Pour le prénom « Romain », voirRomain (prénom). Pour le prænomen dans la titulature des pharaons, voirNom de Nesout-bity.
LesRomains de l'époque classique employaient un petit nombre deprénoms (enlatin :prænomina, pluriel depraenomen) dans le cadre de leur système destria nomina.
Les femmes étaient habituellement désignées par leur nom degens ou gentilice (lenomen de leur père) féminisé (par exemple, la fille deM. Tullius Cicero se nommaitTullia). À leur mariage, elles ne changeaient pas de gentilice. En cas de confusion possible, on adjoignait une sorte decognomen, parfois simplement Major ou Minor, pour distinguer entre l'aînée et la cadette (ainsiM. Antonius a-t-il eu deux filles : Antonia Major et Antonia Minor). D'autres fois, lecognomen du père ou de l'époux, augénitif, suffisait (ainsi d’Annia P. Annisenatoris filia, dont le nom signifiait « Annia, (fille) du sénateur Publius Annus ». D'autres procédés se sont rencontrés à la fin de la République, comme l'utilisation ducognomen paternel féminisé (ainsi le nom de Cæcilia Metella Crassi se lisait « Cæcilia Metella (fille de Quintus Cæcilius Metellus), (épouse) de (Publius Licinius) Crassus »).
Chaque peuple italique avait un groupe spécifique de prénoms, bien que quelques-uns aient été communs à plusieurs cultures. Avec l'extension de la République puis de l'Empire, les prénoms latins devinrent communs sur tout le territoire dominé par Rome.
Aux temps primitifs de la République, une quarantaine de prénoms coexistaient à Rome, dont seuls la moitié étaient fréquents, les autres passant pour des raretés. Ce nombre s'est réduit à dix-huit auIer siècle av. J.-C., dont seuls une douzaine étaient fréquemment donnés.
Les prénomsSecundus,Tertius,Quartus,Quintus (Q.),Sextus (Sex.),Septimus,Octavius,Nonus etDecimus font allusion à l'ordre des naissances, car ils signifient : « deuxième », « troisième », « quatrième », « cinquième », « sixième », « septième », « huitième », « neuvième » et « dixième ».Nonus pour « neuvième » n'était pas employé volontiers, car le préfixe « non- » avait une connotation négative. On les retrouveaujourd'hui en français avec des prénoms tels que Quentin, Sixte, Sixtine, Septime, Octave, Octavie.
En outre, on peut éventuellement trouver parfois ces prénoms chiffrés attribués à un enfant en fonction du numéro du mois de sa naissance.
Le prénomAulus se retrouve aussi chez lesÉtrusques, sous la formeAvile. Par ailleurs d'autres prénoms latins plus rares sont d'origine étrusque (Aruns, Lar) ouosque (Nero, Statius)[2].
Le prénom était donné par le père lors dudies lustricus (neuf jours après la naissance pour les garçons, huit jours pour les filles) ; c'est à l'occasion dudies lustricus (jour de purification), cérémonie marquée par des sacrifices et une fête familiale, que le père reconnaissait l'enfant et que celui-ci entrait officiellement dans la famille et dans la cité[3].
Suivant leproverbe latinNomen (est) omen (« Le nom est un présage »), chaque famille demandait à des devins de déterminer les prénoms qui lui étaient bénéfiques, en général au nombre de trois ou quatre, parfois moins. Seuls ces prénoms bénéfiques étaient utilisés. Quand ces prénoms avaient tous été donnés une fois à des enfants vivants, les suivants portaient comme prénom un numéro d'ordre. La forte mortalité infantile a fait que ces enfants numérotés n'étaient pas majoritaires, mais ils étaient assez courants.
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