

modifier Lebassin minier du Nord-Pas-de-Calais a une histoire riche et complexe. Lahouille a été découverte enaffleurement dans leBoulonnais vers1660, mais la premièrefosse datée, ouverte brièvement de1692 à1693 avec trois puits, est celle du Cavrel de Tagny. Il s'agit là de grappillage, dans des fosses relativement éphémères. Dans leNord, le charbon est découvert le à lafosse Jeanne Colardno 1, àFresnes-sur-Escaut. Dès lors,de nombreuses fosses sont ouvertes sur le territoire de la commune et dans les villages aux alentours, mais bien souvent, leur exploitation ne dure que quelques années. En1734, le charbon est découvert à lafosse du Pavé àAnzin, dès lors, l'exploitation commence tant bien que mal. Les diverses sociétés sont réunies le, et deviennent laCompagnie des mines d'Anzin. Les ouvertures de puits se multiplient. En parallèle, d'autres sociétés effectuent des recherches dans les terrains non concédés. LaCompagnie Wuillaume-Turner a notamment effectué de nombreuses prospections, si bien dans le Nord que dans lePas-de-Calais, mais sans succès. Le marquis de Trainel,Claude-Constant Juvénal d'Harville des Ursins, fonde le une société de recherches qui devient quelques années plus tard laCompagnie des mines d'Aniche, lorsque la houille a été découverte le àAniche, à lafosse Sainte Catherine - Saint Mathias. L'exploitation se poursuit tant bien que mal pendant une soixantaine d'années. En, la Compagnie Dumas, devenueCompagnie des mines de Douchy, découvre un richegisement de charbon gras àLourches, près deDenain. À partir de cette époque, de nombreuses compagnies installent leurs recherches près des concessions déjà instaurées. Certaines comme la Le, François-Eugène Soyez découvre du charbon dans unsondage effectué près de la ferme de l'Escarpelle àRoost-Warendin, au nord deDouai. Il fonde une société qui devient quelques années plus tard laCompagnie des mines de l'Escarpelle. Sapremière fosse, commencée en1847, commence à extraire trois ans plus tard. La nouvelle du prolongement du bassin minier dans le Pas-de-Calais se propage très vite. De nombreuses sociétés se créent durant la décennie desannées 1850, et commencent des fosses, en vue d'obtenir le plus rapidement possible une concession. Ces sociétés sont devenues les compagnies deDourges,Courrières,Lens,Béthune,Nœux,Bruay,Marles,Cauchy-à-la-Tour,Ferfay,Auchy-au-Bois,Fléchinelle. Elles sont établies sur des concessions sises dans un axe nord-sud. Dans la foulée, peu après l'établissement des concessions, d'autres sociétés comme celles d'Ostricourt,Don,Midi de l'Escarpelle,Meurchin,Carvin,Douvrin,Aix,Compagnie des mines de Vendin ou mêmeLiévin, viennent s'établir au nord et au sud des concessions déjà institués, ce qui n'est pas sans causer de nombreux procès. Certaines sociétés mal installées disparaissent, d'autres mal gérées sont rachetées. L'exploitation se développe très rapidement, de nombreuses fosses sont ouvertes, le rendement s'améliore grâce à l'avancée technologique. Les fosses sont lors de leur ouverture équipées des dernières technologies. La fin duXIXe siècle est marquée par l'ouverture d'un nombre conséquent de fosses, et par l'établissement des compagnies deDrocourt etLa Clarence dans le Pas-de-Calais, et deMarly,Crespin puisFlines dans le Nord. Au début duXXe siècle, les compagnies existantes se développent considérablement en ouvrant année sur année des nouvelles fosses. De nombreuses cités sont édifiées à proximité des carreaux. Le, laCatastrophe de Courrières entraîne la mort de 1 099 personnes, en majorité des mineurs de fond. Au début desannées 1910, les compagnies deVimy-Fresnoy etGouy-Servins et Fresnicourt Réunis sont creusent des puits pour tenter d'exploiter le sud du bassin dans le Pas-de-Calais. LaPremière Guerre mondiale, de1914 à1918 anéantit en presque totalité les capacités productives du bassin minier. Tout est à reconstruite, que ce soit les fosses, les cités ou les usines. Lesdommages de guerre permettent aux Compagnies de réparer leurs installations. LaCompagnie des mines de Lens rachète celle deMeurchin en1920 et laCompagnie des mines de Flines est rachetée le par celle d'Aniche. La Compagnie des mines de Vimy-Fresnoy, face à un gisement peu rentable à exploiter et profond, disparait en1924. LaCompagnie des mines de Drocourt est rachetée le par laCompagnie des mines de Vicoigne-Nœux. Quelques grandes fosses modernes sont ouvertes, commeBarrois ou le24 - 25 des mines de Courrières. Les terrils prennent de la hauteur, d'immenses cités minières sont édifiées, chaque compagnie a son propre style architectural. La Compagnie de Gouy-Servins et Fresnicourt Réunis disparaît au début desannées 1930. LaSeconde Guerre mondiale éclate. Alors que la précédente guerre avait causé la destruction de tous les équipements, la production est ici prise par les Allemands. Les équipements détruits l'ont été lors des bombardements alliés. Après la Guerre, en1946, lescompagnies sont nationalisées, et cessent d'exister. L'exploitation est reprise dans le bassin par neuf groupes. Pour la reconstruction de laFrance, la Bataille du charbon est lancée, toutes les fosses sont mises à contribution. Lesannées 1950 marquent la modernisation des fosses, et la rationalisation de la production. De nombreuses fosses cessent de produire et assurent le service et l'extraction. En parallèle, des fosses sont choisies pour devenir des sièges de concentration, d'autres sont créées de toutes pièces commePuits du Midi, le18 - 18 bis ou le13 - 13 bis. Des fosses commeBarrois sont entièrement refaites à neuf. La régression charbonnière commence dans lesannées 1960 avec l'application du plan Jeanneney. Les sièges les moins rentables ferment, comme d'autres l'ont été dans la décennie précédente. C'est également à partir de cette période que les sièges de concentration produisent le plus. Dans lesannées 1970, lesterrils commencent à être massivement exploités. Les dernières fosses isolées des concentrations ferment, CommeAgache,De Sessevalle,Delloye... Certaines fosses rattachées à des concentrations commencent à fermer, puis ce sont les concentrations qui ferment, comme le 13 - 13 bis, le 18 - 18 bis, le6 - 6 bis - 6 ter,Gayant... Les Groupes, dont certains avaient déjà fusionné dans les deux décennies précédentes deviennent des Unités de production au début des années 1970. À la fin de la décennie, les unités de production deviennent deux Secteurs : est et ouest. En1980, seuls huit sièges de concentration existent encore, lafosse Sabatier ferme en1980. À chaque fermeture de fosse, c'est également une multitude de puits d'aérage et de service qui ferment en même temps, lorsqu'ils n'ont pas été fermés quelques années plus tôt. Les fermetures se succèdent : lafosse n° 3 - 15 des mines de Courrières en1983, lafosse Barrois le, lafosseno 11 - 19 des mines de Lens le, lafosseno 4 - 5 des mines de Drocourt le, lafosse Ledoux le, lafosse Arenberg le, lafosseno 9 des mines de l'Escarpelle le et lafosseno 10 du Groupe d'Oignies le. La dernière gaillette de charbon remonte par safosse de serviceno 9 - 9 bis. À chaque fermeture de fosse, à peu d'exception près, les installations sont systématiquement détruites. Lesannées 1990 voient la rénovation des habitations minières et l'installation parCharbonnages de France de sondages de décompression à proximité de certains puits grisouteux. Dans lesannées 2000, les anciens puits, datant parfois de près de trois siècles, sont mis en sécurité et des têtes de puits matérialisées sont mises en place afin de permettre une surveillance. Les bâtiments vétustes sont détruits, ainsi que les cités qu'il ne serait pas assez rentable de rénover. Des arrêtés autorisent Charbonnages de France à renoncer à sesconcessions. Dans lesannées 2010, l'inscription du bassin minier sur la liste dupatrimoine mondial de l'Unesco est une fois de plus retardé par décision politique, mais une cinquantaine d'éléments ont étéclassés ou inscrits aux monuments historiques en 2009 et 2010, alors que seuls dix l'étaient auparavant.Wikimedia Commons, avec plus de32 320 fichiers est devenue la plus grandephotothèque en ligne sur le bassin minier, grâce à l'inventaire réalisé parJérémy Jännick, qui a permis de faire 13 750 photographies en 2011. En parallèle, lestechnologies de l'information et de la communication permettent de promouvoir le bassin minier au plus grand nombre, des premières recherches à la fermeture des derniers puits. En ce sens, de nombreux historiens et organismes publient leurs recherches sur Internet. Vers le 20 février 2012,Frédéric Mitterrand annonce que la candidature du bassin minier sera la seule proposée par laFrance lors du comité du patrimoine mondial qui se déroulera àSaint-Pétersbourg du 24 juin au 6 juillet 2012. Lebassin minier du Nord-Pas-de-Calais estinscrit sur la liste dupatrimoine mondial de l'Unesco le samedi 30 juin 2012, quelques minutes avant17 h. |
modifier Lafosseno 1 diteSainte-Élisabeth ouJules Casteleyn de laCompagnie des mines de Lens est un anciencharbonnage duBassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé àLens. Les travaux commencent le, et la fosse commence à extraire à la fin de l'année1853. Des cités sont bâties à proximité. La fosse est détruite durant laPremière Guerre mondiale. Elle est reconstruite suivant le style architectural des mines de Lens d'après-guerre, le puits est équipé d'unchevalement enbéton armé. Les cités sont également reconstruites. La fosseno 1 est rattachée à lafosseno 4 en1929, cesse d'extraire, mais continue d'assurer le service et l'aérage. La Compagnie des mines de Lens est nationalisée en1946, et intègre leGroupe de Lens. En1952, ce dernier fusionne avec leGroupe de Liévin pour former leGroupe de Lens-Liévin. Des habitations supplémentaires sont bâties. La fosseno 1 est concentrée sur lafosseno 11 - 19 en1960, mais le circuit d'aérage ayant été modifié, elle n'a plus aucune utilité. Le puits est comblé en1971, mais les installations ne sont détruites que quinze ans plus tard. Au début duXXIe siècle,Charbonnages de France matérialise la tête de puitsno 1. Hormis la salle des fêtes, il ne reste rien de la fosse. Les cités ont été rénovées. Lire la suite |
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Elle a finalement été détruite. |
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— Catherine O'Miel, directrice de l'associationBassin Minier Uni, répondant en juin 2012 à une question à propos des fondements de la candidature dubassin minier du Nord-Pas-de-Calais pour unclassement aupatrimoine mondial de l'Unesco.
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— Le charbon de Mons entrant par Condé est exempté de la perception des sols pour livre, bibliothèque de Valenciennes, recueil de pièces en cinq volumes.
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modifier La préparation du dossier[modifier le code]C'est en2003 qu'est née l'idée d'inscrire le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.Bassin Minier Uni, laMission Bassin Minier etLa Chaîne des Terrils, accompagnés de personnalités politiques, constituent un dossier qui à terme pèse quinze kilos et comporte mille quatre-cent-cinquante pages, trois mille sept-cent-trente photos et quatre-vingt-onze cartes. La création de ce dossier a également été l'occasion de recenser le patrimoine minier. Laliste des monuments historiques du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais s'est à l'occasion considérablement allongée. L'examen du dossier[modifier le code]Le dossier devait initialement être présenté durant l'été 2011, mais la nouvelle tombe le1er février 2011 : c'est le dossier desCausses et des Cévennes qui a été choisi au détriment de celui du bassin minier. L'information concernant la présentation du dossier du bassin minier a été annoncée le 20 février 2012 dansLa Voix du Nord :Frédéric Mitterrand,ministre de laCulture a choisi le dossier du bassin minier.Daniel Rondeau, journaliste, romancier et ancien ambassadeur, a été nommé le 8 novembre 2011délégué permanent de la France auprès de l'UNESCO, il a été choisi pour défendre la candidature du bassin minier. Ce dossier de candidature est examiné du 24 juin au 6 juillet 2012 àSaint-Pétersbourg (enRussie).Lebassin minier du Nord-Pas-de-Calais estinscrit sur la liste dupatrimoine mondial de l'Unesco le samedi 30 juin 2012, quelques minutes avant17 h. Les sites inscrits[modifier le code]Des inventaires menés de 2003 à 2009 ont permis d'identifier plus de 1 200 éléments. Pour la candidature, ce sont 353 éléments, représentant plus de 25 % du patrimoine recensé, qui ont été retenus, et qui sont répartis dans quatre-vingt-sept communes. D'après Bassin Minier Uni, il s'agit de dix-sept fosses ou vestiges significatifs, vingt-et-unchevalements, cinquante-et-unterrils, cinquante-quatre kilomètres decavaliers, trois gares, cent-vingt-quatre cités, trente-huit écoles et groupes scolaires, vingt-six édifices religieux, vingt-deux équipements de santé, sept équipements collectifs divers (c'est-à-dire des salles des fêtes, une maison syndicale, des équipements sportifs...), trois grands bureaux de compagnies minières, ainsi que quarante kilomètres carrés de paysages. Un site au hasard[modifier le code]
Le site n° 29 est constitué des terrilsnos 143 et 143A, Germinies Sud et Germinies Nord, issus de l'exploitation de lafosse Barrois desmines d'Aniche, et de ses fosses concentrées. Ils sont respectivement situés àPecquencourt etLallaing, et àFlines-lez-Raches etMarchiennes.
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La plupart de ces éléments sont repris dans l'inscription. |
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École des arts industriels et des mines(vote)
Compagnie des Canonniers de Lille(vote) •Compagnie d'Hasnon(vote) aucun En plus de ces articles, le portail compte 17articles d'avancement A(3.33 %) et 398articles d'avancement B(78.04 %), particulièrement fiables(81.96 %).Les 61articles d'avancement BD(11.96 %) et les 31articles d'avancement ébauche(6.08 %) devraient être recyclés ou développés avec des sources(18.04 %). |
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En ce qui concerne lagéolocalisation, tous les articles disposent du modèle{{GeoGroup}}(à droite) qui permet de localiser l'ensemble des coordonnées sur une seule carte. En outre, une grande partie des puits, et la totalité des terrils sont géolocalisés individuellement grâce au modèle{{Coord}}(ci-dessous). Il en est de même pour les catégories de Commons, et la quasi-intégralité desimages de la photothèque. 50° 19′ 54″ N, 3° 10′ 21″ E |
modifier Aucune modification ne correspond à ces critères sur la période indiquée. |
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modifier Portails de France
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modifier Wikimedia Commons possède plus de32 320 fichiers sur le bassin minier, accessibles à partir de. De plus, il existe des catégories regroupant lesfosses, lesterrils et lescités.
Terrilno 4, 2 bis d'Auchel Est
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modifier Vidéo du dynamitage d'un des réfrigérants, haut de 82 mètres, de lacentrale thermique d'Hornaing, le 24 juin 2009. La scène a été filmée depuis les cités de lafosse Heurteau de laCompagnie des mines d'Anzin. |
modifier AlbertOlry,Topographie souterraine du bassin houiller du Boulonnais ou bassin d'Hardinghen, Imprimerie Nationale. Paris,(lire en ligne) |
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