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Premier prince du sang

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Premier prince du sang est un titre officiel de l'ancienne monarchie française à partir de 1527, qui était attribué, par le roi, au prince du sang situé juste après lesfils de France et lespetits-fils de France, selon leslois fondamentales du royaume. Parmi ces lois fondamentales, laloi salique excluait les femmes de la succession, ce qui donna une importance particulière auxprinces du sang de France, issus légitimement de ladynastie capétienne oumaison de France — seuls les descendantsagnatiques d'Hugues Capet étant appelés à la succession.

Le titre conférait un prestige important à son titulaire. Dans uneLettre à l'auteur des « Honnêtetés littéraires » sur les Mémoires deMadame de Maintenon, publiés parLa Beaumelle,Voltaire ironise sur les prétentions du comte de Coligny : « En quoi le comte de Coligny pouvait-il être l’émule du prince de Condé ? Quelle rivalité de rang, de gloire et de crédit, pouvait être entre le premier prince du sang, célèbre dans l’Europe par trois victoires, et un gentilhomme qui s’était à peine distingué alors ? »

Sous les derniersValois, il existait le titre de « seconde personne de France ». SousFrançois Ier, la seconde personne de France étaitson beau-frère, le duc d'Alençon. À partir de 1525, le rang passa à l'aîné de lamaison de Bourbon. En 1595,HenriIV créa officiellement le titre de Premier prince du sang pour la branche cadette desBourbon-Condé qui le porta jusqu'à la mort d'Henri-Jules de Bourbon-Condé en 1709. Ce dernier ne descendant pas, en ligne agnatique, de Louis XIII mais seulement de saint Louis, il aurait pu perdre ce titre le au profit duduc de Chartres (premier arrière-petit-fils deLouisXIII qui ne soit pasfils de France), mais Louis XIV n'attribua le titre au duc de Chartres (fils du futurrégent de France) qu'en 1709.

Ensuite, le titre continue d'être conféré auxducs d'Orléans descendants duRégent, jusqu'à l'avènement deLouis-Philippe en 1830. Toutefois, ne descendant pas, en ligne agnatique, de Louis XIV mais seulement de Louis XIII,Louis d'Orléans aurait pu perdre le titre le au profit dePhilippe de Bourbon[N 1],duc de Calabre (premier arrière-petit-fils duGrand Dauphin qui ne soit pasfils de France).LouisXV laisse néanmoins le titre de premier prince du sang àLouis d'Orléans (1703-1752). Le titre reste ensuite à l'aîné des Orléans. Lamaison d'Orléans le porte jusqu'en 1830, date à laquelleLouis Philippe d'Orléans devient roi. Ce dernier ne descendant pas, en ligne agnatique, de Louis XV mais seulement de Louis XIII, il aurait pu perdre le titre le au profit d'Henri d'Artois,duc de Bordeaux (premier arrière-petit-fils dudauphin Louis (1729-1765) qui ne soit pasfils de France).LouisXVIII laisse néanmoins le titre de premier prince du sang àLouis Philippe d'Orléans (1773-1850) — qui le porte jusqu'à son règne — et titre le duc de Bordeaux,petit-fils de France dès sa naissance, bien qu'il ne soit queprince du sang au regard de son rang dynastique.

AuxXVIe et XVIIe siècles, on appelait le premier prince du sang : « Monsieur le Prince ». Il était de ceux qui bénéficiaient du droitd'avoir le Pour.

Liste des premiers princes du sang

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Seconde personne de France

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Premier prince du sang

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Notes et références

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Notes

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  1. Son grand-père,PhilippeV (roi d'Espagne), avait comme condition de paix à l'issue de laguerre de Succession d'Espagne, dû renoncer à ses droits de succession à la couronne de France, pour lui et ses descendants, le, à Madrid[1]. Cette renonciation fut confirmée lors duTraité d'Utrecht en 1713, mais étant contraire auxlois fondamentales du royaume, elle fut considérée comme nulle par Philippe V, qui fit valoir ses droits d'héritier présomptif deLouisXV, quand celui-ci n'avait pas encore de fils[2].

Références

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  1. Culture.gouv.fr
  2. Lettre dePhilippeV auparlement de Paris le :« Mon intention, Messieurs, est de vous manifester que si, ce qu'à Dieu ne plaise, le RoiLouisXV, mon très cher frère et neveu, venait à décéder sans laisser de successeur issu de lui, je prétends jouir du droit que ma naissance me donne de lui succéder à la Couronne de France à laquelle je n'ai jamais pu valablement renoncer… Dès que j'apprendrai la mort du Roi de France… je partirai pour venir prendre possession du trône des rois, mes pères » :Philippe Erlanger,Philippe V d'Espagne : un roi baroque, esclave des femmes, Paris,Librairie Académique Perrin,coll. « Présence de l'histoire »,, 408 p.(ISBN 2-262-00117-0),p. 364. Également citée parPaul Watrin,La tradition monarchique (thèse de doctorat d'État en droit), Paris, Diffusion Université-Culture,,2e éd. (1re éd. 1916)(ISBN 2-904092-01-3), partie 3,chap. III (« Le règne de Louis XV »),p. 181.
  3. PatrickVan Kerrebrouck et avec la collaboration de ChristopheBrun (préf. Hervé Pinoteau),Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France,t. IV :La maison de Bourbon - 1256-2004,vol. 1, Villeneuve-d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck (auto-édition),,2e éd. (1re éd. 1987), 491 p.(ISBN 2-9501509-5-0), partie 1,chap. IV (« Comtes et ducs de Vendôme »),p. 112.
  4. PatrickVan Kerrebrouck et avec la collaboration de ChristopheBrun (préf. Hervé Pinoteau),Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France,t. IV :La maison de Bourbon - 1256-2004,vol. 1, Villeneuve-d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck (auto-édition),,2e éd. (1re éd. 1987), 491 p.(ISBN 2-9501509-5-0), partie 1,chap. IV (« Comtes et ducs de Vendôme »),p. 122.
  5. a etbM. Guyot (dir.),Traité des droits, fonctions, franchises, exemptions, prérogatives et privilèges annexés en France à chaque Dignité, à chaque Office & à chaque État, soit Civil, soit Militaire, soit Ecclésiastique : ouvrage composé par plusieurs jurisconsultes et gens de lettres, et publié parM. Guyot, écuyer, ancien magistrat,t. 2, Paris, Visse (libraire, rue de la Harpe),, 697 p.(lire en ligne), partie 1,chap. LXXV (« Des Princes du Sang, & de leurs maisons »),p. 382-383.
  6.  : promulgation du décret abolissant notamment les titres de prince, de duc et d'altesse.
  7. S.A.S.Mgr le duc d'Orléans devient monsieur d'Orléans (1790), puis prince français (1791), puis monsieur Égalité (1792).

Voir aussi

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Bibliographie

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