LesPublicii sont les membres de lagens Publicia, aussi connue sous les formes archaïques dePoblicia,Pobulicia,Poplicia, Populicia. Ils formaient une familleplébéienne de laRome antique. À l'exception de leur ancêtre légendaire, les membres de cettegens apparaissent pour la première fois dans la documentation historique au cours de lapremière guerre punique. C'est de cette époque et des décennies qui suivent que date le seulconsulat attesté pour cette famille, celui deMarcus Publicius Malleolus en232 av. J.-C.[1] ; par la suite, lesPublicii s'illustrent principalement par des fonctions militaires subalternes (tribunat militaire, préture) et surtout des fonctions financières de magistrats monétaires et de questeurs hors d'Italie.
Denier d'argent de Caius Publicius, vers80 av. J.-C. ; le droit représente une tête casquée de Rome tournée vers la droite. Le revers dépeintHéraklès terrassant lelion de Némée, pouvant être une allusion auTemple d'Hercule de Cori construit à cette époque.
À l'exception du fondateur légendaire de cette famille, Ancus, les principaux prénoms connus pour la gens Publicia sont Lucius, Gaius / Caius, Marcus, Quintus et Cnaeus, soit les plus courants du répertoire de l'onomastique latine dans l'Antiquité.
Denier de Gaius Publicius Malleolus, fin des années 190 av. J.-C. ; le droit représente une tête casquée deMars vers la droite, avec un marteau au-dessus de la tête. Le revers représente un guerrier nu, à droite d'untrophée d'armes et portant une lance. À droite du revers, un bulletin de vote portant le nom de C. Malleolus.
Lucius Publicius Malleolus, grand-père de Lucius et Marcus Publicius Malleolus, tous deux édiles curules en 241 av. J.-C.[8].
Lucius Publicius L. f. Malleolus, fils du précédent et père des frères qui suivent[8].
Lucius Publicius L. f. L. n. Malleolus, édile curule avec son frère,Marcus, en 241 av. J.-C. ; ils utilisèrent les amendes données aux contrevenants des lois agraires pour financer de nombreux travaux publics, notamment leClivus Publicius, une route qui permettait l'ascension de lacolline de l'Aventin, et le temple deFlora. Ils instaurèrent également la fête desFloralia[9],[10],[11],[12],[8].
Marcus Publicius Malleolus, édile avec son frère, Lucius, en241 av. J.-C. et consul en232 av. J.-C., année au cours de laquelle il dirige la guerre contre lesSardes. Lors des fouilles archéologiques du lieu de labataille des îles Egates furent découverts desrostres de bronze portant des noms de magistrats, l'un d'entre eux comportant les noms d'unMarcus Poplicius et d'un collègue,Caius Papirius Maso, qui s'avère être le consul de 231 av. J.-C. vainqueur des Corses à la bataille navale de la Mortella, montrant une réelle similarité entre les carrières militaires et politiques des deux hommes[13],[8]. L'inscription, transcrite « C•PAPERIO•T•F• M•POPULICIO•L•F•Q•P » désigne « Caius Papirius fils de Tiberius et Marcus Publicius fils de Lucius alors questeurs ont financé ce rostre et le certifient conforme ».
Marcus Publicius Malleolus, M. f., fils du précédent, attesté par une inscription dédicatoire à Esculape, découverte à Rome, datée entre 225 et 200 av. J.-C.[14]
Publicius Malleolus, célèbre pour être le premier Romain accusé et jugé pourmatricide en101 av. J.-C., acte pour lequel il fut condamné à être cousu à un sac et jeté dans la mer[17],[18],[19].
Gaius Publicius C. f. C. n. Malleolus,triumvir monetalis à la fin des années90 av. J.-C. et questeur en80 attaché au service duproconsul deCilicie,Cnaeus Cornelius Dolabella. Il se rend coupable de prévarication et de concussion à l'encontre des locaux. Après s'être considérablement enrichi, il meurt douteusement sur place, et est remplacé parVerrès, que Cicéron accuse du meurtre (probablement par artifice rhétorique)[20],[21],[6].
Lucius Publicius Bibulus, tribun militaire de la deuxième légion en 216 av. J.-C., au début de la deuxième guerre punique[22],[23].
Gaius Publicius Bibulus, tribun de la plèbe en 209 av. J.-C., opposant deMarcus Claudius Marcellus, à qui il réussit à faire retirer sonimperium (il est cependant réélu consul l'année suivante). Il s'agit probablement du même Publicius qui fit passer lalex Publicia de cereis, libérant les pauvres de l'obligation de fournir à leur patron des bougies de cire lors de lafête des Saturnales[24],[25],[26].
Denier de Marcus Publicius, 46-45 av. J.-C. ; le droit représente une tête de Rome casquée regardant vers la droite. Le revers montre l'Hispanie personnifiée donnant une branche de palmier - emblème de victoire - à un soldat debout sur un rostre de navire. Il s'agit d'une allégorie de l'arrivée des soldats de Pompée en Espagne après la défaite deThapsus.
Quintus Publicius Q. f.,préteur vers67 av. J.-C., préside le procès de Decimus Matrinius que Cicéron défend[34],[35].
Gaius Publicius Q. f.,triumvir monetalis en 80 av. J.-C., probablement le frère du précédent[36].
Quintus Publicius Q. f. Q. n., sénateur inhumé àVérone et dont la stèle funéraire inscrite a été retrouvée. Il fut légat avec rang de propréteur d'une province inconnue[37].
Publicius Gellius, juriste, élève deServius Sulpicius Rufus, pouvant possiblement être identifié à Quintus Publicius, le préteur de 67[38],[39].
Marcus Publicius, légat avec rang de propréteur en Espagne sousPompée le Jeune entre 46 et 45 av. J.-C., qui fit battre monnaie avant labataille de Munda[41].
Gnaeus Publicius Menander, affranchi mentionné par Cicéron dans un de ses discours (Pro Balbo)[42].
Gnaeus Publicius Regulus,duumvir quinquennal deCorinthe entre 50 et 51 de notre ère. Il fait battre une série de monnaies de bronze à son nom au cours de sa magistrature[43].
Publicius Certus, connu pour avoir dénoncé Helvidius Priscus au cours du règne de Domitien, menant à l'exécution de ce dernier. Il est fait préfet du trésor, et se voit promettre le consulat avant d'être accusé par Pline le Jeune peu après la mort de l'empereur. Il fut dégradé de son rang et meurt peu après[44].