Pour les articles homonymes, voirBrabant.
Ne doit pas être confondu avecProvince du Brabant flamand,Province du Brabant-Méridional, Province du Brabant-Septentrional ouProvince du Brabant wallon.
| Statut | Province de Belgique |
|---|---|
| Chef-lieu | Bruxelles |
| Langue(s) | Français etnéerlandais |
| Population | |
|---|---|
| •1994 | 2 283 000 habitants |
| Densité | |
| •1994 | 680 hab./km² |
| Gentilé | Brabançons |
| Superficie | 3 357,38 km2 |
|---|
| Création des limites territoriales en tant quedépartement de la Dyle de laPremière République française | |
| Renommage en « province du Brabant-Méridional » duroyaume uni des Pays-Bas | |
| Renommage en « province de Brabant » du royaume deBelgique | |
| Scission |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Laprovince de Brabant ouBrabant était l'une des neufprovinces de Belgique jusqu'à sa scission, le. Sonchef-lieu étaitBruxelles.
Lors de laquatrième réforme de l’État belge, la province fut divisée en trois nouvelles entités le long de lafrontière linguistique (fixée le) : au nord laprovince du Brabant flamand, majoritairementnéerlandophone, au sud laprovince du Brabant wallon, majoritairementfrancophone, et laRégion de Bruxelles-Capitale, qui devient extraprovinciale. Depuis lors, la Belgique comporte dix provinces et non plus neuf.
La province de Brabant était située sur leplateau brabançon (nl) au centre de laBelgique, autour deBruxelles.
Elle était limitrophe des provinces suivantes :
| Province d'Anvers | ||
| Flandre-Orientale | Limbourg | |
| Hainaut | Province de Namur | Province de Liège |
Les deux seules provinces desquelles elle n'était pas limitrophe étaient laprovince de Flandre-Occidentale et laprovince de Luxembourg. Elle était également la seule province du royaume à n'être en contact avec aucunefrontière de la Belgique et à être totalement entourée d'autres provinces.
Elle s'étendait sur 3 357,38 km2 et était, de ce fait, la5e des neufprovinces de Belgique en termes de superficie, devant laprovince de Flandre-Occidentale et derrière laprovince de Namur.
La province de Brabant était la province la plus peuplée de laBelgique avec 2 283 000 habitants en1994, loin devant laprovince d'Anvers qui, à la même époque, comptait 1 656 000 habitants (et qui est aujourd'hui devenue la province plus peuplée du pays).
Le graphique suivant représente l'évolution de la population de la province du Brabant au fil des années, en milliers d'habitants[1] :

Avant sa scission le, la province de Brabant était divisée en[2] :
Le, lors de la création de lafrontière linguistique, l'arrondissement administratif de Bruxelles disparait au profit de l'arrondissement administratif de Hal-Vilvorde, de l'Arrondissement de Bruxelles-Périphérie et de l'Arrondissement administratif de Bruxelles-Capitale.
En1971 les arrondissement d'Hal-Vilvorde et de Bruxelles-Périphérie fusionnent pour former l'actuelarrondissement administratif d'Hal-Vilvorde.
Le, laRégion de Bruxelles-Capitale est officiellement créée.

Pendant leMoyen Âge, leduché de Brabant était initialement unÉtatféodal issu du démembrement de laBasse-Lotharingie en1106 et intégré auSaint-Empire romain germanique. Il fut partagéde facto en1581 par l'Acte de La Haye et en droit en1648 par leTraité de Münster : le nord devint une des entités desProvinces-Unies et le sud resta dans leSaint-Empire jusqu'en1794 et laseconde annexion française des États de Belgique.
En effet, après l'échec de lapremière tentative en1792, laFrance révolutionnaire annexe officiellement lesPays-Bas autrichiens le. L'ancien duché est alors séparé en deuxdépartements de laPremière République française : ledépartement de la Dyle (du nom de larivière éponyme), autour deBruxelles et ledépartement des Deux-Nèthes, autour d'Anvers (du nom des rivièresGrande Nèthe etPetite Nèthe).
Toutefois, après la chute deNapoléon lors de labataille de Waterloo le, lePremier Empire et démembré et un nouvel État est créé par lecongrès de Vienne la même année : leroyaume uni des Pays-Bas. Celui-ci se compose alors de dix-septprovinces : les neuf provinces de l'anciennePrincipauté souveraine des Pays-Bas unis et huit autres, créées par la loi fondamentale du dont les deux anciens départements français. Ceux-ci sont transposés tels quels en :
Unarrêté royal de1819, appliqué à partir de1823, impose lenéerlandais comme langue officielle dans l'ensemble de cette province (comme dans les autres provincesflamandes), à l'exception deNivelles. Cette réforme suscita de vives oppositions et leroi des Pays-Bas,Guillaume Ier, rétablit la liberté linguistique le.

À la suite de larévolution laBelgique proclame son indépendance vis-à-vis duroyaume uni des Pays-Bas le et divise son territoire en neufprovinces. La province de Brabant est alors créée en reprenant le tracé de l'ancienneprovince du Brabant-Méridional (qui était autrefois ledépartement français de la Dyle). Elle a pourchef-lieu laville de Bruxelles.
Le a lieu la création de lafrontière linguistique, qui sépare la région de languenéerlandaise et la région de languefrançaise, à la suite detensions communautaires de plus en plus importantes dans le pays. Le Brabant était alors la seule province traversée par celle-ci, après le transfert deMouscron et deComines-Warneton de laFlandre-Occidentale à laprovince de Hainaut et desFourons de laprovince de Liège à laprovince de Limbourg. À cette époque, lecanton deLanden passa également de laprovince de Liège à la province de Brabant.
Ledix-neuf communes autour deBruxelles reçoivent le statut de « bilingue »français /néerlandais.
Le, lapremière réforme de l’État belge divise le Royaume en différentesentités fédérées :
La province de Brabant se trouva alors au milieu de plusieurs de ces nouvelles entités mais elle subsista encore le temps que celles-ci se mettent chacune en place, ce qui prit plusieurs dizaines d'années. Il fallut, par exemple, dix-neuf ans pour que larégion de Bruxelles-Capitale ne soit officiellement opérationnelle, le.

Entre1993 et1994, lepremier gouvernement deJean-Luc Dehaene lança laquatrième réforme de l’État belge qui fit, entre autres, dépendre lesprovinces desrégions administratives et non plus dupouvoir fédéral. Par conséquent, la province de Brabant était devenue difficilement gérable du fait qu'elle s'étendait alors sur :
L'alinéa1er de l'article 5 de la Constitution belge fut donc modifié en conséquence lors de la révision du et scinda la province de Brabant en deux nouvelles provinces de part et d'autre de lafrontière linguistique :
La loi entra officiellement en vigueur le créant les deux nouvelles subdivisions et faisant passer le nombre de provinces de neuf à dix.

Le Brabant flamand est officiellementnéerlandophone et comporte 65communes, 35 dans l'arrondissement administratif de Hal-Vilvorde et 30 dans l'arrondissement administratif de Louvain. Elle fait partie de laRégion flamande et sonchef-lieu est laville deLouvain,Leuven ennéerlandais. Elle s'étend sur 2 106 km2, soit environ 63% de l'ancien territoire de la province du Brabant, qui en faisait 3 357,38 km2.
En 2012, selon le journalLa Libre Belgique, 15,7% de la population était francophone (le plus fort taux en Région flamande)[7], soit 172 000 francophones. La province est officiellement unilingue mais propose desfacilités linguistiques pour les francophones dans sixcommunes à facilités de la périphérie bruxelloise :Kraainem,Drogenbos,Linkebeek,Rhode-Saint-Genèse,Wemmel etWezembeek-Oppem, ainsi que dans la commune deBiévène limitrophe de laRégion wallonne.
Le Brabant wallon regroupe les 27communesfrancophones unilingues de l'arrondissement de Nivelles (n'ayant donc aucunefacilités linguistiques pour lesnéerlandophones) et faisant partie de laRégion wallonne. Sonchef-lieu, estWavre. Elle s'étend sur 1 090 km2, soit environ 32% de l'ancien territoire de la province du Brabant, qui en faisait 3 357,38 km2.
Larégion de Bruxelles-Capitale crée en 1989, devient extraprovinciale en 1995. Elle comporte 19 communes, toutes officiellement bilingues, mais majoritairement francophones, de par lasituation linguistique actuelle.
La liste ci-dessous recense les différentsgouverneurs de la province belge de Brabant[8], de sa création en1830 jusqu'à sa scission en1995.

| Définitions | ||
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| Organisation territoriale contemporaine | ||
| Géographie | ||
| Aspects linguistiques | ||
| Politique |
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| Société, art etculture | ||
| Histoire | ||
| Identité | ||
Voir aussi : | ||