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Le termepulps, abréviation de « pulp magazines » désigne des publications peu coûteuses et de piètre qualité matérielle, très populaires auxÉtats-Unis durant la première moitié duXXe siècle. Après une période de succès, le genre périclite à partir desannées 1950, en raison de la hausse du prix du papier et de la forte compétition que leur opposent lescomics, latélévision et lesromans.
Dans ce type demagazines sont principalement publiés des récits defiction (très souvent présentée comme de la narration de faits réels), avec desthèmes très divers, allant de laromance au récitfantastique ou d'horreur, en passant par les enquêtes criminelles dedétective ou les histoires descience-fiction et defantasy. Les rares « pulps » encore publiés aujourd'hui sont, pour la plupart, orientés vers la science-fiction et le fantastique.
C'est le faible coût des « pulps », en général dixcents, qui leur valut l'immense succès qu'ils rencontrèrent auprès desmasses populaires américaines.
Le nom « pulp » vient du fait que ces magazines étaient imprimés, par souci de rentabilité, sur dupapier de basse qualité dont la pâte est constituée de résidus de fibres de bois (woodpulp). Ces publications se trouvent ainsi en opposition avec les « slicks », publications de bien meilleure qualité, dont le support est un papier lissé. Les « pulps » sont les successeurs desdime novels (le « roman à trois sous » des anglophones) et des brochures moralisatrices publiées par les ligues caritatives de vertus dès le milieu duXIXe siècle afin de mettre en garde agriculteurs, ouvriers et employés contre les dangers de laboisson et de la débauche, entre autres.
Le premier « pulp » avéré est la version modifiée du magazineArgosy de Frank Munsey, dont l'éditeur cherchait à réduire le coût de fabrication afin d'en permettre une plus large diffusion.
Bien que les « pulps » aient eu moins de succès hors desÉtats-Unis qu'à l'intérieur de leurs frontières, certains des personnages révélés par ces magazines ont acquis avec les années une notoriété internationale, le cinéma et la télévision aidant. Parmi ces personnages, on retiendraTarzan,Conan le Barbare,Doc Savage ou encoreZorro.
Les « pulps » ont aussi compté dans le développement de certains genres populaires, notamment leroman noir, lascience-fiction, laromance[1] et lewestern. Plusieurs classiques du roman policier et de la littérature d'anticipation ont tout d'abord été publiés sous la forme defeuilletons (en anglais :series), notamment dans les magazinesWeird Tales,Amazing Stories,Astounding Stories etBlack Mask. Parmi ces auteurs de romans, un grand nombre d'entre eux sont passés depuis à la postérité, dont :
En dépit de son immense succès, le pulp périclite à partir desannées 1950 en raison de la hausse du prix du papier et de la forte compétition que leur opposent lescomics, latélévision et lesromans.
En France, les textes parus dans les pulps américains ont surtout été édités sous forme de recueils de nouvelles, par exemple aux éditionsNéo,Encrage, mais également dans laSérie noire chezGallimard dès la fin desannées 1940.
En hommage aux récits de ces publications souvent jugés violents, étranges et décadents, le réalisateur américainQuentin Tarantino intitula en1994 l'un de ses filmsPulp Fiction.
Les éditeurs de « pulps » se soucient avant tout de la rentabilité de leurs titres, au détriment de la qualité littéraire des œuvres publiées. Aussi, dans les années 1930, la politique éditoriale n'a d'autres fins que d'assurer les revenus de l'éditeur, sans souci pour les auteurs[2].
Ces derniers sont payés le plus souvent lorsque leurs nouvelles sont publiées et non lorsqu'elles sont acceptées. Les auteurs sont donc soumis au bon vouloir des éditeurs et leurs salaires sont très bas.Barry N. Malzberg rappelle ainsi queHugo Gernsback sous-payait les auteurs, mais s'accordait un salaire annuel de 100 000 $[2].
De plus, les fondateurs de ces maisons d'édition en possèdent souvent plusieurs. Ainsi, lorsqu'une d'elle est en banqueroute, ils rachètent lesbiens intellectuels de celle-ci sans avoir à payer ses dettes — dont les salaires des écrivains. Enfin, il n'est pas rare qu'une nouvelle soit reprise d'un magazine à l'autre, le titre et le nom des personnages étant changés mais sans que l'auteur original ne soit rémunéré[2].
Néanmoins ce n’était pas le cas de tous les pulps. Certains tel que Astounding Science, notamment sous la direction deJohn W. Campbell, ont énormément contribué à l’émergence de la science-fiction. Il a par exemple poussé Asimov vers la réussite et a contribué à faire émerger de nombreux auteurs.
Il s'agit ici des illustrateurs des couvertures des magazines, des publicités, des affiches de cinéma et depin-up desannées 1930 à1960 qui ont contribué à l'image caractéristique des « pulps », dont le graphisme est immédiatement identifiable.
Ils ont travaillé pourStartling Stories, Detective Fiction, Galaxy Science Fiction, Eerie Mysteries, Dynamic Western, Dynamic Adventures, Dynamic Detective, Double Action Gang, Double Detective, Dr. Yen Sin, Cowgirl Romances, Analog Science Fiction and Fact, Thrilling Detective, Ace-High Magazine, High Heel Magazine, Silk Stocking, Stories, Movie Humor, Wink Fall Magazine, Eye Ful, Wink Fresh Magazine, Titter, Flirt Fresh Magazine, Beauty Parade, New Love, Phantom Detective,Unknown, Navy Romances, et plusieurs autres « pulps ».