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Port-Cartier

50° 02′ 00″ nord, 66° 52′ 00″ ouest
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Port-Cartier
Port-Cartier
L'hôtel de ville de la municipalité.
Blason de Port-Cartier
Administration
PaysDrapeau du CanadaCanada
ProvinceDrapeau du QuébecQuébec
RégionCôte-Nord
Subdivision régionaleSept-Rivières
Statut municipalVille
Maire
Mandat
Alain Thibault
2021-2025
Code postalG5B (Port-Cartier),
G0H 1R0 (Rivière-Pentecôte etPointe-aux-Anglais)
Constitution
Démographie
GentiléPort-Cartois et Port-Cartoise
Population6 516 hab.(2021)
Densité4,8 hab./km2
Code géographique2497022
Géographie
Coordonnées50° 02′ 00″ nord, 66° 52′ 00″ ouest
Superficie135 370 ha = 1 353,7 km2
Divers
Fuseau horaireUTC−05:00
Indicatif+1 418, +1 581
Localisation
Liens
Site webwww.villeport-cartier.com
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Port-Cartier est unevillequébécoise, auCanada, située au nord du50e parallèle dans larégion administrative de laCôte-Nord[1], précisément dans lamunicipalité régionale de comté desSept-Rivières. Traversée par laroute 138, la ville était autrefois nommée Shelter Bay.

Toponymie

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Bien que le nom de Port-Cartier peut rappeler l'explorateurJacques Cartier, le nom de la ville fait bien plus référence à laQuebec Cartier Mining, qui a exploité les gisements de fer deGagnon et qui exploite maintenant ceux deFermont[2].

Géographie

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Vue du pont des Îles.

Port-Cartier est sise sur la rive de la Côte-Nord, pratiquement à cheval sur le50e parallèle nord. La ville est divisée en deux parties – Port-Cartier Est et Port-Cartier Ouest – par un courtdelta formé par larivière aux Rochers et larivière Dominique (territoire de chasse et de pêche de Pierre Ti-Basse Saint-Onge), un delta comptant quelques îles.

Les îles ne sont pas habitées, mais font office de parc municipal. On peut y voir les restes d'un ancien barrage sur la rivière aux Rochers, de fondations éparpillées sur l'île Patterson, d'un vieux pont de l'île Patterson à l'île aux Starlettes, et d'un quai à l'île aux Starlettes. Ces ouvrages furent réalisés pour l'ancienne scierie. Il y a aujourd'hui un parc pédestre sur l'île Patterson, un café socioculturel sur l'île McCormick, le Café-théâtre Graffiti, et un camping adjacent à la rivière Dominique.

Shelter Bay est la plus ancienne partie de Port-Cartier. Le quartier est situé dans la partie sud de Port-Cartier Ouest. L'hôtel de ville et l'église Sacré-Cœur y sont situés. Le centre d'achat intérieur est situé à proximité, de même que l'école Mère-d'Youville.

Le reste de Port-Cartier Ouest comporte une partie nord s'étendant jusqu'à la route 138 (et incluant le quartier Nouveau-Développement, à l'ouest de la rue Shelter Bay – qui, incidemment, n'est pas située à l'intérieur de Shelter Bay). Cette partie inclut l'école secondaire de Port-Cartier, le centre éducatif L'Abri, qui fait également office de centre sportif incluant un gymnase, une piscine intérieure, une patinoire intérieure, un centre de tennis extérieur, undojo pour pratiquer le judo et une bibliothèque.

Port-Cartier Ouest s'étend aussi au nord de la route 138 dans un « parc » demaisons mobiles (le parc Brunel). Depuis quelques années, le poste de police de laSûreté du Québec est situé à l'entrée du parc Brunel, sur la route 138.

Port-Cartier Est comporte un centre sportif plus modeste avec un gymnase et un terrain de baseball (qui fait office de patinoire extérieure durant l'hiver). Il y a une plage publique – la plage des Rochelois – où on peut s'y baigner et aussi voir les restes d'un navire grec, le Lady Era qui s'est échoué dans la baie peu profonde faisant face à la plage le.

Encore plus à l'est s'étend leparc industriel, qui concentre pratiquement toutes les activités industrielles de Port-Cartier. À l'extrémité du parc industriel se situent l'usine de pâtes et papiers, les installations d'ArcelorMittal Canada, du quai, du port et du silo à grain.

Tous ces quartiers sont joints par une seule route, le boulevard des Îles (qui porte le nom de Portage-des-Mousses à l'est des rivières), qui s'étend en parallèle de la route 138.

Il y a quelques maisons et chalets situés plus à l'ouest près de la route 138, notamment à Rivière-Vachon. La municipalité exploite depuis des années une base de plein-air, la base de Plein-Air les Goélands, à l'ouest de la rivière Vachon.

Depuis 2005, la municipalité de Port-Cartier comporte également plusieurs nouveaux quartiers à une trentaine de kilomètres à l'ouest de la ville depuis la fusion avec Rivière-Pentecôte. Les quartiers sont tous situés près de la route 138, le long de la rive, et incluentBaie-des-Homards,Pentecôte,Rivière-Pentecôte etPointe-aux-Anglais, où une expédition anglaise enNouvelle-France coula.

Depuis 2008, la ville s'est quelque peu agrandie par suite d'une crise du logement. La Ville a entrepris de vendre certains terrains à plusieurs endroits afin de promouvoir le développement immobilier. Au total, une trentaine de nouvelles maisons furent construites, de même que deux nouvelles rues et d'un terrain de soccer synthétique. Les travaux devraient être terminés durant l'été 2010. Le parc de maisons mobiles Dominique sera aussi restauré afin de pouvoir y accueillir de nouveaux résidents.

Une église (Saint-Dominique) fut également convertie en école de métiers afin de retenir plus de jeunes en ville.

Municipalités limitrophes

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Rose des ventsLac-WalkerLac-WalkerSept-ÎlesRose des vents
N
O   Port-Cartier   E
S
Baie-TrinitéGolfe du Saint-Laurent

Histoire

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Fondation du village de Shelter Bay

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La région de Port-Cartier fut d'abord « découverte » par l'explorateur françaisSamuel de Champlain en 1603, le même explorateur qui fondera plus tard les établissements de Tadoussac et de Québec. À la vue du delta formé par les deux rivières qui coulent entre plusieurs îles au rivage rocheux (aujourd'hui au cœur de Port-Cartier), Samuel de Champlain nomma cette région « Rivière-aux-Rochers[3] ». Ce nom est encore utilisé aujourd'hui, mais désigne la plus grande des deux rivières, l'autre rivière portant le nom de Rivière Dominique.

Les origines de Port-Cartier à proprement parler remontent à1918, alors que fut fondé le village de Shelter Bay, du nom du bureau de poste ouvert en 1916[4]. Le village fut fondé à l'initiative du colonel Robert R. McCormick, alors propriétaire duChicago Tribune, qui y fonda une scierie afin d'alimenter en bois l'usine fournissant le papier journal au quotidien américain. Une usine d'écorçage fut également établie par l'Ontario Paper Company[3]. Les activités de ces entreprises cessèrent en 1955 en raison d'une limitation des droits de coupe dans la région.

Naissance et essor de Port-Cartier

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Durant lesannées 1960, Port-Cartier connut un essor économique certain avec la venue, en 1957, de laQuebec Cartier Mining (alors filiale de la compagnie américaine United Steel, qui est fait aujourd'hui partie d'ArcelorMittal). Ce fut l'époque de la construction d'une ligne dechemin de fer vers la mine de fer dulac Jeannine (qui fut plus tard étendu vers la mine deMont-Wright et la ville deFermont). À cette époque, la Compagnie développa unport en eau profonde creusé dans le roc afin d'exporter leminerai de fer, sous forme de concentré, vers les marchés mondiaux. En 1968, une autre compagnie construisit un élévateur à grain à proximité du port[3]. Le grain peut ainsi être transbordé de bateaux provenant desGrands Lacs sur de plus grands vaisseaux faisant cap sur l'Atlantique.

Le développement initial du quartier de Port-Cartier-Est fut développé à cette époque. Il s'étend à l'est de larivière Dominique, donc à l'est de larivière aux Rochers et de Shelter Bay. Un centre sportif, le centre sportif Cartier, fut également fondé avec unepiscine extérieure qui n'est plus en usage aujourd'hui. Le terrain de baseball adjacent est encore utilisé et fait office depatinoire extérieure durant l'hiver.

Durant lesannées 1970, la compagnie ITT Rayonier construisit une nouvelle usine destinée à la production depâte à papier dissoute à la sulfite (1972-1974) et développe un vaste réseau de routes forestières qui existent encore à ce jour, notamment dans la Réserve Faunique Port-Cartier-Sept-Îles (au nord de Port-Cartier)[5].

En 1976, un consortium entre la compagnie minière d'État Sidbec-Dosco, British Steel et la Compagnie Minière Québec Cartier débuta l'exploitation du gisement de fer de Fire Lake (près de la ville deGagnon), et construisit une usine de bouletage du minerai de fer à Port-Cartier[3]. La production deboulettes est exportée en partie vers lesinstallations sidérurgiques deSidbec àContrecœur, achevant ainsi une transformation secondaire au Québec.

La ville a alors pris une expansion considérable à Port-Cartier Est et Port-Cartier Ouest, où elle a dépassé les frontières de Shelter Bay. La piste d'atterrissage est déplacée plus au nord afin de faire place à un nouveau quartier (le « Nouveau Développement »). 14 000 personnes vivent alors à Port-Cartier, et la ville est criblée de plusieurs blocs appartements construits rapidement pour accommoder le boom de la population durant la phase de construction de Sidbec et de Rayonnier. Une école secondaire est construite afin de remplacer les installations désuètes de l'école Tortellier (en fait, un assemblage de roulottes temporaires adjacentes à l'école D'Youville reliées d'un bout à l'autre et dont les brèches dans le toit forcent l'utilisation de seaux). La demande obligeant, l'école Tortellier continuera pourtant d'être occupée par la maternelle, première et deuxième année de Port-Cartier Ouest pendant la première moitié des années 1980.

Les années de vaches maigres

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Vue de l'usineQuébec Cartier.

La chute du prix du fer et la fermeture de Rayonnier au début des années 1980 donne un coup dur à l'économie port-cartoise. La population diminue de moitié et se stabilise ensuite à près de 7 000 habitants. Sidbec-Normines suspend ses opérations à l'usine de bouletage - la Compagnie Minière Québec Cartier louera l'usine de bouletage de Sidbec-Normines pour la somme symbolique de $1 en 1985 seulement.

Port-Cartier connaît alors des années de vaches maigres. Plusieurs des blocs appartements sont condamnés et demeureront inoccupés pendant des années - après une décennie, plusieurs (ceux situés près de la rue Shelter Bay et du boulevard Lemoine) seront détruits. Plusieurs maisons (dont la valeur a chuté de manière spectaculaire) sont abandonnées aux banques et demeurent désertes durant une bonne partie des années 1980.

En 1985, lors d'un passage à Port-Cartier, le député fédéral conservateur et premier ministre du Canada,Brian Mulroney, annonce que le pain noir des Port-Cartois est terminé (besoin d'une citation) et fait l'annonce de l'implantation d'un pénitencier à sécurité maximale au nord de Port-Cartier, près de l'aéroport et des installations d'entretien de la voie ferrée. Plus tard, en 1988, un consortium formé de la société d'État Rexfor et de la papetièreCascades achète l'usine de ITT-Rayonnier et relance l'usine[3]. L'usine sert alors à la production de pâte chimico-thermo-mécanique blanchie au lieu de la pâte dissoute à la sulfite - une partie de l'usine ne sera pas utilisée, et conséquemment, celle-ci emploiera beaucoup moins de gens qu'à l'époque de ITT[6]. Le vaste garage de l'usine est plus tard utilisé par une nouvelle entreprise, Maghemite, qui cherche à exploiter certains résidus miniers provenant de Québec Cartier. L'entreprise fermera quelques années plus tard.

Les années 90 sont marquées par la poursuite de l'incertitude économique qui a débuté durant les années 80. En 1990, laCompagnie minière Québec Cartier passe aux mains de la canadienne Dofasco, avec la japonaise Mitsui et la brésilienne CAEMI en tant qu'actionnaires minoritaires. En 1991, le moulin à papier de Cascades/Rexfor cesse ses opérations[3]. Cascades Port-Cartier déclare banqueroute, et tente de vendre les équipements de production, dont les bouilloires. La population se mobilise et met le siège devant l'usine, appuyés par le député péquiste Denis Perron. En 1993, la ville de Port-Cartier (maire : Anthony Detroio) rachète l'usine et les installations adjacentes, comme le quai, et se met à la recherche d'un nouvel opérateur[6].

En 1994, une deuxième relance de l'usine de pâte est tentée, avec la compagnie Uniforêt aux commandes.

Port-Cartier auXXIe siècle

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La guigne économique continua à s'acharner sur la ville de Port-Cartier dès le début du nouveau millénaire. En 2001, Uniforêt ferme temporairement ses installations de Port-Cartier, puis déclare faillite. Québec Cartier affronte des vents contraires : le prix du fer est faible. Les employés se voient imposés unlock-out. Les salaires seront abaissés en 2003 et en 2004, mais à la suite du raffermissement des cours du fer, seront rehaussés en 2005.

En 2004, l'usine de pâte et papier connaît sa troisième relance en moins de20 ans : la scierie est louée pour11 ans à Katahdin Pulp Quebec, une entreprise américaine dont le propriétaire majoritaire est Brascan Financial Corp. L'usine de papier est louée pour11 ans à une entreprise américaine duVermont. L'usine sera encore une fois fermée durant l'été 2006.

En 2005, la municipalité de Rivière-Pentecôte (ouest de Port-Cartier) est fusionnée à Port-Cartier, mais celle de Gallix (est de la ville) est fusionnée à Sept-Îles, même si celle-ci est située plus loin de Sept-Îles que de Port-Cartier.

D'autre part, la montée des prix du fer et de l'acier ont continué jusqu'à ce jour (2007), assurant la pérennité de l'usine de bouletage et des opérations du port.

Démographie

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Population

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Évolution démographique
1991199620012006201120162021
7 3837 0707 0346 7586 6516 7996 516
(Sources :Statistique Canada[7],[8])

Langues

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En 2011, sur une population de 6 550 habitants, Port-Cartier comptait 98,3 % defrancophones, 0,8 % d'anglophones et 0,9 % d'allophones (innu-aimun)[9].

Administration

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Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[10].

Port-Cartier
Maires depuis 2003
ÉlectionMaireQualitéRésultat
2003Antony DetroioVoir
2005Élection reportée en 2006Voir
2005Laurence MéthotVoir
2009Voir
2013Violaine DoyleVoir
2017Alain ThibaultVoir
2021Voir
Élection partielle enitalique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

Notes et références

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  1. Répertoire des municipalités : Port-Cartier
  2. Toponymie : Port-Cartier
  3. abcde etfPort-Cartier (municipalité de ville) - La Mémoire du Québec
  4. https://archive.wikiwix.com/cache/20110224035731/http://www.quebecinformation.com/bienvenue/villes/portcartier.html.
  5. ITT exits forest products | Pulp & Paper | Find Articles at BNET.com
  6. a etbQuebec salvages pulp mills | Pulp & Paper | Find Articles at BNET.com
  7. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Port-Cartier, V »(consulté le)
  8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Port-Cartier, V »(consulté le)
  9. Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison. Recensement de 2011 dans les municipalités et la MRC de laCôte-Nord.
  10. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », surDGEQ(consulté en)

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Municipalités principales
MRC et territoires équivalent (*)
Municipalités autochtones horsMRC
Subdivisions par région :
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