Le chef de l'État, une fois entendu les partis représentés dans les deux chambres, désigne un formateur (incaricato), qui doit chercher une majorité parlementaire. S'il y parvient, il est nommé aux fonctions de président du Conseil et prête serment avec toute son équipe. Dans le cas contraire, il rend son mandat au président italien. Cette situation s'est déjà produite à plusieurs reprises depuis1948.
LaConstitution italienne, dans l'article 95, établit que le président du Conseil des ministres promeut et coordonne l'activité des ministres : ce pouvoir de coordination des ministres a eu une intensité très variable durant l'histoire de l'Italie.
Souvent, l'activité des présidents du Conseil a été plus la médiation entre les partis formant la majorité que la direction effective du gouvernement. En outre, son pouvoir est limité par le fait qu'il n'a pas le droit de révoquer les ministres avec lesquels il n'est pas d'accord. Cela s'ajoute au pouvoir du Parlement de renverser le Gouvernement avec levote de défiance.
Les changements récents, conduisant à la bipolarisation de la politique et à la médiatisation des leaders, ont conféré au président du Conseil des ministres un plus grand pouvoir, jusqu'à devenir le véritable dirigeant du pays, ce qui est une nouveauté dans lavie politique italienne.
Après un premier changement en 2015, legouvernement Gentiloni mené par le parti démocrate fixe les modalités d'élections des deux chambres avec 37,5 % des sièges pourvus au scrutin uninominal majoritaire à un tour, et le reste à la proportionnelle dans cinq circonscriptions plurinominales[1]. Cette loiRosatellum bis, qui prendre le contrepied de la précédenteItalicum qui visait à stabiliser les formations de gouvernement, privilège au contraire la formation de coalitions. Néanmoins, la division en blocs politiques reste, et ne garantit pas de majorité stable[2].
Depuis qu'en Italiela Loi a établi par décret « la possibilité de dons » de citoyens privés, presque chaqueleader politique a dû opter entre un rôle purement politique, comme celui dePremier ministre, ou la gestion d'actifs pour différents projets institutionnels, publics ou privés[3].
Ainsi, en Italie, surtout parmi les parlementaires àRome, il existe deux fonctions légalement reconnues au « nouveau politicien », soit celle qui concerne uniquement la « Res Publica » (l'État et ses fonctions institutionnelles) soit celle plus spécifiquement économique et financière, donc avec une implication parmi les citoyens italiens peut-être plus satisfaisante et avec un retour méritoire plus bienvenu : c'est la véritablecivilisation politique active.
Le titre de président du Conseil des ministres (Presidente del Consiglio dei ministri) ou couramment président du Conseil a été utilisé à l'issue de la promulgation dustatut albertin, même si celui-ci ne le mentionne pas, et jusqu'à la périodefasciste, qui, par la loi n° 2263 du, le modifie en « chef de gouvernement Premier ministre secrétaire d'État » avec l'évidente intention de souligner la position de suprématie de la charge exercée parBenito Mussolini, dont les pouvoirs avaient été considérablement augmentés par la même loi. La précédente dénomination a été reprise par laConstitution républicaine[4] et est actuellement utilisée.
Depuis la promulgation de la République, vingt-six personnes différentes ont occupé ce poste, pour un total de soixante-deux gouvernements distincts. Le record de longévité consécutive et du nombre de mandats est détenu parAlcide De Gasperi, huit fois président du Conseil de manière continue. Le record de longévité, sans souci de continuité, revient àSilvio Berlusconi, quatre fois président du Conseil sur une durée totale de plus de neuf ans.
La présidence du Conseil siège aupalais Chigi depuis1961. La construction de cet édifice, qui jouxte lepalais Montecitorio, a été commandée par lafamille Aldobrandini auXVIe siècle. Devenue possession de la famille Chigi, il servit ensuite de résidence d'ambassadeur. Acheté par leroyaume d'Italie en1916, il fut successivement le siège du ministère des Colonies, puis de celui des Affaires étrangères.
De nos jours, le palais accueille les services de la présidence du Conseil et la résidence du chef du gouvernement, qui dispose d'un appartement de fonction dans le bâtiment.
↑Ainsi que dans le projet de constitution élaboré par laCommission des 75 où apparaît le titre de président du Conseil des ministres, Premier ministre.