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Poutre de gloire

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Unepoutre de gloire,tref ouperque[1] (dulatin ecclésiastiquetrabes doxalis, « poutre de gloire ») est une poutre peinte, sculptée ou orfévrée, placée transversalement entre lessommiers d'unarc triomphal (arc de maçonnerie séparant lanef et lechœur d'une église), à l'entrée dutransept ou à l'orée de l'abside.

Description

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La poutre de gloire est ainsi désignée parce qu'elle porte toujours en son centre un crucifix, accompagné ou non de statues ou d'ornements en lien avec laCrucifixion (Marie etsaint Jean,instruments de la Passion). La poutre peut avoir diverses formes et ornementations : simple poutre rectiligne, ou présentant des courbes et contre-courbes comme à l'époquebaroque. Dessus pouvaient être disposés des reliquaires ou suspendus divers objets sacrés (châsses, sachets de reliques).

Cet ensemble pouvait être également doublé de poutres sur lesquelles étaient fixés des luminaires (chandeliers, pointes porte-cierges)[2].

Cette poutre porte plus rarement le nom de trabe ou tref (terme duXVe siècle)[3].

C’était à la trabe que, pendant lasemaine sainte, on suspendait le voile funèbre qui cachait l’autel et le sanctuaire[4].

Histoire

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La poutre de gloire est en partie à l'origine dujubé. L’usage des trabes est antérieur à celui des jubés et date des premiers temps du christianisme[4]. Quand elle était d'une assez grande longueur, à partir duXIIe siècle, on la fit reposer sur des piliers ou des colonnes, qui en vinrent à constituer une nette séparation entre la nef réservée aux fidèles, et le chœur où officiaient les prêtres.

Après leconcile de Trente, et surtout à partir duXIXe siècle, on a progressivement supprimé les jubés. Les poutres de gloire n'ont donc souvent subsisté que dans des petites églises. ÀTréméven, près deQuimperlé, la poutre en bois fut remplacée auXIXe siècle par une structure en fonte sur laquelle on replaça les sculptures en bois[5].

Localisation

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EnAllemagne et enSuède, on trouve des « croix triomphales » de grandes dimensions (de:Triumphkreuz). Celle de la Collégiale deSan Candido (Innichen en allemand) enItalie porte uncrucifix en bois polychrome au format impressionnant (250 × 198 cm). Celle de l'église de Kaysersberg comporte un Christ en croix de 4,10 m de haut. Les deux sont de typeChrist triomphant[6].

Notes et références

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  1. Poutre de gloire (tref ou perque), la plateforme ouverte du patrimoine.
  2. Mathieu Lours,L'Autre Temps des cathédrales. Du concile de Trente à la Révolution, Paris, Picard,, 327 p.(ISBN 978-2-7084-0850-0),p. 76.
  3. Émile Poumon,Les églises de Belgique, Éditions Cebedoc,,p. 36.
  4. a etb« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Trabes - Wikisource », surfr.wikisource.org(consulté le)
  5. « Poutre de gloire »,patrimoine.bzh (consulté le 29 mai 2019).
  6. FrançoisBoespflug,La Crucifixion dans l’art : Un sujet planétaire, Montrouge, Bayard Editions,, 559 p.(ISBN 978-2-227-49502-9),p. 60-61

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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