La mise en œuvre de la scission a été opérée par un accord de coopération signé le entre l'État fédéral, les troisRégions et lesCommunautés française et flamande.
La naissance officielle de la province du Brabant wallon a été célébrée le.
Lors des négociations précédant la création du Brabant wallon, plusieurs communes se sont portées candidates pour devenir le chef-lieu provincial.Nivelles (déjà chef-lieu des arrondissementsadministratif etjudiciaire),Wavre (en plein développement, et dans une position géographique plus centrale) etOttignies-Louvain-la-Neuve (ville universitaire, à l'instar deLouvain futur chef-lieu duBrabant flamand)) sont les candidates les plus sérieuses. Parmi les autres candidatures,Braine-l'Alleud (commune la plus peuplée),Chastre (siège de l'intercommunale sociale) ou encoreRixensart (qui argumente qu'auxÉtats-Unis, les capitales desÉtats sont des petites villes) sont rapidement écartées[3].
En septembre 1993, un compromis est avancé : Ottignies-Louvain-la-Neuve deviendra la capitale, et accueillera le législatif (leConseil provincial et les commissions, tandis que Wavre accueillera l'exécutif (leGouverneur, laDéputation permanente et l'administration) et que Nivelles conservera le judiciaire (et accueillera lacour d'assise, habituellement placée dans le chef-lieu provincial)[4].
Toutefois, la candidature dusocialisteottintoisValmy Féaux au poste de gouverneur vient changer la donne[3]. LelibéralLouis Michel et le socialisteAndré Flahaut – surnommés les« belles-mères » du Brabant wallon – écartent lesocial-chrétienGérard Deprez (ottintois lui aussi) des négociations. Faute d'accord avant les élections de 1994, la loi fédérale indique que le choix de la capitale se fera lors de la première réunion du Conseil provincial[5].
Le réveillon du 31 décembre 1994, une réception eut lieu auchâteau de La Hulpe avec feu d'artifice. La carte de vœux avait été dessinée parGeluck. Elle représentait trois chats-mages égarés dans la jeune province cherchant désespérément où pouvait se trouver le Brabant wallon.
Le 2 janvier 1995, le premier Conseil provincial du Brabant wallon se réunit au Novotel de Nivelles. La ville de Wavre, alors dirigée par le libéralCharles Aubecq, est choisie pour devenir le chef-lieu, et accueillera donc le gouverneur, le Conseil provincial, la Députation permanente et l'administration. Des compensations sont cependant prévues pour plusieurs autres communes. Nivelles conserve l'arrondissement judiciaire (et la cour d'assise), et obtient un rôle économique (avec l’IBW et Nivelinvest)[3]. Ottignies-Louvain-la-Neuve, dirigée par le libéral Jacques Otlet à partir de 1994, devient lacapitale culturelle de la province (un subside lui sera octroyé jusqu'en 2021, et ce bien que le centre culturel du Brabant wallon s'installera finalement dans la commune voisine deCourt-Saint-Étienne)[5]. Enfin, l'intercommunale sociale du Brabant wallon restera à Chastre. Valmy Féaux devient le premier gouverneur de la province.
Ouvertes au public, lesArchives de l'État à Louvain-la-Neuve conservent de nombreux documents produits tout au long de l'Histoire sur le territoire du Brabant wallon : archives d'Ancien Régime, archives notariales, archives ecclésiastiques, registres paroissiaux et d'état civil, etc.
Blasonnement :"De sable au lion d'or, armé et lampassé de gueules, chapé d'or à deux coqs hardis de gueules, celui à dextre contourné. L'écu sommé d'une couronne ducale fermée doublée de gueules et à retroussis d'hermine."
Le drapeau de la Province, qui est de forme carrée, reprend les armoiries de la province. Il est souvent déployé dans un format 2:3 dans les institutions publiques.
Deux logotypes furent publiés par la Province. Le premier lors de sa création en 1995 reprend l'appellation "la jeune province" avec la symbolique d'une porte s'ouvrant vers l'avenir. En 2015, pour le vingtième anniversaire de la Province, le Président du Collège provincial d'alorsMathieu Michel annonce que le Brabant wallon se dotera d'un nouveau logo pour cette occasion. En ce sens, la modification majeure repose en l'apposition des majuscules BW dans le logo[6]. À l’occasion du 30e anniversaire en 2025, le logo évolue à nouveau.
À l'instar des autresgouverneurs du royaume, le Gouverneur du Brabant wallon est le commissaire dugouvernement fédéral, mais également de laRégion et de laCommunauté dans laprovince. Il est chargé d'assurer l'application de la réglementation fédérale dans les domaines de la sécurité civile et des plans d'urgence, de la sécurité policière et de l'ordre public, de la tutelle administrative spécifique sur le fonctionnement de la police locale, de la législation sur les armes, des services d'incendie et du traitement des dossiers en matière de calamités. Les gouverneurs sont nommés et révoqués par le gouvernement de la région, sur avis conforme du conseil des ministres fédéral. Malgré une appartenance politique, ces derniers ont un regard assez neutre sur la vie politique de la province.
Le Collège veille à l’instruction des affaires d’intérêt provincial qui lui sont soumises par leConseil provincial et exécute ses décisions. Il délibère sur tout ce qui concerne l’administration journalière des intérêts de la Province, ainsi que les réquisitions du Gouverneur. Il donne son avis sur toutes les affaires qui lui sont soumises par l’Belgique, laCommunauté française de Belgique ou laRégion wallonne et prend les mesures d’exécution relatives.
Le pacte de majorité approuvé par le Conseil fixe les priorités d’action politique du collège pour toute la législature. Le Collège provincial est composé de4 députés provinciaux élus, par et parmi le Conseil provincial. L'un d'entre eux prend la présidence du collège.
Chargé de veiller au respect de l’exécution et de l’application des lois, décrets et règlements et à favoriser l’intégration des politiques régionales, fédérales et communautaires sur le territoire de sa province. Comme commissaire du gouvernement fédéral : La planification d’urgence et la gestion de crise, La sécurité policière, L’ordre public, La sécurité civile, La tutelle sur le fonctionnement de la police locale, La tutelle sur la zone de secours, La législation sur les armes, Le traitement des dossiers en matière de calamités (datant d’avant 2015), L’organisation des élections, L’accompagnement des maisons de justice et la surveillance des prisons, L’information sur les manœuvres militaires, L’autorisation d’outils avec des rayonnements ionisants, Le transfert des explosifs, des produits gazeux ou électriques. Comme commissaire du gouvernement wallon : Funérailles, sépultures et crématoriums, Législation électorale, Aménagement du territoire et d’urbanisme, Code forestier.
Relations publiques (+ contrat de gestion de Tv Com), Budget et patrimoine, Ressources humaines (dont SIPP), Contrat de développement territorial, Culture, Inclusion et égalité des chances, Sécurité, Dernier QG de Napoléon
Travaux et bâtiments, Sport, Cadre de vie et lutte contre les inondations, Environnement et développement durable, Mobilité, Coopération au développement et relations internationales, Affaires générales, Cours d’eau, Château d'Hélécine
Vieillissement actif et accompagnement des aînés, Institutions et partenariats de Santé (PSE, SSM, IMP, CLPS…), Logement et aménagement du territoire, Affaires sociales, Petite enfance, Jeunesse et implication citoyenne, Informatique et transition numérique, Marchés publics, Centre de prêt, Cultes et laïcité
La province est constituée de 27 communes. Ensemble, elles forment l'uniquearrondissement administratif de la province, celui de Nivelles. Les frontières de la Province du Brabant wallon coïncident avec celles de l'arrondissement judiciaire du Brabant wallon (avant 2014, arrondissement judiciaire de Nivelles). Il est divisé en 6cantons judiciaires[11],[12].
Liste des communes de la Province du Brabant wallonLes numéros des communes correspondent à leur emplacement sur la carte qui utilise l'ordre alphabétique.
Il n'y a que deuxprovinces à avoir la particularité de ne posséder (et de ne former) qu'une zone de secours unique: le Brabant wallon et laprovince de Luxembourg.