Cet article est uneébauche concernant lamusique.
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Enmusique, unpot-pourri[1], également désigné par l'anglicismemedley[2], est un morceau composé à partir de brefs extraits de différents morceaux existants, habituellement deux à trois, joués l'un après l'autre et parfois enchaînés. Ce procédé est employé surtout dans la musique populaire. Les morceaux ainsi enchaînés sont souvent issus d'un même artiste, d'une même œuvre (notamment d’opéra), d'une même année ou d'un même courant musical[3].
Lorsque les morceaux sont mixés, on utilise également le termeanglaismegamix. Ce procédé est surtout employé enmusique électronique.
Le terme provient du pot dans lequel étaient conservés divers épices et légumes. Le sens est réutilisé pour être appliqué à une composition musicale constituée de mélodies de sources préexistantes[4].
AuxXVIIe et XVIIIe siècles, lemedley est enAngleterre un genre qui rassemble diverses mélodies de chansons célèbres. Parfois sans ordres définis, d'autres fois sous forme devariations, comme dans l'œuvre deWilliam Byrd,A Medley, extrait duFitzwilliam Virginal Book, et plus rarement sous forme debasse obstinée. AuXVIIIe siècle on trouve laMedley Overture qui mélange mélodies instrumentales et vocales, tant savantes que populaires, comme celle deRichard Charke (en),Six Medley or Overtures in Seven Parts (1763)[5].
À partir duXVIIIe siècle, le terme peut désigner quatre genres ou pratiques éditoriales différentes[6] :
Ces pots-pourris annoncent la vague des transcriptions, fantaisies et autres bouquets constitués d'airs et ouvertures d'opéras commeFranz Liszt le fait auXIXe siècle etJosef Gelinek avecPotpourri tiré des airsZauberflöte,Domjuan etFigaro. Le pot-pourri prend aussi la forme de montages musicaux pour orchestre tour à tour spectaculaires, chronologiques ou même alphabétique (ABC-Potpourri deKarel Komzák)[7].
Dans sa forme fantaisie, citons laFantasia da camera super Carmen qui est la sixième dessonatines pour piano (1920) deBusoni ou laCarmen Suite deRodion Chtchedrine, unballet pour cordes et percussion.
Paul Hindemith insère unPetit Potpourri dans sonKammermusik n° 2 (1924) etHans Werner Henze, laisseEine kleine Potpourri (2000), pour flûte,vibraphone, harpe et piano, emprunté à son opéraBoulevard Solitude (composé en 1951). En trois mouvements, l'œuvre se termine par unPerpetuum mobile[7].
Les jeuxSuper Smash Bros. utilisent notamment ce procédé pour certaines musiques de niveaux.