1712–1918
| Statut | Principauté - État de la |
|---|---|
| Capitale | Arolsen |
| Langue(s) | Allemand |
| Population | 61 707 (1910) |
|---|
| Superficie | 1 120,96 km2 |
|---|
| Création de la principauté par l'empereur Charles VI | |
| Chute de l'Empire allemand |

Laprincipauté de Waldeck, ouprincipauté de Waldeck-Pyrmont, est un ancien État duSaint-Empire romain germanique, de laconfédération du Rhin, de laConfédération germanique, puis de l'Empire allemand, de la fin duXIIe siècle jusqu'en 1929. En 1349, il obtint le statut d'immédiateté impériale, et en 1712, il fut érigé en principauté. Après la dissolution du Saint-Empire romain germanique en 1806, il devint un État membre des entités politiques suivantes : la confédération du Rhin, la Confédération germanique, laconfédération de l'Allemagne du Nord et l'Empire allemand. À la suite de l'abolition de la monarchie en 1918, l'État libre de Waldeck-Pyrmont, ainsi renommé, fit partie de la république de Weimar jusqu'à sa division entre le Hanovre et d'autres provinces prussiennes en 1929. Ce territoire comprenait des régions situées dans l'actuelleLand de Hesse et enBasse-Saxe, enAllemagne.
Les ancêtres des comtes de Waldeck et des futurs princes de Waldeck-Pyrmont étaient, par descendance masculine, les comtes de Schwalenberg.
Le château de Waldeck, dominant lavallée de l'Eder, est mentionné pour la première fois en 1120. En 1180, une branche des comtes de Schwalenberg adopta le nom de ce château après que Volkwin II de Schwalenberg l’eût acquis par son mariage avec Luitgard, la fille du comte Poppo I de Reichenbach et Hollende, ainsi que l'héritière de Waldeck. Au fil des siècles, cette famille parvint à établir un petit territoire sous son contrôle dans le nord de l'actuelle Hesse.
À l'origine, Waldeck était unfief de l'archevêché de Mayence. En 1379, le comté obtint le statut de fief impérial[1]. Après la mort du comte Henri VI en 1397, la famille se scinda en deux lignées : la lignée aînée de Landau, dirigée par Adolphe III, et la lignée de Waldeck, sous Henri VII. Ces deux branches furent parfois en conflit. En 1431 et 1438, face à des difficultés financières et sous l'effet de la victoire décisive du landgrave de Hesse sur l'électorat de Mayence en 1427, les deux lignées se placèrent sous lasuzeraineté dulandgraviat de Hesse (qui deviendra la Hesse-Cassel en 1576). Le landgrave paya aux comtes de Waldeck une redevance féodale pour couvrir leurs dettes et assuma également les dettes restantes[2].
La lignée de Waldeck se divisa à nouveau en 1486, après la mort d'Henri VIII, en deux branches : Waldeck-Wildungen et Waldeck-Eisenberg. Lorsque la lignée aînée de Landau s'éteignit en 1495 avec Otto IV, ses possessions furent intégrées aux lignées de Wildungen et d'Eisenberg. En 1526 et 1529,Philippe IV de Waldeck-Wildungen etPhilippe III de Waldeck-Eisenberg introduisirent laRéforme protestante dans leurs territoires respectifs. Plusieurs partages successoraux créèrent d'autres lignées et branches collatérales, qui furent cependant réunifiées en 1692 sous la nouvelle lignée des Wildungen.
En 1625, lecomté de Pyrmont fut acquis par les comtes de Waldeck par contrat d'héritage, et les comtes prirent alors le titre de comtes de Waldeck et Pyrmont. Cependant, l'unification des deux territoires ne fut réalisée sur le plan juridique qu'auXIXe siècle.
En 1639, le comtePhilippe-Thierry de Waldeck de la nouvelle lignée d'Eisenberg hérita ducomté de Culemborg dans leGueldre, ainsi que des seigneuries deWerth enMünsterland,Palant etWittem, à la suite du dernier comte de Pallandt-Culemborg. Son frère, le comteGeorges-Frédéric de Waldeck, lui succéda en 1664, prenant le titre de « Georges-Frédéric, comte et seigneur de Waldeck, Pyrmont et Culemborg, baron de Tonna, Paland, Wittem, Werth ». En 1682, il fut élevé au rang deprince impérial de Waldeck par l'empereurLéopold Ier. La résidence comtale fut transportée en1655 du château de Waldeck, sur l'Eder, àArolsen. Après le décès de ses quatre fils avant lui, il établit la primogéniture masculine pour l'ensemble de la maison de Waldeck par un contrat signé le 12 juin 1685 avec son cousin, le comteChristian-Louis de la lignée de Wildungen. Ce contrat fut confirmé par l'empereur Léopold Ier en 1697. À la mort de Georges-Frédéric en 1692, Christian-Louis devint le seul souverain du comté.
En 1714, le comté de Culemborg et la seigneurie de Werth passèrent à laSaxe-Hildburghausen, à la suite du mariage en novembre 1680 deSophie-Henriette, la deuxième fille de Georges-Frédéric, avec le ducErnest III de Saxe-Hildburghausen. En 1640, la seigneurie deTonna enThuringe, fief desducs de Saxe-Altenbourg, avait également été héritée par les Waldeck-Pyrmont, mais elle fut vendue en 1677 au ducFrédéric Ier de Saxe-Gotha-Altenbourg.
Le 6 janvier 1712, l'empereurCharles VI éleva Frédéric-Antoine-Ulrich de Waldeck et Pyrmont au rang de prince héréditaire, le désignant ainsi prince de Waldeck et Pyrmont.
Durant laguerre d'indépendance américaine, le princeFrédéric-Charles-Auguste mit à la disposition desBritanniques, moyennant rémunération, trois régiments pourservir en Amérique. En tout, 1 225 soldats originaires de Waldeck prirent part aux combats en Amérique.
La principauté, qui avait rejoint laconfédération du Rhin en 1807[3], traversa les bouleversements de la fin duXVIIIe siècle et du début duXIXe siècle sans être intégrée auroyaume napoléonien de Westphalie. Waldeck s'engagea à garantir l'égalité des droits pour les citoyens catholiques dans l'exercice de leur religion et à fournir 400 soldats en cas de campagne militaire. Un partage successoral entre les frères Frédéric et Georges en 1806 fut de courte durée, se terminant avec le décès de Frédéric seulement six ans plus tard.
En 1815, Waldeck adhéra à laConfédération germanique, puis, en 1832, auZollverein. En 1847, sous l'impulsion de laPrusse, la suzeraineté duHesse-Cassel sur Waldeck (ainsi que sur leSchaumbourg-Lippe) fut définitivement annulée par un arbitrage duBundestag, après avoir étéde facto dissoute par l'adhésion du Waldeck à la confédération du Rhin en 1807. Pour le Hesse-Cassel, cette décision représentait une perte significative, car elle ne pouvait plus revendiquer aucun droit de retour en cas dedéshérence.

Dès 1813, les princes avaient tenté de réunir juridiquement le comté de Pyrmont (promu en principauté en 1807), qu'ils dirigeaient enunion personnelle avec Waldeck depuis 1645, afin de former la principauté de Waldeck-Pyrmont. Cependant, en raison de résistances politiques, cette unification ne fut effective qu'en 1849. Même après cette fusion, un petit parlement spécifique à Pyrmont persista jusqu'en 1863, se consacrant principalement aux questions budgétaires.
Le 1er août 1862, le Waldeck-Pyrmont signa une convention militaire avec la Prusse. En conséquence, lors de la guerre de 1866 entre laPrusse et l'Autriche, la principauté soutint la Prusse et évita ainsi l'annexion, contrairement à l'électorat de Hesse voisin.
Cependant, en raison de ses ressources financières limitées, la petite principauté ne pouvait pas régler ses contributions à la confédération de l'Allemagne du Nord. Le Landtag, dans un geste stratégique, rejeta à l'unanimité laconstitution fédérale afin de forcer le prince à négocier un traité d'accession avec la Prusse. Initialement,Bismarck avait écarté l'idée d'une union directe avec la Prusse pour des raisons de prestige. Finalement, en octobre 1867, le Waldeck-Pyrmont conclut un traité d'accession avec la Prusse. Ce traité stipulait que la principauté, bien que restant nominalement indépendante, verrait la Prusse prendre en charge, à partir du 1er janvier 1868, les déficits budgétaires et l'administration intérieure, y compris les domaines de la justice et de l'éducation, tout en respectant les lois locales de Waldeck. La Prusse nomma alors un directeur régional, avec l'accord formel du prince. Les affaires judiciaires étaient gérées par les tribunaux prussiens deCassel et, pour la région de Pyrmont, deHanovre. Le prince conservait uniquement la gestion des affaires ecclésiastiques, le droit de grâce et un droit d'approbation des lois. Il continuait également à percevoir les revenus des domaines[4]. Le traité d'accession devait être renouvelé tous les dix ans. Cette convention n'ayant ôté à la principauté ni sa souveraineté, ni son autonomie législative, elle devint membre fondateur de l'Empire allemand en1871.
Le 13 novembre 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale et au cours de larévolution qui entraîna la chute des monarchies allemandes, un représentant du conseil révolutionnaire des ouvriers et des soldats de Cassel se rendit à Waldeck pour annoncer l'abolition de la monarchie. La principauté fut alors transformée enÉtat libre de Waldeck-Pyrmont au sein de larépublique de Weimar. Toutefois, aucune nouvelle constitution ne fut adoptée, et la constitution monarchique de 1852 demeura en vigueurde jure jusqu'en 1929. Les termes du traité avec la Prusse restèrent également en application.
Le 30 novembre 1921, à la suite d'un référendum, Pyrmont fut séparé de Waldeck et intégré à la Prusse, devenant partie du nouveau district de Hameln-Pyrmont dans laprovince de Hanovre. Dès lors, le territoire restant fut simplement connu sous le nom d'État libre de Waldeck.
Le territoire restant continua à être administré selon le traité de 1867 avec la Prusse jusqu'à son abrogation en 1926. Le 9 avril 1927, une modification de la loi fédérale sur la péréquation financière (Finanzausgleichsgesetz) réduisit considérablement l'allocation de revenus fiscaux fédéraux pour Waldeck, qui perdit près de 600 000 reichsmarks. Face à cette diminution drastique des revenus, et sans une augmentation substantielle des impôts locaux, l'État libre ne parvint plus à maintenir sa viabilité financière. Par conséquent, le 1er avril 1929, l’État de Waldeck fut aboli et intégré à la province prussienne de Hesse-Nassau, mettant ainsi fin à son existence en tant qu'entité souveraine.
La famille princière faisait remonter son origine àWitikind et fut liée auxOrange-Nassau : son dernier prince régnant, Frédéric, était le frère de la reine-régente desPays-BasEmma de Waldeck-Pyrmont, mère de la reineWilhelmine des Pays-Bas et de laduchesse d'Albany.
D'une superficie d'environ 1 121 km2, sa capitale étaitArolsen. Sa population était de 59 000 habitants en 1905. Elle était formée de deux principautés de taille inégale :

Jusqu'en 1814, la principauté était subdivisé en neuf districts administratifs (Ämter), englobant également treize petites villes :Arolsen (précédemmentMengeringhausen),Eilhausen,Eisenberg,Landau,Lichtenfels,Rhoden,Waldeck,Wetterburg etWildungen. En 1814, ces districts furent réorganisés en trois districts supérieurs. Deux ans plus tard, en 1816, ils furent redéployés en cinq districts judiciaires supérieurs :
Lichtenfels, avec son siège à Sachsenberg, demeura indépendant jusqu'en 1848, avant d'être intégré au district judiciaire supérieur de l'Eisenberg.
En 1850, la principauté fut réorganisée en trois arrondissements :
À cette répartition s'ajouta l'arrondissement de Pyrmont, qui, en 1922, fusionna avec l'arrondissement prussien de Hameln dans la province de Hanovre.
Nombres d'habitants par arrondissements en 1871[5] :
| Arrondissement (chef-lieu) | Habitant en 1871 |
|---|---|
| Eider (Nieder-Wildungen) | 14 862 |
| Eisenberg (Korbach) | 16 575 |
| La Twiste (Arolsen) | 17 199 |
| Pyrmont |
Recensement de la population de 1910 :
Au, 61 707 personnes vivaient dans la principauté de Waldeck-Pyrmont, réparties dans 121 communes[6] :
| Arrondissement | Commune | Superficie (en km²) | Habitant |
|---|---|---|---|
| Arrondissement de l'Eider | 16 637 | ||
| Arrondissement de l'Eisenberg | 19 567 | ||
| Arrondissement de la Twiste | 16 154 | ||
| Arrondissement de Pyrmont | |||
| Principauté | 121 | 1 120,96 | 61 707 |
Depuis la création de la principauté, Waldeck avait des États provinciaux, qui se maintinrent avec quelques ajustements pendant la première moitié duXIXe siècle. À la suite de larévolution de mars 1848, un Landtag commun fut établi pour Waldeck et Pyrmont. Pendant la république de Weimar, cette assemblée continua à exister sous la forme d'un Landtag, représentant les intérêts locaux.
« Régiment de Waldeck » redirige ici. Pour les autres significations, voirRégiment de Waldeck (homonymie).
| Bataillon de Waldeck | |
| Création | 1652 |
|---|---|
| Dissolution | 1918 |
| Pays | Principauté de Waldeck |
| Type | Régiment |
| Rôle | Infanterie |
| Fait partie de | |
| Guerres | Guerre austro-turque (1663-1664) Guerre de Succession de Pologne Guerre d'Espagne Guerre de la Sixième Coalition Première guerre de Schleswig Guerre austro-prussienne Guerre franco-allemande Première Guerre mondiale |
| Batailles | Bataille de Saint-Gothard Bataille de Clausen |
| modifier | |
| Régiments de Waldeck | |
2e régiment de Waldeck au service des Provinces-Unies,1794. | |
| Création | 1681 |
|---|---|
| Dissolution | 1808 |
| Pays | Principauté de Waldeck |
| Allégeance | |
| Type | Régiment |
| Rôle | Infanterie |
| Guerres | Guerre de Morée Guerre de Succession d'Autriche Guerre d'indépendance américaine Guerre de la deuxième coalition Guerre de la troisième coalition |
| Batailles | Siège de Pensacola |
| modifier | |
En 1652, le comté de Waldeck leva trois compagnies d'infanterie permanentes. Elle participèrent au sein de l'Armée du Saint-Empire à laguerre de 1664 contre les Turcs, notamment à labataille de Saint-Gothard le[7].
Cependant, de 1681 jusqu'auxguerres napoléoniennes, les soldats de Waldeck servaient principalement comme « mercenaires » ou, plus précisément, comme « auxiliaires » recrutés par les dirigeants de Waldeck pour des services étrangers. L'intérêt est financier, afin de s'assurer une source de revenu pour Waldeck[8].
En 1681, les trois compagnies furent renforcées pour former un régiment, mis au service de larépublique de Venise dans laguerre de Morée en 1687-1688. Il reste au service des Vénitiens jusqu'en 1710. De retour dans le comté, le régiment fut réduit à un bataillon, engagé en 1734 et 1735 dans laguerre de Succession de Pologne avec le contingent du Saint-Empire contre laFrance. Il combattit notamment à labataille de Clausen le[7].
La demande pour ces troupes était telle que le bataillon initial fut agrandi en un régiment en 1740 (le1er régiment, à deux bataillons), trois bataillons en 1744 (1er régiment à deux bataillon et2e régiment à un bataillon), et quatre bataillons en 1767 (deux régiments à deux bataillons)[7].
Le service étranger le plus notable fut celui auprès desHollandais. En 1742, le1er régiment fut mis à leur solde, ainsi que leIer bataillon du2e régiment. Ils participèrent à laguerre de Succession d'Autriche contre la France[7]. À partir de 1755, une forme de conscription est mise en place pour le service dans les régiments de la principauté[9].
En 1776, le prince de Waldeck leva un cinquième bataillon de volontaires pour fournir des troupes auroyaume de Grande-Bretagne dans laguerre d'indépendance américaine[9]. Sous le nom de 3e régiment, composé d'un seul bataillon, comprenait quatre compagnies de bataillon, une compagnie de grenadiers, un état-major et un détachement d'artillerie. Le3e régiment fut capturé le 9 mai 1781 par lestroupes espagnoles etfrançaises soutenant lesAméricains. Après une longue captivité, les soldats revinrent en juillet 1803 en Allemagne[8].
Le5e bataillon (ex-3e régiment) fut soldé à partir de 1785 par les Provinces-Unies[10] puis par laRépublique batave[7]. L'armée de ce nouvel Etat, fondé en janvier 1795 après l'invasion française des Pays-Bas, avait conservé à son service les deux premiers régiments de Waldeck[11], ainsi que le5e bataillon qui combattit les Britanniques àAlkmaar etHuisduinenen 1799[7].
Le5e bataillon fut envoyé dans lacolonie du Cap en 1802[12]. Après novembre 1803, la division batave de l'invasion du Hanovre (en) comptait leIIe bataillon du2e régiment et les grenadiers des deux régiments. LesIIe bataillons de deux régiments furent à nouveau engagés dans la division batave lors de lacampagne d'Allemagne de 1805[11]. Le5e bataillon est capturé en janvier 1806 par les Britanniques à l'issue de labataille de Blaauwberg, où son manque de mordant cause la défaite des forces bataves[12]. Le bataillon participe ensuite, au service des Britanniques, à des conflits de frontière coloniaux[7].
Les régiments du Waldeck au service des Hollandais avaient été dissous après que les Pays-Bas furent transformés enroyaume dirigé parLouis Bonaparte, le frère deNapoléonIer. Réduits à un bataillon chacun, ils constituaient désormais lesIIIe bataillons des2e et3e régiments d'nfanterie de ligne du royaume de Hollande, avant leur dissolution en 1808[11].
À partir de juillet 1807, Waldeck était désormais tenu de fournir deux compagnies au IIe Bataillon du 6e régiment d'infanterie de laconfédération du Rhin, en service auprès de l'Empire français. Les soldats étaient alors appelés « fusiliers » et servirent principalement dans laguerre d'indépendance espagnole contre les forces britanniques dirigées par leduc de Wellington. En 1812, le 6e régiment de la confédération fut reformé, avec trois compagnies de Waldeck et une de Reuss constituant à nouveau le IIe Bataillon. À la chute de l'Empire français en 1814, Waldeck fournissait désormais trois compagnies d'infanterie et une compagnie de Jäger à la nouvelle Confédération allemande[réf. souhaitée]. Le bataillon recréé fait partie de l'armée de la Confédération germanique[7].
En 1849, le bataillon d'infanterie de Waldeck est mobilisé pour lapremière guerre de Schleswig[7].
En 1866, il est renommé bataillon de fusiliers de la principauté de Waldeck. Lors de laguerre austro-prussienne de cette année-là, Waldeck, déjà allié à laPrusse depuis la signature d'une convention militaire en 1862, se rangea du côté des Prussiens. Cependant, le bataillon ne participa à aucun combat, restant en garnison àMayence. Après avoir intégré laconfédération de l'Allemagne du Nord en 1867, sous la direction prussienne, le bataillon de fusiliers de Waldeck fut transformé en IIIe bataillon (fusiliers) durégiment d'Infanterie prussien von Wittich (3e électoral hessois) n° 83[13], et conserva ce statut jusqu'en 1918. Le titre honorifique de « colonel-propriétaire » du régiment était attribué au prince de Waldeck-Pyrmont[réf. souhaitée].
Le régiment participa à laguerre franco-prussienne de 1870, où il reçut le surnom de « Régiment de Fer ». Pendant laPremière Guerre mondiale, en tant que composant de la 22e division, il combattit principalement sur lefront oriental.

Contrairement à laHesse-Darmstadt, laHesse-Cassel ne conserva aucune particularité distinctive par rapport aux Prussiens. Les soldats de Waldeck, cependant, étaient autorisés à arborer la cocarde de Waldeck sur leurshako[14] ou leurcasque à pointe comme signe de distinction. Le bataillon de Waldeck fut stationné à diverses époques àArolsen/Mengeringhausen/Helsen (de),Bad Wildungen,Bad Pyrmont etWarburg.
Le principal symbole des États de Waldeck était l'« Étoile de Waldeck », une étoile noire à huit branches sur fond doré. Ce motif remonte aux armoiries de la famille vonSchwalenberg deLippe, qui ont intégré l'étoile il y a plus de 1000 ans. En tant que descendants, les comtes puis princes de Waldeck ont adopté cet emblème dans les armoiries de leur maison[15]. La première mention documentée de cet usage remonte à 1180, lors de l'acquisition du château de Waldeck par les comtes de Schwalenberg. Aujourd'hui, toutes les communes de l'ancien territoire de Waldeck affichent l'étoile dans leurs armoiries officielles. Certaines, commeBad Arolsen ouKorbach, présentent une version réduite de l'étoile de Waldeck, tandis que d'autres, telles queBad Wildungen, proposent des variantes avec des couleurs inversées ou un nombre différent de branches.
L'étoile est un symbole local très prisé, apparaissant fréquemment sur divers supports tels que les drapeaux, les autocollants de voiture, et les plaques murales. Elle est également largement présente dans l'art local et joue un rôle important dans le développement urbain[15],[16].
Les couleurs régionales de Waldeck s'inspirent des couleurs dudrapeau tricolore allemand de larévolution de 1848. Le drapeau noir-rouge-or, adopté par laConfédération germanique, ne fut pas seulement destiné à l'Allemagne ; de nombreux princes régionaux acceptèrent la constitution et adoptèrent également ce drapeau pour leurs propres territoires, y compris Waldeck. Cependant, la constitution de l'Empire allemand de 1848 ne fut jamais ratifiée, en grande partie à cause de l'opposition de la Prusse aux mouvements démocratiques, et le drapeau noir-rouge-or y fut interdit. Néanmoins, ce drapeau demeura en usage dans d'autres États de la Confédération germanique, dont Waldeck[17].
Avant cette révolution, un autre drapeau aux couleurs différentes (rouge-or-noir) était en usage. Ces couleurs étaient déjà établies en 1814, lorsque le prince ordonna que « chaque homme de la milice porte une cocarde rouge-jaune-noire comme signe distinctif ». Les couleurs jaune et noir étaient probablement celles du pays depuis 1692.
Un drapeau noir-rouge-or orné de l'étoile de Waldeck est également attesté et est actuellement exposé au musée du château de Waldeck. Il est probable que ce drapeau ait servi de marque distinctive pour différencier le drapeau de service des couleurs nationales couramment utilisées. Plus tard, ce drapeau fut adopté par le district de Waldeck[18].
Le drapeau du Prince, dans sa version initiale, était de couleur jaune uni avec l'étoile de Waldeck en son centre et un canton blanc arborant une croix ancrée rouge, symbole des armoiries ducomté de Pyrmont. Ce drapeau semble être tombé en désuétude lors de la transition vers les couleurs noir, rouge et or. Vers 1897, l'héraldiste Hugo Gerhard Ströhl mentionne que ce drapeau n'était plus en usage, et que le prince, après vérification auprès de la Cour princière, ne se servait plus d'un drapeau spécifique, mais uniquement des couleurs nationales noir, rouge et or. Selon des sources plus récentes, un nouveau drapeau princier aurait été introduit vers 1900. Ce drapeau, à bandes horizontales noir, rouge et or, était similaire au drapeau national mais incluait les armoiries d'État de la principauté dans la bande rouge centrale[18].
Les régiments de Waldeck avaient auXVIIIe siècle probablement deux drapeaux par bataillon. La1re compagnie du1er bataillon portait laLeibfahne (le drapeau du corps), les autres drapeaux étaient desRegimentsfahnen (drapeaux régimentaires ou drapeaux ordinaires). Les drapeaux portaient à l'avers les grandes armoiries de la principauté, supportées par deux lions d'or (couronnés sur laLeibfahne et tête nue sur lesRegimentsfahnen) et entourées de drapeaux étendus. Le fond desLeibfahnen était blanc, celui desRegimentsfahnen étaient rouge[19].
Pour les régiments au service desProvinces-Unies (jusqu'en 1806), le revers des drapeaux portait les symboles néerlandais : un lion avec une épée dans une main et des flèches dans l'autre[11],[19],[20]. On ignore ce que portaient les deux drapeaux du3e régiment au services desBritanniques[19].
Les Français ont capturé deux paires de drapeaux en 1746 et 1747 pendant laguerre de Succession d'Autriche et les Espagnols une paire en 1783 pendant laguerre d'indépendance américaine[19].
Les armoiries des États de Waldeck se composent principalement de deux éléments : une étoile noire sur fond doré, l'étoile de Waldeck, et une croix ancrée rouge sur fond argenté, représentant les armoiries du comté de Pyrmont. Depuis 1631, les deux principautés étaient unies sous une même main, formant ainsi la principauté de Waldeck-Pyrmont.
Les armoiries ancestrales de la maison de Waldeck se décrivent comme suit : « D'or à une étoile à huit branches de sable. Sur le heaume, avec des lambrequins de sable et d'or, un vol ouvert d'or, chaque aile chargée de l'étoile ».
Les armoiries ancestrales originales de la maison de Waldeck étaient : « D'or à une étoile à huit branches de sable. Sur le heaume, avec des lambrequins de sable et d'or, un écu garni de sept plumes d'or, portant en son centre l'étoile à huit branches de sable sur fond d'or »[15].
Le motif de l'écu à plumes s'est évolué pour devenir un vol ouvert.
Le grand blason d'État de la principauté se compose d'un écu écartelé et parti deux fois, avec un petit écu en cœur affichant les anciennes armoiries de la principauté de Waldeck.
Les éléments du blason sont répartis comme suit :
L'écu est surmonté de cinq casques avec lambrequins, chacun représentant les domaines suivants :
Les supports de l'écu sont deux lions d'or, se tenant debout sur un ornement autour duquel s'enroule un ruban noir portant la devise « PALMA SUB PONDERE CRESCIT » (La palme croît sous le poids).
Un remarquable exemple de ce grand blason d'État peut être observé sur le double thaler de l'association Waldeck et Pyrmont de 1847, surnommé « Dicke Emma », qui présente l'écu à neuf champs sur un manteau d'hermine sous le bonnet princier.
États de laconfédération du Rhin (1806-1813) | ||
|---|---|---|
| Royaumes | ||
| Grands-duchés | ||
| Duchés | ||
| Principautés | ||
| * : États créés par Napoléon. † : États élevés par Napoléon | ||
États de laConfédération germanique (1815-1866) | ||
|---|---|---|
| Empire | ||
| Royaumes |
| |
| Électorat | Hesse | |
| Grands-duchés | ||
| Duchés |
| |
| Principautés | ||
| Villes libres | ||
États de laconfédération de l’Allemagne du Nord (1867-1871) | ||
|---|---|---|
| Royaumes | ||
| Grands-duchés | ||
| Duchés | ||
| Principautés | ||
| Villes-États | ||
États de l’Empire allemand (1871-1918) | ||
|---|---|---|
| Royaumes | ||
| Grands-duchés | ||
| Duchés | ||
| Principautés | ||
| Villes libres | ||
| Territoire d'Empire | Alsace-Lorraine | |