Chef-lieu dudépartement duVal-d'Oise, la préfecture ne se situe pas au chef-lieu, mais dans la ville voisine deCergy, depuis la création de la ville nouvelle deCergy-Pontoise, ce qui constitue un cas unique en France métropolitaine.
La ville abrite une des plus importantes cités judiciaires du pays et est le siège dudiocèse de Pontoise, détaché de celui deVersailles en 1966. Ses habitantssont appelés lesPontoisiens.
Riche de plus de deux mille ans d'histoire, capitale historique duVexin français et ville majeure du royaume auMoyen Âge, elle a été rendue célèbre dans l'artimpressionniste à la suite du long séjour deCamille Pissarro, qui l'a représentée dans de nombreuses œuvres, diffusées dans les plus grands musées du monde. Grâce à son riche patrimoine, Pontoise a obtenu le labelVille d'art et d'histoire en 2006.
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes ; 5 : occupation des sols.
Pontoise, dont le centre historique est situé sur un éperon rocheux, domine le confluent de l'Oise et de laViosne. Chef-lieu du département duVal-d'Oise où elle occupe une position géographique centrale sur l'axe ouest-est, elle fait partie de lacommunauté agglomération de Cergy-Pontoise. Un port batelier et une capitainerie sont installés le long de quelques quais.
Les717,02 hectares de la commune (rivière incluse) se répartissent en463,95 hectares d'espace urbain construit (soit 65 % de la surface totale),130,41 hectares d'espace urbain non construit (soit 18 %) et122,66 hectares d'espace rural (soit 17 %).
Le plus ancien matériau rencontré à Pontoise est le sable de Cuise (Cuisien). Il s’agit d’un sable verdâtre partiellement grésifié affleurant dans le vallon de l’Hermitage.
La ville de Pontoise est elle-même construite sur le calcaire grossier duLutétien qui constitue la falaise bordant la rive ouest de l’Oise. Ce calcaire a été anciennement exploité comme matériau de construction dans des carrières sous la ville et sous le plateau Saint-Martin. Dans la vieille ville, les sous-sols médiévaux ou plus récents sont imbriqués avec des anciennes carrières souterraines.
Les marnes et caillasses duLutétien surmontent le calcaire grossier. Elles constituent le talus nord des anciens fossés de la ville (boulevard Jean-Jaurès). Viennent ensuite, en bordure du plateau, les terrains duBartonien : sables de Beauchamp dans les quartiers des Louvrais et de l’Hermitage, puis calcaire de Saint-Ouen vers le quartier des Cordeliers. Les limons des plateaux recouvrent partiellement le calcaire de Saint-Ouen.
Les fonds de vallées sont recouverts par les alluvions modernes d'âgeHolocène : vallée de l’Oise, vallée de la Viosne et vallon du ru de l’Hermitage.
Des dépôts d’alluvions anciennes duPléistocène recouvrent en partie le calcaire grossier dans le quartier Saint-Martin.
La commune comprend un site recensé sur la base de données duministère de l'écologie relative aux sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif (BASOL)[3]. Ce site, une ancienneusine à gaz en activité de 1868 à 1944, est la propriété deGaz de France et ne constitue selon les études qu'un lieu à risque faible de pollution. La commune compte en revanche 113 petitssites industriels, actuels ou anciens, potentiellement pollués (anciens ateliers, stations-service oudécharges par exemple)[4].
La situation géographique de Pontoise rend la ville particulièrement vulnérable à desrisques naturels. La commune est soumise à un risque demouvement de terrain sur la totalité de la falaise constituant l'escarpement du plateau du Vexin qui domine la plaine alluviale, ainsi que pour l'essentiel du centre-ville (éperon constitué par le mont Bélien). La plaine alluviale est quant à elle à risque élevé d'inondation par débordement consécutif à unecrue de l'Oise, en particulier dans le quartier du Chou en amont, dans celui de la gare et en aval, au droit de l'île de la Dérivation et dans le bas du quartier des Larris[7]. Toutes ces zones ont été inondées lors de lagrande crue de 1910, la ville étant affectée lors des crues de laSeine en aval. Ce risque a motivé la mise en place d'un plan de prévention contre les risques d'inondation (PPRI), mis en vigueur en par arrêté préfectoral. Il concerne dans leVal-d'Oise les vingt-deux communes riveraines de l'Oise. Ce plan détermine quatre zones, prioritaires sur lesplans locaux d’urbanisme (PLU) des communes concernées : une zone rouge délimitée en fonction des crues de 1926 et 1995, une zone bleue où l’urbanisation est fortement réglementée, une zone verte, restée non bâtie et devant le rester et une zone orange, servant de champ de stockage et d’expansion des crues (la plaine entreAsnières-sur-Oise etNoisy-sur-Oise et la plaine deChampagne-sur-Oise en amont, le méandre deCergy-Neuville en aval, qui devraient permettre le stockage de 2,5 millions de m3 d’eau)[8].
L'eau potable distribuée est un mélange d'origine souterraine et superficielle, provenant de la filtration des eaux de l'Oise[9],[10].
La commune est partiellement alimentée en eau par la station de traitement deMéry-sur-Oise, gérée par la sociétéVeolia. L'eau potable à Pontoise est de très bonne qualité bactériologique, contenant peu denitrates, étant peufluorée et devenue moinscalcaire depuis la mise en place de lananofiltration en 1999 à l'usine de distribution pour la zone de distribution de la rive de l'Oise, mais plus dure ailleurs, dans les secteurs alimentés par la nappe souterraine[11].
Vue générale de lagare de Pontoise avec stationnées des anciennes rames tractées VB 2.
Traversée par laRN 14 mise à 2 × 2 voies (quartiers de Saint-Martin, du Port et de l'Hôtel-Dieu) qui emprunte à certains endroits l'anciennechaussée Jules César, le contournement du centre historique a été rendu possible au nord par le viaduc du vallon de laViosne (RD 915) qui permet actuellement de rejoindre les nouveaux quartiers et les infrastructures modernes dont le centre hospitalier, le lycée, et la maison d'arrêt… d'Osny plus rapidement. La petite rue de l'Hôtel-Dieu longeant l'Oise est le carrefour de toutes les routes anciennes et nouvelles et la zone dupont de Pontoise est un endroit souvent embouteillé. Par ailleurs, l'offre de stationnement reste insuffisante en centre-ville.
Les voies routières les plus importantes en trafic qui traversent la commune sont l'autoroute A15 (2 × 4 voies) et la liaison A15 - route départementale 915 (2 × 2 voies).
Ces différentes infrastructures terrestres ont un impact assez élevé en termes depollution sonore selon la réglementation[12]. Les principales voies routières du centre-ville sont classées de catégorie 3, ou 4 dans le centre, de niveau modéré. En revanche, quatre axes sont classés en catégorie 2 (élevé) : la rue de Rouen, le boulevard Jean-Jaurès, la voie ferrée de la gare vers l'Oise (mais de niveau 4, faible, versGisors), et la liaison A15 - route départementale 915. L'autoroute A15 est classée en catégorie 1, le plus élevé[13].
pont de Pontoise (rouvert après la guerre, en 1948) : routier à fort débit (3 voies) ;
pont ferroviaire de Pontoise à 3 tabliers mis en service en septembre et pour remplacer l'ancien pont obsolète démonté en 1999 : 6 voies ferrées desservant la gare de Pontoise + 1 passerelle piétonne et cyclable ;
Cette desserte par trois réseaux différents n'est partagée enÎle-de-France (horsParis) que par les garesd'Ermont - Eaubonne, dans le même département, etVersailles-Chantiers. Il est également possible d'accéder à la ville à partir de lagare de Cergy-Préfecture sur laligne A du RER et occasionnellement leTransilien L, reliées par plusieurs lignes de bus en quelques minutes. Cette même gare est située à proximité de la limite entre Cergy et Pontoise.
Le port est peu utilisé car l'Oise est une rivière assez étroite. Néanmoins, quelques chargements en vrac sont exécutés avec dublé et dumaïs en provenance du Vexin à destination du Nord et de la Belgique[réf. nécessaire]. Un petit port de plaisance est maintenant hébergé avec un ponton flottant, sur la berge rive droite, en face de l'office du tourisme.
Statistiques 1991-2020 et records PONTOISE -VILLE (95) - alt : 50m, lat : 49°02'40"N, lon : 2°05'04"E Records établis sur la période du 01-05-1990 au 31-12-2020
Au, Pontoise est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant407 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[23]. Cette aire regroupe 1 929 communes[24],[25].
Pontoise est une ville constituée majoritairement de logements collectifs, et surtout constituée de locataires avec plus d'un tiers de logements sociaux, mais elle compte néanmoins un parc pavillonnaire non négligeable.
Exemple de rénovation urbaine : La place des Moineaux, dans le centre ancien.
L'Hermitage et le quartier Saint-Jean / La Justice, situés dans les anciens faubourgs, constituent des secteurs résidentiels très recherchés. L'Hermitage, que fréquentèrent lesImpressionnistes, garde encore aujourd'hui une atmosphère de village, avec ses vastes jardins colorés entourant les maisons de maître, dans un paysage vallonné. À l'opposé, le quartier Saint-Jean / La Justice a un caractère plus urbain. On y trouve de belles maisons bourgeoises, entre cour et jardin, construites entre 1850 et 1920. Plusieurs styles sont représentés : la maison de la Belle Époque, très haute, en meulière, avec sa marquise, le pastiche du Petit Trianon, l'architecture flamande…
La ville comptait 11 907 logements dont 10 882 résidences principales en 1999. En 1999, 91,4 % des résidences pontoisiennes étaient des résidences principales et seulement 0,3 % des résidences secondaires. L’âge moyen du parcimmobilier est plus faible que la tendance régionale, une forte majorité des logements datant des reconstructions d'après guerre à la suite des destructions de 1944, et du boom démographique des années 1970 : 52,2 % des résidences principales dataient de 1949 à 1974, contre 37,8 % enÎle-de-France. Les constructions récentes (de 1990 à 1999) sont un peu plus présentes que la moyenne de la région grâce au lancement de quelques programmes immobiliers dans le cadre du réaménagement du quartier de la gare ou avec l'édification de pavillons dans le quartier du Chou en particulier. En 1999, 9,9 % des résidences principales dataient de 1990 ou après contre 9,1 % en Île-de-France.A contrario, les constructions antérieures à 1949 ne représentaient que 23,3 % du parc contre 33,7 % pour la moyenne régionale francilienne, et ce malgré le caractère ancien de la ville.
Les résidences principales étaient réparties à 26,6 % en maisons individuelles et à 73,4 % en appartements soit presque exactement la moyenne francilienne (respectivement 26,9 % et 73,1 % dans la région). 37,1 % seulement des habitants sont propriétaires de leur logement, contre 58,7 % qui ne sont que locataires (respectivement 44,3 % et 51,1 % dans la région)[27],[28].
La commune est soumise à l'obligation législative de construction de 20 % de logements sociaux en vertu de laloino 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains. Avec 4 881 logementsHLM soit 41 % du parc en 1999 (23,4 % également dans la région), la ville respecte largement les dispositions de la loi. On peut noter en outre que le nombre de logements vacants était un peu plus faible en 1999 avec 7,6 % du parc contre 8,1 % en moyenne régionale.
Les habitations se caractérisent par leur surface importante : les logements de quatre pièces et plus dominent largement (48,9 %). Suivent les logements de trois pièces (26,6 %), puis 2 pièces (15,0 %). Les petits logements restent assez minoritaires (studios : 9,5 %), mais en augmentation de 68,5 % de 1990 à 1999, ce qui contribue à mieux rééquilibrer le parc[29],[30].
Ces derniers noms viennent du latinpontem (comprendre gallo-romanPONTE issu de l'accusatifpontem du latinpons « pont ») qui traduit directement le gauloisbriva « pont » (cf.Samarobriva) etIsara « Oise (rivière) » (cf.Isère,Isar), nom celtique de la rivière qui a donnéOise[31], d'où la traduction romane enPont-Oise, écritPontoise.
Pontoise est la capitale historique duVexin français. Elle est, de 1964 à 1970, la préfecture unique duVal-d'Oise, avant d'en devenir une sous-préfecture (jusqu'au, date de la fermeture définitive de la sous-préfecture de Pontoise) en restant le chef-lieu du département. Elle abrite aujourd'hui la résidence du préfet tandis queCergy accueille la préfecture[34].
C'est peut-être une fondation antérieure à l'époqueromaine. Les habitants se sont d'abord concentrés au confluent de l'Oise et de la Viosne à l'endroit même où passait lachaussée Jules César sur une zone actuellement boisée. Lesinvasions barbares puis la menace viking incitent les habitants à se réfugier sur le piton rocheux surplombant l'Oise plus au nord (Mont Bélien) qui favorise ainsi la défense de la ville et permet le contrôle du passage de la rivière. La première zone de peuplement est convertie en une abbaye (abbaye Saint-Martin) et laissée boisée. La chaussée est abandonnée en partie[a 1].
Le bourg mérovingien est situé sur le plateau de Saint-Martin, aux abords de la voie romaine qui relie Paris à Rouen. Des sarcophages de cette époque ont d'ailleurs été découverts à l'école Saint-Martin. Les archéologues ont également mis au jour les traces de structures rurales (fond de cabane, trous de poteaux et silos).[réf. nécessaire]
En 862,Charles le Chauve ordonne pour arrêter les Normands de barrer les fleuves par des ponts fortifiés ; le premier pont de Pontoise date probablement de cette époque.
En 864, Charles le Chauve donne à l'abbaye de Saint-Denis des droits à percevoir sur le marché hebdomadaire de Pontoise, ainsi que des droits à prélever sur le commerce du port, au bord de l'Oise[35]. Sur le Mont-Bélien est fondée uneabbaye. Dans cette abbaye les reliques desaint Mellon sont transportées depuisRouen pour les mettre à l'abri des raids des Normands qui ravagent la France.
En 885, les Normands, montés sur700 embarcations, entrent dans l'Oise, assiègent et prennent la ville de Pontoise[36], défendue par Aletramme (où Alatramme). En raison de cette menace, les habitants s'installent sur le Mont Bélien, facile à défendre. Le bourg de Pontoise s'y établit de manière définitive. Unchâteau y est construit par les comtes duVexin. Le plateau de Saint-Martin reste cependant l'un des points de fixation de la population de Pontoise jusqu'à laguerre de Cent Ans, le village d'origine (Villa Sancti-Martini) n'abritant néanmoins plus que quelques dizaines d'habitants.
Peu à peu, Pontoise s’agrandit et devient une ville ; le passage de l'Oise ne se fait plus par l'ancienne voie mais par un nouveau pont construit vers 1070.Louis VI le Gros (1081-1137) défend farouchement leVexin français, frontière occidentale de son domaine royal, contre les multiples assauts du duc de Normandie. La ville est entourée d'une muraille, le pont sur l'Oise est reconstruit en pierre et fortifié et le puissant château royal, dominant la cité et l'Oise, est alors reconstruit de 1103 à 1122. Il devient l'un des lieux de séjour favori desCapétiens, notammentPhilippe Auguste etSaint Louis. Les rois font frapper monnaie à Pontoise, qui fait partie de leur domaine[a 3].
En 1188,Philippe Auguste donne à la ville unecharte communale, en échange de la prise en charge par les bourgeois des travaux de fortifications de la ville et d’un service d’ost[38]. La charte accorde une large autonomie judiciaire et administrative et reconnaît l'existence du maire (major) et de ses pairs (pares), c'est une date essentielle dans l'histoire de la cité. Pontoise est alors une importante place commerçante et artisanale, aux portes de Paris. Les productions de blé, du Vexin et dePicardie, y transitent. Au cours duXIIe siècle, le cours de laViosne a été aménagé à des fins économiques. De nombreux moulins se sont installés, moulins à blé mais aussi moulins à tan pour le façonnage du cuir et moulins foulons pour les draps. La création du faubourg Notre-Dame, hors les murs de l'enceinte, remonte à cette époque. Des ouvriers anglais viennent y travailler le drap. La ville de Pontoise prend une forme qui perdurera jusqu'auXVIIIe siècle et qui se devine encore aujourd'hui dans l'aménagement de ses rues en les murs. On peut d'ailleurs facilement retrouver le tracé des remparts inscrit dans le parcellaire[a 4].
En 1204, Philippe Auguste annexe la Normandie, ce qui amoindrit sa position stratégique mais accroît en contrepartie sa sécurité. À partir du règne deSaint Louis, Pontoise devient résidence royale. Sa mère,Blanche de Castille, fonde alors sur l'autre rive l'abbaye de Maubuisson, dernière création monastique capétienne, dans laquelle elle est inhumée.
Le, un vent de tempête du sud-ouest fait tomber le pinacle de l'église Saint-Machut[39]. En 1337, commence laguerre de Cent Ans (communément divisée en deux périodes, 1337 à 1380 et 1415 à 1453) qui accentue le caractère militaire du château de Pontoise. À ces troubles viennent s'ajouter plusieurs épidémies depeste qui sont responsables de la mort d'un habitant sur huit. Pontoise est relativement épargnée durant la première période de la guerre de Cent Ans. En 1368 est construit l'hôpital Saint-Jacques pour accueillir les pèlerins deCompostelle ; la façade du bâtiment est encore visible de nos jours, rue du Grand-Godet.
« La ville et le chasteau de Pontoize » par Chastillon, fin duXVIe siècle.Pontoise en 1650, par Israel Silvestre.Pontoise sur la carte des Cassini, vers 1780.
LeXVIe siècle est marqué par lesguerres de Religion. Pontoise comme Paris restent opposées auprotestantisme, qui s'implante malgré tout à l'ouest du Vexin français. À la suite de son adhésion à laLigue, elle est à nouveau assiégée et prise par les deux Henri (le roi de FranceHenri III et son cousinHenri de Navarre) en, mais profitant de l'éloignement de l'armée royale, la Ligue reprend la ville en après un bombardement de six jours[40]. Les sièges de 1589 et 1590 ont mis à mal les remparts qu'il faut relever. En outre, la construction d'une citadelle est entreprise rue de Gisors par Henri III. Elle ne sera jamais terminée. En effet les frontières s'éloignent et Pontoise va perdre son statut de ville frontière. La ville est très appauvrie, malgré la prospérité des terroirs environnants du Vexin[a 7]
AuXVIIe siècle, la ville voit son commerce et son artisanat poursuivre leur déclin, comme d'ailleurs toutes les villes moyennes environnant Paris. Les épidémies récurrentes depeste, en particulier la terrible épidémie de 1638 qui fait 1 200 victimes, ont accéléré la dépopulation. Nombre de maisons sont à l'abandon. Pontoise perd progressivement son caractère militaire. Pendant laFronde (1652), les membres duParlement de Paris fidèles au roi y siègent. La municipalité qui connaît d'énormes difficultés financières doit entretenir une garnison jusqu'en 1666 et réparer les fortifications. Mais l'enceinte, en très mauvais état, finit par être abandonnée. N'étant plus une importante place commerciale et militaire, Pontoise renaît néanmoins grâce à la vitalité de la réforme catholique. De nombreux couvents et monastères se sont établis à Pontoise : lescarmélites en 1605 (initialement rue Marcel-Rousier puis dans le monastère de la rue Pierre-Butin où le carmel se trouve encore aujourd'hui), lesUrsulines en 1611, lesJésuites en 1604, lesBénédictines anglaises en 1658 et une chapelle en l'honneur deNotre Dame de Lorette de la paroisse de saint Maclou est bâtie par le ChancelierPierre Séguier et bénie en 1654. Sur le plan politique,Louis XIV doit se réfugier au château de Pontoise durant laFronde. Il fait venir le Parlement à Pontoise en 1652. Mais après cet épisode, le château est à l'abandon. En 1697, la ville devient le siège d'une élection et d'un grenier à sel, mais elle perd la maîtrise des eaux et forêts et le siège de la maréchaussée[a 8].
À laRévolution, la sécularisation des biens du clergé porte un coup fatal à plusieurs établissements religieux. Saint-Mellon est détruite ainsi que Saint-Pierre et Saint-André. Lesursulines et lesjésuites ainsi que l'abbaye de Saint-Martin disparaissent. Les ambitions politiques de Pontoise sont ruinées : sans avoir consulté la population, la Révolution rattache la ville au nouveau département deSeine-et-Oise. Elle devient le chef-lieu d'un district d'une centaine de communes de 1790 à 1795, et ne reprend qu'une modeste importance comme chef-lieu d'arrondissement sous le Consulat. En l'an II de la République, une tentative d'annexion deSaint-Ouen-l'Aumône échoue, et la population stagne à un peu plus de cinq-mille habitants durant la moitié duXIXe siècle[a 10].
Comme on le voit sur l'aquarelle de Louis Signy, en 1792, le pont est toujours habité[42], mais ses arches centrales sont désormais trop étroites pour laisser passer les bateaux, qui n'ont pas cessé de grandir. Ce pont sera remodelé entre 1800 et 1840, fortement remanié en 1870, remplacé en 1891 par un pont métallique avant d'être détruit par legénie militaire français enjuin 1940. Remplacé par un pont provisoire en bois après l'Armistice il est remplacé en janvier 1948 par un pont à deuxculées et poutres en acier[42].
Un projet degrandes percées comme à Paris voit le jour pour relier les quatre points cardinaux à l'église Saint-Maclou (cathédrale depuis 1966) : seule larue Thiers, à l'origine nomméerue Impériale, en direction de la nouvelle gare et en forte pente est inaugurée le, en même temps que la statue du général du Premier EmpireCharles Victoire Emmanuel Leclerc, natif de la ville, qui la surplombe.
En se déroulent ledésastre de Sedan et laguerre franco-prussienne ; dès le 15, des cavaliers uhlans cherchent un passage sur l'Oise pour rejoindreSaint-Ouen-l'Aumône, mais le Génie français a fait sauter les ponts quelques jours plus tôt. Les cavaliers passent néanmoins sur un pont de bateaux et réclament immédiatement de l'argent à la ville qui doit lancer un emprunt. Pontoise est occupée du 18 septembre 1870 au 26 juin 1871 ; durant cette période, les habitants sont obligés d'héberger chez eux les soldats prussiens[a 11].
De 1870 à 1910, Pontoise est une petite ville bourgeoise de six mille habitants dirigée par les notables, ancrée à droite durant 40 ans. L'industrialisation ne la concerne que faiblement, les usines s'édifiant sur la rive gauche au nord de Saint-Ouen-l'Aumône[a 12].
Pontoise. Place Saint-Louis. Carte postale ancienne.
En, les avant-postes de l'armée allemande, sur la rive droite, parviennent àAuvers-sur-Oise, et, en éclaireurs, des cavaliers uhlans de la garde desHussards à tête de mort duKronprinz sont vus à l'entrée d'Ennery. Mais l'armée allemande est rapidement obligée de se replier du fait de la contre-attaque de l'armée française, avec l'aide destaxis parisiens envoyés par legénéral Gallieni surNanteuil-le-Haudouin et deSilly-le-Long, pendant lapremière bataille de la Marne. Pontoise n'est pas occupée. L'atmosphère de la ville est patriotique, mais le maire,M. Mallet, reçoit un blâme de la part de l'autorité militaire, ce qui le pousse un moment à la démission : il avait fait connaître aux Pontoisiens l'éventualité de devoir évacuer la ville, ce qui a été jugé comme « défaitiste ». Durant la Première Guerre mondiale, chaque semaine voit s'égrener les noms des disparus[a 13]. Lors duraid dedirigeablescontre Paris et sa banlieue le unZeppelin survole Pontoise et la région[44].
Durant l'entre-deux-guerres, Pontoise est une tranquille ville de province de douze mille habitants, dirigée par une municipalité radicale et modérée.
Durant laSeconde Guerre mondiale, Pontoise se prépare au pire : des abris anti-aériens sont creusés dans le jardin de la ville, mais rien ne se passe. Subitement, les bombardements surviennent les et. Le quartier du pont routier est ravagé par les bombes allemandes, l'Hôtel-Dieu disparaît avec toutes ses archives. Le pont routier a été miné par le Génie français afin de ralentir les troupes ennemies ce qui, comme en 1870, ne les empêche pas de traverser l'Oise en direction de Paris sur un pont de bateaux. Les Pontoisiens évacuent la ville ; au début de l'été 1940, elle ne compte plus qu'une centaine d'habitants dont les membres de la Croix Rouge de Paris. Un pont de bois est ouvert à la circulation le, et les troupes allemandes s'installent dans la caserne du quartier Bossut, abandonnée par le1er régiment de dragons (1er RD). Durant quatre ans, Pontoise vit, comme toute la France, à l'heure des restrictions (moins durement néanmoins qu'àParis puisque la ville est plus campagnarde), du couvre-feu à 22 heures, de la presse soumise et du bruit de bottes des troupes d'occupation, surtout dans le quartier Saint-Martin.
L'hiver 1941-1942 est particulièrement rude : l'Oise est entièrement gelée. Cette année-là, des résistants sont arrêtés et exécutés ou déportés. La ville est de nouveau bombardée avant la Libération, cette fois par les alliés, essentiellement par des bombardiers anglais typeLancaster, afin de détruire les ponts sur l'Oise, routier et ferroviaire, les et, pour freiner voire couper la retraite des troupes allemandes et les obliger à remonter vers la Belgique le long de la rive droite de l'Oise, plutôt que de renforcer les effectifs allemands autour de Paris devant appliquer les ordres d'Hitler : détruire la capitale française avant d'évacuer vers l'est pour défendre les Vosges et les frontières duIIIe Reich. Aucun de 2 ponts ne sera touché, contrairement aux habitations tout au long de l'Oise sur les 2 rives. La ville est finalement libérée le 30 août[a 14].
Après la guerre, le comité de Libération rebaptise plusieurs rues afin de rendre hommage aux victimes de l'occupation allemande : l'impasse du Collège est renommée impasse Chabanne, la rue Basse devient rue Pierre-Butin, le boulevard d'Ennery devient le boulevard Jacques-Tête, la rue de l'Épée devient la rue Marcel-Rousier, et la Grande-Rue est renommée Alexandre-Prachay, député communiste de la ville arrêté et décédé en 1943. D'autres résistants disparus sont également honorés, notamment Lucien Francia, Éric de Martimprey et Jean-Paul Soutumier. Le boulevard des Fossés devient également le boulevard Jean-Jaurès, afin de « rendre hommage au grand tribun ». Enfin, le quartier du pont est reconstruit dans un style évoquant les bords deLoire et le nouveau pont routier est inauguré en 1947. La ville retrouve une nouvelle prospérité : la population de la ville double entre 1945 et la fin du siècle avec la construction de nouveaux quartiers au nord de la ville. De 1954 à 1958, le quartier des Cordeliers sort de terre : de 1948 à 1962, 1 200 logements sont construits.
En 1968 avec la création du département duVal-d'Oise, Pontoise devient la ville « Préfecture » du nouveau département, le siège d'unévêché en 1966, et connaît donc un essor administratif et commercial remarquable. Elle devient ensuite le centre de la ville nouvelle deCergy-Pontoise, aux côtés du village deCergy. La ville continue à se développer jusque dans les années 1980, avec l'apparition de tours de logementsHLM sur le Plateau et près de sa limite avec Cergy grâce aux nouveaux quartiers de Marcouville, des Louvrais (1965-1972) et enfin des Larris[a 15]. La croissance de la ville se poursuit entre le plateau Saint-Martin et Cergy. En effet, il est prévu de lotir les treize hectares de la caserne Bossut, qui n'assure plus de fonction militaire. Les terrains ont été cédés à la communauté d'agglomération pour un vaste plan d'aménagement et d'urbanisation qui devrait durer une dizaine d'années à partir de 2008.
L'arrondissement de Pontoise existait déjà lorsque la ville était chef-lieu d'arrondissement deSeine-et-Oise. Toutefois, la sous-préfecture a cessé son activité à Pontoise en 2016[47].
À proximité, lamaison d'arrêt du Val-d'Oise située àOsny a été mise en service en ; elle remplace l'ancienne maison d'arrêt de Pontoise, considérée comme la plus vétuste de France avant sa fermeture définitive. Le Barreau de Pontoise, l'un des plus importants de France, fut constitué en 1887[49].
Politiquement, Pontoise est une commune oscillant entre droite et gauche en fonction des consultations électorales. Le mairePhilippe Houillon (UMP) a pris la suite de Jean-Michel Rollot (PS) en 2001. Il est reconduit à l'issue du premier tour des élections municipales de mars 2008 avec 52,18 % des voix[50].
Au référendum sur letraité constitutionnel pour l’Europe du, les Pontoisiens ont approuvé à une courte majorité la Constitution Européenne, avec 51,98 % de Oui contre 48,02 % de Non avec un taux d’abstention de 34,16 % (France entière : Non à 54,67 % ; Oui à 45,33 %). Ces chiffres sont contraires à la tendance départementale duVal-d'Oise (Non à 53,47 % ; Oui à 46,53 %) mais proches des résultats franciliens (Oui 53,99 % ; Non 46,01 %)[52].
À l'élection municipale de mars 2008, la liste « Pontoise 2008 : une volonté partagée » conduite par le maire sortantPhilippe Houillon obtient au premier tour, avec un taux de participation de 53,47 %, 4 400 suffrages pour 52,18 % des suffrages exprimés. En l'absence desecond tour, la liste obtient le 9 mars 2008 vingt-sept sièges deconseillers municipaux, pour cinq à la liste « Pontoise Ensemble » conduite parDidier Peyrat, deux à la liste « Pontoise 2008-2014 » et un à la liste « Pontoise à gauche vraiment ! »[54] ».
Lors desélections municipales de 2020, il ne se représente pas et deux de ses maires-adjoints, Stéphanie Von Euw et Gérard Seimbille, s'opposent dans ce scrutin[56]. Au second tour, la liste de Stéphanie Von Euw, soutenue par le maire sortant, obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 50,15%, devançant largement les listes menées par Gérard Seimbille (DVD, 27,11 %) et Sandra Nguyen Dérosier (union de la gauche, 22,74 %), lors d'un scrutin marqué par 70,22 % d'abstention[57].
Avec environ 10 000 habitants auXIVe siècle, Pontoise a été à la fin duMoyen Âge une des villes les plus importantes du royaume. Après un long déclin consécutif à laguerre de Cent Ans, à la perte de sa position militaire stratégique d'avant-poste face à laNormandie et à l'abandon de la ville par les rois de France, Pontoise a réamorcé une lente progression démographique grâce à l'arrivée duchemin de fer, en 1846 sur la rive gauche de l'Oise àSaint-Ouen-l'Aumône et en 1863 à Pontoise même. Après une chute de population liées aux nombreuses destructions desbombardements de 1944, la ville a connu une progression spectaculaire au début des années 1970 après son intégration à la ville nouvelle de Cergy-Pontoise et sa promotion en tant quechef-lieu du nouveau département duVal-d'Oise. Elle a ainsi gagné près de 10 000 habitants entre 1968 et 1975, avant de connaître une stagnation depuis cette date, l'ensemble du territoire communal étant urbanisé, et les nouvelles constructions ne compensant que la diminution du nombre de personnes par foyer, phénomène global dans le monde occidental.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[66],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 31 623 habitants[Note 5], en évolution de +3,04 % par rapport à 2016 (Val-d'Oise : +4 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La pyramide des âges de Pontoise montre une lente mutation démographique de la ville entre 1990 et 1999 avec l'accroissement significatif de la part des adultes et le recul du nombre de jeunes.
Conformément à la régionÎle-de-France dans son ensemble, Pontoise voit la part des enfants (moins de 15 ans) diminuer avec une baisse de 2 points entre les deuxrecensements de 1990 et 1999. Ces valeurs restent presque conformes à la part des moins de quinze ans dans la région (19,1 % des hommes et 17,7 % des femmes à Pontoise contre respectivement 19,9 % et 17,9 % dans la région). Mais contrairement à la tendance régionale, la part des 15 à 29 ans reste importante, même si elle a légèrement reculé depuis 1990. La part des 45 à 59 ans en revanche a fortement augmenté dans la ville, plus encore que la tendance globale régionale. La tranche des plus de 60 est quant à elle tout à fait conforme à la région, tant en proportion qu'en progression[68],[69].
Ancienne école communale de jeunes filles - école du Parc aux Charrettes.
Vingt-trois établissements scolaires publics dispensent l’enseignement à Pontoise : neufécoles maternelles, neufécoles primaires, trois collèges : Chabanne, Nicolas-Flamel (anciennement collège des Louvrais) et Parc-aux-Charrettes (RRS) et deux lycées généraux et techniques (lycée Pissarro(en) etKastler(en)[70]) préparant également auBTS ainsi qu’aux concours d’entrée aux Grandes Écoles (maths sup. et maths spé., commerce).
La commune relève de l’académie deVersailles. Les écoles sont sous l'autorité de l'Inspection de l'Éducation Nationale de Cergy Est - Pontoise. La circonscription fait partie du bassin d’éducation et de formation de Pontoise[71].
Le site Saint-Martin de l'université de Cergy-Pontoise, spécialisé dans les sciences, est situé sur le territoire de la commune. Créée en 1991, l'université accueillait un total de 19 250 étudiants sur son campus en 2007[72].
Foire annuelle en novembre depuis le Moyen Âge, lafoire Saint-Martin est aujourd'hui devenue une fête foraine. Elle a traditionnellement pour spécialités culinaires lehareng, qui était amené facilement deDieppe par la route Dieppe-Paris qui traverse Pontoise, et leginglet, vin produit autrefois dansCergy-Pontoise, aujourd'hui aux alentours. Une foire commerciale se déroule également à la même période dans leParc des Expositions de Cergy-Pontoise. En 2008, la foire voit sa838e édition.
Le théâtre des Louvrais (L'Apostrophe, scène nationale) a été inauguré en 1974. Détruit par un incendie criminel lors des émeutes urbaines de novembre 2005, le théâtre a rouvert ses portes en mars 2007.
Depuis 1986, le Festival Baroque de Pontoise propose des interprétations des grands compositeurs desXVIIe et XVIIIe siècles[73]. Le festival se tient chaque année en septembre et octobre, son directeur est Pascal Bertin.
Depuis 2002, Piano Campus est « La » grande fête du piano en Région Ile-de-France. La ville de Pontoise et la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise deviennent, le temps d’un hiver, la capitale francilienne du piano avec un Piano Campus Festival consacré aux jeunes talents et un concours international. Les objectifs de Piano Campus sont pluriels : offrir des concerts gratuits de qualité sur tout le territoire du Val d’Oise, d’Ile-de-France et hors-les-murs, participer au projet d’éducation musicale et de démocratisation (sensibilisations pour les scolaires, collégiens, lycéens, étudiants, avec distribution gratuite de CD), aider les jeunes pianistes grâce à des formations régulières (Masterclasses, cours d’interprétation) et participer à leur insertion professionnelle grâce au concours international clôturant Piano Campus en les invitant au Piano Campus Festival ainsi que dans les saisons et festivals partenaires.
Pontoise compte unepiscine dans le quartier des Louvrais et sept autres sont situées dans les communes voisines. Unepatinoire se situe sur le parvis de la Préfecture à Cergy. La ville possède en outre de nombreuses installations : unboulodrome, trois gymnases, une salle de danse, un terrain de tir à l'arc, un stand de tir, un complexe sportif et un hall omnisports et quatre stades dont un consacré au rugby[74].
La base de loisirs de Cergy-Pontoise occupe une surface de250 hectares dont 150 en plans d'eau, au centre de la boucle de l'Oise àCergy etNeuville-sur-Oise. Elle permet la pratique de nombreux sports et loisirs, planche à voile, baignade, tennis, badminton, parcours de mini-golf… tout comme la simple promenade. Un stade d'eau vive, unique enEurope, et untéléski nautique permettent la pratique durafting,kayak,wakeboard et autres sports de glisse[75]. Trois parcours degolfs sont situés àVauréal, Jouy-le-Moutier et Saint-Ouen-l'Aumône.
Pontoise accueille le plus important centre hospitalier du département, l'hôpital René-Dubos. Il est l'héritier de l'ancienHôtel-Dieu de Pontoise situé sur les bords de l'Oise, détruit par un bombardement en 1940. En 2002, l'hôpital a enregistré 35 000 hospitalisations, 257 000 consultations, 87 000 passages aux urgences, 133 000 appels auSAMU et 3 328 naissances. Le centre hospitalier est doté d'un budget annuel global dépassant 150 millions d'euros et emploie 2 700 salariés. Il a été plusieurs fois classé parmi les cinquante meilleurs hôpitaux de France[76],[77]. Une nouvelle maternité a ouvert ses portes en 2006 (classée en niveau 3 de soins)[78].
La ville possède également deux maisons de retraite[79].
La presse locale est constituée de plusieurs publications : outre le magazine municipalPontoise infos, complété par une lettre municipale d'information mensuelle qui rappelle les travaux de voirie ou les dates de réunions publiques par exemple, la communauté d'agglomération diffuse un magazine gratuitDouze comme une, jeu de mots autour du nombre de communes composant cette communauté.
La ville renferme les sièges des journauxLa Gazette du Val-d'Oise etL’Écho régional, le siège départemental du journalLe Parisien se situant dans la ville voisine deCergy.
La chaîne de télévision départementaleVOtv, financée essentiellement par le Conseil général, a ses studios dans les bâtiments de l'université Saint-Martin de Pontoise. Elle a été diffusée de latour Eiffel dans le cadre des expérimentations de diffusion de télévisions locales. Elle est actuellement disponible en partage de temps d'antenne surTélif, rassemblement de télévisions locales d'Île-de-France diffusé parsatellite, sur les réseaux câblés deNumericable et via l'ADSL.
Deux radios locales émettent sur l'ensemble de la ville nouvelle, RGB (99.2 FM) et la radio étudiante REVE FM (89.6 FM); toutes deux diffusent leurs programmes de Cergy.
Une association gère le site 95degres.net qui présente l'agenda culturel de Cergy-Pontoise et ses environs.
LachapelleSaint-Mathias : acquise en 1981, agrandie et embellie en 1999, elle fut bénie parBernard Fellay le 16 janvier 2000[80]. Ouverte relativement récemment, elle bénéficie cependant de boiseries anciennes pour lechœur mais aussi d'unautel et d'unvitrail datant tous duXIXe siècle.
Le caractère provincial de la ville a attiré de nombreuses professions libérales, à commencer par les avocats, autour d'une des dix premières cités judiciaires de France. En revanche, elle possède peu de sièges sociaux, bien que 770 entreprises aient été recensées à Pontoise en 2005.
Le centre hospitalier régional René-Dubos est l'héritier de l'ancien Hôtel-Dieu de Pontoise. Il emploie près de 400 médecins et plus de 2 300 agents hospitaliers, constituant le premier employeur public de l'agglomération de Cergy-Pontoise[77],[78]. Quant à la clinique Sainte-Marie, fondée à Pontoise en 1930 par le docteur Breton, elle a été transférée àOsny en2005. La plupart des médecins spécialistes exerçant leur activité en centre-ville consultent dans l'un ou l'autre des deux établissements.
Le commerce de détail est bien représenté dans le centre ancien (alimentation, équipement de la maison, équipement de la personne) mais sa pérennité n'est pas acquise. La reprise des commerces à la suite des départs en retraite n'est pas systématique. Les marchés de Pontoise sont très fréquentés (cinq jours de marché par semaine en différents endroits de la ville, le plus important se déroulant le samedi matin depuis le Moyen Âge).
Un centre commercial de proximité intégrant plusieurs petits commerces et un supermarché (enseigne Ed) est situé dans le quartier des Louvrais. Un centre commercial, beaucoup plus vaste (hypermarchéE.Leclerc) se situe aux limites de la ville, au lieu-ditla Croix-Saint-Siméon àOsny. Deux autres grands centres commerciaux sont situés dans les villes voisines et concurrencent durement le petit commerce pontoisien : le plus important, en taille et en fréquentation, est constitué par le centre commercial régionalles 3 Fontaines à Cergy ; on trouve également la zone commerciale de l'Oseraie qui poursuit son développement autour de l'hypermarchéAuchan et du magasinLeroy Merlin.
Avec l'obtention du label « ville d'art et d'histoire », la municipalité mise sur le développement du tourisme (tourisme fluvial, découverte du patrimoine bâti et souterrain).
En 1999, 29,3 % des actifs pontoisiens ayant un emploi travaillaient dans la commune. Ce chiffre relativement élevé pour la région a néanmoins légèrement reculé de 3,7 points entre 1990 et 1999. Mais près d'un tiers des actifs travaillaient hors du département, essentiellement àParis et dans lesHauts-de-Seine.
La voiture particulière reste le moyen de transport privilégié des déplacements domicile-travail puisqu'elle représentait 48,9 % des déplacements en 1999 contre 24,7 % pour les transports en commun et 10,1 % pour la marche à pied[81].
Le taux de chômage était supérieur à la tendance nationale avec 12,6 % en 2014 (moyenne nationale : 10,4 % en 2014).
Les professions intermédiaires sont très représentées à Pontoise avec 27,3 % des actifs (contre 25,6 % en moyenne régionale et 23,1 % en moyenne nationale). Mais ce sont les employés qui sont les plus représentés, avec 32,3 % des habitants de la commune (contre 29,5 % en Île-de-France et 28,8 % en France). Les ouvriers représentent quant à eux que 19,8 % des actifs de la commune (16,5 % en région Île-de-France et 25,6 % en France). Les cadres et professions intellectuelles représentent 17,0 % des Pontoisiens (contre 13,1 % en moyenne en France et 22,8 % en moyenne régionale). Les agriculteurs représentent 0,1 % des actifs de la ville[84].
Le taux de Pontoisiens ayant suivi des études supérieures avec 24,3 % est supérieur à la moyenne nationale (18,1 %) mais nettement inférieur à la moyenne régionale (28,1 %)[85].
Pontoise est signataire d'une convention « Ville d'art » depuis 1978. En raison de la richesse de son patrimoine et des efforts pour le mettre en valeur, elle a obtenu le le labelVille d'art et d'histoire.
Pontoise compte douzemonuments historiques sur son territoire, deux classés et dix inscrits, dont deux sont des caves médiévales sous des maisons privées[88], non ouvertes à la visite même lors desJournées du patrimoine.
Moulin des Patis ou de la Couleuvre, 2 rue des Deux-Ponts (inscrit monument historique par arrêté du[89]) : C’est un moulin duXVIIIe siècle peint parPaul Cézanne. Lourdement transformé, il accueille aujourd’hui leCAUE du Val d'Oise.
Ancien hôpital des Enfermés, 85 rue Basse ; ruelle des Enfermés (inscrit monument historique par arrêté du et du[90]) : la façade de 1772 se singularise par son immense portailde style classique. Le bâtiment accueille aujourd’hui l’école du Parc-aux-Charrettes. À l’angle droite de la façade, se trouve lafontaine pétrifiée, jadis alimenté par l’aqueduc de la source de Busagny[b 1].
Ancienne sous-préfecture – résidence du sous-préfet de Pontoise, hôtel Le Vasseur de Verville ou hôtel de la Coûtellerie, rue de la Coutellerie (classée monument historique par arrêté du[93]) : C’est un hôtel particulier remanié dans la seconde moitié duXVIIIe siècle dans lestyle classique pour la famille Le Vasseur de Verville. Il possède un beau décor intérieur. Il accueille de nos jours la résidence despréfets du Val-d'Oise.
Hôtel d'Estouteville (musée Tavet-Delacour), 4 rue Lemercier (inscrit monument historique par arrêté du[97]) : Avec ses tourelles octogonales et ses façades Renaissance, cet hôtel particulier édifié entre 1477 et 1483 est le plus remarquable de la ville. Des casemates sous les remparts sont visibles dans le jardin, ainsi que l’allée couverte deDampont disloquée depuis son emplacement d’origine en 1893[b 6].
Façade de la chapelle des Cordeliers, place de l'Hôtel-de-Ville (inscrite monument historique par arrêté du[98]) : Il s’agit de deux baies auremplage flamboyant, avec des vestiges des voûtes de l’ancienne église. En regardant cette façade, l’on se trouve à l’emplacement de l’ancienne église, dont les restes ont été détruites en 1858 en faveur d’un agrandissement de la place[b 7].
Remparts, rue de la Coutellerie et boulevard Jean-Jaurès (inscrits monument historique par deux arrêtés du[99]) : L’on peut voir des portions des anciens remparts rue de la Coutellerie, au Jardin de la Ville, le long du boulevard Jean-Jaurès (boulevard extérieur au nord du centre ancien) et sur le front de l’Oise. Une terrasse d’artillerie est visible depuis le jardin de la mairie ; une autre se situe plus bas et peut être aperçue depuis le boulevard. Les vestiges datent d’une période allant duXIIe au XVe siècle, les terrasses d’artillerie étant les éléments les plus récents[b 8].
Porte du Clos des Anglaises, rue Saint-Martin / chemin du Clos-des-Anglaises : derrière ce portail, se trouvait le couvent d’une communauté de sœurs bénédictines anglaises, installées ici en 1658 en raison de la persécution dont elles faisaient l’objet dans leur propre pays[b 11].
Ancien hôpital Saint-Jacques, rue Pierre-Butin : Il remonte à une fondation de 1378 par Jacques d’Ennery, un riche marchand tanneur qui avait fondé, en 1372, une confrérie regroupant les personnes ayant effectué lepèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il servait essentiellement à accueillir lespèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle de passage. La fermeture intervient deux ans avant la Révolution[b 13].
Anciens bains-douches.
Hôtel des Monthiers.
Statue du général Leclerc.
Cour du couvent des Cordeliers devenu Hôtel de Ville.
Musée Pissarro (maison en briques en haut à gauche).
Anciens bains-douches municipaux, place du Parc-aux-Charrettes : Ils ont été créés en 1913 par la Caisse d’Épargne et ont été repris par la ville en 1953. La façade en brique et meulière est remarquable, tout comme la mosaïque sur le fronton au-dessus de l’entrée[b 14].
Statue et escalier du général Victor-Emmanuel Leclerc, rue Thiers : L’escalier constitue l’aboutissement de l’anciennerue Impériale, percée entre 1863 et 1868. La statue du général d’Empire rend hommage à ce personnage natif de Pontoise ; c’est une œuvre du sculpteurFrançois-Frédéric Lemot de 1869[b 15].
Ancien couvent des Cordeliers – hôtel de ville, place de l’Hôtel-de-Ville : La réformefranciscaine fit son apparition à Pontoise sous la forme d’un couvent de Cordeliers, d’abord installé hors les murs, puis du côté de la Porte d’Ennery, et enfin reconstruit au cœur de la ville. Il accueille l'hôtel de ville depuis 1855[b 16]. L'anciencloître est accessible au public pendant les heures d'ouverture de la mairie.
Jardin des Cinq Sens, rue du Château : il occupe l'emplacement de l'ancien château autour du musée Pissarro. Il présente la particularité d'être conçu également pour les malvoyants, présentant de nombreuses plantes et fleurs aux parfums soutenus et des panneaux en braille (accès libre tous les jours de 10 h à 21 h)[102].
Jardin et roseraie de l'hôtel de ville, place de l'Hôtel-de-Ville : petit jardin en haut des remparts du boulevard Jean-Jaurès, avec vue sur une terrasse d'artillerie duXVIe siècle.
Jardin des Lavandières, à l'ouest de la ville, rue de Rouen et rue des Deux-Ponts : il occupe un ancien site d'ateliers artisanaux aujourd'hui disparu et une partie de l'ancien parc de Marcouville (voir ci-dessous). Son nom vient dulavoir sur la Couleuvre, déviation de laViosne, qui délimite le parc au sud-ouest. Un sentier longeant la rivière permet de se rendre au moulin de la Couleuvre, représenté parPaul Cézanne. Le parc est ouvert en permanence[104].
Parc des Larris, au sud de l'autoroute A 15 à proximité de Cergy : parc de dix hectares avec sa colline, aménagé sur la rive droite de l'Oise en 1987. Le parc est ouvert en permanence.Les Larris est le nom du quartier à l'extrémité sud du territoire communal, non loin de lagare de Cergy-Préfecture[106].
Il existe, sous la maison située à l'angle de la rue Thiers et de la rue de la Bretonnerie, des caves auxquelles on accède par un escalier de 22 marches, composées d'un unique étage. La cave du presbytère est constituée de deux travées irrégulières ; la seconde travée est plus petite que la première. Cette cave est voûtée de deux croisées d'ogives séparées par un arc doubleau. Bien que de facture médiévale, elle n'est pas datée précisément ; en effet, ce type de construction est couramment employé à Pontoise entre lesXIIe et XVIIe siècles.
Musée Camille-Pissarro, collections impressionnistes, dans le parc de l'ancien château : installé dans une maison bourgeoise qui domine la vallée de l'Oise et la vieille ville, sur l'emplacement de l'ancien château royal, le musée rend hommage au travail dupeintre réalisé à Pontoise entre 1866 et 1883. Pissarro fut à l'origine des séjours à Pontoise etAuvers-sur-Oise deCézanne,Gauguin etVincent van Gogh. Ce musée a constitué en une vingtaine d'années une collection articulée autour d'un ensemble d'eaux-fortes de Camille Pissarro, mais aussi d'œuvres des nombreux artistes qui travaillèrent dans la seconde partie duXIXe siècle entre Pontoise etL'Isle-Adam. Le musée est ouvert à la visite du mercredi au dimanche, l'après-midi seulement. L'entrée est gratuite[109].
LaSociété historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, a été fondée en 1877. Son siège, situé rue de la Roche, près de l'hôtel de ville, abrite une riche bibliothèque. Un bulletin et un tome deMémoires réunissant des articles sur Pontoise et sa région sont publiés chaque année.
Pontoise offre une vie culturelle assez active, même si celle-ci peut apparaître comme peu dynamique. Avec l'obtention en 2006 du statut de ville d'art et d'histoire, elle possède de nombreux projets afin de devenir un pôle incontournable du département.
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La ville a attiré les peintres dès leXVIIe siècle : on peut citerIsraël Silvestre pour ses vues médiévales,Louis-Gabriel Moreau ouClaude Chastillon pour ses gravures. La vue privilégiée est celle de l'autre rive, qui permet une représentation globale de la ville dominant l'Oise. Mais ces représentations ont essentiellement pour but de mettre en avant les caractéristiques religieuses et militaires de la cité.
C'est à partir de l'arrivée deCamille Pissarro en 1866 que Pontoise devient un lieu majeur de l'histoire de l'art et l'une des capitales du mouvementimpressionniste. De nombreux peintres se sont inspirés de la ville et de sa région pour la création de paysages. Camille Pissarro y séjourne à partir de 1866 et y emménage avec sa famille en octobre 1873, dans une maison nouvellement construite rue de l'Hermitage, un paisible chemin de campagne qui relie l'Oise au village voisin d'Ennery. Jusqu'en 1884, il y réalise une série de paysages à grande échelle qui furent appelés ses premiers chefs-d'œuvre[111].
Pontoise représente pour lui une ville accessible grâce au nouveau chemin de fer, aux loyers suffisamment modérés et surtout vierge sur le plan artistique. En effet, pour un paysagiste, peindre un site déjà arpenté par un grand maître en fait devenir un disciple. Néanmoins, l'influence deDaubigny, son voisin d'Auvers, se fait parfois sentir dans certaines toiles. En près de dix-huit ans, il réalise plus de trois-cents toiles et de nombreuses gravures et dessins. Pissarro ne recherche jamais le pittoresque, il ne fait jamais directement figurer un monument ou lieu original, ou uniquement en second plan. La nature n'est plus représentée avec une influence romantique, le peintre choisit des perspectives représentant la réalité, la vie paysanne, l'industrie.
Bords de l'Oise, près de Pontoise, temps gris, 1878 musée d'Orsay, Paris
Au cours des années 1870, un groupe informel se forme autour de Pissarro, composé d'Armand Guillaumin,Édouard Béliard,Ludovic Piette puis le PontoisienLouis Hayet, camarade de son filsLucien. Il collabore de 1872 à 1881 avecPaul Cézanne, qui s'installe pendant un an et demi àSaint-Ouen-l'Aumône puis àAuvers-sur-Oise. Ce travail commun est d'une grande richesse pour les deux peintres. Pissarro invite Cézanne à adhérer à l'impressionnisme, à peindre sur le motif et en plein air, mais leurs sujets communs sont traités de manière très différente : tandis que Cézanne peint par aplats de couleurs et simplifie le dessin, Pissarro recherche la fragmentation de la lumière, ce qui le mènera plus tard vers lepointillisme incarné parGeorges Seurat. En 1879, c'estPaul Gauguin qui arrive à Pontoise, ce qui inaugure une nouvelle collaboration. Mais plus jeune et moins avancé sur le plan artistique, il se dit élève du maître.
Ludovic Piette séjourne chez Pissarro à plusieurs reprises de 1874 à 1877. Contrairement au maître, il représente de nombreuses scènes pittoresques de la ville, dont les marchés, qu'il aborde sous une perspective plus globale afin de mettre en avant la dimension sociale des lieux. Le sujet prime sur l'art, au contraire des impressionnistes.
Mais des difficultés financières obligent Pissarro à quitter la ville au début de 1884 pourÉragny-sur-Epte, au nord deGisors. Il écrit àClaude Monet :« ... je suis obligé de quitter Pontoise à mon grand regret, ne trouvant plus une maison, bien située et dans des prix modestes. À mon grand regret, car selon moi, Pontoise, à tous les points de vue, me convenait ; mais je pense que vous pouvez trouver votre affaire, pouvant payer un loyer plus élevé »[112].
Plusieurs écoles de musiques existent sur la ville. Citons l'école de musique Harmonia, l'Accordéon club de Pontoise, l'association Sophie Legris et Planète musique. L'orchestre d'harmonie de Pontoise existe depuis 1862.
Lecinéma a fait son apparition à Pontoise en 1899 lors de lafoire Saint-Martin. les séances de cinéma ont lieu à la salle des fêtes durant les années 1913 à1929. En 1919, ouvre la première salle, le « cinéma des Familles », situé 16, Grande-Rue (actuelle rue Alexandre-Prachay). De nos jours, la salle de la ville, le cinémaUtopia, est uncinéma indépendant qui possède les statuts « Art et Essai » et « Cinéma de Recherche ».
Dans la version française dujeu vidéoSecret of Evermore, sorti le 18 septembre 1995 aux États-Unis et le 22 février 1996 en Europe surSuper Nintendo et développé par Square USA, la branche américaine deSquaresoft, l'introduction du jeu s'ouvre sur une ville appelée Pontoise juste avant que le héros ne soit téléporté dans le monde parallèle de Perpétua. Originellement, le jeu en version américaine nomme la villePodunk et le monde parallèle s'y nommeEvermore[réf. souhaitée].
Le général Charles Victor Emmanuel Leclerc, parFrançois-Joseph Kinson (1771-1839).Camille Pissarro et sa femme Julie Vellay en 1877 à Pontoise.Madame Acarie - bienheureuse Marie de l'Incarnation.
Nicolas Flamel (natif de la ville, ca. 1330) : orfèvre de profession, il aurait découvert lapierre philosophale qui permet de changer les métaux en or (place N.-Flamel près de la Cité judiciaire, et collège Nicolas-Flamel, anciennement des Louvrais).
Philippe II de Bourgogne est né à Pontoise en 1342. La ville, située sur la route deCompiègne et des Flandres, est alors l'une des plus peuplées et des plus riches du royaume.
Pierre Fontaine (1762-1853) : architecte, il rénove notamment avec son complice Percier la Malmaison, le palais du Louvre, les Tuileries, l'arc de triomphe du Carrousel sous Napoléon et achève le Palais-Royal en 1822.
Alexandre Bornibus (1821-1882), homme d'affaires, moutardier et instituteur.
Maria Deraismes (1828-1894), féministe et femme de lettres, dont le buste se trouve dans le quartier de l'Hermitage et qui a donné son nom à une rue de la ville.
Camille Pissarro (1830-1903), peintre impressionniste, a immortalisé par ses tableaux plusieurs quartiers de la ville.
Auguste de Méritens, ingénieur électricien français (1834-1898). Installé à Pontoise avec sa femme, de 30 ans sa cadette. Étant très pauvres, n'ayant pas de quoi s'acheter des meubles et régler leurs dettes, sur défauts de paiements, leurs biens furent saisis et vendus. Dans la pauvreté totale malgré la « célébrité », de Méritens et sa femme s'empoisonneront en 1898. Il fut le premier, entre autres, à réaliser la soudure à l'arc en 1881.
Eugène Turpin (1848-1927), inventeur de lamélinite, est enterré au cimetière de Pontoise. En 1897, Turpin poursuivit en justiceJules Verne parce qu'il l'aurait caricaturé avec le personnage du savant Thomas Roch, héros tragique du romanFace au drapeau. Verne, défendu parRaymond Poincaré, fut innocenté, mais une lettre à son frère Paul confirme bien que Turpin était une source d'inspiration du roman.
Gustave Loiseau, né le à Paris, décédé à Pontoise le 10 octobre 1935, est un peintre post-impressionniste français, il passe son enfance à Pontoise avec sa famille, des commerçants, à 15 ans, il quitte Pontoise pour Montmartre, en 1891, Gustave Loiseau va séjourner à Auvers-sur-Oise et retourne ensuite à Pontoise entre 1904 et 1935, il repose au cimetière de Pontoise et son atelier existe toujours dans cette ville.
Eugène Samuell (1906-1989), médecin à Pontoise de 1933 à 1973 au 35 rue de Rouen ; alias Capitaine Jacques, il fut l'un des fondateurs et chef civil adjoint dumaquis du Vercors. Une plaque fixée sur la clôture de la maison rappelle ce lieu[118].
Jean Séverin (1911-1998) : écrivain (de son vrai nom Antoine Bondat), notamment pour la jeunesse (on lui doit par exempleLe soleil d'Olympe), originaire duMorvan (il est né àMontreuillon), a enseigné cinquante ans à Pontoise, notamment à l'école Saint-Martin[119].
Jean Navarre (1914-2000), artiste peintre né à Pontoise.
Anne Aknin (1922-2017), artiste peintre, artiste textile et lissière, a vécu à Pontoise à-partir de 1966.
L'acteurSylvain Joubert (1944-2000), acteur, écrivain et réalisateur français a habité Pontoise.
Jean-Claude Chabanne (1921-1942) : étudiant en droit et fondateur d'un groupe résistant, fusillé au Mont Valérien le 27 février 1942 ; un collège de la ville porte son nom, de même que l'impasse qui y mène.
Marcel Rousier, opérateur radio du réseauConfrérie Notre-Dame fut arrêté dans la maison située au 15 rue du même nom par laGestapo le 25 mars 1942 et fusillé au Mont Valérien le 13 mai 1943.
L'acteurClaude Brosset (1943-2007), acteur français, est décédé à l'hôpital de Pontoise le.
Le chanteurIggy Pop né en 1947 crédite sur son premier album soloThe Idiot -Château d'Hérouville - Pontoise comme lieu d'enregistrement (avecMunich etBerlin), mais il s'agit d'une imprécision car l'enregistrement a bien eu lieu àHérouville-en-Vexin, qui se trouve à une dizaine de kilomètres de Pontoise.
Jérôme Darnaudet (1968-2018), journaliste et cofondateur de Canard PC (dont il devint directeur) est originaire de cette ville[120].
Stéphane Charbonnier, ditCharb, dessinateur et directeur de publication du journalCharlie Hebdo, tué lors de l'attentat du 7 janvier 2015, a passé sa scolarité à Pontoise et y est inhumé. Enfant, il est scolarisé au collège des Louvrais, à Pontoise, et publie ses premiers dessins dans le journal du collègeCause toujours. Il intègre ensuite le lycée Camille-Pissarro, où il obtient un bac A2 en 1987. Durant sa jeunesse, Charbonnier effectue un stage àLa Gazette du Val-d'Oise, dessine pour la gazette du cinéma Art et Essai Utopia de Saint-Ouen-l'Aumône et travaille pour le mensuelLes Nouvelles du Val-d'Oise.
Rédouane Bougara (1972-1998), champion du monde dekick boxing, originaire de la cité des Louvrais (son nom a été donné à l'ancienneavenue de Normandie).
Le chanteur Rn'BSinguila (1977-) est originaire de la cité de Marcouville.
Le rappeurYoussoupha (1979-) est originaire du quartier des Larris.
D'azur au pont de cinq arches d'argent, maçonné de sable, posé sur des ondes aussi d'argent mouvant de la pointe, sommé d'un château à la porte coulissée donjonné de trois tours du même, le tout ouvert et ajouré du champ, maçonné aussi de sable, accosté en chef de deux fleurs de lys d'or.
Détails
Les armes parlantes remontent auMoyen Âge, figurant déjà sur les ancienssceaux de la ville. Les deux fleurs deLys indiquent que Pontoise était une des « bonnes villes » du royaume, les tours évoquent le château aujourd'hui disparu, la rivière et le pont symbolisent le franchissement de l'Oise.
NoëlTaillepied,Les antiquités et singularités de la ville de Pontoise, Pontoise / Paris, Alexandre Seyès / H. Champion, 1587 (réimpression 1876), 141 p.(lire en ligne)
HenriLe Charpentier,La Ligue à Pontoise et dans le Vexin français, Pontoise, Alexandre Seyès,, 377 p.(lire en ligne)
LucienBrécy (le chanoine),La Belle église Saint-Maclou de Pontoise,, 39 p.
Pierre-ErnestSeré-Depoin,Trois catastrophes à Pontoise en 1788-1789 : la grêle, le grand hiver, la disette: Étude d'administration et de mœurs sous l'ancien régime, Pontoise, Alexandre Seyès,, 295 p.
GeorgesDuclos,Le Pontoise féodal et souterrain, Pontoise, Imprimerie Pâris, 1952 / réédition 1968, 237 p.
Jean-MarcelChampion,AlainDemurger, JacquesDupâquier, GillesGaucher, JamesGressier, JeanHecquet et JeanLecuir,Pontoise, 2000 ans d'histoire, Pontoise, Imprimerie Pâris,, 195 p.
FrançoisDousset,La commune de Pontoise au Moyen Âge : étude administrative et économique de 1188 au début duXVIe siècle, Pontoise, Mairie de Pontoise / Société Historique et Archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin,, 189 p.(ISBN2-907912-00-3)
JacquesDupâquier,Pontoise et les Pontoisiens en 1781, Pontoise, Ville de Pontoise / Société Historique et Archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin,, 190 p.(ISBN2-907912-06-2)
Marie-PauleDefossez,Revenir à Pontoise, 1997, 150 p.
BernardHirsch,L’invention d’une ville nouvelle : Cergy-Pontoise, 1965-1975, récit d'un témoin, Paris, Presses de l'École Nationale des Ponts et Chaussées,, 293 p.(ISBN2-85978-140-4)
LouisLefèvre, « L'hôpital général de Pontoise dit des Enfermés »,Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, Pontoise, Imprimerie A. Pâris,vol. 41,,p. 102-174(ISSN1148-8107,lire en ligne)
BernardPoirier, M.Duvivier et BrunoSternberger, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Pontoise »,Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions,vol. II,,p. 709-739(ISBN2-84234-056-6)
Société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin,Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin : (périodique annuel / bisannuel), Pontoise, 1879-à ce jour(ISSN1148-8107,lire en ligne)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et406 communes de banlieue.
↑La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le).
↑abcd eteNEGRE (E.), Toponymie générale de France. (1990), t. 1,p. 363.
↑DAUZAT (Albert) et ROSTAING (Charles),Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968. Librairie Guénégaud 1978.
↑COCHERIS (Hyppolyte),Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par leCorpus Etampois.
↑Sur l'histoire de Pontoise, la source essentielle est constituée parSociété historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin,Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin : (périodique annuel / bisannuel), Pontoise, 1879-à ce jour(ISSN1148-8107,lire en ligne).
↑Floriane Louis, « Le Grand Vicariat de Pontoise »,Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, tomeLXXXVII (2005) page 139.
↑La chronique de l'abbaye de Saint-Waast enArtois note que les Normands assiègent et prennent un château sur l'Oise en un lieu nommé Pontoise (Pontem Isaræ) en 885.
↑a etbJulie Ménard, « Municipales à Pontoise : Philippe Houillon, maire depuis 2001, cède sa place : Le maire (LR) ne briguera pas de quatrième mandat. Pour sa succession, deux de ses adjoints à ses côtés depuis dix-neuf ans, Stéphanie Von Euw et Gérard Seimbille, partent divisés. Ils espéraient le soutien du maire sortant »,Le Parisien, édition du Val-d'Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Julie Ménard, « Municipales à Pontoise : Stéphanie Von Euw victorieuse malgré une abstention historique : L’élue LR remporte le scrutin haut la main avec 50,15 % tandis que la participation est au plus bas. Elle devient la première femme maire de la ville »,Le Parisien, édition du Val-d'Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Sébastien Nieto avec L.A., « Pontoise : Bourdou impose une liste dissidente à Houillon : Pascal Bourdou, adjoint de Philippe Houillon (UMP), a officialisé, hier, la liste «centriste» qu’il mènera aux municipales. Il débauche au passage Patrick Morcello, un autre adjoint »,Le Parisien, édition du Val-d'Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Julie Ménard, « Législatives dans le Val-d’Oise : Philippe Houillon passe « le relais à la jeune génération »,Le Parisien, édition du Val-d'Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Joseph Canu, « Val-d'Oise. Municipales 2020 : Zoom sur Stéphanie Von Euw, la première femme maire de Pontoise : Pour la première fois de l'histoire de la commune, c'est une femme (DVD, Libres !), qui est élue à la tête de Pontoise (Val-d'Oise) avec 50,34 % des voix. Retour sur sa victoire »,La Gazette du Val-d'Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Situé 26 avenue de la Palette dans le quartier des Larris, le lycée Kastler est souvent perçu, à tort, comme situé sur le territoire de la commune de Cergy. Lacommunauté d’agglomération de Cergy-Pontoise le classe pourtant sur le territoire de la ville de Pontoise. C’est probablement dû en partie au code postal du lycée : 95011 CERGY PONTOISE CEDEX.
↑LouisRégnier, « Église Notre-Dame »,Congrès archéologique de France : Séances générales tenues à Paris en 1919, Paris, A. Picard / Levé,no 82,,p. 100-102(lire en ligne, consulté le).
↑Sur les remparts de Pontoise, la meilleure étude à ce jour reste celle de Charles Gantois (1943) :Les anciennes fortifications de Pontoise, leur disparition ; l'urbanisme pontoisien du début duXIXe siècle. Elle a été rééditée par la Société Historique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin (tome LXXXIII, 2000).
↑Voir l'article de Nathalie Karst,Caves et carrières de l'îlot du Château à Pontoise : point de vue archéologiques in Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, 1996,p. 31-40.
La version du 16 novembre 2007 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.