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| Presses universitaires de France | ||
| Repères historiques | ||
|---|---|---|
| Création | 1921 | |
| Dates clés | 1934-1939(fusion avecAlcan, Leroux &Rieder) 2016(fusion avec leséditions Belin dansHumensis) 2017(dissolution à la suite de la fusion avec Humensis[1]) | |
| Fiche d’identité | ||
| Forme juridique | maison d'édition (département du groupeHumensis) | |
| Statut | éditeur élément d'un groupe d'édition | |
| Siège social | Paris (France) | |
| Dirigée par | Jean-Claude Seys (président du CA) Muriel Beyer, Guillaume Montégudet, Nicolas Bréon (directeur général) | |
| Spécialités | revues, manuels universitaires,essais,monographies | |
| Collections | Épiméthée,Quadrige,Que sais-je, Perspectives critiques, Le lien social, Science, histoire, société, Éthique et philosophie morale, Intervention philosophique, Éducation et société, Sociologie d'aujourd'hui, Le Nœud gordien, Lignes d'art… | |
| Langues de publication | français | |
| Site web | puf.com | |
| Préfixe ISBN | 978-2-13 | |
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LesPresses universitaires de France (PUF) sont unemaison d'édition fondée en1921 par un collège de professeurs. L'entreprise est spécialisée dans la publication derevues scientifiques et de manuels universitaires. En 2016, la société fusionne avec leséditions Belin au sein de l'entitéHumensis.
Le est créée une société coopérative, les Presses universitaires de France (PUF) par cinq professeurs, à savoirPierre-Marcel Lévi dit Pierre-Marcel, Edmond Schneider,Maurice Caullery, Charles Marie, Ferdinand Gros etXavier Léon. Les deux premiers membres sont nommés directeurs. Le plus gros actionnaire est la Banque des coopératives[2].
En, une librairie est ouverte au 49boulevard Saint-Michel à Paris ; en juillet, sort le premier livre de la marque PUF[2].
Entre 1926 et 1928, les PUF entrent au capital deLeroux et deRieder, puis rachètent l'imprimerie de François Launay àVendôme[2].

Entre 1934 et, sous l'impulsion dePaul Angoulvent et à la suite de la faillite du principal actionnaire, la Banque des coopératives, et plus précisément le, les PUF fusionnent avec trois éditeurs :Félix Alcan associé à son neveuRené Lisbonne (principalement spécialiste dephilosophie),Leroux (éditeur d'histoire) etRieder (littérature générale). Ces quatre entités sont à l'origine du logo « Quadrige » qu'arborent les publications des PUF à partir de cette époque[3]. Ce logo sera aussi l'origine du nom de la collection de philosophie « Quadrige » à partir de 1981.
Paul Angoulvent exerce la présidence de la nouvelle maison d'édition jusqu'à la mise en place, en 1968, d'undirectoire et d'un conseil de surveillance dont il prend la présidence. Son filsPierre lui succède comme président du directoire, fonction qu'il exerce jusqu'en 1994, date à laquelleMichel Prigent lui succède[4], et ce jusqu'à sa mort en 2011[5].Alain Morvan prend sa suite, puis Monique Labrune de 2012 à 2014 avant de revenir à la direction éditoriale,Frédéric Mériot de 2014 à 2022, et depuis 2023 par Paul Garapon en qualité de directeur éditorial.
Les PUF connaissent une très importante restructuration en 2000 avec le changement de l'ancien statut decoopérative ensociété anonyme, la cession de leur librairieplace de la Sorbonne, et l'ouverture à de nouveaux capitaux[6],[7]. En 2010, les PUF font l'objet d'un nouvel apport de capitaux de la part des sociétés composantCovéa — uneSGAM regroupant laMAAF, laMMA, et laGMF, via lefonds de dotation Thôt, dans le cadre de la politique d'économie sociale de ce groupe[8]. Après un net retour à la rentabilité, les PUF se retrouvent de nouveau en difficulté à la suite du décès de leur président, Michel Prigent.
En 2014, le groupe deréassuranceScor, dirigé parDenis Kessler, prend une participation majoritaire au capital des PUF, par le biais d'une augmentation du capital. La gouvernance passe du régime « directoire et conseil de surveillance », à un « conseil d'administration », avec dissociation des fonctions de président (Jean-Claude Seys) et de directeur général (Frédéric Mériot)[9].
La collection encyclopédique « Que sais-je ? » a longtemps été l'un des fleurons des PUF. Fondée en1941 parPaul Angoulvent, l'idée était de traiter le plus grand nombre de sujets sous un format simple (format de poche, 128 pages, imprimé uniquement en noir et blanc) et à un prix réduit. Cette collection rencontre un immense succès avec, au début duXXIe siècle, environ 3 800 titres disponibles, 200 millions d'exemplaires vendus et destraductions dans 43 langues. Cette collection devient une marque à part entière à la création d'Humensis.
La constitution au du groupe d'édition et de presseHumensis avec leséditions Belin, qui a le même actionnaireScor, est actée[10]. Le groupe se revendique alors comme le12e éditeur français avec 30 millions d'euros de chiffre d'affaires et 180 employés[11].
Le, la société est dissoute à la suite de la constitution du groupeHumensis[1].
Le 2 janvier 2025, à la suite de la cession deHumensis[12] parScor, les PUF rejoignent le groupeÉditions Albin Michel.

En 1984, les PUF reviennent à une tradition qu'elles avaient depuis longtemps délaissée : la publication de romans. Elles créent la collection « Écrits », dirigée par Béatrice Didier, qui se donne pour but de publier« des textes inédits, de fiction, mais aussi de témoignages ou d'autobiographies[14]. »

En mars 2025, après une campagne menée par quelques intellectuels et journalistes, les Presses universitaires de France décident de suspendre la publication d’un ouvrage collectif intituléFace à l’obscurantismewoke. L’éditeur Paul Garapon justifie cette décision par le fait que les trois codirecteurs de l’ouvrage à paraître sont contributeurs de l’Observatoire de l’éthique universitaire qui a le soutien duprojet Périclès dePierre-Édouard Stérin, un milliardaire français, catholique traditionaliste. Néanmoins, selonLe Figaro, ce lien « semble n’être qu’un prétexte », les questions insistantes de « certains journalistes » auraient davantage incité l’éditeur à déprogrammer l’ouvrage après que l’historienPatrick Boucheron a dénoncé sa publication par les PUF[16],[17].
Le jour de la sortie de l'ouvrage, début mai 2025, les locaux des éditions PUF sont vandalisés[18].
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