Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Guerre de la première coalition

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisPremière Coalition)
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet articlene cite pas suffisamment ses sources().

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».

En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?
Guerre de la première coalition
Description de cette image, également commentée ci-après
Labataille de Valmy.
Informations générales
Date
LieuEurope
Issue

Victoire française

Belligérants
Drapeau du Royaume de France Royaume de France, puis
Drapeau de la France République françaiseIrlandais unis[2]
Drapeau de l'EspagneRoyaume d'Espagne[3]
Commandants
Forces en présence
Armée révolutionnaire française :
750 000 hommes au maximum
1 200 000 hommes au total[6]
1 800 000 hommes
Pertes
États coalisés :
80 000 morts

Guerres de la Révolution française

Batailles

 
 
 
Données clés

modifier

Lapremière coalition est une alliance formée au début de1793 par plusieurs États européens contre la France, devenue unerépublique en septembre 1792 et qui a exécutéLouis XVI le. Cette coalition prolonge l'alliance entre l'Autriche et laPrusse, en guerre contre la France depuis.

En, le gouvernement de Louis XVI, en pleine période deréformes institutionnelles et de crise politique, prend l'initiative d'un conflit endéclarant la guerre « au roi de Bohême et de Hongrie », c'est-à-dire à l'Autriche[7], le. La Prusse intervient rapidement à ses côtés.

Ce conflit, d'abord défavorable à la France, aboutit au renversement de Louis XVI (), puis à l'établissement de la République (), événement à peu près contemporain de labataille de Valmy, suivie un peu plus tard de la victoire deJemappes (). La France est alors gouvernée par laConvention girondine, favorable à l'« exportation » de laRévolution par les armes. L'invasion desPays-Bas autrichiens et desProvinces-Unies par les armées françaises constitue uncasus belli pour leRoyaume de Grande-Bretagne ; l'exécution de Louis XVI aggrave le sentiment de menace révolutionnaire dans les cours européennes, de sorte que de nombreux États rejoignent la Prusse et l'Autriche au début de 1793 :

La formation de cette coalition a lieu au moment où en France débute lesoulèvement vendéen, qui va aggraver la situation pour le gouvernement de la République. C'est pourtant la France qui va l'emporter au terme de cinq années de guerre, mettant au premier plan legénéral Bonaparte, vainqueur de l'Autriche en Italie. On considère en effet que la coalition prend fin en 1797, lorsque l'Autriche signe letraité de Campo-Formio, alors que la Prusse s'est retirée dès par letraité de Bâle.

Les hostilités reprennent dès 1798 avec la formation de laDeuxième Coalition.

L'origine du conflit

[modifier |modifier le code]

Ce conflit trouve son origine dans les bouleversements de laRévolution française, commencée en 1789.

Bien que les députés à l'Assemblée nationale constituante ne désirent pas la guerre, des tensions internationales apparaissent dès 1789 avec l'abolition des droits féodaux (le), qui touche un certain nombre deseigneurs allemands, les « princes possessionés », puis, en 1791, avec l'annexion duComtat Venaissin — demandée par ses représentants au cours de l'assemblée du 18 août 1791 — au détriment du pape, à la tête desÉtats pontificaux. D'autre part, de nombreux nobles se réfugient dès 1789 à l'étranger, entrant dans l'« émigration », adoptant une attitude hostile à la France révolutionnaire et sollicitant l'intervention étrangère. Enfin,Louis XVI, frustré de la perte de son pouvoir absolu, sollicite aussi l'aide étrangère, notamment auprès de la cour de Vienne, d'où vient son épouseMarie-Antoinette, fille deMarie-Thérèse d'Autriche et sœur deLéopold II.

L'idée d'une intervention militaire contre la France fait progressivement son chemin, puis elle prend de la vigueur après latentative de fuite du roi le. Louis XVI est maintenu sur le trône, mais nombre de patriotes le considèrent comme un traître.Léopold de Habsbourg à Vienne etFrédéric-Guillaume II à Berlin publient le ladéclaration de Pillnitz, dans laquelle ils invitent les autres États à se joindre à eux contre la Révolution française. L'Autriche et la Prusse concluent aussi un accord d'alliance militaire. La neutralitébritannique empêche toute action dans l'immédiat, mais cette déclaration provoque des tensions en France, aggravant la situation politique de Louis XVI.

Lorsque, après la mise en place de laconstitution de 1791, est élue l'Assemblée nationale législative, lesGirondins y tiennent une place importante. Ils ne sont pas hostiles à la guerre, notamment contre les princes allemands duSaint-Empire : ils désirent exporter les idées révolutionnaires et libérer par les armes les autres peuples du joug de l'absolutisme et de l'aristocratie privilégiée ; ils espèrent également résorber la crise économique et orienter l'opinion publique vers des menaces extérieures (sources ?). Le point de vue des Girondins est suivi, pour d'autres raisons, par la plupart des hommes politiques, à l'exception d'une fraction duclub des Jacobins, à la tête de laquelle se trouveRobespierre.

Celui-ci, qui n'est pas député, ayant été membre de la Constituante, et ses partisans, s'opposent à la guerre car ils y voient un risque grave pour la Révolution ; ils savent que, pour la cour, il s'agit de recouvrer la puissance royale perdue, notamment grâce à la défaite de la France, perspective plausible dans la mesure où les émigrés étaient souvent officiers dans l'armée française. Robespierre ne croit pas non plus à la libération des peuples par les armées étrangères.

Le, les bellicistes l'emportent : le gouvernement français lance un ultimatum à François II, successeur de Léopold (mort le), lui enjoignant de dénoncer l'accord avec la Prusse. L'empereur[8] ne répond pas, si bien que la France luidéclare la guerre le. La Prusse, conformément à son alliance, déclare la guerre à la France le.

La guerre en 1792

[modifier |modifier le code]

« La Patrie en danger » (mai-juillet)

[modifier |modifier le code]

Les armées des deux alliés sont globalement inférieures en nombre, mais elles bénéficient de la désorganisation de l'armée française et de la faiblesse de l'état-major dues notamment à l'émigration de nombreux officiers, ainsi que del'insuffisance de l'équipement et de l'armement[réf. nécessaire].

Après laprise de Porrentruy le, une première offensive française vers lesPays-Bas autrichiens se solde par un échec car, à la vue de l'ennemi, les générauxDillon etBiron ordonnent la retraite. Dillon est alors massacré par ses troupes. Les alliés mettent le siège devantLille. Le 15 juin, l'Assemblée décide l'appel aux volontaires pour « former leurs bataillons » , qui rejoindront les troupes de ligne, des soldats engagés.

À Paris, la situation se tend : le, lesTuileries sont envahies par lessans-culottes, avec notamment le dantonisteLegendre, et Louis XVI est contraint de rendre hommage à la Nation. Le, l'Assemblée proclame « la patrie en danger ».

Les menaces de Brunswick et la chute de Louis XVI (25 juillet-10 août)

[modifier |modifier le code]

Le, leduc de Brunswick lance son« manifeste » au peuple parisien, le menaçant de destruction « s'il est fait le moindre outrage à la famille royale », mais cela ne fait que galvaniser la ferveur patriotique et révolutionnaire, alors que les volontaires affluent à Paris, notamment les volontaires marseillais, arrivés le en chantantle Chant de guerre pour l'armée du Rhin (écrit et composé le).

Le, les Tuileries sont attaquées par les sans-culottes, les gardes nationaux abandonnent leurs positions : Louis XVI est autorisé à se réfugier à l'Assemblée et les gardes suisses sont massacrés. C'en est fini du règne de Louis XVI ; la famille royale va ensuite être emprisonnée.

L'Assemblée législative décide de procéder à l'élection d'une nouvelle Constituante : laConvention, qui sera élue au cours du mois de septembre. Un conseil exécutif provisoire est formé, dont le meneur va êtreDanton, ministre de la Justice.

L'offensive de Brunswick et le tournant de Valmy (19 août-20 septembre)

[modifier |modifier le code]

Le, Brunswick entre en Lorraine et prendLongwy, puisVerdun le. Le généralDumouriez tente en vain de résister à l'avance des alliés. Ses lignes sont percées et il se retire vers le sud. La route deParis est ouverte pour les alliés. Le, Danton prononce lors de son discours : « Pour vaincre, il nous faut de l'audace, toujours de l'audace, encore de l'audace… ».

Dumouriez ayant rejoint l'armée de Metz commandée parKellermann, les arrières du duc de Brunswick sont menacés. Celui-ci décide d'attaquer : le, la rencontre a lieu àValmy, où les troupes françaises, comportant des bataillons de volontaires, l'emportent, contraignant l'armée prussienne à la retraite. La France recouvre Verdun et Longwy ; cette victoire de l'armée révolutionnaire a un énorme retentissement moral et politique.

Le lendemain,, la Conventionproclame la République.

L'offensive généralisée et les annexions (septembre 1792-mars 1793)

[modifier |modifier le code]

Les armées françaises lancent l'offensive sur tous les fronts. Au sud, l'armée du Var, commandée par le généralJacques Bernard d'Anselme, entre àNice le.Montesquiou envahit laSavoie.

Custine lance l'offensive sur leRhin et s'empare deSpire le, deWorms le, deMayence le et deFrancfort le. Les troupes révolutionnaires traversent à cette occasion et pour la première fois (six franchissements entre 1792 et 1800) le fleuve.

Au nord,Dumouriez contraint les Autrichiens à la retraite et entre dans lesPays-Bas autrichiens. Il remporte une victoire importante àJemappes, près deMons, ce qui lui permet de conquérir l'ensemble des Pays-Bas autrichiens en novembre.

La Convention décide de procéder à l'annexion des territoires conquis. LaSavoie est annexée le, lecomté de Nice le, laprincipauté de Salm le, l'évêché de Bâle le et laBelgique le.

La formation de la coalition (février-mars 1793)

[modifier |modifier le code]

La récente agressivité de la République française provoque un changement d'attitude au sein des cours européennes. Les tensions s'enveniment avec l'exécution de Louis XVI le.

La déclaration de guerre au Royaume de Grande-Bretagne et aux Provinces-Unies ()

[modifier |modifier le code]

LeRoyaume de Grande-Bretagne a bien accueilli au départ les événements enFrance. Mais il revient à sa politique d'équilibre européen lorsque la France prend le contrôle desPays-Bas autrichiens et des bouches de l'Escaut. Le gouvernement britannique ne peut accepter que le port et la place financière d'Anvers soit aux mains des Français. Le, l'ambassadeur de France à Londres,François Bernard Chauvelin, est sommé de quitter le pays.

En France aussi,les partisans de la guerre contre la Grande-Bretagne sont nombreux[réf. nécessaire]. Le, laConvention, alors dominée par les Girondins, déclare la guerre à la Grande-Bretagne, ainsi qu'auxProvinces-Unies.La France voit dans un conflit avec cette dernière un moyen de mettre la main sur laBanque d'Amsterdam[réf. nécessaire].

L'entrée en guerre des autres pays européens

[modifier |modifier le code]

La Grande-Bretagne s'entend avec laRussie pour interdire l'importation de grain de France. En revanche, la Russie ne s'implique pas militairement.

N'ayant pas d'armée de terre importante, la Grande-Bretagne signe des traités avec les princes allemands pour qu'ils puissent lever des armées grâce aux subsides britanniques, tandis que laRoyal Navy s'efforce d'asphyxier la France par le blocus des ports et la conquête de colonies.

L'entrée dans la guerre de la Grande-Bretagne a un effet d'exemple. L'Espagne rompt ses relations diplomatiques avec la France, qui lui déclare la guerre le. LesÉtats pontificaux, leroyaume de Naples, les duchés deParme et deModène, legrand-duché de Toscane et leroyaume de Portugal ne tardent pas à suivre, se liant à la Grande-Bretagne par des traités bilatéraux.

LesÉtats-Unis, présidés par George Washington, se déclarentneutres le.

La levée de 300 000 hommes (24 février) et le soulèvement vendéen

[modifier |modifier le code]

Pour faire face à cette formidable coalition, le gouvernement décrète, le, la « levée de 300 000 hommes » par conscription obligatoire, un chiffre considérable pour l'époque. Cette mesure extraordinaire provoque des troubles dans nombre de provinces.

Ces troubles deviennent une véritable insurrection dans la région située entre Nantes, Cholet, Parthenay, Niort et Luçon, rapidement connue comme le « soulèvement de la Vendée » ou la « guerre de Vendée », bien qu'elle ne concerne pas seulement le département deVendée. L'insurrection commence précisément à Cholet le, mais s'étend rapidement à toute la région, prenant le contrôle des campagnes et de quelques villes secondaires.

Les revers de la France (printemps-été 1793)

[modifier |modifier le code]

La trahison de Dumouriez (mars 1793)

[modifier |modifier le code]

En février,Dumouriez lance une offensive vers les Provinces-Unies et prendBréda, mais l'armée autrichienne commandée par leprince de Cobourg entre enBelgique en mars. Dumouriez se replie vers le sud pour l'affronter le àNeerwinden, où il est battu ; il l'est de nouveau àLouvain le.

Dumouriez entame alors des tractations avec Cobourg. Il a le projet de retourner son armée contre Paris afin de restaurer laconstitution de 1791. Ses soldats refusant de le suivre, il passe à l'ennemi début avril. La Belgique est perdue pour la France.

Les contre-offensives des coalisés (mars-juillet 1793)

[modifier |modifier le code]

Le,Brunswick franchit le Rhin et refoule l'armée de Custine vers le sud. Il reprendWorms etSpire et vient mettre le siège devantMayence.

En avril, les coalisés se retrouvent àAnvers pour une conférence. Ils définissent leurs buts de guerre : restaurer la monarchie absolue en France et obtenir des compensations territoriales.

L'offensive se poursuit désormais sur tous les fronts. Au nord, les Autrichiens s'emparent deCondé-sur-l'Escaut le, deValenciennes le, puis duQuesnoy et deMaubeuge, s'ouvrant ainsi la route deParis.

Le,Mayence, défendue parKléber etMerlin de Thionville, capitule devant les Prussiens, qui viennent mettre le siège devantLandau.

Au sud, les Piémontais envahissent la Savoie et mènent une offensive à compter du mois d’août. Sallanches, Cluses et Bonneville sont reprises à la fin du mois.

Les Espagnols franchissent la frontière en direction dePerpignan et deBayonne.

Au nord, leduc d'York qui commande 20 000 Hanovriens et 15 000 Hollandais, se dirige versDunkerque.

Confronté à une situation militaire catastrophique, la Convention réagit en renforçant le pouvoir exécutif par la création (le) duComité de salut public, dont les chefs sont Danton (le seul Montagnard du comité) etBarère (Plaine). Aucun Girondin ne fait partie du comité. Le, le comité est renforcé par 3 Montagnards proches de Robespierre, dontSaint-Just. En même temps est créé leComité de sûreté générale.

Le sursaut français (juin 1793-juin 1794)

[modifier |modifier le code]

Le Grand Comité de l'an II et la levée en masse

[modifier |modifier le code]

Les mesures radicales prises par le gouvernement révolutionnaire ainsi que le manque de coordination des coalisés permirent d'éloigner le danger d'une invasion. Le, Robespierre entre dans le Comité de salut public, et le, c'est le tour de deux officiers de profession :Prieur de la Côte-d'Or et surtoutLazare Carnot, qui va devenir « l'organisateur de la victoire ». C'est le début du « Grand Comité de l'An II », qui va gouverner jusqu'au9thermidor (). Ce comité est à l'origine de la « levée en masse » de tous les hommes de 25 à 30 ans, permettant une croissance des effectifs : de 200 000 en, ceux-ci atteignent déjà 500 000 en juillet et 800 000 en décembre, répartis en 15 armées.

La défaite de l'Armée catholique et royale (juin-décembre 1793)

[modifier |modifier le code]

En ce qui concerne laVendée, l'Armée catholique et royale échoue devantNantes le. La chute de Nantes aurait été un coup très dur pour la République, les coalisés auraient alors disposé d'un port de première importance. Battue de nouveau àCholet (), l'armée vendéenne franchit la Loire pour essayer de gagner la côte de la Manche, mais est battue auMans (13 décembre), ramenée vers l'ouest et finalement écrasée àSavenay (). Ce n'est pas la fin de l'insurrection, qui s'est d'ailleurs répandue en Bretagne (laChouannerie), mais, réduite à la guérilla, elle ne constitue plus une menace vitale pour la République.

Les campagnes de la fin de 1793 (septembre-décembre) : Hondschoote et Wattignies

[modifier |modifier le code]

Les Français groupent leurs forces dans le nord et passent à l'offensive.Dunkerque est libérée. Les généraux Jourdan etHouchard remportent une victoire sur les Autrichiens deFreytag àHondschoote (6 au), mais Houchard ne parvient pas à couper la retraite des troupes duduc d'York. Battu peu de temps après àMenin, il est destitué et guillotiné.

Jourdan remplace Houchard et remporte une nouvelle et importante victoire àWattignies (), ce qui permet la libération deMaubeuge. Les Autrichiens se replient surMons. À l'est,Hoche force les lignes deWurmser àWissembourg, débloqueLandau le, et relance l'offensive enRhénanie (Palatinat). Les Prussiens font retraite versMayence tandis que les Autrichiens repassent leRhin.

Au sud,Kellermann reconquiert laSavoie en septembre et octobre. L’armée des Alpes de Kellermann resté devant Lyon reprend rapidement l’initiative. Dès la mi septembre les troupes françaises reprennent le terrain perdu, combattent à Sallanches, l’emportent àMéribel et dans la vallée de l’Arve.

Les Espagnols sont également repoussés à l'ouest et à l'est desPyrénées. Le, le généralDugommier, assisté deNapoléon Bonaparte,libère Toulon où les coalisés avaient débarqués pendant l'été. À la fin de l'année 1793, le territoire français est entièrement libéré.

Les campagnes du début de 1794 et la victoire de Fleurus (26 juin)

[modifier |modifier le code]

Les armées françaises reprennent l'offensive en 1794.

Elles profitent des dissensions apparues entre les alliés, notamment du fait d'un revirement de la Prusse en relation avec laquestion polonaise. En, à la suite dudeuxième partage de la Pologne de 1793, les patriotes polonais dirigés parTadeusz Kosciuszko (fait citoyen d'honneur de la France le) ont lancé contre l'armée russe uneinsurrection ; la Prusse intervient en Pologne à partir d'avril, mais très préoccupée par la poussée russe, souhaite vivement retirer ses troupes du front français.La Grande-Bretagne assure au profit de la Prusse le financement d'une armée de 62 000 hommes, mais cette dernière ne bouge pas.[pas clair] La Grande-Bretagne suspend ses versements le. Dès la défaite de l'insurrection (), la Prusse s'engage dans des pourparlers de paix avec le gouvernement français.

Au nord, la France dispose de trois armées : l'armée du Nord commandée parPichegru, l'armée des Ardennes parCharbonnier, et l'armée de la Moselle parJourdan.Pichegru ne peut empêcherCobourg de prendreLandrecies, mais il le bat àTourcoing le. Jourdan, qui prend le commandement de l'armée des Ardennes le, se lance versCharleroi qui capitule le, tandis que Cobourg est une nouvelle fois battu par Pichegru àYpres (bataille de Hooglede). Il attaque Jourdan pour protéger ses arrières, mais est battu àFleurus le. Pichegru refoule les Anglo-Hollandais vers le nord tandis que Jourdan poursuit les Autrichiens vers l'est. Le, le premier parvient àAnvers et le second àLiège. À la suite de la victoire de Fleurus, lesPays-Bas autrichiens et la principauté de Liège sont occupés, puis annexés à la République, devenant des départements français (jusqu'en 1814).

Au sud,Dugommier passe à l'offensive enCatalogne etMoncey auPays basque. Ce dernier s'empare deSaint-Sébastien le.

Sur mer, la France ne peut guère résister à la marine britannique. Cette dernière, qui domine enmer Méditerranée, s'empare de laCorse. Dans l'Atlantique, la flotte deVillaret-Joyeuse, sortie pour protéger un convoi de blé en provenance desÉtats-Unis, affronte la flotte de Howe au large d'Ouessant (-). Elle subit de lourdes pertes, mais réussit à faire passer le convoi. Outre-mer, les Britanniques s'emparent deSaint-Domingue et de laMartinique.

Au total, la situation militaire paraît rétablie au début de l'été 1794. Cela engendre une crise politique majeure, dans la mesure où la politique de Terreur ne paraît plus justifiable par l'urgence militaire : le9 thermidor (), Robespierre et ses proches, notammentSaint-Just, sont mis hors la loi par la Convention, puis arrêtés après s'être réfugiés à l'Hôtel-de-Ville, et exécutés le lendemain.

La dislocation de la coalition

[modifier |modifier le code]

L'offensive vers les Provinces-Unies et en Rhénanie (fin 1794)

[modifier |modifier le code]

Après la campagne en Belgique, Jourdan poursuit l'offensive enRhénanie et conquiert la rive gauche du Rhin (Cologne, Bonn, Coblence…) en octobre à la suite de lavictoire d'Aldenhoven. Seules les forteresses de Luxembourg et Mayence résistent permettant un maintien d’ultimes forces autrichiennes.

Au nord, Pichegru poursuit les Hollandais et les Anglo-Hanovriens qui se sont retirés à l'embouchure duRhin. Il occupe Nimègue etMaastricht grâce à Kléber et profite de l'hiver pour franchir laMeuse et les bras du Rhin glacé. Il conquiert laHollande et s'empare de la flotte hollandaise bloquée dans les glaces auHelder en. La défaite face à la France provoque un changement de régime et la proclamation de laRépublique batave.

Les traités de paix de 1795

[modifier |modifier le code]

Le, laToscane signe un traité par lequel elle quitte la coalition.

Le est signé letraité de Bâle entreBarthélémy pour la France etHardenberg pour la Prusse, qui reconnaît l'annexion de la rive gauche du Rhin par la France, cédant ainsi leduché de Gueldre et la partie occidentale duduché de Clèves. La France promet secrètement à la Prusse une compensation territoriale à la perte de ces territoires sur la rive droite du Rhin.

Le, la République batave et la France signent letraité de La Haye. Elle cède le sud de laZélande,Maastricht etVenlo, doit payer une armée d'occupation de 25 000 hommes et une indemnité de guerre de 100 millions deflorins, et s'engage dans la guerre contre la Grande-Bretagne. Cette dernière en profite pour conquérir les colonies hollandaises.

EnEspagne, la prise deBilbao par les troupes deMoncey et son offensive versVitoria précipitent le retrait de l'Espagne. Le est signé le secondtraité de Bâle entre Barthélémy pour la France etYriarte pour l'Espagne. Cette dernière abandonne la partie espagnole deSaint-Domingue tandis que les troupes françaises se retirent du pays.

Seules l'Autriche et laGrande-Bretagne, ainsi que quelques États italiens, restent en guerre contre laFrance. La Russie entre dans la coalition le, mais ses troupes n'interviendront pas.

La poursuite de la guerre contre l'Autriche et la Grande-Bretagne

[modifier |modifier le code]

L'automne 1795 est pourtant moins favorable à la France.Jourdan franchit leRhin le et refouleClerfayt, mais il est mal soutenu parPichegru et son armée de Rhin et Moselle qui manquent de tout pour la campagne (chevaux, souliers, vivres, moyens pécuniaires), si bien que Jourdan repasse le Rhin fin octobre devant la contre-offensive de Clerfayt.

Ce dernier lance même une offensive sur lePalatinat en novembre. Cette première campagne d’Allemagne et le franchissement du Rhin (pour la deuxième fois après la prise éclair de Francfort en octobre 1792) par les armées de la Révolution se soldent par un échec.

En, la Grande-Bretagne organise un débarquement d'émigrés sur lapresqu'île de Quiberon afin de relancer laguerre de Vendée, mais son plan est déjoué et le débarquement est un échec.

En novembre,Masséna remporte la victoire sur les Autrichiens de Wallis et d’Argenteau àLoano en Italie.

Les campagnes d'Allemagne et d'Italie en 1796-1797

[modifier |modifier le code]
Situation stratégique de l'Europe en 1796.
Le passage du pont d'Arcole.

Le plan stratégique du Directoire

[modifier |modifier le code]

Mis en place le, le comité des cinq directeurs (Carnot,Le Tourneur, lui aussi officier du Génie,Barras,Reubell,La Révellière-Lépeaux) est divisé sur la stratégie à adopter : Carnot est partisan d'une paix rapide, sans chercher plus d'agrandissements du territoire, alors que Barras, Reubell et La Révellière-Lépeaux (le « triumvirat »), reprenant le point de vue des Girondins, veulent porter la frontière nord-est sur le Rhin, « frontière naturelle de la France ».

Le plan stratégique adopté est le leur : les armées deSambre-et-Meuse (Jourdan) et deRhin-et-Moselle (Moreau), marcheront surVienne tandis que l'armée des Alpes (Kellermann) et l'armée d'Italie (Schérer) fixeront une partie des effectifs autrichiens, afin de soulager le front principal.

Une armée d'Irlande, concentrée à Brest sous le commandement deHoche, est chargée d'une opération contre le Royaume de Grande-Bretagne (débarquement en Irlande afin de soulever la population).

Le, leDirectoire remplace à la tête de l'armée d'ItalieSchérer par un jeune général de brigade, sans emploi important depuis Thermidor,Napoléon Bonaparte. L'armée d'Italie a un effectif de 38 000 hommes, mal équipés. C'est pourtant elle qui va jouer le rôle principal et décider du sort de la guerre, assurant à son commandant en chef une immense notoriété.

La première campagne de Bonaparte en Italie (avril-juin) : Lodi

[modifier |modifier le code]

Bonaparte lance une offensive contre lePiémont (qui relève duroyaume de Sardaigne) et bat les Austro-Sardes d'Eugène-Guillaume Argenteau àMontenotte le, tandis que le généralAugereau remporte une victoire sur le généralProvera àMillesimo le, séparant définitivement les forces sardes des forces autrichiennes. Bonaparte remporte une nouvelle victoire contre Argenteau àDego le et contre les Sardes deColli àMondovi le. Cette défaite contraint le roi de Sardaigne à demander l'armistice, qui est signé àCherasco le. Autraité de Paris signé entre la France et le royaume de Sardaigne le, ce dernier cède à la France laSavoie, lecomté de Nice,Tende etBeuil.

Bonaparte se lance alors à la poursuite deBeaulieu, écrase sonarrière-garde sur l'Adda àLodi le et entre àMilan le. Bonaparte vient assiégerMantoue, clef de la route desAlpes, le. Les ducs deParme et deModène sont contraints de signer un armistice et lesÉtats pontificaux acceptent une convention le.

La campagne de Jourdan et Moreau en Allemagne (1796-1797)

[modifier |modifier le code]
Article principal :Campagne du Rhin de 1796.

De leur côté,Jourdan etMoreau sont moins heureux. Moreau passe leRhin le et atteint les abords deMunich. Jourdan franchit le Rhin dès le et réussit à s'emparer deFrancfort et de Nuremberg, mais ne rejoint pas les forces de Moreau.

L'archiduc Charles en profite et les attaque séparément. Il remporte deux importantes victoires contre Jourdan en août àAmberg et en septembre à Wurtzburg le contraignant à repasser le Rhin ; puis il tente de couper la retraite de Moreau, mais ce dernier opère une habile retraite et repasse le Rhin àHuningue le. L'archiduc Charles finit par reprendre début 1797Kehl etHuningue, les deux têtes de pont françaises sur la rive droite du Rhin. Une nouvelle campagne d’Allemagne (la troisième) sera nécessaire et lancée en avril 1797 par Moreau et Hoche qui a pris la tête de l’armée de Sambre et Meuse.

Le, la France signe un traité d'alliance avec l'Espagne, letraité de San Ildefonso, ce qui contraint les Britanniques à évacuer laCorse. En revanche, l'expédition française vers l'Irlande destinée à aiderWolfe Tone à soulever le pays, se solde par un échec. La flotte française est dispersée par une tempête.

La seconde campagne italienne (août 1796-mars 1797) : Arcole, Rivoli, Mantoue

[modifier |modifier le code]

Libéré de la menace des armées de Jourdan et Moreau, l'Autriche peut porter secours aux assiégés deMantoue, où est envoyée l'armée deWurmser. Mais elle est battue àCastiglione le et àBassano le. Bonaparte parvient même à enfermer Wurmser dans Mantoue.

Le général français cesse alors de tenir compte des ordres duDirectoire et organise l'Italie à son gré. Le, il crée ainsi uneRépublique cispadane à partir duduché de Modène et desLégations deRomagne.

Vienne envoie une nouvelle armée de secours sous le commandement d'Alvinczy, mais elle est battue àArcole du au et àRivoli le. Ces échecs successifs contraignent les forces assiégées à Mantoue à la reddition, de sorte que la route deVienne est ouverte.

Le, Bonaparte signe avec lesÉtats pontificaux letraité de Tolentino par lequel le pape reconnaît l'annexion duComtat Venaissin et d'Avignon par la France, et l'annexion de laRomagne par laRépublique cispadane.

Le,Bonaparte reprend l'offensive contre l'Autriche dont l'armée est désormais commandée par l'archiduc Charles. Il force lepassage du Tagliamento, puis ducol de Tarvis. Au même moment, l'armée de Sambre-et-Meuse, commandée parHoche, franchit leRhin et remporte une victoire àNeuwied le.

Ce même jour, alors que l'armée de Moreau s'ébranle à son tour, Bonaparte signe avec l'Autriche l'armistice deLeoben. Le, il déclare la guerre à larépublique de Venise, qui tombe le. Cette opération est destinée à obtenir une monnaie d'échange avec l'Autriche. Celle-ci ne pouvant pas accepter à la fois la perte duduché de Milan et desPays-Bas autrichiens, Venise doit lui être cédée en compensation.

Les négociations de paix de 1797

[modifier |modifier le code]

Le traité de Campo-Formio (octobre 1797)

[modifier |modifier le code]

La paix est rétablie entre la France et l'Autriche par letraité de Campo-Formio signé le.

Le territoire de larépublique de Venise est partagé entre l'Autriche, laRépublique cisalpine et la France qui prend le contrôle desîles Ioniennes. L'Autriche reçoit laDalmatie, l'Istrie et laVénétie, ce qui lui donne un accès à lamer Adriatique et à la Méditerranée, notamment par le port deTrieste.

L'Autriche reconnaît la République cisalpine. Celle-ci, constituée par Bonaparte à partir des territoires duduché de Mantoue, duduché de Modène et de laRomagne, reçoit le duché de Milan, pris à l'Autriche,Brescia, pris à la république de Venise, ainsi que laValteline et les comtés deChiavenna et deBormio, pris auxLigues grisonnes.

L'Autriche cède lesPays-Bas autrichiens à la France et reconnaît l'annexion de la rive gauche du Rhin (à l'exception deCologne).

L'échec des négociations avec la Grande-Bretagne

[modifier |modifier le code]

Les négociations engagées avec laGrande-Bretagne achoppent sur la question des colonies. Le Directoire exige la restitution des colonies françaises et celles de ses alliés, maisLondres refuse de céderLe Cap etCeylan.

La Grande-Bretagne reste donc en guerre, et ne va pas tarder à mettre sur pied unenouvelle coalition anti-française.

Chronologie

[modifier |modifier le code]

Période de la monarchie constitutionnelle

[modifier |modifier le code]

Période de la Première République jusqu'à la chute de Robespierre (septembre 1792-juillet 1794)

[modifier |modifier le code]

Période de la Convention thermidorienne (août 1794-octobre 1795)

[modifier |modifier le code]

Période du Directoire (octobre 1795-novembre 1799)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Chronologie de la Révolution française et du Premier Empire.

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. À partir de 1795.
  2. À partir de 1796.
  3. À partir d'août 1796.
  4. Jusqu'en juillet 1795.
  5. Jusqu'en août 1796.
  6. John A. Lynn, « Recalculating French Army Growth during the Grand Siecle, 1610-1715 »,French Historical Studies, vol. 18, n° 4, 1994, p. 904 : « Only counting frontline army troops, not naval personnel, militiamen, or reserves; the National Guard alone was supposed to provide a reserve of 1,200,000 men in 1789 ».
  7. La déclaration de guerre n'est pas adressée à l'archiduché d'Autriche, celui-ci n'étant pas alors un État souverain, mais une des possessions de lamaison d'Autriche, faisant partie duSaint-Empire, ni àFrançois II en tant qu'empereur du Saint-Empire car il n'est éluempereur des Romains que le 7 juin 1792, puis couronné àFrancfort-sur-le-Main le 14 juillet 1792. Notons cependant que pour beaucoup de Français, la reine Marie-Antoinette était (défavorablement) surnommée « l'Autrichienne ».
  8. François II est à la fois chef de la maison d'Autriche, par conséquent « roi de Bohême et de Hongrie », et empereur d'Allemagne, chef du Saint-Empire, auquel une partie de ses États appartient : la Bohême, l'Autriche, etc., mais pas la Hongrie.
  9. France,Recueil des Traités de la France, Amyot,(lire en ligne), page 344

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Lien externe

[modifier |modifier le code]
v ·m
Campagnes du Rhin (1792-1797)
Guerre du Roussillon (1793-1795)
Campagne de Corse (1794)
1re Campagne d'Italie (1796-1797)
Batailles navales
v ·m
Guerres des coalitions
Autres conflits
Insurrections
v ·m
Louis XIV(1643 – 1715)
Louis XV(1715 – 1774)
Louis XVI(1774 – 1792)
Première République(1792 – 1804)
v ·m
Repères temporels
Les Intellectuels
Événements civils et
politiques par années
1788
1789
1790
1791
1792
1793
1794
1795
1796
1797
1798
1799
Articles généraux
Devises
Économie
Guerres
Politique
Religion
Société
Figures significatives
et factions
Club de 1789
Club desFeuillants
etClichy
Girondins
La Plaine
Les Montagnards
Hébertistes
etenragés
Autres
Liste
Historiographie
Mémoire
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Guerre_de_la_première_coalition&oldid=226855159 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp