Artigo 1º: Todos os seres humanos nascem livres e iguais em dignidade e em direitos. Dotados de razão e de consciência, devem agir uns para com os outros em espírito de fraternidade.
Le portugais occupe la cinquième place en nombre de locuteurs delangue maternelle, et lasixième place en nombre total de locuteurs. EnAfrique, le portugais se présente comme une importante langue véhiculaire dans les anciennes colonies portugaises. Il représente au total 260 millions de locuteurs dont c'est la langue maternelle[7] dans le monde et est ainsi la troisième langue européenne la plus parlée en tant que langue maternelle après l'espagnol (406 millions) et l'anglais (335 millions), et représente 4 %[8] du PIB mondial. C'est aussi la cinquième langue par le nombre de pays ayant le portugais comme langue officielle[8] et la septième pour le nombre de traductions à destination du portugais[8].
Arrivant dans lapéninsule Ibérique en218 av. J.-C.[9], les Romains apportent lelatin vulgaire d'où descendent toutes les langues romanes. La langue est répandue par les soldats, les colons et les commerçants qui construisent des villes romaines principalement près des colonies des civilisations antérieures desLusitaniens.
Après la conquête arabo-musulmane d'une grande partie de la péninsule Ibérique (711-718), l'arabe devient la langue administrative des régions conquises, mais la population continue à parler essentiellement une forme deroman communément appelé « mozarabe ». L'influence de l'arabe sur les dialectes romans parlés dans les royaumes chrétiens européens a été faible, affectant principalement leur lexique[10].
Poésie Médiévale
Das que vejo nom desejo outra senhor se vós nom, e desejo tam sobejo, mataria um leon senhor do meu coraçom: fim roseta, bela sobre toda fror, fim roseta, nom me meta em tal coita voss'amor!
Les documents les plus anciens en langue portugaise, entrecoupés de nombreuses phrases latines, sont des documents notariaux duIXe siècle. Cette phase est connue sous le nom de « proto-portugais » (entre leIXe et leXIIe siècle). Le Portugal devient un royaume indépendant avec leRoyaume de León en1139, sous le roiAlphonseIer de Portugal. Dans la première période du vieux-portugais — périodegalaïco-portugaise (duXIIe auXIVe siècle) — la langue devient progressivement d'usage général. Pendant quelque temps, le galaïco-portugais est la langue de prédilection pour la poésielyrique enHispania chrétienne[Quoi ?][11], comme l'occitan est la langue de lalittérature occitane pour lestroubadours.En1290, le roiDenisIer de Portugal crée lapremière université portugaise à Lisbonne (Estudos Gerais, déplacée plus tard àCoimbra), et décrète que le portugais, jusque-là simplement appelé « langage commun » devient la langue officielle[réf. nécessaire].
Carte chronologique montrant le développement et l'évolution des langues parlées dans la péninsule ibérique de l'an 1000 à nos jours[12].
Dans la seconde période du vieux-portugais, duXIVe auXVIe siècle, avec lesexplorations portugaises, la langue se répand dans de nombreuses régions d'Asie, d'Afrique et d'Amérique. AuXVIe siècle, il devient une langue véhiculaire en Asie et en Afrique, utilisée pour l'administration coloniale et le commerce mais aussi pour les communications entre les responsables locaux et les Européens de toutes nationalités. Sa diffusion est facilitée par les mariages mixtes entre Portugais et les populations autochtones, et son association avec les efforts desmissionnaires catholiques conduit à l'appellation « kristang » (du motcristão : chrétien) de certainscréoles et pidgins portugais dans de nombreuses régions d'Asie. La langue continue à être populaire dans certaines parties d'Asie jusqu'auXIXe siècle, dans les communautés chrétiennes lusophones d'Inde, de Ceylan, de Malaisie et d'Indonésie[13].
Originaire deGallaecia (Galice) et amorçant une descente vers le sud, à la faveur de la Reconquête, legalaïco-portugais donne naissance au portugais[12].
La fin de la période du vieux-portugais est marquée par la publication duCancioneiro Geral deGarcia de Resende en1516. Le début du portugais moderne auXVIe siècle est caractérisé par une augmentation du nombre de mots empruntés aulatin et augrec classique, enrichissant le lexique.[réf. nécessaire]
Principales caractéristiques évolutives du portugais moderne dans l'ensemble roman, et en particulier par rapport aux langues voisines (seules les divergences sont indiquées pour le galicien) :
Chute de-l- et-n- intervocaliques[15] : GENERALIS >geral ; SALIRE >sair.
Présence de voyelles nasales[16] (avec caractère phonologique, trait absent du reste de la péninsule ibérique, y compris du galicien).
Comme globalement dans les autreslangues romanes occidentales, vocalisation des consonnes occlusives sourdes intervocaliques.
Simplification des consonnes géminées latines, sans palatalisation des groupes latins -LL- et -NN- (contrairement au reste de l'ibéro-roman et au catalan)[16] : GALLAECUS >galego, ANNUS >ano.
Absence de diphtongaison de Ĕ et Ŏ toniques latins (comme en catalan, et contrairement à l'espagnol et à une partie de l'astur-léonais) : METUS >medo.
Maintien des diphtongues archaïquesei etau (>ou/oi), monophtonguées en espagnol et catalan[15] : FERRARIUS >ferreiro ; CAUSA >cousa.
Palatalisation des groupes initiaux PL-, KL-, FL- >ch[16]. À rapprocher d'un phénomène parallèle en espagnol (qui donne [ʎ]).
Système vocalique tonique à sept éléments, avec maintien de l'opposition entree eto ouverts ou fermés, comme dans la plupart des langues romanes et contrairement à l'espagnol (qui a un système simplifié de cinq voyelles, aussi bien toniques qu'atones). Ce système interfère avec des phénomènes d'harmonisations vocaliques (l'aperture deso et, dans une moindre mesure,e toniques peut être conditionnée par le timbre de la syllabe finale)[17].
De façon schématique, réduction à trois éléments du système vocalique atone[15], avec simplification de oppositions a/e et o/u (phénomène parallèle aucatalan oriental) : [ɐ] (<a,e), [u] (<o,u) et [i] (<i). Ce phénomène n'est néanmoins pas parfaitement régulier et connaît des variations dialectales.o se maintient par exemple généralement en position initiale absolue (ou produit par endroits une diphtongue)[15]. Il est moins marqué en portugais du Brésil[18], sauf pour le [ɐ ~ ə ~ a], [i ~ ɪ ~ e] et [u ~ ʊ ~ o] à la fin des mots ou entre les phonèmes /t/, /d/ et /s/, /z/.
Comme en catalan, conservation de [ʎ] roman, issu de LI/LY latin (> [x] en espagnol)[19].
Maintien de [v] roman (absence debêtacisme), contrairement au galicien, à l'espagnol et à la plus grande partie du catalan[16],[20].
Maintien du groupe roman-it issu de -CT latin[16] (palatalisé en espagnol et simplifié en catalan) : FACTUM >feito, contrehecho (esp.) etfet (cat.).
Conservation duf- initial, comme en catalan, et contrairement à l'espagnol (qui supprime la plupart du temps) et à l'astur-léonais (qui présente un état intermédiaire).
Le portugais est la langue maternelle de la majorité de la population duPortugal (95 %, soit10 millions de locuteurs[21],[22] auxquels s'ajoutent 4,9 millions d'expatriés[23]), duBrésil (95 %, soit 205 millions[24]), deSao Tomé-et-Principe (95 %[25] à 99,8 %[26]) et de l'Angola (60 %[27]) et est la langue la plus parlée auMozambique (50,4 % selon le recensement de2007 mais seulement 10,7 % dont c'est la langue maternelle (soit 2 millions de locuteurs), en forte progression (1,2 % en1980 et 6,5 % en1997)[28]). En1983 il est parlé par 11,5 % de la population de laGuinée-Bissau[29].
Aucune donnée n'est disponible pour les îles duCap-Vert dont presque toute la population est bilingue, la population monolingue parlant lecréole du Cap-Vert.[réf. nécessaire]
De petites communautés lusophones subsistent dans d'anciennes colonies portugaises telles queMalacca enMalaisie et àMacao, où il est parlé par 2,4 % de la population[30], auTimor oriental (35 %[31]) et dans certaines parties de l'Inde, telles queGoa[32] etDaman et Diu[33], ou il est parlé en seconde langue par 20 000 personnes, et 5 000 personnes en langue maternelle (soit 25 000 personnes).
Actuellement, le portugais estlangue officielle en Angola, au Brésil, au Cap-Vert, en Guinée-Bissau, en Guinée équatoriale (depuis 2011), au Mozambique, au Portugal, à Sao Tomé-et-Principe, et au Timor oriental[55]. Il est également l'une des langues officielles de larégion administrative spéciale de Macao (avec lechinois).
L'Uruguay a conféré au portugais un statut égal à l'espagnol dans son système éducatif le long de la frontière nord avec le Brésil. Dans le reste du pays, il est enseigné comme matière obligatoire à partir de la6e depuis 2008[59].
Le portugais est aussi très important, et souvent parlé en seconde langue auGuyana, auSuriname, enGuyane et dans le Sud du Venezuela, autant de territoires frontaliers avec le Brésil.
Selon les estimations de l'UNESCO, la langue portugaise a le plus fort potentiel de croissance en tant que langue internationale en Afrique australe et en Amérique du Sud[65]. Les pays lusophones d'Afrique devraient compter une population s'élevant à83 millions de locuteurs d'ici 2050. Au total, les pays de langue portugaise devraient compter 335 millions[66] de locuteurs cette même année[65].
Depuis que le Brésil a signé, en1991, le traité du marché économique de l'Amérique du Sud (Mercosur) avec d'autres nations, comme l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay, et que le portugais en est la langue de travail, il y a un regain d'intérêt pour l'étude du portugais dans les pays d'Amérique du Sud[67]. Le poids démographique du Brésil dans le continent (51 %) continuera de renforcer la présence de la langue dans la région.[réf. nécessaire]
Même si, après la cession de Macao à la Chine en 1999, l'utilisation du portugais était en baisse en Asie, il redevient une langue d'avenir, principalement parce que le Timor oriental a augmenté le nombre de ses locuteurs au cours des cinq dernières années, mais aussi en raison de l'augmentation des liens financiers et diplomatiques chinois avec les pays lusophones[68].
Estação da Luz, musée de la langue portugaise, à São Paulo, Brésil.
En, le présidentTeodoro Obiang Nguema Mbasogo a annoncé la décision du gouvernement de faire du portugais la troisième langue officielle de laGuinée équatoriale, afin de respecter les exigences pour devenir membre à part entière de laCommunauté des pays de langue portugaise (CPLP). Le portugais est donc devenu la troisième langue officielle du pays avec le français et l'espagnol, en 2011.
En, leBosque de Portugal est créé dans la ville brésilienne deCuritiba. Le parc abrite le mémorial de langue portugaise, qui honore les immigrants portugais et les pays qui ont adopté la langue portugaise. À l'origine, il y avait sept nations représentées par des piliers, mais avec l'indépendance du Timor oriental, un autre pilier est ajouté pour ce pays en 2007[69]. En, leMusée de la langue portugaise, musée interactif sur la langue portugaise, est fondé àSão Paulo, au Brésil, la ville comptant le plus grand nombre de lusophones dans le monde[70].
Lesdialectes portugais sont des variantes n'ayant pas suffisamment d'écarts par rapport à la norme officielle pour être considérés comme deslangues distinctes. Les différences entre les dialectes portugais sont, pour la plupart, laphonologie, la fréquence d'utilisation de certaines formes grammaticales et la distance entre les niveaux formels et informels.
Ces dialectes se répartissent en deux groupes, ceux apparentés au portugais du Brésil et ceux apparentés au portugais du Portugal. Pour des raisons historiques, les dialectes d'Afrique et d'Asie font partie du deuxième groupe, même si certains aspects phonétiques, en particulier la prononciation des voyelles atones, ressemblent plus au portugais du Brésil qu'au portugais du Portugal. Les différences ne nuisent cependant pas trop à la compréhension entre locuteurs de différents dialectes.
Les tentatives de classification des dialectes du Brésil sont peu nombreuses et la plus importante a été faite en 1922 (et revue en 1953) par lephilologue Antenor Nascentes[71] :
7.Estremenho[82] — régions deCoimbra et deLisbonne (le dialecte de Lisbonne a des caractéristiques particulières non partagées avec celui de Coimbra) ;
Pour le cas particulier dugalicien, il forme avec le portugais lediasystème galaïco-portugais car il partage la même base structurelle et est mutuellement compréhensible. Il y a cependant deux courants idéologiques qui s'opposent pour dire que le galicien est un dialecte du portugais ou une langue différente.
Le courant officiel et majoritaire prône la différenciation, le galicien écrit suivant des normes proches de l'espagnol, rompant ainsi avec l'orthographe traditionnelle du galaïco-portugais médiéval.
Le courant minoritaire appelé « réintégrationniste » défend en raison de l'origine commune et de la grande similitude des deux langues, un rapprochement grammatical et orthographique avec le reste du monde lusophone afin d'éviter que le galicien ne finisse par être absorbé par l'espagnol, langue dominante dans l'espace espagnol. Le galicien est ainsi parfois appelé :galego-português,português da Galiza ou encoreportugalego.
Le portugais s'écrit au moyen de l'alphabet latin complété par desdiacritiques (letilde sur les voyelles ‹ a › et ‹ o ›, qui est l'ancien signe médiéval marquant l'abrègement du/n/, par exemplepan (« pain ») est devenupão ;cédille ;accent circonflexe ;accent aigu ;accent grave) et desdigrammes ; ‹ nh › (équivalent à ‹ ñ › en espagnol ou au ‹ gn › français), ‹ lh › (équivalent à ‹ ll › en espagnol ou à ‹ gl(i) › en italien), ‹ ch › — dont les deux premiers, ‹ nh › et ‹ lh ›, sont des conventions graphiques empruntées à l'occitan[93]. Il existe quelques différences entre l'orthographe du Brésil et celle d'autres pays lusophones. Le portugais du Portugal n'utilisait pas, jusqu'à la réforme de 1990, les lettres k, w et y.
Un projet d'uniformisation de la langue portugaise, visant à modifier l'orthographe de plusieurs centaines de mots, a vu le jour en 1990 sous le nom officiel d'« accord orthographique de la langue portugaise ». Ce traité international a été ratifié par le Portugal (1991), le Brésil (1995), le Cap-Vert (1998), Sao Tomé-et-Principe (2006), le Timor oriental (2009)[94] et la Guinée-Bissau (2009)[95]. Un « second protocole modificatif » permettant son utilisation dès la ratification par trois pays a été ratifié par le Brésil (2004), Cap-Vert (2005), Sao Tomé-et-Principe (2006) et le Portugal (2008). Il est donc techniquement en vigueur suivant le droit international depuis le[96]. Le parlement portugais a voté en 2008 pour un délai de six ans pour son implémentation tandis que le Brésil a légiféré en 2008, maintenant les deux orthographes valides jusqu'en 2012.
Les partisans de la réforme soulignent ses multiples avantages, parmi lesquels la simplification des recherches surInternet et unjargon juridique uniformisé pour les contrats internationaux. Cette réforme ne concerne que 2 000 des quelque 110 000 mots que le lexique portugais standard comprend[97] ; cependant, 75 % des changements doivent être effectués par le Portugal affectant 1,6 % du lexique utilisé contre 0,5 % du lexique du Brésil[98].Les autorités portugaises y voient un argument supplémentaire en faveur de leur vieille ambition de faire adopter le portugais comme langue officielle à l'Organisation des Nations unies, qui en comptent actuellement six (anglais,espagnol,français,chinois,arabe etrusse).
Les changements au Portugal visent à rendre l'orthographe plus proche de la façon dont les mots sont prononcés en supprimant les consonnes silencieuses, comme le faisaient déjà lesBrésiliens. Ainsióptimo (très bon ou génial) devientótimo etacção (action) devientação. Le nouvel alphabet comporte vingt-six lettres grâce à l'ajout du k, du w et du y, pour accueillir des mots commehacker etkwanza, la monnaie angolaise. Au Brésil, letréma disparaît sauf pour les adjectifs dérivés de noms propres d'origine étrangère (mülleriano pour « de Müller »).
La plus grande partie du lexique portugais vient du latin. Il y a cependant des mots empruntés d'origine arabe, à la suite de l'occupation maure durant cinq siècles, et d'origine africaine et asiatique, adoptés durant lesdécouvertes portugaises.
Les peuples préromains (Celtibères,Lusitaniens etGallaeci) ont légué un nombre très limité de mots, souvent communs avec l'espagnol. Quelques exemples sont :abóbora (citrouille) etbezerro (veau de moins de un an), duceltibère etcerveja (bière), ducelte.
À partir duXVe siècle et de l'expansion maritime du Portugal, des motsjaponais, telkatana qui donnacatana (machette), et cantonais, telchá qui donnachá (thé) furent adoptés. Ce fut aussi le cas de certains mots deslangues amérindiennes comme letaino (batata pourpomme de terre), leslangues tupi-guarani (naná et letupiibá cati, respectivement deux espèces d'ananas, donnentananás etabacaxi) et leguarani (tucan qui donnetucano « toucan »). Plus tard, d'autres mots d'origine africaine intègrent le lexique portugais commecafuné (caresse de la tête),caçula (benjamin) etbungular (danser comme un serpent), qui viennent dukimbundu, respectivementkifumate,kusula etkubungula.
Finalement, un flux constant de mots d'autres langues européennes vient compléter le vocabulaire. Par exemple,melena (boucle de cheveu) etfiambre (jambon) viennent de l'espagnol ;crochê,paletó,batom (rouge à lèvres) etfilete du françaiscrochet,paletot,bâton etfilet ;macarrão (macaroni),piloto (pilote),carroça (charrette) etbarraca (baraque) de l'italienmaccherone,pilota,carrozza,baracca ; etbife (steak),futebol,revólver,estoque,folclore, de l'anglaisbeef,football,revolver,stock,folklore.
Il y a un maximum de neufvoyelles orales et dix-neufconsonnes, bien que certaines variétés de la langue aient moins de phonèmes (le portugais brésilien comporte huit voyelles orales). Il y a également cinq voyelles nasales, que certains linguistes regardent commeallophones des voyelles orales, dix diphtongues orales et cinq diphtongues nasales. En tout, leportugais brésilien a treize voyelles[99],[100].
Le tableau de monophtongues du portugais de Lisbonne.Le tableau de monophtongues du portugais de São Paulo[101].
Aux sept voyelles dulatin vulgaire, le portugais européen a ajouté deux voyellesmoyennescentrales, dont l'une tend à êtreélidée quand on parle rapidement, ainsi que l'e caduc dufrançais (représenté sous la forme/ɯ̽/ ou/ɨ/ ou/ə/). Les voyellesmi-fermées/e o/ et les voyellesmi-ouvertes/ɛ ɔ/ sont quatre phonèmes distincts, qui se déclinent en diverses formes d'alternance vocalique. Comme lecatalan, le portugais utilise l'articulation des voyelles pour faire un contraste entre les syllabes toniques et les syllabes atones : les voyelles isolées tendent à être fermées et parfois centralisées quand elles sont atones. Les diphtongues nasales se trouvent surtout à la fin des mots.
L'ensemble des consonnes du portugais est assez conservatif. Les affriquées médiévales/ts/,/dz/,/tʃ/,/dʒ/ sont fondues avec les fricatives/s/,/z/,/ʃ/,/ʒ/, respectivement, mais pas les unes avec les autres, et il n'y a pas d'autres modifications significatives de cet ensemble depuis lors. Cependant, certaines variétés dialectales et allophones notables ont surgi, parmi lesquelles :
Dans plusieurs régions du Brésil,/t/ et/d/ ont les allophones affriqués[tʃ] et[dʒ], respectivement, devant/i/ et/ĩ/. (Lefrançais québécois connaît un phénomène similaire, avec des affriquées alvéolaires au lieu de post-alvéolaires. Lejaponais et lepolonais sont deux autres exemples).
À la fin d'une syllabe, le phonème/l/ a l'allophone[u̯] en portugais brésilien (vocalisation du L).
Dans plusieurs régions du Brésil et de l'Angola, l'intervocalique/ɲ/ est prononcé comme unespirantepalatalenasalisé[ȷ̃] qui nasalise la voyelle précédente, de sorte que, par exemple,/ˈniɲu/ est prononcé comme[ˈnĩȷ̃u].
Dans presque tout le Brésil, les alvéolaires sifflantes/s/ et/z/ se produisent en distribution complémentaire à la fin des syllabes, et changent selon que la consonne qui suit est sourde ou voisée, comme en anglais. Mais dans presque tout le Portugal et dans certaines régions du Brésil (en particulier Rio de Janeiro), ces consonnes sibilantes sont postalvéolaire à la fin des syllabes :/ʃ/ devant des consonnes sourdes, et/ʒ/ devant des consonnes voisées (enjudéo-espagnol,/s/ est également souvent remplacé par/ʃ/ à la fin des syllabes).
Dans le nord et le centre du Portugal, les consonnes /b/, /d/, /ɡ/ peuvent être remplacées par les fricatives respectives [β], [ð], et [ɣ], à l'instar de l'espagnol.
Grammaticalement, le portugais se distingue de la plupart des autres langues romanes par l'existence d'unsubjonctif futur servant à exprimer l'éventuel du futur (Setiveres dúvidas, liga-me. : « Au cas où tu aurais une question, appelle-moi. ») et par laconjugaison de l'infinitif avec son sujet dans lespropositions infinitives. L'espagnol ancien possédait également un subjonctif futur.Consulter l'article détaillé sur laconjugaison portugaise pour plus de détails.
↑Dont 124 325 àToronto, voir« Portuguese, Arrival and Settlement », dansEncyclopedia of Canada's Peoples, The Multicultural History Society of Ontario(lire en ligne)
↑Le recensement de 1999 estime à 580 000 le nombre de personnes dont c'est la langue maternelle et celui de 2007 parle de 490 444 nationaux, voir« Répartition des étrangers par nationalité ».
↑ab etcL'usage des pronoms personnels sujets est facultatif en portugais : la personne est le plus souvent déterminée par la conjugaison. Cependant, leur omission peut être source de malentendus.