Cet article est uneébauche concernant leKenya et laculture juive ou lejudaïsme.
Leprojet Ouganda (enanglais :Uganda Scheme) est un projet d'implantation juive enOuganda, alorsterritoire britannique de la colonie duKenya[1], proposé par le gouvernement britannique et envisagé comme un pis-aller par certains dirigeantssionistes, confrontés aux difficultés de l'implantation juive enPalestine, alors sous le contrôle de l'Empire ottoman.
Le projet est présenté en 1903 parTheodor Herzl au sixièmecongrès sioniste[1], comme solution temporaire aux problèmes du peuple juif. Le congrès accepte que soit effectuée une mission d'étude de faisabilité. Celle-ci, réalisée en 1905, donne une réponse défavorable. Le projet est repoussé par le septième congrès sioniste (1905).
Par la suite, au cours de laPremière Guerre mondiale, le gouvernement britannique décide de soutenir le projet sioniste de retour enTerre d'Israël, soutien concrétisé par ladéclaration Balfour de 1917.

Le projet apparait au début duXXe siècle en raison du refus du gouvernementottoman d'accorder l'autorisation aux Juifs de s'installer enPalestine et de l'accroissement du désarroi des communautés juives d'Europe orientale grandissant.
Il s'agit d'une proposition du gouvernement du Royaume-Uni faite aux dirigeants de l'Organisation sioniste mondiale[réf. nécessaire], notamment son fondateur, Theodor Herzl, pour installer des juifs en Ouganda.
Theodor Herzl envisage la possibilité d'accepter cette proposition[2] d'installation enOuganda[3], au moins à titre provisoire.
Herzl présente officiellement le projet lors du sixième congrès sioniste tenu à Bâle du 23 au 28 août). Dans son discours, Herzl insiste sur le fait que« l'Ouganda n'est pasSion, et ne sera jamais Sion ».
Par 292 voix pour, 177 voix contre et 132 abstentions, les délégués au congrès désignenttrois personnes[Qui ?] chargées d'évaluer sur place les possibilités d'implantation juive.
L'expédition n'a lieu qu'à partir de décembre 1904. Elle est dirigée par Alfred Saint Hill Gibbons[4].
Le mensuelL'Echo sioniste, dans son numéro de janvier 1905, assure être « en mesure d'affirmer d'une manière officieuse qu'il ne sera plus question du projet de l'Ouganda ».
Au retour de la mission, deux de ses trois membres repoussent toute possibilité d'installation en Ouganda, notamment en raison de l'opposition des colons déjà présents dans les territoires britanniques d'Afrique australe[5].
Le septième congrès sioniste, qui se réunit en 1905 (aussi à Bâle) peu après la mort de Theodor Herzl (1860-1904), rejette le projet dans son ensemble, à une forte majorité, au motif que« toute tentative d'implantation en dehors de laTerre d'Israël va à l'encontre des principes décidés àBâle », c'est-à-dire au premier congrès sioniste, en 1897.
Une partie des délégués partisans du projet quitte l'Organisation sioniste mondiale, fondant l'Organisation juive territorialiste, qui envisage un foyer national juif hors de la Terre d'Israël.
Une poignée de familles venues de Pologne et de Russie s'installent tout de même dans la région.
En 2015, la communauté juive compte 150 membres, venus d'Europe, d'Afrique ou d'Asie[1].
Après de nombreux changements d'avis et de dissensions et malgré l'avis favorable du gouvernement britannique, le projet ne sera jamais réellement appliqué, pour des raisons liées à la survenue de laPremière Guerre mondiale (1914-1918) :
Le foyer national juif en Terre d'Israël devient dès lors un objectif réaliste pour le mouvement sioniste : il sera effectivement réalisé le 14 mai 1948 par ladéclaration d'indépendance de l'État d'Israël, confirmée par lavictoire israélienne face aux armées arabes en 1949.