mandarin[12]. Par leur prononciation, notamment en raison de la présence ou non de consonnes finales autres quen, les différents dialectes peuvent être plus ou moins proches du chinois archaïque. À cet égard,hakka[réf. nécessaire] et les langues minnan (comme lechaozhouhua), langue médiévale, sont plus proches de la langue originelle que le mandarin.

La forme standard du mandarin s'appuie sur la prononciation propre aux locuteurs des environs dePékin (cf.Prononciation du mandarin), sans certaines particularités phonétiques. Il existe en effet une grande diversité dans les prononciations régionales, pour deux raisons principalement. La première est que l'aire géographique où ce langage est lalangue maternelle de la plupart des locuteurs est si étendue que l'on rencontre nécessairement des variations de prononciations d'une zone à l'autre. Ces différences régionales sont de même nature que celles que l'on entend dans les diverses régions francophones de France, de Belgique, de Suisse, d'Afrique, du Québec, etc. La seconde raison est que nombre de locuteurs possèdent le mandarin comme seconde langue. Ces locuteurs lecontaminent ainsi fréquemment avec le système phonologique de leur propre langue maternelle. Lemandarin de Taïwan, qui comprend désormais un fort accentminnan, est devenu une variante relativement homogène du mandarin standard tel que défini par les autorités éducatives.

Le mandarin est parfois encore nommé de manière informellepékinois (北京話/北京话Beǐjīng huà, 北京方言Beǐjīng fāngyán, « langue régionale de Pékin », ou 京片子Jīng piànzi), bien que le dialecte de Pékin à proprement parler s'en éloigne.

Histoire

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Leslangues chinoises se sont développées à partir d'une langue commune nomméechinois archaïque.

La plupart des Chinois vivant dans le Nord-Est, le Nord-Ouest et le centre de laChine, utilisent plusieurs dialectes du mandarin comme langue maternelle. La prévalence du mandarin dans toute la Chine du nord est principalement le résultat de la géographie, en particulier les plaines du nord de la Chine. En comparaison, les zones montagneuses et fluviales de la Chine du sud ont connu une plus grande diversité linguistique.

La présence du mandarin au Sichuan est largement due à une épidémie survenue auXIIe siècle. Cette épidémie, peut-être lapeste noire, ayant décimé la population de cette région, elle a permis plus tard une colonisation par les Chinois du Nord de la Chine et, indirectement, explique l'implantation d'une langue du Nord dans une région méridionale[réf. nécessaire]. Les dialectes du mandarin sont divisés en plusieurs aires géographiques. Les dialectes des provinces duSichuan,Hubei,Hunan et Nord-Est du Yunnan, ainsi que de la municipalité deChongqing, regroupés sous l'appellation demandarin du Sud-Ouest sont très proches et les locuteurs de ces dialectes peuvent généralement se comprendre sans trop de difficultés.

Jusqu'au milieu duXXe siècle, la plupart des Chinois vivant en Chine du Sud ne parlaient pas le mandarin. Cependant, malgré la mixité sociale entre membres de l'administration et gens du peuple parlant divers dialectes chinois, le mandarin pékinois était devenu la langue prédominante au moins sous ladynastie Qing[13], dont la langue officielle était lemandchou. Depuis leXVIIe siècle, l'Empire avait créé des académies d'« orthoépie », 正音書院/正音书院zhēngyīn shūyuàn, dans une tentative de rendre la prononciation conforme au standard de Pékin. Leur succès s'était avéré très limité.

Lemandarin, désigné comme la base de lalangue véhiculaire de la nation entière (d'où le terme de 普通話pǔtōnghuà, « langue commune »[9]), était avant tout la langue du nord du pays et de l'administration. Bien que possédant aussi une ancienne histoire littéraire, elle ne dérive pas duchinois classique, littéraire et artificiel (文言wényán), qui a été abandonnée en 1919, sous le régime duGuomindang, après avoir été utilisée comme langue écrite officielle et littéraire pendant plus de 2000 ans. En effet, c'est d'unelangue vernaculaire parlée (白話báihuà, « langue simple ») que le mandarin procède.

Juste après la révolution chinoise de 1911, la jeune république organise lacommission sur l'unification de la prononciation entre 1912 et 1913, sous la direction de l'anarchisteWu Zhihui[14].

En 1956, c'est l'accent de la capitalePékin en général qui est promue au rang de langue officielle[13]. On la considère souvent comme la variante standard de cette langue. Le mandarin de Pékin possède, cependant, des spécificités[15], comme l'utilisation fréquente de larétroflexion vocalique, notée au moyen dusuffixe -er (儿), qui est utilisée dans la majorité du Nord-Est de la Chine.

À partir d'une officialisation de la langue, lesystème d'éducation nationale est dévolu à l'enseignement du mandarin à l'école. En conséquence, le mandarin est devenu la langue la plus couramment parlée par la plupart des habitants de Chine continentale et deTaïwan[16],[17]. ÀHong Kong, cependant, la langue de l'éducation et des formalités reste lecantonais, bien que le mandarin soit de plus en plus présent[18].


Mandarin et pékinois

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Article détaillé :Mandarin (langue).

Une erreur commune consiste à croire que le mandarin serait seulement ledialecte pékinois[19]. Il est vrai que la prononciation standard et que lagrammaire de la langue enseignée s'appuie principalement sur le dialecte de Pékin, mais la notion demandarin standard reste un concept assez flou car il représente plutôt un ensemble de languesfabriquées et imposées à la population, à qui l'on demande d'oublier ses prononciations régionales habituelles. L'accent des habitants deHarbin, autrefois en zone mandchoue, serait celui le plus proche du mandarin standard actuel. De la vaste aire qui s'étend de la Mandchourie au nord-est de la Chine jusqu'auYunnan au sud-ouest, la langue maternelle de la plupart des habitants est le mandarin (dans son sens général), mais ces langues maternelles diffèrent toutes dans la prononciation, le vocabulaire et même parfois la grammaire, de la langue enseignée.

Spécifiquement, conformément à la langue des natifs de Pékin, la plupart des locuteurs se conforment bien à la prononciation standard des consonnes rétroflexes (notées parzh,ch,sh etri enpinyin), mais ils ajoutent souvent le-er final ─ communément utilisé commediminutif ─ à des mots que d'autres locuteurs laisseraient tel quel. Ce trait dialectal est nommé 兒音/儿音éryīn, « prononciation avec-er ». Il existe également de nombreux élémentslexicaux largement attestés dans la zone pékinoise mais fort rares ailleurs. En plus de toutes ces différences, comme c'est le cas pour les langues occidentales, il y a plus d'unaccent propre à Pékin, dépendant du niveau social, d'éducation, etc.

Ces quelques exceptions mises à part, la prononciation locale des natifs de Pékin se conforme généralement très bien à la prononciation standard. En général, les prononciations locales des natifs d'autres aires du mandarin se différencient d'autant plus qu'elles sont éloignées de la capitale. Les personnes qui vivent àTianjin ont aussi une prononciation assez standard. Les personnes qui vivent dans le nord-est de la Chine transforment couramment les syllabes commençant par ce que le pinyin notej en syllabes commençant parg ouk (conformément à l'étymologie, du reste) et ont des difficultés à prononcer les sons commençant parr. Les personnes qui vivent dans les aires plus au sud transforment souvent les consonnes rétroflexes du mandarin standard :zh devientz,ch devientc,sh devients etr se prononcent plutôt commez. Cette remarque est également vraie pour le mandarin parlé à Taïwan. Dans certaines régions les locuteurs ne font pas la distinction entrel etn (principalement quand ils ont le cantonais comme langue maternelle), et dans d'autres la finale vélaireng est changée enn.

De plus, la langue enseignée emploie de nombreux tons légers (une absence detonème qui rend la syllabe moins distincte ; cf.Prononciation du mandarin) pour les secondes syllabes desmots composés (consulterSinogramme), alors que dans de nombreuses régions, en particulier au Sud, le ton des deux syllabes est clairement marqué.

Le mandarin comporte de nombreux accents ; ceux duShandong, ou du Dongbei, pourtant proches de Pékin, en sont pourtant déjà éloignés. Ils sont plus proche du mandarin standard car ils sont plus articulés. Le changement le plus évident sera le glissement des phonèmesx etsh du pinyin, qui sont plus proches duchfrançais dans le nord de la Chine et duss français dans le sud de la Chine. Les voyelles sont également moins rondes.

Le dialecte de Pékin comme base du mandarin standard

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De par la définition officielle de laRépublique populaire de Chine, le mandarin standard utilise :

  • laphonologie ou le système de prononciation dupékinois. Une distinction doit être faite entre la phonologie d'un dialecte ou d'un langage et la prononciation réelle des mots qui y sont exprimés. La prononciation choisie pour le mandarin standard, une prononciation standardisée, ne reproduit pas nécessairement celle du dialecte de Pékin. La prononciation des mots en mandarin standard est un choix de standardisation et des différences de standardisation (hors accents locaux) existent, notamment entre le putonghua et le guoyu.

En discours courant, un locuteur chinois peut aisément faire la différence entre quelqu'un qui utilise le dialecte de Pékin et quelqu'un qui s'exprime en mandarin standard. Les Pékinois parlent le mandarin standard avec des éléments de leur propre dialecte, comme le font d'ailleurs les locuteurs d'autres régions.

  • levocabulaire desdialectes mandarins en général. Cela signifie que toutargot et tout autre élément local est exclu. D'un côté, cela signifie que le vocabulaire des différents dialectes chinois (et notamment du mandarin) varie peu, en particulier dans les domaines technique, scientifique, et officiel. C'est un peu à l'instar de la place que le vocabulaire dulatin et dugrec ancien ont pris dans les langages européens dans l'étymologie du vocabulaire en ces domaines. Cela signifie qu'une grande part du vocabulaire du mandarin standard est partagé par les différentes langues chinoises. D'un autre côté, beaucoup de vocabulaire de conversation courante ou de l'argot de Pékin ne se retrouve pas dans le mandarin standard (et encore moins en d'autres), ce qui rend ce dialecte inintelligible pour des personnes d'autres localisations.
  • lagrammaire et l'usage modernes d'unelittérature chinoise exemplaire, tels les œuvres deLu Xun, généralement considérés comme un « chinois vernaculaire » (baihua). Le chinois vernaculaire, la forme écrite standard actuelle de la langue chinoise, trouve ses racines dans les usages dans la grammaire et les usages du mandarin septentrional (prédominant), méridional, ainsi que duchinois classique. Cela donne à la structure formelle du mandarin standard une structure qui peut être sensiblement différente de celle du dialecte de Pékin.
  • un exemple de différence entre le mandarin standard et le dialecte de Pékin est le terme « porte » ((chinois simplifié : ; chinois traditionnel : ; pinyin :Mén). « Mén » est la prononciation en mandarin standard, alors que l'on prononce « Mén'r » en dialecte de Pékin.

En théorie, laRépublique de Chine définit différemment le mandarin standard (« guoyu » à Taïwan) bien qu'en réalité, ces différences soient limitées et se retrouvent surtout au niveau des tons et quelques mots.

Bien que les locuteurs chinois fassent une distinction claire entre le mandarin standard et le dialecte de Pékin, certains aspects typiques du dialecte de Pékin ont tendance à passer dans le mandarin standard. Il existe notamment une distinction au niveau de la télévision entre la forme polie et la version informelle du « vous / tu » qui vient du dialecte pékinois. Par ailleurs, il existe une distinction entre « zánmen » (nous incluant celui qui écoute) et « wǒmen » (nous excluant celui qui écoute).

Certains termes changent également dans le pékinois, comme le lao (老) qui vient fréquemment remplacer le hao (好), pour donner une connotation positive au sujet. La prononciation du mandarin de Pékin est généralement moins articulée que dans les régions autour et bien qu'ils le nient généralement, on dit souvent que les Pékinois ont un « accent ».

Variations grammaticales et lexicales

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Article détaillé :Dialectes mandarins.

D'un point de vue officiel, il y a deux mandarins, puisque le gouvernement de Pékin se réfère à celui du continent comme étant le 普通話/普通话pǔtōnghuà, « langue commune », alors que le gouvernement deTaipei nomme sa langue officielle 國語/国语kuo-yü (en pinyin :guóyǔ), « langue nationale »[9]. Officiellement, lepǔtōnghuà inclut les prononciations de plusieurs régions, alors que lekuo-yü est basé théoriquement sur les seulsphonèmes du mandarin de Pékin. La comparaison entre des dictionnaires des deux zones montre qu'il y a quelques différences substantielles. Cependant, les deux versions du mandarin scolaire sont assez souvent différentes du mandarin tel que réellement parlé, lequel subit l'influence de variations régionales.

De plus, toutes les variantes du mandarin ne sont pas directement mutuellement intelligibles.

Cependant, les locuteurs éduqués vivant dans les villes du Sud-Ouest telles que Guilin et Kunming parlent unpǔtōnghuà assez correct en plus de leur langue maternelle.

Dans la Chine du Nord, auSichuan, et dans d'autres aires où lalangue du Nord est parlée, ce qu'on nommerait « variantes locales du mandarin » est en fait l'une des langues maternelles de locuteurs de ces zones. La période d'éducation de masse du mandarin n'a pas effacé ces différences régionales antérieures. Dans le Sud, l'interaction entre le mandarin et les autres langues chinoises ont créé des versions locales de lalangue du Nord, qui sont assez différentes du mandarin officiel standard tant pour la prononciation que pour la grammaire. Par exemple, le mandarin parlé à Taïwan par les étudiants qui parlenttaïwanais (un dialecte demin du sud) ou hakka comme langue maternelle est généralement parlé avec une grammaire et un accent qui le rendent différent dukuo-yü standard, donnant naissance à une version du mandarin communément nomméemandarin de Taïwan.

Bien que le mandarin soit considéré comme le dialecte standard, parler le mandarin sans accent local ou parler le mandarin à la place du dialecte local peut faire passer le locuteur pour un étranger ou quelqu'un d'anormal. C'est pour cette raison que la plupart des locuteurs, dirigeants politiques y compris, ne se force pas à parler le mandarin avec l'accent standard officiel.

Systèmes de transcription

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Depuis que les premiers occidentaux sont entrés en Chine et ont tenté d'apprendre le mandarin, au départ pour traduire la Bible dans une volonté d'évangélisation, est apparu le besoin d'uneromanisation permettant de noter lescaractères chinois. Depuis, de nombreux systèmes detranscription phonétique ont été proposés. Le premier à avoir été globalement accepté est le système ditWade-Giles, nommé d'après ses inventeurs duXIXe siècle. Ce système est toujours utilisé aujourd'hui, mais pas en Chine continentale. Il se rencontre surtout dans des éditions anciennes de livres occidentaux, ainsi que pour un assez grand nombre de termes chinoislexicalisés dans les langues occidentales. L'École française d'Extrême-Orient a aussi utilisé un système nomméEFEO, maintenant caduc.

AuXXe siècle, les linguistes chinois ont proposé de nombreux systèmes de transcription. L'un d'eux propose même un nouvelalphabet syllabique, c'est le 注音符號/注音符号zhǔyīnfúhào, « symboles phonétiques » (ou, de manière moins formelle,bopomofo). Le plus fructueux de ces systèmes est cependant le 漢語拼音/汉语拼音hànyǔ pīnyīn, « méthode pour épeler phonétiquement le mandarin », plus souvent nommépīnyīn, qui a été accepté comme système de transcription officiel pour la langue chinoise par la RPC en 1958 et ensuite par lesNations unies ainsi que par d'autres organisations internationales. Pendant les années 1950, on a même pensé en Chine, sans succès, remplacer les caractères chinois par le pīnyīn. Cela aurait causé un grand nombre d'homonymies dans la langue à cause de lastructure syllabique particulière du mandarin.

On retrouve cette diversité de systèmes de transcription également à Taïwan. Le gouvernement central de Taïwan a, en effet, adopté le 通用拼音tōngyòng pīnyīn en 2002 (variante du pīnyīn de RPC) tout en permettant aux gouvernements locaux de ne pas appliquer cette décision pour préférer leur propre système de romanisation[20]. Lezhǔyīn est utilisé pour l'apprentissage de la prononciation des caractères et de la grammaire dans les écoles. Les efforts visant à remplacer ce système en faveur du pīnyīn ont été bloqués à cause, principalement, de désaccords sur le type de pīnyīn à utiliser en remplacement ainsi que de l'effort très important à fournir pour corriger tous les documents pédagogiques existant et reformer complètement le corps enseignant.

Parmi les autres systèmes deromanisation qui ont été utilisés, on compte aussi :

Prononciation

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Article détaillé :Prononciation du mandarin.

Le mandarin, à l'instar des autreslangues chinoises, est unelangue à tons (quatre) essentiellement monosyllabique (c'est-à-dire que l'unitémorphématique, et nonlexicale, est lasyllabe). De plus, il se caractérise par un jeu d'oppositions entre les consonnes ne concernant pas la différence devoisement (comme en français, où [p] s'oppose à [b], [f] à [v], etc.) mais d'aspiration :b = [p] s'oppose àp = [],zh[ʈʐ] àch[ʈʐʰ], etc. Il n'existe, outre les voyelles, que peu de phonèmes sonores (dont l'émission s'accompagne de vibrations de la glotte, comme [z] ou [g] en français). De fait, un Chinois aura du mal à différenciergâteau,catho etcadeau.

D'autre part, on note un nombre important deconsonnes rétroflexes, c'est-à-dire prononcées avec la pointe de la langue remontant contre le palais dur et deconsonnes palatales. De plus, il existe de nombreusesdiphtongues ([ai],[wa], etc.) ettriphtongues ([wai],yao[jaʊ], etc.). Certaines syllabes n'ont pas de voyelle mais une consonnevocalisée :si [], [ʐ̩] (le pīnyīn représente cette absence de voyelle par la lettrei après les consonnes qui ne peuvent être suivie du son [i]).

Enfin, la structure de lasyllabe est très rigide : on ne peut obtenir qu'environ quatre cents syllabes différentes (sans compter les tons), aucune syllabe ne peut commencer par le phonèmeng [ŋ] ou par deux consonnes (ps[ps] commekh[kx] sont impossibles), toute syllabe doit se terminer par une voyelle,n [n] oung [ŋ], certaines suites de phonèmes sont interdites ([fi],[to] ou[nwɑŋ] ne sont pas permis), etc.

Rôle du mandarin standard

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D'un point de vue officiel, le mandarin standard est en principe unelingua franca — une manière pour lesHan parlant deslangues chinoises mutuellement inintelligibles, comme pour les groupes ethniques non-Han, de communiquer ensemble. Le nom même de « putonghua », soit « langue commune », renforce cette idée. En pratique cependant, dû au fait que le mandarin standard est une « lingua franca » et une langue « publique », les autres langues et dialectes, tant Han que non-Han, donnent des signes de perte de popularité face au mandarin standard, au désespoir des tenants des options régionalistes et locales.

À Taïwan, leguoyu (« langue nationale »[9]) continue d'être le terme officiel utilisé pour désigner le mandarin standard. Le termeguoyu est désormais rarement utilisé en Chine continentale, car déclarer que la langue dont la base est le dialecte de Pékin est la langue de la nation pourrait être mal perçu par les locuteurs des autres langues parlées. Le termeputonghua (parler commun), n'implique au contraire rien d'autre qu'une notion delingua franca[21]. Cependant, le termeguoyu persiste chez nombre de Chinois âgés de Chine continentale, ainsi qu'en de nombreuses communautés établies en dehors du territoire de Chine, le terme étant utilisé en Chine continentale du temps de laRépublique de Chine, avant 1949. ÀTaïwan, certains promoteurs d'une indépendance taïwanaise objectent que le termeguoyu se réfère au mandarin standard, et ce que cela a de chinois, alors qu'ils préfèreraient une référence à Taïwan même. Ils le qualifient dès lors souvent de « dialecte de Pékin » ouzhongwen (écriture de l'Empire du milieu). Comme pour de nombreux autres aspects de la vie politique de la République de Chine (Taïwan), les mêmes arguments sont parfois utilisés à des fins différentes selon les protagonistes[22].

En décembre2004, la première enquête sur la pratique de la langue chinoise enRépublique populaire de Chine révéla que seulement 53 % de sa population, soit environ 700 millions de personnes, pouvait communiquer en mandarin standard[23]. Une enquête réalisée en donna les mêmes résultats.(South China Morning Post)

Adaptation des mots étrangers

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Article détaillé :translittération en caractères chinois.

Le chinois, et notamment le mandarin, ayant peu de possibilités quant aux syllabes possibles, les locuteurs du mandarin ont de grandes difficultés à prononcer les mots d'autres langues, d'autant plus quand ils sont riches en suites de consonnes (fréquentes dans les langues d'Europe) ; les syllabes qui ne se conforment pas au modèle du mandarin ne peuvent de plus pas être directement écrites en caractères chinois. Il existe donc un système officiel permettant de représenter lesemprunts lexicaux en utilisant des caractères chinois, qui donne cependant parfois d'étranges résultats. Il fonctionne selon deux extrêmes : soit le mot esttraduit oucalquélexème par lexème, c'est-à-dire sémantiquement, soit il esttranscrit phonétiquement au moyen de caractères choisis avec soin (dont le sens ne doit cependant pas être trop éloigné du contexte ou bien dont lesconnotations soient positives quand il s'agit d'un nom propre). Il existe aussi une série de caractères dénués de sens réel qui ne servent plus qu'à la transcription (à l'origine, celle de termessanskrits propres au bouddhisme, fréquents enmoyen chinois). L'articleSinogramme détaille aussi cette question. En outre, beaucoup de mots adaptés à l'origine en cantonais ont été ensuite adaptés tels quels en mandarin, en conservant les caractères, mais en s'éloignant considérablement phonétiquement.

Un exemple : le mottéléphone a été transcrit pardelüfeng dans les années 1920, mais a plus tard été changé en une forme purement chinoise, 電話/电话diànhuà, « parole électrique ». Le mot pourmicrophone, cependant, est resté 麥克風/麦克风màikèfēng qui, caractère à caractère, n'a aucun sens (soit « blé », « gramme », « vent »). Noter que la traduction imagée 話筒/话筒huàtǒng, « tube de parole », a tendance à remplacer la transcription purement phonétique. Lejaponais et lecoréen ont tous deux un important vocabulaire chinois, depuis l'apport de l'écriture par les moines bouddhistes auVIe siècle. Des échanges se sont produits dans les deux sens à la fin duXIXe siècle et au début duXXe, retrouvant de nouveaux vocabulaires communs issus d'inventions de l'ère industrielle. Comme téléphone (en chinoischinois simplifié :电话 ; chinois traditionnel :電話 ; pinyin :diànhuà ; litt. « parole électrique », repris en prononciationon'yomi (prononciation à la chinoise du japonais) dans le japonais contemporain denwa(?).

Parmi les termes technologiques, la tendance est à la traduction sémantique leur sens (chinois simplifié :蓝牙, traduction sémantique de l'anglaisbluetooth), mais parfois, lorsqu'il s'agit d'initiales par exemple, en caractère latins, commeWi-Fi. Les marques internationales essaient de trouver un équivalent proche de la prononciation de leur nom dans leur langue d'origine, tout en tenant de donner un sens positif pour le marché chinois florissant. Par exemple,Citroën a pris le nom雪铁龙, xuětiělóng, « dragon d'acier des neiges » ou bien, l'enseigne d'hypermarchés,Carrefour,chinois simplifié :家乐福 ; chinois traditionnel :家樂福 ; pinyin :jiālèfú ; litt. « maison(ou foyer)-joyeux-bonheur ».

Certains noms propres étrangers sont eux directement utilisés comme substantifs : « MTV », la chaîne musicale américaine, signifie « vidéoclip » dans le langage parlé, de même que « mp3 » (prononcé, m.p.sān, comme en français mp.trois et non mp.three ou mp.drei (invention allemande) signifiant « lecteur mp3 », KTV signifiekaraoké, remplaçant l'ancienchinois :卡拉OK ; pinyin :kǎlāOK, traduction phonétique du 空OK(kara OK?) (se prononce kala-O.K. en japonais et donnerais空OK, kōng-O.K. prononcé en mandarin.

Cette méthode d'incorporation des mots étrangers aulexique chinois n'étant pas pratique, il est plus aisé pour les Chinois de créer desnéologismes que d’emprunter directement des mots étrangers. Ces néologismes sont généralement polysyllabiques. Souvent, une des syllabes indique lethème général dumot composé, procédé qui rappelle la manière dont de nombreux mots chinois sont eux-mêmes composés. Par exemple, le mot pour « train », 火車/火车huǒchē, signifie littéralement « véhicule fonctionnant avec le feu ». Le vocabulaire scientifique, lui, tend à inséminer les morphèmes grecs et latins dans les mots chinois, qui épousent - dans une certaine mesure - les terminologies occidentales. De nombreux mots très spécialisés sont utilisés dans leur version originale.

Emprunts en français

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Lefrançais a emprunté relativement peu de mots au mandarin ou aux autres langues chinoises. Notons cependant les motslitchi (荔枝, lìzhī),ginseng (人参, rénshēn, « se réferer à l'homme », en raison de son apparenceanthropomorphe) etkaolin (chinois simplifié :高岭土 ; chinois traditionnel :高嶺土 ; pinyin :gāolǐng tǔ ; litt. « terre des hautes collines », d'après l'endroit d'où l'on extrayait l'argile), ou encoreping-pong (chinois :乒乓球 ; pinyin :pīngpāng qiú ; litt. « balle ping-pang »,onomatopée du son de la balle, il est amusant de remarquer que les caractèresping (乒) etpang (乓) ressemblent à deux raquettes detennis de table).

D'autres mots gardent une forte ressemblance mais ont évolué légèrement avec les langues des peuples qui les ont apportés en France, commebadiane (八角, bājiǎo, par lepersan),tofu (豆腐, dòufu, par lejaponais) ousoja (shiyu, également par l'intermédiaire du japonais) ou encoreketchup (koechiap, dans le dialecte deXiamen (Amoy) par lemalais et l'anglais).

Enfin,lama (chinois :喇嘛 ; pinyin :lǎma), appellation des moines dubouddhisme vajrayāna, pratiqué principalement par lesBhoutanais,Tibétains,Mongols etYugur, mot dérivé dutibétain, est identique en mandarin, comme en français. Le motdalaï, terme de langue mongole signifiant « mer » ou « océan » est également conservé à l'identique en tibétain, mandarin et français.

Notes et références

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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