1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes
Porto Tolle est située à la pointe est dudelta du Pô, entre à la confluence du Po di Venezia, Po di Gnocca et Po di Maestria, au sud de lalagune de Venise, juste à la limite de laVénétie et de la région d'Émilie-Romagne.
L’origine dudelta du Pô, du point de vue géologique, est un territoire très jeune, formé par les dépôts d’alluvion que lePô a transporté pendant des milliers d’années jusqu’à son embouchure dans l’Adriatique.
Si cette zone apparaît comme peu pourvue d’histoire, en réalité, elle était déjà connue commercialement bien avant l’ère chrétienne par la cité d’Adria et le port deGoro d’où les marchandises venues par (et de) la mer remontaient le Pô jusqu’à la région deMilan.
Dans les dernières 4000 années, le Pô a changé plusieurs fois son cours, mais ce sont les Vénitiens qui, pour des raisons économiques, prirent l’excuse de l’ensablement possible de lalagune de Venise pour dévier le bras Nord du fleuve plus au Sud. L’opérationTaglio di Porto Viro, débutée en 1600 et achevée le, contribua à l’ensablement progressif de la zone à l’Est d’Adria et de Goro.
Le panorama historique de Poro Tolle débute précisément depuis cette opération du Taglio di Porto Viro. Les terres créées par les sédiments très fertiles charriés par le fleuve intéressèrent quelques grandes familles Vénètes, comme les Garzoni, les Tiepolo, les Venier, les Farsetti, les Corregio, les Pisani, les Dolfin, les Soranzo et autres, qui acquirent et donnèrent leur nom à ces terres transformées enrizières.
L’application de la vapeur à de puissantes pompes hydrauliques permit la bonification des marais en terrains cultivables et l’établissement de nombreuses familles produisit une main-d’œuvre abondante. Porto Tolle resta assujetti à l’Autriche jusqu’en, puis retourna auroyaume d'Italie et le, Porto Tolle devint définitivement unecommune.
Culture du riz dans des zones situées le long des bras du Pô, à un niveau inférieur à celui du fleuve et protégé par les digues de terre. Certains de ces terrains étaient d’anciens marais utilisés pour la pêche.
La pêche, principalement à l’intérieur des anses (Scardovari, Bottonera, Canarin, Basson) ou des marais (valli en italien) qui se pratique à partir de « cabanons » ou de barques à fond plat. Il y a aussi la pêche traditionnelle en haute mer.
Balades à vélo (location possible sur place) sur les routes asphaltées et relativement plates du delta, promenade en canoë sur les eaux calmes des anses et marais.
Les stations balnéaires (Boccasette, Barricata), les nombreux campings et villages de vacances, les restaurants (surtout à poissons et crustacés), les agritourisme et hôtellerie traditionnelle.
Excursion en barque ou bateau pour découvrir la nature et la vie des marais et du Delta ou la pêche sportive en haute mer.
À Santa Giulia, se trouve un des derniers ponts de barques sur le Pô,
À Pila, le phare de la pointe de Maestra,
Polesine Camerini, la centrale thermoélectrique (visitable) fonctionnant au fioul et au charbon avec sa cheminée de 250 mètres, la plus haute d’Italie, mais qui ne va pas sans poser quelques problèmes de pollution,
Les alluvions, transportés par le fleuve, se déposent aux embouchures formant de fines langues de sable sur lesquelles vient se fixer une « végétation pionnière ». Cette végétation consolide les bords et représente la première défense du delta aux assauts de la mer. Le vent, en modelant quotidiennement le profil des dunes côtières, rend ces barrières insubmersibles par les eaux de la mer. Ces zones représentent les derniers lieux sauvages où viennent nicher les mouettes, sternes et les rares bécasses marines. Les tempêtes ou les brusques débordements du Pô en modifiant le profil de ce front côtier, rendent difficile toute cartographie exacte.
Lagune
les bassins du front de mer, duquel ils sont séparés par les dunes alluvionnaires, sont peu profonds et les eaux saumâtres sont le résultat du mélange des eaux douces du fleuve et de la mer. Ce milieu lagunaire est déterminé par l’action dynamique et combinée de la mer, du fleuve, des agents atmosphériques et de l’action de l’homme. Ainsi, la morphologie de la lagune change continuellement et, pour maintenir la grande richesse économique de ce délicat milieu, des interventions continues sont nécessaires, comme celles des PMI (Plans Intégrés Méditerranéens) financés par l’Union européenne.
Marais
Les marais (valli en italien) pour la pêche, sont des bassins fermés d’eaux saumâtres, situés au-delà des lagunes et qui, au travers de barrages et de siphons, s’approvisionnent en eau. La grande différence par rapport aux lagunes et due à la gestion hydraulique et ambiante voulues par l’homme ; ici les barènes oulais affleurent ou disparaissent sous les eaux, selon les besoins, en modifiant le niveau. L’économie de ces marais est basée sur la pêche et la chasse avec une récente ouverture au tourisme naturaliste. Diverses espèces d’oiseaux peuplent cette zone en toutes les saisons :Canard colvert,Canard siffleur etfoulque, proies recherchées par les chasseurs,Avocette élégante,Anatidae etflamant. Recherchés par les naturalistes.
Le Pô recueille les eaux de l’entièreplaine du Pô et, en la traversant, les porte à la mer. Avec un cours de 660 km, un bassin hydrographique de plus de 70 000 km2 et un débit d’eau moyen d’environ 1 500 m3/s ; ses eaux se divisent en sept branches dans ledelta du Pô : Po di Venezia, Po di Goro, Po di Gnocca, Po di Maistra Po di Tolle, Po di Tramontana et Po di Scirocco. Sans compter les vielles ramifications que sont le Po di Volano et le Po di Levante qui témoignent des grands changements au cours des siècles passés, sans compter les anciens lits qui serpentent à travers la campagne et visibles uniquement par voie aérienne. Toutes les branches du Pô sont soumises à un contrôle continu des régimes hydrauliques par l’office de gestion du Pô, ce qui rend difficile d’admirer les rives (Franc-bord (géologie) ougolene en italien).
Ces francs-bords, espaces sablonneux entre la limite des eaux et le bord des terres, qui sont périodiquement submergés au moment des crues, ont la grande capacité d’absorber les substances organiques, réduisant ainsi les phénomènes de pollution. Ces zones sont le siège d’une végétation particulière comme lenénuphar, lejonc fleuri et lachâtaigne d'eau. Pour la faune on distingue legallinule (genre de poule d’eau), lecrabier chevelu, leHéron cendré, l’aigrette garzette et leRémiz penduline (genre de passereau).