Cet article est uneébauche concernant ledroit.
Lepositivisme juridique est un courant enthéorie du droit qui décrit ledroit tel qu'il existe dans la société, plus que tel qu'il devrait être. Il s'oppose aujusnaturalisme.
Le positivisme juridique consiste à rejeter l'importance d’un droit idéal (appelédroit naturel) et à affirmer que seul ledroit positif (lois,jurisprudence, etc.) a une valeur juridique. Ainsi, la loi ou lajurisprudence serait donc la seulenorme à respecter (positivisme légaliste).
Par exemple, un positiviste juridique dira qu'il ne faut pas tuer car cela va contre laloi décidée par les hommes, alors qu'unjusnaturaliste pensera qu'il ne faut pas tuer car cela est contre le droit (pour un jusnaturaliste, le droit précède la loi censée le faire respecter).
Extrêmement débattu, ce terme a donc fait l'objet de nombreuses définitions discordantes. AinsiHart en distingue cinq etBobbio trois. Les liens entre lepositivisme juridique et lepositivisme philosophique, qu'il soit rationnel (Comte) oulogique (Carnap, Ayer, le premierWittgenstein) sont controversés, même s'il est, dans certains cas, assumé, pour le positivisme logique (Alf Ross,Éric Millard).
Le positivisme comprend de nombreuses tendances, telles que lepositivisme impérativiste (Hobbes, Austin...),l'école de l'exégèse (Demolombes), lajurisprudence des concepts (von Ihering), lesthéories pures du droit (Kelsen, Weyr), lepositivisme analytique (Hart, Bobbio), le positivisme volontariste (Anzilotti) ou encore lenéo-institutionalisme (McCormick et Weinberger).
Lesjuristes allemands du début duXXe siècle[1] ont séparé le positivisme avec un premier niveau, celui de la « jurisprudence des concepts » (Begriffjurisprudenz). En cas d'insuffisance des concepts, il est fait appel aux intérêts collectifs (« jurisprudence des intérets »,Interessenjurisprudenz[2]) et enfin à l'ordre social oujurisprudence des principes (Wertjurisprudenz)[3].
Endroit du commerce international, lepositivisme légaliste refuse l'existence d'unelex mercatoria, car elle n'appartient pas à un ordre juridique étatique et ne peut ainsi revêtir un caractère obligatoire : les règles internationales ne peuvent qu'être interétatiques, et nontransétatiques.
D'autres courants, plus inspirés par lasociologie, sont parfois rattachés au positivisme, même si ce rapprochement est très contesté. C'est le cas del'objectivisme sociologique (Duguit, Scelles), duréalisme sociologique américain (Pound, Holmes) ou duréalisme scandinave (Alf Ross, Olivecrona).
On trouve, enfin, beaucoup d'auteurs français, commeRaymond Carré de Malberg ouGeorges Vedel, qui sont positivistes sans se rattacher clairement à une de ces écoles.
Le droit positif comme objet de la connaissance juridique, n'implique pas qu'il doive être ou non respecté, ceci relevant d'une position morale et non cognitive (positivisme méthodologique).
Le droit est envisagé comme un être, et non comme un devoir être. Les positivistes sont guidés par le principe du noncognitivisme dans le domaine éthique : ils se bornent à étudier larègle de droit en tant que prescription (au sens d'habilitation/interdiction/autorisation/obligation), sans que le moindre jugement de valeur y soit porté: il ne s'agit pas de dire si la règle est « juste » ou « injuste », « bonne » ou « mauvaise ».