De haut en bas, de gauche à droite : vue générale depuis la chapelle de l'Espérance ; l'église Saint-Bénigne et le palais de justice, la porte Saint-Pierre, l'hôtel de ville et la rue de la République ; le théâtre.
Pontarlier est unecommune française,sous-préfecture dudépartement duDoubs, dans la région culturelle et historique deFranche-Comté et larégion administrativeBourgogne-Franche-Comté. Située au cœur dumassif du Jura, elle est frontalière de laSuisse et traversée par leDoubs. La ville, qui s'est établie dans la plaine d'Arlier à 830 mètres d'altitude, est dominée par lesommet duGrand Taureau qui culmine à 1 323 mètres. Elle comptait 17 928 habitants, appelés Pontissaliens et Pontissaliennes, en 2022. Son agglomération, qui totalisait 23 253 habitants en 2022, est la troisième plus peuplée du département et la quinzième de Bourgogne-Franche-Comté.
L'agglomération pontissalienne constitue aujourd’hui le principal pôle économique et commercial duHaut‑Doubs, avec un tissu industriel diversifié dominé par les entreprises Schrader, leader dans la fabrication de valves,Nestlé France, qui produit à Pontarlier des poudres chocolatéesNesquik et Hifi Filter France, acteur européen de lafiltration. L’offre commerciale se démarque par une densité remarquable, bien au‑dessus de celle des villes comparables, avec plus de 400 enseignes réparties sur quatre zones majeures, attirant notamment une clientèlesuisse etfrontalière.
Pontarlier présente un patrimoine architectural et culturel riche. L’église Saint‑Bénigne, reconstruite de 1651 à 1666 dans un style roman-gothique comtois avecclocher à dôme impérial etvitraux signésAlfred Manessier, est inscrite aux monuments historiques. L’arc de triomphe classique de laporte Saint‑Pierre, édifié entre 1771 et 1773 pour célébrer la reconstruction de la ville, en est également un symbole majeur. Le musée municipal d’Art et d’Histoire, logé dans une demeure duXVe siècle, présente des collectionsarchéologiques, régionales, d’arts décoratifs et d’objets liés à l’absinthe. Lachapelle des Annonciades et lachapelle Notre‑Dame‑de‑l’Espérance, dominant la ville depuis le mont Molar, complètent cet ensemble patrimonial.
La ville se situe dans le centre-est de la France, dans le sud du département duDoubs, enFranche-Comté. Proche de lafrontière suisse, elle se trouve plus précisément à 45,3 kilomètres à vol d'oiseau au sud-est deBesançon[1], et à 48 kilomètres à vol d'oiseau au nord-ouest deLausanne[2].
La commune urbaine est placée au pied de la seconde chaine duJura, à l'extrémité d'une vaste plaine, la plaine d'Arlier, arrosée par leDoubs au nord-est et leDrugeon au sud-ouest, mais aussi au pied de monts traversés par une cluse au sud-sud-est, lacluse de Pontarlier, où s'insinue le Doubs une fois sorti dulac de Saint-Point par les territoires communaux d'Oye-et-Pallet et deLa Cluse-et-Mijoux, et au nord-est par une longue combe jurassienne drainée par le ruisseau des Lavaux, autrefoisbief des Lavaux. Lacluse, passage stratégique sur une route antique, plus encore que la proximité descols jurassiens, explique l'ancienneté de la ville de Pontarlier, station d'itinéraire protégé et développée par une belle fortification faisant entrer le Doubs, auVe siècle, par des bandes arméesburgondes.
L'axe tracé de la mairie d'Houtaud dans la plaine à la mairie de Pontarlier correspond à une élévation parfois hachée, mais essentiellement linéaire sur 3,7 km, de 810 mètres d'altitude à 830 mètres d'altitude. Si on prolonge le profil au-delà du Doubs et du faubourg Saint-Étienne vers la colline isolée d'Entrepas, aujourd'hui revers de la côte de Jeunet, l'altitude atteint presque 888 mètres en 1 km. Le versant sud-est de la côte Jeunet, qui donne sur le côté opposé à la ville, urbanisé récemment, s'étage entre 845 mètres et 860 mètres d'altitude. Cette colline s'inscrit comme un modeste pivot de l'espace communal, dominant la vallée et la ville devant sa plaine, tout en introduisant vers ces extensions montagnardes. Toutes les hauteurs sommitales communales au sud du débouché de la cluse avoisinent déjà 1 000 mètres d'altitude, mais c'est surtout à l'est et au nord-est que Pontarlier se révèle en commune montagnarde avec plus de 22 km2 de superficie, marquée par des reliefs plissés réguliers affichant des hauteurs maximales, le plus souvent, entre 1 000 mètres et 1 300 mètres d'altitude. Les forêts duGrand Taureau et les anciennes chaumes duLarmont culminent à 1 323 mètres d'altitude, c'est l'endroit oriental où la commune s'accole d'ailleurs à lafrontière suisse, entre les communes françaises desAlliés au nord et deVerrière de Joux au sud.
Le point bas de la commune est situé au sud de l'aéroport de Pontarlier et de l'étang qui le borde, dans l'ancienne prairie nivelée du Bief Rouget, au bord du ruisseau à 811 mètres d'altitude. La plaine se caractérise plus à l'est de ce secteur plan par des petits monticules avoisinant 820 mètres d'altitude. Les fines ondulations de terrains rejoignent une fois passé les terrains intercalés entre la ferme de l'Etang sur la commune et l'ancien hameau des "Granges Dessous" au nord de la commune desGranges-Narboz une forte pente qui mènent sur le replat du Charpillot. Ce plateau de Charpillot assez étendu et régulier vers 850 mètres d'altitude lorsqu'il domine au nord le vaste faubourg Saint-Claude de Pontarlier s'élance au sud vers des hauteurs de 880 mètres puis 900 mètres d'altitude en limite communale. Le replat du Charpillot se situe à l'ouest du raide massif du Petit Bois culminant à 990 mètres d'altitude et bordant avec ses extensions sommitales vers le Pré l'Épine, tel un coin, le rebord occidental de la cluse de Pontarlier. Les massifs du Petit-Bois et du Pré l'Épine représentent d'ailleurs la partie septentrionale de lamontagne du Laveron.
Plus au nord, dans la même plaine d'Arlier, la rivière Doubs quitte discrètement la commune à un peu plus de 812 mètres d'altitude, pour entrer dans sacommune homonyme.
Le territoire communal s'inscrit dans la grande région naturelle, relative autertiaire moyen, duJura interne, où elle s'est implantée dans une dépression correspondant à une cuvettesynclinale préglaciaire, la plaine deFrasne -Bonnevaux (appelée aussi plaine de l’Arlier, il s'agit plus précisément d'unsynclinorium), au débouché d’une importantecluse (cluse de Pontarlier, passage obligé au sein du massif du Jura), où s'est formé un delta glacio-lacustre. Ledécrochement de Pontarlier recoupe toute la Haute-Chaîne du Jura, depuis le nord deLausanne jusqu'auplateau d'Ornans-Valdahon. Ce décrochement se traduit dans le paysage par une longue dépression linéaire due à l'érosion des terrains fracturés, ce qui favorise le drainage des eaux : le cours duDoubs passe par ce décrochement qui permet le captage des eaux de la rivière en profondeur vers la Loue, car la faille interrompt la continuité des marnes imperméables du Lias. Le face à face de plis anticlinaux et synclinaux oblige le Doubs à suivre le décrochement sur plusieurs kilomètres dans la zone de Pontarlier, avant de reprendre son cours vers le NE[3]. La carte géologique de Pontarlier présente un sous-sol composé de terrainsalluvionnaires glaciaires et desmoraines[Note 1].
La région de Pontarlier est caractérisée par des hivers froids et secs, qui n'excluent pas une grande richesse écologique, liée à la variété des milieux de moyenne montagne et à la présence deforêts. L'enneigement favorise les activités liées auski.
Au, Pontarlier est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14].Elle appartient à l'unité urbaine dePontarlier, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est la commune-centre[Note 3],[16]. Cette aire, qui regroupe 54 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (56,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,8 %), prairies (18,4 %), zones agricoles hétérogènes (12 %), zones urbanisées (10,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,8 %),terres arables (1,8 %), zones humides intérieures (0,5 %), eaux continentales[Note 4] (0,3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La ville s'est développée à l'extrémité orientale, légèrement relevée du plateau d'Arlier, à environ 830 mètres d'altitude, au pied duLarmont (1 323 mètres). Elle est traversée par leDoubs.
La ville possède plusieurs parcs fleuris dont notamment le Grand Cours et la place Clemenceau mais aussi de nombreux monuments, tels laporte Saint-Pierre qui se présente sous la forme d'un arc de triomphe surmonté d'un « Haut » clocher, la chapelle de l'Espérance, l'église Saint-Bénigne, qui témoigne de l'importance de Pontarlier durant le Moyen Âge.
Lechâteau de Joux, situé sur la commune limitrophe deLa Cluse-et-Mijoux, est l'un des hauts lieux de l'histoire féodale et militaire du Haut-Doubs.
Au recensement de 2022, la commune comptait 10 293 logements dont 9 225 étaient desrésidences principales, 699 des logements vacants et 368 desrésidences secondaires. Le nombre de logements situé dans des immeubles collectifs s'élève à 8 101 appartements, soit 78,7 % du total, et 2 139 maisons individuelles. Sur les 9 133 résidences principales construites avant 2020 que compte la commune, 1276 (14 %) ont été achevées avant 1946, 2 910 (31,9 %) de 1946 à 1970, 3 012 (33 %) de 1971 à 1990 et 1 935 (21,2 %) de 1991 à 2019. L'ancienneté d'emménagement dans la résidence principale montre que sur une population des ménages de 17 725 habitants en 2022, 6 858 ont emménagé depuis 10 ans ou plus, 3 409 depuis 5 à 9 ans et 7 458 depuis moins de 5 ans.
La desserte intra-urbaine de la ville est réalisée par le réseau de transports en communTCP, anciennement Pontabus[20] (groupeKeolis) qui se compose d'une ligne régulière debus dont le service est assuré en semaine entre 7 heures le matin et 19 heures le soir, et le samedi de 8 h à 18 h 30. Aucun bus ne circule les dimanches, jours fériés et après 19 heures.
L'identification exacte du second élément-arlier est plus complexe, et l'on doit sans doute se baser sur la formeAriolica qui est la seule qui soit récurrente dans les formes anciennes, les autres étant vraisemblablement descacographies. En outre, le typeAriolica est bien représenté dans la toponymie de la Gaule. Xavier Delamarre interprète ce type toponymiqueArio-lica « (lieu) Devant-la-Falaise » ou « La Roche-Devant », plutôt que « Noble-Roche »[29]. Il serait basé sur les éléments celtiquesario- de l'indo-européen*prio[*prhio] « qui est en avant, éminent », racine*per(h) « devant, en avant », d'où le sens dérivé « qui est en avant, éminent »[29]. Le second élément-lica représenteraitlica oulicca « pierre plate, dalle », peut-être aussi « falaise »[29].
Pontarlier est couramment surnomméPontus[30]. Son nom enarpitan (dialecte burgondan) estPontarliér (ORB) qui est prononcé localementPontali ouPontalie, on le retrouve dans le dicton « On ot biau verie, deverie, On ne voit ra d'té que Pontalie »[31],[32].
En 2020, sur le site du parc d'activités économiques des Gravilliers à 1 km de Pontarlier, l'ensemble bâti d'un village d'éleveursmérovingien est mis au jour par les archéologues de l’Inrap[35]. Le site est entier et unique, il date desVIe et VIIe siècles de notre ère. Cet habitat mérovingien comporte une dizaine de grands bâtiments de 200 à 300m2 chacun. Le site est occupé pendant près de 200 ans. L'apparition de ce village est contemporaine de la période de conquête duroyaume des Burgondes par lesFrancs. Selon les archéologues, les Francs auraient déplacé une famille de nobles germaniques, avec sa suite, pour l'implanter dans ce domaine afin d'asseoir leur domination sur le bourg de Pontarlier[36].
Histoire millénaire dubaroichage de Pontarlier jusqu'à l'annexion française
À l'instar du Haut-Doubs et de la Franche-Comté, Pontarlier souffre beaucoup de l'invasion des armées royales française durant laguerre de Dix Ans, d'autant plus la longue guerre traine en cortège épidémies pesteuses et disettes récurrentes. La ville forte est assiégée le par les troupes souabes duduc de Weimar, puis occupée après capitulation et enfin au mépris des accords, pillée et incendiée .
La puissance militaire française, pragmatique, ne change pas notablement le pays conquis. Pontarlier, une des plus anciennes villes de Franche-Comté, reste de la Comté et du diocèse, du parlement et intendance de Besançon, avec bailliage et gouvernement particulier, malgré la disparition rapide de la vieille institution aristocratique dubaroichage.
La ville est marquée par cinq autres graves incendies récurrents, en 1656, 1675, 1680, 1736 et 1754[28]. Ces incendies exclusivement urbains diffèrent des brasiers allumés par les troupes de laConfédération suisse en 1475 dans la ville et les villages environnants.
Lors de laRestauration, la commune de Pontarlier affiche avec fermeté ses anciennes armes héraldiques de couleur rouge (gueules) avec un pont blanc (argent), qui se décrivaient ainsi dans l'ancienne communauté : "degueules à un pont de trois arches mouvant du deuxième ayant à l'autre bout une tour crénelée d'argent".
En 1850, la ville, à 58 km au sud-est du chef-lieu du département Besançon, enserré entre les montagnes jurassiennes au débouché d'une cluse, entourée d'un air vif et sain selon le corps médical, est régulièrement bâtie, disposant de rues droites, propres et bordées de maisons d'une architecture élégante[28]. Parmi les bâtiments publics, se remarquent lahalle, l'hôtel de ville, le collège communal, l'hôpital et la bibliothèque. Les édiles bourgeois ont fait aménagé de jolies et paisibles promenades. Un corps de caserne de cavalerie rend visible ses fonctions militaires. La commune garde une vocation industrielle ancienne, avec de belles forges et desmartinets, des feux d'affinerie et unhaut fourneau, diverses fabriques métallurgiques d'outils, destaillanderies produisantfaux etfaucilles de qualité, une usine moderne àcuivre, une papeterie, des ateliers deboissellerie et des scieries hydrauliques, destanneries traitant les peaux de vache en cuir en aval de la ville, desbrasseries en croissance et autres usines dedistillation pour produire de l'absinthe, des eaux-de-vie et autres alcools en quantité[28].
Jeudi est jour de marché. Les foires populeuses se déroulent le quatrième jeudi d'avril, les troisième de juin et de juillet en été, le second de décembre. L'important commerce ordinaire de fromages, en particulier de meules de gruyère, de bestiaux de toutes espèces, de chevaux de trait, d'eau de vie de cerise de la vallée et d'absinthe devient considérable lors des foires. Le marbre, le gypse, les bois de construction, les fers, les cuirs ouvrés, la boissellerie, l'horlogerie sont aussi l'objet d'un commerce très actif avec la Suisse voisine. L'absinthe, du moins le secret de fabrication, a été introduite de Suisse par les frèresPernod[37]. Cette dernière fée verte de Pontarlier inspire écrivains et artistes, commeBaudelaire,Verlaine etVan Gogh.
Le 11 août 1901, Pontarlier subit un orage La foudre s’abat sur la ville et notamment sur le site de la société Pernod. La foudre tombe sur le dôme électrique de l'usine et l'incendie gagne celle-ci et ses cuves renfermant des milliers de litres d’alcool, prêtes à causer de gros dégâts. Selon Joël Guiraud, l’ancien conservateur du musée de Pontarlier, les cuves ont été ouvertes et leur contenu déversé dans le Doubs. Cet épisode permettra au passage de mettre en évidence la résurgence de la Loue avec le Doubs[38].
Absinthe de Pontarlier H. Deniset Jeune, affiche d'Auzolle, vers 1910.
Pontarlier était à laBelle Époque la plus grosse productrice de liqueur d'absinthe, et à ce titre considérée comme la capitale de l'absinthe, jusqu'à son interdiction en1915 déterminée par de multiples contrefaçons bas de gamme et toxiques, qui existaient d'ailleurs depuis des décennies. L'absinthe dans sa recette traditionnelle a été réintroduite par laDistillerie Pierre Guy de Pontarlier en.
Pontarlier est également une ville pionnière de l'aviation. La première page de l'histoire aéronautique de la ville est écrite, le, parAuguste Junod à bord de son biplanFarman de 50 ch. Ce premier vol suscite l'admiration de la foule venue très nombreuse pour admirer cette machine. Les 2 et de l'année suivante sont marqués par l'arrivée de deux autres machines à Pontarlier pour effectuer le premier meeting aérien de Franche-Comté. L'événement attire environ 10 000 personnes. L'aéroclub de Pontarlier est créé 20 ans plus tard, le, par une poignée de passionnés d'aviation. À cette époque, l'association, présidée par Eugène Thévenin ne dispose pas encore d'avion, faute de fonds suffisants. Leurs premières actions visent donc à réunir de l'argent. Le l'aéroclub reçoit son premier avion, unPotez 43, monoplan triplace de 100 ch., baptisé pour l'occasion :Ville de Pontarlier. Toute une génération d'appareils suit ce précurseur.
L’un des aspects les plus importants des relations qui s’instaurent dans le cadre du jumelage entre ces villes et Pontarlier réside dans un rapprochement des populations[40]. Ainsi, en 2004, une grande fête des jumelages a été organisée par la ville de Pontarlier, réunissant ses villes jumelées et représentants afin de célébrer le rapprochement et les différents échanges qui les unissent.Les voeux et les serments de jumelage sont souvent renouvelés, comme durant l'année 2014 avec la ville allemande (50 ans de jumelage) et du Pays-Basque espagnol (20 ans).
La ville se situe sur l'itinéraire franco-suisse de laRoute de l'absinthe. Elle fait également partie du réseau desPlus Beaux Détours de France. Lointain héritier des pionniers de l'aviation, l'aéroclub de Pontarlier a pris un véritable envol et est doté de deux pistes de 1 000 mètres (dur et herbe), ainsi que d'une flotte de cinq avions à ailes hautes, à ailes basses, biplace, triplace ou quadriplace[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[42],[Note 6].
En 2022, la commune comptait 17 928 habitants[Note 7], en évolution de +3,73 % par rapport à 2016 (Doubs : +1,88 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'unité urbaine, composée des communes de Pontarlier,Doubs,Houtaud etDommartin, atteignait 22 605 habitants en 2019. L'aire d'attraction totalisait 49 878 habitants.
Le centre de secours principal (CSP) : le centre de secours principal de Pontarlier, composé d'environ 50 sapeurs-pompiers professionnels et 50 sapeurs-pompiers volontaires, assure en moyenne 2 400 interventions annuelles. Le Groupe de Reconnaissance et d'Intervention en Milieu Périlleux (GRIMP) est spécialisé dans les actions en moyenne montagne notamment dans l'évacuation de personnes bloquées en télésiège. Plusieurs équipes spécialisées sont présentes au centre de secours principal de Pontarlier :
Pontarlier a accueilli le Tour de France à six reprises, avec des départs en 1960, 1972, 1985, 2001, 2009 et 2025, et des arrivées en 1972, 1985 et 2001 et 2025. Parmi les étapes marquantes, celle du15 juillet 2001 en tre Colmar et Pontarlier est particulièrement mémorable : une échappée a terminé avec 35 minutes d'avance sur le peloton, un écart record depuis laSeconde Guerre mondiale. En 1985, une étape s'est terminée au sommet de la côte deLarmont, station de sports d'hiver située à 7 km au sud-est de Pontarlier.
Parmi les journaux qui couvrent les événements locaux, se trouventLa Presse Pontissalienne (mensuel) etL'Est républicain (quotidien) dans son édition Doubs - Haut-Doubs.
L'industrie est un secteur d'activité important à Pontarlier : en 2007, la zone d'emploi de Pontarlier comptabilisait ainsi 3169 salariés, soit 22,4 % du total des salariés[50].
L'industrie agroalimentaire représentait à elle seule 7,5 % de l'emploi salarié total en 2007 dans la zone d'emploi de Pontarlier. L'usineNestlé emploie 310 personnes dans la fabrication de poudres chocolatées (Nesquik) et constitue le deuxième site industriel de la ville en termes d'effectifs. La fromagerie Badoz qui produitcomté,Mont d'Or,cancoillotte et autres spécialités fromagère, compte une quarantaine de salariés. Ladistillerie Pierre Guy compte entre 5 et 10 salariés et produit de l'absinthe et un apéritifanisé qui porte le nom de la commune, lePontarlier (apéritif)[51].
L'usineSchrader est le plus important site industriel de Pontarlier en termes d'effectifs avec 391 salariés. L'usine Gurtner, 106 salariés, produit des pièces industrielles pour l'automobile.
Parmi les autres entreprises notables, l'usineArmstrong Building Products (division plafonds) fabrique des panneaux et dalles de plafonds suspendus et compte 195 employés. L’usine Idealec, comptant une soixantaine de salariés et appartenant au groupeMersen depuis 2018[52], fabrique depuis 2001 des composants électroniques (barres laminées d'alimentation).
Des grandes surfaces commerciales sont regroupées dans la zone commerciale « Les Grands Planchants » : l'hypermarchéIntermarché, dont l'effectif dépasse les 120 salariés,But,Intersport,Biocoop,Action,Kiabi,Tape à l'œil. Le magasinAldi est situé rue Louis Pergaud. Le supermarchéColruyt est situé rue de la Paix.
Chapelle Notre-Dame-de-l'Espérance, également appelée chapelle de l'Espérance, située rue de la Chapelle. Petit édifice de 7 mètres sur 5, destyle néo-gothique et due à l'architecte Louis Irénée Girod, cette chapelle qui domine Pontarlier est inaugurée sur le mont Molar en1861, en remerciement à laVierge Marie pour avoir épargné à la ville l'épidémie de choléra de1854. Elle est surmontée d'une statue de la Vierge à l'enfant, sculptée par Favier, mise en place en1862. Abattue par la foudre en2005, une copie à l'identique est remise en place en2009.
Chapelle de l'hôpital Saint-Étienne, située au 13 faubourg Saint-Étienne.
Chapelle de l'ancien couvent des Capucins, située rue des Abbés-Cattet.
Église Saint-Pierre, située rue Capitaine Bulle.
Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes, située au 6 rue Boileau.
Chapelle des Étraches.
Église protestante unie, située au 1 place Albert Schweitzer.
Le Grand Taureau : point culmimant de la commune qui offre un panorama à 360 degrés.
LesDames des Entreportes : lame de calcaire taillée par l'érosion dont la forme en trois blocs a fait naître une légende. Celle des trois filles du seigneur deJoux qui auraient été figées dans la pierre[59]. Ce site fait partie dessites classés du département duDoubs par laDREAL depuis 1912[60].
La vallée duDoubs qui traverse la ville du sud au nord.
Il existe deux théâtres : le théâtre Bernard Blier et le théâtre du Lavoir.
Un cinéma (l'Olympia) et le ciné-club Jacques Becker (https://www.ccjb.fr), un ciné-club actif[61] qui anime une programmation régulière et deux festivals.
Jean Le Michaud d'Arçon (1733-1800), né à Besançon, mais baptisé à Pontarlier, général du corps du génie, spécialiste français des fortifications.
Antide Marie Claudet (1753-1812), homme politique né à Pontarlier, député du Jura de 1804 à 1808.
Jean-Baptiste Michaud (1759-1819), dit « le conventionnel Michaud ». Eut une carrière politique qui dépassa le cadre de la région. Après des études au lycée de Pontarlier, puis de droit à Besançon, il entra au Parlement comme avocat en 1777, à l'âge de18 ans. Peut-être influencé par l'exemple de son père - Charles-François Michaud, maire de la ville de 1756 à 1764 et de 1790 à 1795 -, il accepte avec une certaine ardeur les grands principes révolutionnaires et devient l'un des administrateurs du Département du Doubs en 1790. Sa carrière connut des débuts fracassants. Il fut élu député à l'Assemblée législative puis à laConvention. Michaud rejoignit le rang des robespierristes et vota la mort deLouis XVI en 1793. Son action fut ensuite plus modérée, notamment dans les missions qui lui furent confiées. Cette attitude lui permit de traverser la période révolutionnaire sans difficulté. Fidèle à l'idéal républicain, il refusa toute fonction publique sous le consulat et se retira à Pontarlier après 1799 où il vécut avec son père et sa fille. Se consacrant entièrement aux livres, il réalisa l'inventaire et le classement de la bibliothèque municipale. Obligé de s'exiler à la chute de l'Empire, il termina ses jours à Monthey (Valais suisse) en 1819. Soixante ans après sa mort, on retrouva son portrait, signé « La Neuville / Elève de David / 1792 », dans les combles de l'Hôtel de Ville de Pontarlier.
Paul Hubert Perny (1818-1907), né à Pontarlier, missionnaire, auteur du premier dictionnaire français-chinois.
Robert Fernier,peintre (1895-1977), né à Pontarlier, sa maison natale est située au 5 place Roger Salengro, au bord de la rue du Docteur Grenier. Fondateur du Salon des Annonciades et dumusée Courbet àOrnans.
Bourgon, Recherche sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, Tome 1, 1841.
Droz, Mémoire pour servir à l'histoire du bailliage de Pontarlier, in octo, 1760.
François Nicolas, Eugène Droz ou le fils aîné Droz ,Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Pontarlier, in octo, édition A. Faivre fils, 1840books.google.fr
↑Terrains notés FG (alluvions fluvio-glaciaires), GL (alluvions glacio-lacustres), Gm (alluvions glaciaires morainiques) et Gx (alluvions glaciaires) sur la carte
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Recueil des historiens des Gaules et de la France, V. Palmé, Paris, 1867-1880, 9 tomes, en particulier Tome 1, Ex itinerario Antonini Augusti, page 104 (en latin).
↑(en)William Smith, George Long, « Dictionary of Greek and Roman Geography vol. 1 », surbooks.google.fr, Little, Brown, &Cie,(consulté le) :« Ariolica : […] 2. A station in Gallia, is placed in the Tables on the road from Urba (Orbe), in the Pays de Vaud in Switzerland, to Vesontio (Besançon) in France, and seems to representPontarlier on theDoubs; but the distances in theAntonine Itin. do not agree with the real distances, andD'Anville resorts to a transposition of the numbers, as he does occasionally in other cases. The Theodosian Tab. names the place Abrolica, — possibly an error of transcription. [G.L.] »,p. 214.
↑(fr)Xavier Marmier, « Voyage en Suisse », surbooks.google.fr, Morizot,(consulté le) :« On ot biau verie, deverie, On ne voit ra d' té que Pontalie. On a beau tourner et retourner, On ne voit rien de tel que Pontarlier. »,p. 459.
↑(fr)Xavier Marmier, « Journal : 1848-1890 », surbooks.google.fr, Librairie Droz,(consulté le) :« On [ot] biau veri, deveri, On ne vet ran de té que Pontali. On a beau tourner, retourner, On ne voit rien de tel que Pontarlier. »,p. 51.