| Presqu'île d'Arvert | |||
Localisation de la presqu'île d'Arvert enCharente-Maritime. | |||
| Localisation | |||
|---|---|---|---|
| Pays | |||
| Département | Charente-Maritime | ||
| Coordonnées | 45° 44′ 30″ nord, 1° 07′ 36″ ouest | ||
| Océan | Atlantique | ||
| Géographie | |||
| Altitude | mini0,0 m — maxi0,62 m | ||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Charente-Maritime | |||
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Lapresqu'île d'Arvert est unerégion naturelle située enCharente-Maritime, dans le sud-ouest de laFrance. Elle correspond à la partie nord-ouest duRoyannais.
Bordée par l'océan Atlantique et lepertuis de Maumusson à l'ouest et au nord-ouest — où elle fait face à l'île d'Oléron — par l'estuaire de la Seudre dans sa partie septentrionale et par l'estuaire de la Gironde dans sa partie méridionale, sa capitale historique estArvert. Sa plus grande ville et capitale économique est cependantRoyan, importantestation balnéaire,port de mer, ville de commerces et de services qui rayonne sur une partie du département.
Sa côte ouest, ditecôte sauvage, entreLa Coubre etRonce-les-Bains, accueille plusieursspots de surf prisés. Sa côte sud, ditecôte de Beauté, entreLa Palmyre etMeschers-sur-Gironde, est constellée d'une série de petites villes résidentielles, stations balnéaires et/ou climatiques (Saint-Georges-de-Didonne,Vaux-sur-Mer,Saint-Palais-sur-Mer,La Palmyre) formant autant de satellites de Royan.
La presqu'île correspond à la partie nord-ouest duPays Royannais. Elle comprend une quinzaine de communes, toutes relevant de la « grande banlieue » royannaise. Très boisée, surtout dans sa partie littorale, elle abrite laforêt domaniale de la Coubre, deuxième plus grand massif de Charente-Maritime, laforêt des Combots d'Ansoine et laforêt de Suzac, ces deux dernières, classéesréserves naturelles, étant propriété duConservatoire du littoral.
L'arrière-pays est scandé dechampagnes céréalières (Saint-Sulpice-de-Royan,Médis,Saujon), de grands espaces palustres (Les Mathes,Saint-Augustin) et, en bordure de la Seudre, d'une série de petites cités ostréicoles formant la partie méridionale du bassin deMarennes-Oléron (La Tremblade,Arvert,Étaules,Chaillevette,Mornac-sur-Seudre,L'Éguille).
Localisée dans la partie sud-ouest du département de laCharente-Maritime, la presqu'île d'Arvert est une avancée de terre entre deux estuaires, celui de laSeudre au nord et celui de laGironde au sud. Au sud-ouest, elle regarde vers l'océan Atlantique tandis qu'au nord-ouest, lepertuis de Maumusson, petit bras de mer réputé pour ses violents courants, la sépare de lapointe de Gatseau, sur l'île d'Oléron.

Formant une sorte de grand rectangle, elle est limitée au nord-ouest par les pointes de Mus-de-Loup etEspagnole, qui se prolongent vers le sud par une grande plage presque rectiligne de près de vingt kilomètres, battue par les flots impétueux de l'océan et bordée par un puissant cordon dunaire, lacôte sauvage. Au sud-ouest, lapointe de la Coubre, considérablement rabotée par les courants, porte lephare de la Coubre, haut de 64 mètres. Ce monument emblématique de la région, un des phares les plus puissants de la côte atlantique française, témoigne à lui seul du recul de la côte : bâti à plus de 1200 mètres du rivage en 1904, il n'en est plus distant que de 200 mètres à marée haute[1].
La pointe de la Coubre se prolonge vers le sud par une langue de sable qui, modelée par le jeu des courants à l'entrée de la Gironde, forme désormais un petit « lagon » : labaie de Bonne Anse, important sanctuaire ornithologique. La côte sud de la presqu'île, baptisée côte de Beauté, accueille plusieurs stations balnéaires qui sont autant de satellites de Royan, principale ville et véritable capitale économique de cette partie du département. La limite orientale de la presqu'île est moins facile à établir, s'arrêtant approximativement versRoyan ouSaint-Georges-de-Didonne au sud et versSaujon (rive gauche) au nord.
Administrativement parlant, la presqu'île d'Arvert s'étend sur deux arrondissements (Rochefort etSaintes) et sur quatre cantons (La Tremblade,Royan-Est,Royan-Ouest etSaujon). Elle se compose d'un maillage irrégulier d'une quinzaine de communes autour d'une ville-centre (Royan), de sa proche banlieue (Vaux-sur-Mer,Saint-Palais-sur-Mer,Saint-Georges-de-Didonne,Médis,Saint-Sulpice-de-Royan,Saint-Augustin,Breuillet,Les Mathes) et de deux pôles d'équilibres,La Tremblade et sa couronne périurbaine (Arvert,Étaules,Chaillevette) etSaujon (rive gauche) et une partie de sa périphérie (Mornac-sur-Seudre,L'Éguille)[2].

La presqu'île d'Arvert se distingue par la grande variété de ses paysages : au nord-est, lesmarais de la Seudre constituent un ensemble quadrillé, surtout près de son embouchure, d'immenses étendues de parcs à huîtres. De nombreux bassins d'affinage, baptisés « claires », constituent autant de casiers d'eau miroitante qui sont une des caractéristiques de cette partie de la presqu'île, partie du bassin deMarennes-Oléron, où terre et mer viennent s'imbriquer en un ensemble fait de lignes douces et horizontales. Des sentiers sinueux permettent de rejoindre une série de ports ostréicoles :La Grève,Coux,Orivol,Les Grandes Roches, qui étalent leurs cabanes de bois le long de chenaux tributaires du fleuve. La Seudre, modeste ruisseau à sa source, est ici une grande artère navigable, que sillonnent plates, chalands etbatâs. En s'éloignant vers l'est,L'Éguille, au confluent de laSeudre et duLiman, est à la fois un centreostréicole etmytilicole; quant àSaujon, longtemps port de première importance avec le site deRibérou, c'est aujourd'hui un centre tertiaire en plein développement.
Plus au sud, les marais de la Seudre viennent butter contre une mince arête calcaire, petit plateau au relief peu accentué formant une ligne de crête entre Châtelard (commune deVaux-sur-Mer) et se poursuit jusqu'auxMathes, en passant par Champagnoles (commune deSaint-Sulpice-de-Royan),Breuillet,Étaules etArvert. Partiellement recouvert de limons et d'argile, il porte de nombreux bois, soit de feuillus (bois de La Roche à Vaux-sur-Mer, de Maine-Auger et de La Lande à Saint-Sulpice-de-Royan, du Breuil ou de La Louée à Breuillet), soit en mélange avec des résineux (bois des Clônes à Chaillevette, bois de Chassagne à Étaules). Fortement urbanisé à partir de Chaillevette, il porte les villes d'Étaules, d'Arvert et deLa Tremblade (avec sa station balnéaire deRonce-les-Bains), qui forment une agglomération de plus de 11 000 habitants, au bâti continu sur près de sept kilomètres.

Le centre de la presqu'île est occupé par une série de marais intérieurs (marais de Saint-Augustin, des Mathes, d'Arvert et deBréjat), qui sont l'héritage d'un golfe marin qui s'étendait à cet emplacement il y a seulement quelques siècles, le golfe d'Arvert ou golfe du Barbareu. Progressivement isolé de la Gironde et de la Seudre avec lesquels il communiquait par des passes à la suite du déplacement des dunes sur le littoral, le Barbareu s'est progressivement comblé, a été en partie draîné et a formé une série de petits espaces palustres d'une grande richesse faunistique et floristique, désormais protégés par le réseau européenNatura 2000. En marge de la côte girondine, des petites dépressions humides forment autant de marais arrière-littoraux, qu'ils soient artificialisés (marais du Rhâ à Saint-Palais-sur-Mer, de Nauzan à Vaux-sur-Mer — tous deux reconvertis en parcs et espaces verts) ou encore relativement préservés (marais de Pontaillac et dePousseau à Royan, de La Briquetterie et deChenaumoine à Saint-Georges-de-Didonne).
Dans sa partie ouest et sud, la presqu'île est composée de massifs dunaires, autrefois mobiles, qui ont été fixés par plantation de pins auXIXe siècle. La région y a gagné trois grandes forêts : laforêt domaniale de la Coubre, second massif forestier du département et principal poumon vert de l'agglomération royannaise, laforêt des Combots d'Ansoine et laforêt de Suzac, ces deux dernières étant classées réserves naturelles et propriétés duConservatoire du littoral. Mêlant pins (maritimes,parasols,d’Alep) auxchênes verts et à certaines espèces plus exotiques (ailanthes,féviers d'Amérique,orangers des Osages), elles sont moins homogènes qu’elles n’y paraissent au premier abord.
Sillonnées de sentiers de promenade, de pistes cyclables et de pistes cavalières (pas moins de 22 kilomètres de circuitsVTT, de 25 kilomètres depistes cyclables/rollers (EuroVelo 1), de 49 kilomètres de pistes cavalières, de 50 kilomètres de sentiers de randonnée — dont leGR4 — rien qu'en forêt de la Coubre[3]), elles recèlent parfois des sites méconnus, encore préservés dutourisme de masse, comme lemarais du Galon d'or, près de Ronce-les-Bains. C'est dans la forêt de la Coubre que se trouve le point culminant de la presqu'île : labutte du Gardour, haute de 64 mètres. Du sommet de cette dune lovée au cœur de la pinède, la vue porte jusqu'aux immeubles de Royan, à vingt kilomètres de là.
Lacôte de Beauté correspond au littoral girondin de la presqu'île d'Arvert. Protégée des vents dominants d'ouest, elle offre une grande variété de paysages, depuis la grande plage rectiligne et bordée de pins de laGrande-Côte (entreLa Palmyre etSaint-Palais-sur-Mer) en passant par les petites criques du Bureau à Saint-Palais, de Nauzan et de Saint-Sordelin àVaux-sur-Mer, les grandes « conches » dePontaillac,Royan (Foncillon,Grande-Conche) etSaint-Georges-de-Didonne (cette dernière, longue de plus de trois kilomètres, étant la plus grande plage intra-muros de tout le département) et les plages bordées de puissantes falaises deMeschers-sur-Gironde. C'est également la région la plus urbanisée de la presqu'île, formant une agglomération au bâti presque continu sur plus de vingt kilomètres.
La presqu'île d'Arvert bénéficie d'unclimat océanique tempéré de type aquitain, marqué par un ensoleillement assez important (avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[4]). La pluviosité y est relativement faible, les précipitations ne dépassant guère les 750 à 800 millimètres en moyenne, mais avec de grandes disparités entre les saisons.
Les périodes de sécheresse ne sont pas rare, particulièrement durant les mois d'été; automne et hiver sont des saisons plus douces et humides. Lemicro-climat de la presqu'île d'Arvert se singularise par ses affinités avec leclimat méditerranéen, et permet l'émergence d'une végétation déjà méridionale[5].
Ainsi la flore se caractérise-t-elle par la présence étonnante delauriers-roses,eucalyptus,agaves, et même lesmimosas se mettent à fleurir dès le mois de janvier. Aux essences déjà méridionales duchêne vert (ou yeuse) et du cyste, s'ajoutent une forte présence depalmiers,figuiers,orangers et mêmeoliviers. Les températures moyennes sont particulièrement clémentes, variant de +5 °C en hiver à +20 °C en été. Les gelées sont rares (environ dix jours par an[5]).
Le vent, généralement de secteur ouest, peut souffler violemment en hiver, et occasionner d'importantes tempêtes. La tempête de janvier 1924, ou encore celle de décembre 1999[5], avec des rafales proches des 200 km/h, restent toutefois des exceptions. Le reste de l'année, le vent se limite à un régime debrises océaniques, lesquelles permettent de réguler les trop fortes chaleurs en été.
La presqu'île d'Arvert présente un environnement naturel riche et varié, mais extrêmement fragile. Une grande partie de son territoire (et plus exactement les communes d'Arvert, deBreuillet, deChaillevette, d'Étaules, desMathes, deSaint-Augustin, deSaint-Palais-sur-Mer et deLa Tremblade, soit environ 9725 hectares) est protégé dans le cadre du réseau de protection européen des espaces naturels de grande valeur patrimonialeNatura 2000[6], et s'inscrit dans unezone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I (petits espaces homogènes) et II (grands espaces naturels riches).
Le site d'importance communautaire (SIC) baptisé « Presqu'île d'Arvert » comprend, dans sa partie occidentale, un système de dunes calcarifères fossiles ensemencé auXIXe siècle qui a donné laforêt domaniale de la Coubre et laforêt des Combots d'Ansoine, avec présence de quelques dépressions humides intra-dunaires, de portions de forêts alluviales (Aulnaie du Monard) et de zones humides (marais salés et marais doux :marais du Galon d'or, etc.).
Le SIC « Presqu'île d'Arvert » recoupe également les zones de protection spéciale « Bonne Anse,marais de Bréjat et deSaint Augustin » et « Marais et estuaire de laSeudre » sites plus particulièrement concernés par ladirective oiseaux. Ces régions palustres sont en effet des zones d'hivernage et de reproduction pour de nombreuses espèces. Lesmarais de la Seudre forment également une zone spéciale de conservation (ZSC), d'une grande richesse floristique (lagunes, prés salés atlantiques, prairies humides méditerranéennes, fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques) et faunistique (loutre,cistude d'Europe).
Les communes deRoyan,Saint-Georges-de-Didonne etMédis s'inscrivent dans le cadre de la zone de protection spéciale « Estuaire de la Gironde : marais de la rive nord », notamment avec les sites desmarais de Pousseau, de Belmont et de Boube.
Plusieurs sites bénéficient de protections nationales en plus des protections européennes. Laforêt domaniale de la Coubre, constitué essentiellement de pins maritimes et de chênes verts, couvre près de 5 000 hectares et abrite une faune variée, où se distinguentcerf élaphe,chevreuil etsanglier. Le point culminant de la presqu'île de 64 mètres d'altitude est atteint par laButte du Gardour dans cette forêt sur la commune deLa Tremblade. Laforêt des Combots d'Ansoine et une partie de celle deSuzac (ainsi que le site de lapointe de Suzac) appartiennent auConservatoire du littoral, et ont le statut deréserves naturelles protégées.
À noter également la présence àSaint-Georges-de-Didonne d'unpôle nature, leparc de l'estuaire, chargé de permettre une meilleure compréhension de l'estuaire de la Gironde, plus vaste estuaire sauvage d'Europe, et de ses différentsécosystèmes.
Le réseau routier de la presqu'île d'Arvert est principalement centré surRoyan, centre névralgique de la presqu'île qui concentre la grande majorité des activités, que ce soit en saison (tourisme, essentiellement balnéaire) ou hors saison (commerce, services). C'est vers cette dernière, et plus précisément vers ses rocades nord et sud, que convergent trois des principaux axes des environs, qui sont autant d'épines dorsales du schéma routier de desserte duPays Royannais.
LaN150 est un axe majeur en ce sens qu'il draîne les véhicules sortant des autoroutesA10 etA837 à Saintes, posant notamment des insuffisances en période estivale (ralentissements fréquents à partir de Saujon et de Médis). Mis en 2X2 voies entreSaintes etSaujon, c'est un des tronçons de laRoute Centre-Europe Atlantique.
LaD730, classée voie à grande circulation, irrigue toute la partie méridionale du département, jusqu'àMontpon-Ménestérol, enDordogne. C'est également la principale voie de communication (hors autoroute) pour rejoindreMirambeau,Blaye etBordeaux. Elle appartient au réseau des routes départementales de première catégorie (fréquentation importante : plus de 3 000 véhicules par jour en moyenne[7]).

LaD733, enfin, sert de voie d'accès àRochefort etLa Rochelle. Elle évite désormaisSaint-Sulpice-de-Royan grâce à la mise en place d'une voie de contournement, et vient rejoindre le rond-point de Fontbedeau. Autre axe important, mais qui se distingue des autres par le fait qu'il ne rejoint pas directement Royan, la D14 irrigue l'intérieur de la presqu'île, entreSaujon etLa Tremblade en passant parBreuillet,Chaillevette,Étaules etArvert. Classée route départementale de première catégorie (grands axes routiers départementaux), elle supporte un trafic atteignant en moyenne 8 000 à 9 000 véhicules par jour[7], avec cependant de fortes disparités en fonction des périodes de l'année.
La rocade royannaise (D 25) ceinture le cœur de l'agglomération (Saint-Palais-sur-Mer,Vaux-sur-Mer,Royan etSaint-Georges-de-Didonne). C'est une route départementale de première catégorie, classée voie urbaine rapide et fréquentée par 19 200 véhicules par jour[7] (le double en été). La rocade sud, qui dessert Saint-Georges-de-Didonne, a été aménagée au début des années 2000, et finalement mise en service au mois de juin 2003.
DepuisLa Grande-Côte, à Saint-Palais-sur-Mer, la D25 se prolonge vers l'ouest puis vers le nord, désenclavant la partie la plus boisée de la presqu'île (Saint-Augustin,La Palmyre,Les Mathes,Ronce-les-Bains) et rejoint finalement La Tremblade, qu'elle contourne et dont elle forme la rocade.
Le schéma routier départemental (2010-2030) prévoit des changements visant à améliorer la fluidité du trafic et à faciliter les échanges. Il prévoit ainsi de faire deSaujon une des « portes d'entrées » duPays Royannais, à partir duquel le trafic routier sera réparti vers les différentes communes de l'agglomération, afin d'éviter les fréquents engorgements aux entrées de Royan et faciliter l'accès aux communes périphériques. La 2X2 voies Saintes-Saujon serait ainsi prolongée vers Royan, évitant le centre-ville deMédis et venant se raccorder à la rocade royannaise. Ce nouvel axe serait traité en boulevard urbain ponctué de giratoires entre l'aérodrome de Royan-Médis et l'échangeur de Belmont, « améliorant esthétiquement l'entrée dans Royan[7] ».
Ces idées, déjà exposées dans les années 1970, ont longtemps été repoussées à plus tard, en dépit d'embouteillages récurrents, en particulier en haute saison, et du caractère accidentogène de cette route. Or, comme le révélait un article deSud Ouest en 2011, « ce qui était vrai il y a plus de trente ans l'est encore. L'enclavement routier de la Côte de beauté s'est même accentué, si on compare les conditions d'accès à Royan, par la route, aux autres liaisons interurbaines en Charente-Maritime. Le tableau présentant, dans le schéma routier départemental, la vitesse moyenne observée lors des déplacements entre les pôles urbains de Charente-Maritime voit rouge dès qu'il mentionne Royan, qu'on rejoint, presque de partout, à la vitesse d'une cagouille [escargot, en saintongeais][8] ».
L'économie de la presqu'île d'Arvert est marquée par letourisme, notamment sur lacôte de Beauté qui constitue en quelque sorte sa « vitrine » avec la présence de la station balnéaire deRoyan et de ses satellitesVaux-sur-Mer,Saint-Palais-sur-Mer,Saint-Georges-de-Didonne ou encoreMeschers-sur-Gironde.La Palmyre (station balnéaire desMathes) bénéficie des retombées duzoo de La Palmyre, un des dix parcs zoologiques les plus visités de France, et des clubs de vacances (Club Med etBelambra) y ont également été construits. La ville deSaujon, quant à elle, est une importantestation thermale.

Lesactivités tertiaires sont un autre moteur de l'activité économique locale, qui reste très active en dehors de la « haute saison ». De fait, la totalité de la presqu'île s'inscrit désormais dans unbassin d'emploi particulièrement attractif, la zone d'emploi de Royan (issue de la partition de l'ancienne zone d'emploi Saintonge maritime, qui regroupait de nombreuses communes du Pays Rochefortais, duPays Marennes-Oléron et duPays Royannais[9]), forte de 27 753 emplois en 2008[10]. La zone d'emploi de Royan est, avec celle deLa Rochelle, la plus dynamique de la régionPoitou-Charentes, toutes deux profitant « d'un tissu économique et d'une démographie dynamiques » (Insee)[10]. Longtemps en proie au marasme économique, la croissance y est désormais particulièrement soutenue[10].
Plusieurs zones d'activités et/ou industrielles sont implantées àRoyan,Vaux-sur-Mer,Saujon,Arvert ouLa Tremblade. Si Royan et sa proche périphérie concentrent le plus grand nombre d'entreprises, ainsi que trois grands pôles commerciaux (Royan II, Belmont àMédis et Val Lumière à Vaux-sur-Mer), des supermarchés ont également été aménagés à Saujon, Arvert ou La Tremblade.

La presqu'île d'Arvert est couverte, quelques milliers d'années avant Jésus-Christ, par une dense forêt de chênes verts et de pins maritimes[11].
Lacivilisation de Peu-Richard a occupé la région entre 3200 et 2200 av. J.-C. Des fortifications de plus de 150 mètres de diamètre entourées de fossés de cinq mètres de large et deux mètres de profondeur ont été retrouvées sur les communes deBarzan,Semussac,L'Éguille etCozes[12].

Des vestiges de souterrains datant dunéolithique et servant de refuges aux Hommes à la fin de lapréhistoire ont été découverts àRoyan,Saint-Palais-sur-Mer etVaux-sur-Mer[13].
LesLigures s'implantent dans la presqu'île vers 1800 av. J.-C. et créent àMeschers un important centre de travail dubronze[14].
LesGaulois arrivent quant à eux vers 800 av. J.-C. en provenance deGermanie. Une tombe de cette époque a été découverte àMeschers contenant un squelette de 1,80 mètre[15]. Le peuple gaulois desSantons, présent entreCharente etGironde, va donner son nom à la future province deSaintonge. Des traces de fossés et cercles funéraires datant de cette époque ont été retrouvés àBreuillet,Médis,Saint-Sulpice-de-Royan etBelmont, sur la commune deRoyan[16].
LesCeltes implantent quatre ports dans la région, à l'emplacement deRoyan,Meschers,Le Fâ etBarzan[17].
Le niveau de l'océan, à l'époque gauloise, est sensiblement le même que de nos jours, mais la côte est nettement plus découpée avec de grands golfes et de nombreuses îles[18]. Le futur estuaire de la Seudre est alors un véritable bras de mer de six kilomètres de large. Le futur marais de Saint-Augustin est quant à lui sous les eaux marines comme l'attestent les découvertes de centres d'extraction du sel datant de l'âge du fer dans l'ancienne île de Brèze, à Étaules[19], ou bien ceux de l'époque gauloise à Saint-Augustin et Chaillevette.
AuMoyen Âge, on parle d’île d'Arvert, sans doute à cause duchenal de la Meyre à Chaillevette[20].