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Pont-Croix

48° 02′ 35″ nord, 4° 29′ 17″ ouest
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Pour les articles homonymes, voirPont (toponyme).

Pont-Croix
Pont-Croix
Pont-Croix vu de l'aber duGoyen.
Blason de Pont-Croix
Héraldique
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionBretagne
DépartementFinistère
ArrondissementQuimper
IntercommunalitéCommunauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
(siège)
Maire
Mandat
Benoît Lauriou
2020-2026
Code postal29790
Code commune29218
Démographie
GentiléPontécruciens
Population
municipale
1 635 hab.(2022en évolution de +3,28 % par rapport à 2016)
Densité202 hab./km2
Géographie
Coordonnées48° 02′ 35″ nord, 4° 29′ 17″ ouest
Altitude35 m
Min. 2 
m
Max. 73 
m
Superficie8,09 km2
TypeBourg rural
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionHors attraction des villes
Élections
DépartementalesCanton de Douarnenez
LégislativesSeptième circonscription
Localisation
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Pont-Croix
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Pont-Croix
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Pont-Croix
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Pont-Croix
Liens
Site webSite de la commune
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Pont-Croix[pɔ̃kʁwa] (enbretonPontekroaz ou plus généralementAr Pont) est unecommune française, située dans ledépartement duFinistère enrégionBretagne.

Géographie

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Carte de la commune de Pont-Croix

Pont-Croix, qui fut chef-lieu dudistrict de Pont-Croix, puis ducanton de Pont-Croix, fait partie depuis la réforme survenue en 2015 ducanton de Douarnenez. Historiquement, la ville fait partie duCap Sizun.

Pont-Croix vu de la rive gauche du Goyen.

Le site de Pont-Croix est comparable à celui deQuimper, car les deux villes se sont installées sur un plateau incliné dominant au nord un estuaire est-ouest qui fait ensuite un angle droit pour déboucher sur la côte plus à l'ouest et au midi. Si les parties nord et est dufinage communal sont situées sur un plateau vers une soixantaine de mètres d'altitude, atteignant même l'altitude maximale de 72 mètres à la limite nord de la commune, la ville est située sur le versant exposé plein sud et en pente forte (le centre-ville est toutefois sur un replat entre 35 mètres et 25 mètres d'altitude) derive droite dufleuve côtier, leGoyen, à la limite entre sa partie fluviale et sa partie maritime (aber), là où se trouvait traditionnellement le dernier gué permettant de le traverser, remplacé ensuite par un pont sur lequel un moulin à marée a été édifié auXVIe siècle (depuis un pont a été construit plus en aval entreAudierne etPlouhinec) et où s'interrompaient les possibilités de navigation, Pont-Croix étant par le passé un port maritime. Des rues en pente forte, notamment la Petite Rue Chère et la Grande Rue Chère (celle-ci en partie formée d'escaliers) relient le centre-ville au port.

À l'embouchure se trouvent les ports d'Audierne et dePoulgoazec distants de 6 km. Lechenal navigable, dont la largeur moyenne est de 50 mètres, serpente entre des plages de sable qui découvrent à marée basse, lebanc de Suguensou étant le plus important ; les sinuosités du chenal et l'absence d'unchemin de halage étaient de sérieux obstacles à la navigation, même si les bateaux ont depuis toujours remonté l'estuaire duGoyen pour faire de Pont-Croix un port de mer (l'anse de Porz-an-Listri fut longtemps un simpleport d'échouage), ne pouvant accueillir que des bateaux de 20 à 30tonneaux, exportant les denrées agricoles de la région et important du sel et du vin). « Il se tient à Pont-Croix un marché de cendres de goémon, qui sont transportées à Audierne où on les charge à bord des bateaux » écrit l'ingénieur des Ponts et Chaussées de la circonscription de Quimper en 1907.

  • voir la légende ci-après
    Carte topographique de la commune de Pont-Croix.
Communes limitrophes dePont-Croix
Beuzec-Cap-Sizun
AudiernePont-CroixConfort-Meilars
PlouhinecMahalon

La vallée duGoyen suit depuis sa source située à 20 km àPlonéis unfossé tectonique qui se prolonge au-delà du coude de laria du Goyen jusqu'à labaie d'Audierne. Sa rive droite avait été utilisée pour établir le tracé de la ligne de chemin de fer à voie métrique reliant Pont-Croix à Audierne.

  • Pont-Croix : la ville et au premier plan la ria du Goyen.
    Pont-Croix : la ville et au premier plan la ria du Goyen.
  • Pont-Croix : vue d'ensemble de l'agglomération située sur le versant de rive droite du Goyen.
    Pont-Croix : vue d'ensemble de l'agglomération située sur le versant de rive droite du Goyen.
  • Le pont du fond de la ria du Goyen et le moulin à marée.
    Le pont du fond de la ria du Goyen et le moulin à marée.
  • Pont-Croix : le pont sur le Goyen et ses environs vu depuis la rue de Stangalon.
    Pont-Croix : le pont sur le Goyen et ses environs vu depuis la rue de Stangalon.
  • Le fond de la ria du Goyen.
    Le fond de laria duGoyen.
  • Pont-Croix : l'anse de Porz-an-Listri vers 1920, un simple port d'échouage.
    Pont-Croix : l'anse de Porz-an-Listri vers 1920, un simple port d'échouage.
  • Pont-Croix : quai du port (rive droite de la ria du Goyen).
    Pont-Croix : quai du port (rive droite de la ria du Goyen).
  • La ria du Goyen à marée basse : le banc de sable de Suguensou.
    La ria du Goyen à marée basse : le banc de sable de Suguensou.
  • La rive du Goyen et Pont-Croix vers 1900 (photographie de Victor Camus).
    La rive du Goyen et Pont-Croix vers 1900 (photographie deVictor Camus).

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Bretagne etClimat du Finistère.

En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique franc, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[1]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique et est dans la région climatiqueBretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de11,8 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de9,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 897 mm, avec 14,9 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune dePluguffan à 24 km àvol d'oiseau[4], est de12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 214,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

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Typologie

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Au, Pont-Croix est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (80,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (45,3 %),terres arables (32,9 %), zones urbanisées (13,7 %), forêts (7,3 %), zones humides côtières (0,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

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Préhistoire et Antiquité

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La civilisationgallo-romaine a laissé une trace importante dans les vestiges de lavilla de Kervenennec[15], à la fois exploitation agricole et villa luxueuse, datant duIIIe siècle avant J.-C., qui avait 30 mètres de façade et comprenait 9 salles, y compris desthermes chauffés par unhypocauste, sans compter les bâtiments annexes[16]. Desmosaïques y ont été mises au jour dont une de forme octogonale reconstituée auMusée départemental breton de Quimper. Cette villa est située à l'ouest de la ville actuelle[17]. Une statuette votive d'une déesse probablement, en terre cuite de 18 cm de hauteur, surnommée « Vénus impudique » y a été découverte en 1904[18].

  • Statuette gallo-romaine surnommée « Vénus impudique » (villa de Kervenennec).
    Statuette gallo-romaine surnommée « Vénus impudique » (villa de Kervenennec).
  • Fragments d'enduits peints avec incrustation de coquillages (villa de Kervenennec, probablement IIIe siècle après J.-C.).
    Fragments d'enduits peints avec incrustation de coquillages (villa de Kervenennec, probablementIIIe siècle après J.-C.).
  • Fragment d'enduit peint avec incrustation de coquillages (villa de Kervenennec, probablement IIIe siècle après J.-C.).
    Fragment d'enduit peint avec incrustation de coquillages (villa de Kervenennec, probablementIIIe siècle après J.-C.).

Unevoie dite romaine a donné un tracé rectiligne à une route prenant en écharpe le plateau qui domine la ville sur un itinéraire qui joignait Quimper à laPointe du Van. S'il n'y a pas trace de fortifications, la tradition a gardé le souvenir du quadrilatère de rues dénommé le « Tour du Chastel » indiquant l'emplacement au milieu de la ville moderne de l'ancien château du Moyen Âge.

Moyen Âge

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Pont-Croix est uneparoisse née du démembrement de l'ancienne paroisse dePlogoff. Les premières mentions de Pont-Croix remontent auXIIIe siècle avec la construction d'un château-fort, lequel est détruit auXIVe siècle ; Pont-Croix a été initialement un bourg castral, c'est-à-dire une agglomération née autour du château, qui a été probablement construit auXIe siècle. Le seul seigneur connu est Sinquin de Pont-Croix, né en 1240 et mort après 1293[19].

Le château fortifié de Pont-Croix, probablement construit par Sinquin, fut rapidement abandonné (sa fille, Plesou, se maria avec Alain de Tyvarlan [Tivarlen] et les époux habitèrent la forteresse de Tyvarlan). Il ne reste rien du château, mais il est toutefois à l'origine du bourg, les premières maisons s'étant construites autour de lui. La seigneurie passa en 1391 aux mains de la famille de Rosmadec en raison du mariage d'Alix de Tyvarlan avec Jean Ier de Rosmadec[20].

Notre-Dame-de-Roscudon était à l'origine une simple chapelle des seigneurs de Pont-Croix, agrandie en église au milieu duXIIIe siècle par Sinquin de Pont-Croix, et transformée par la suite avec notamment l'ajout du grand portail et la construction d'un nouveau transept à la fin duXIVe siècle par Jean de Rosmadec et la construction d'une abside polygonale par Alain de Rosmadec entre 1528 et 1544. L'école de Pont-Croix, expression inventée par l'architecteCharles Chaussepied, est un style desXIIIe siècle etXIVe siècle qui marque profondément l'architecture religieuse duCap Sizun et du Cap Caval (Pen Marc'h enbreton, Pays Bigouden aujourd'hui).

Article détaillé :École de Pont-Croix.

L'emplacement de Pont-Croix qui en fait un lieu stratégique à la jonction duCap Sizun, dont elle est la capitale seigneuriale, et duPays Bigouden, lui confère un rôle commercial et administratif majeur, car elle est à la fois le lieu defoires réputées et le siège d'unesénéchaussée. Elle héberge de nombreux membres des professions judiciaires, procureur, notaires, sergents de justice, dont une partie est au service des propriétaires de terres nobles. Elle a le statut apparent d'une ville, mais pas les attributs attachés, puisqu'il n'y aura pas de communauté de ville sous l'Ancien Régime et que malgré la superficie remarquable de sa chapelle et l'importance du clergé attaché, la paroisse restera unetrève deBeuzec-Cap-Sizun jusqu'en 1791.

La famille de Rosmadec et la création du marquisat

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La famille de Rosmadec[21], originaire deTelgruc-sur-Mer finit par y acquérir la prééminence avant d'être portée aux plus hautes charges ducales et épiscopales au début duXVe siècle : Jehan de Rosmadec, né vers 1350, époux en premières noces d'Alix de Tyvarlan (fille de Plezou de Pont-Croix, elle-même fille de Sinquin de Pont-Croix) et en secondes noces de Jeanne de Quelen, sire de Tyvarlan et de Pont-Croix, décédé en, fut chambellan du duc de Bretagne ; son fils Guillaume de Rosmadec décéda en décembre 1425 lors de l'assaut deSaint-James-de-Beuvron alors qu'il combattait les Anglais aux côtés du ducJean V de Bretagne ; Jean II de Rosmadec, fils du précédent, né vers 1415 (il eut notamment comme tuteur son oncleBertrand de Rosmadec,évêque de Cornouaille), décédé vers 1470, fonda deuxchapellenies en l'église Notre-Dame de Pont-Croix et fut inhumé dans le chœur de ladite église. Jean III de Rosmadec, époux en premières noces de Françoise du Quellenec, épousa en secondes noces le Jeanne de la Chapelle de Molac. En 1608, la terre de Pont-Croix est érigée enmarquisat au profit de SébastienIer de Rosmadec, baron de Molac, de Tyvarlen, de Pont-Croix, gouverneur du château de Dinan, maréchal de France, considéré par le roi Henri IV comme « l'un des hommes les plus vaillants et les plus braves de son temps » ; décédé le àRennes, il fut enterré à Pont-Croix. Son fils Sébastien II de Rosmadec fut aussi comte de Crozon et seigneur de Quéménet (le fief de Kéménet [Quéménet] comprenait alors les paroisses deSaint-Nic,Plomodiern,Ploéven,Plounevez et une partie deLocronan, ainsi quePenhars) ; Sébastien II de Rosmadec fonda en 1652, l'année même de sa mort, le couvent des Ursulines de Pont-Croix. Le décès sans héritier en 1700 de Sébastien III de Rosmadec, fils du précédent, fit passer le marquisat aux mains de son cousin René-Alexis Le Sénéchal, comte de Carcado (1661-1743) et fils de Marie Anne de Rosmadec (1634-1704) et René Le Sénéchal[22], qui le vend en 1754 au marquisNicolas Louis de Plœuc[Note 1].

La maison du marquisat fut construite auXVe siècle, à proximité de l'anciennemotte féodale et de lacollégiale, au point culminant de la colline de Roscudon (enbreton « la colline aux ramiers »).

Époque moderne

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Les Guerres de la Ligue et les massacres commis par La Fontenelle

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En1596, pendant les troubles de laGuerre de la Ligue, Christophe d'Arradon[23], surnommé « Le baron deCamors », à la foisligueur (il avait par exemple participé à la reprise deBlavet, alors tenue par leshuguenots, le) et brigand, dévaste les ports d'Audierne et de Pont-Croix, puis s'installe au château du Cosquer enCombrit et, de là, opère des raids dans la région de l'embouchure de l'Odet, rançonnant les marchands dePont-l'Abbé et l'Île-Tudy[24].

La Fontenelle s'empara de Pont-Croix, peut-être vers la mi-septembre1595 (selon lechanoine Moreau) ou en1597 selon d'autres chroniqueurs, à la tête d'une troupe de cavaliers :

« Le canton de Cap-Sizun, aujourd'hui Pontcroix, avait été, jusqu'alors, épargné par La Fontenelle. Cependant les habitants de cette localité vivaient dans des transes perpétuelles, sous la menace de l'invasion de ce véritable chef de barbares. La ville n'étant pas pourvue de murailles, ils transformèrent en fort l'église collégiale de N. D. de Roscudon, et y déposèrent tout ce qu'ils possédaient de plus précieux, prêts à s'y réfugier eux-mêmes en cas d'alerte. La Fontenelle, informé de ces faits et du lieu où se trouvait le butin, se mit un jour en marche, avec une troupe bien armée, pour tenter de s'en emparer. (...) La nouvelle en arrive aux habitants de Pontcroix. La population s'assemble en armes, promptement rejointe par les habitants des environs, accourus à l'appel des cloches. À la hâte, on barricade et retranche, comme on peut, les routes et chemins aboutissant à la ville, mais il est trop tard pour entreprendre des travaux de défense, et bientôt les troupes de La Fontenelle, sautant les tranchées, escaladant les obstacles, envahissent la place, au grand émoi de la population, jusqu'alors si tranquille ! Lecapitaine de Pontcroix était le sieur de La Villerouault[25], époux de Jeanne de Kerbullic[26], qui, dit-on, ce jour-même recevait à sa table son excellent ami, messire Jean Le Cosquer, prêtre pieux et instruit, natif de Pontcroix et recteur de la paroisse dePouldreuzic[27]. »

Comme les bourgeois qui n'avaient pu fuir s'étaient retranchés dans la tour de l'église, le chef brigand fit traîner dans celle-ci par des chevaux des fagots de genet vert pour allumer un feu et déloger les assiégés en les enfumant et prendre les biens qu'ils avaient cru mettre à l'abri. Ce stratagème ayant échoué en raison des nombreuses ouvertures de la tour du clocher, La Fontenelle promit par un serment solennel de laisser la vie sauve aux assiégés s'ils se rendaient, « la tour ne pouvait être forcée qu'à l'aide du canon ou par la famine ». La Fontenelle « se tailla la part du lion dans les trésors amassés dans l'église et abandonna le reste au pillage de ses soldats » ; il fit pendre le capitaine de La Villerouault, le recteur Cosquer et quelques autres, fit déshonorer en public Jeanne de Kerbullic par ses soldats (nous pourrions aussi dire « se déshonora et déshonora ses soldats en ordonnant le viol collectif de Jeanne de Kerbullic par ses soldats », car qui perdit son honneur ?) et commença à massacrer « tous ceux des habitants de Pontcroix qui avaient pris part à la défense de la tour » ; selon la tradition, les massacres perpétrés par les reîtres auraient fait dévaler des flots de sang sur les pavés pentus de la Grand rue Chère et n'arrêtèrent que lorsque « soudain, à la grande surprise de tous, les cloches de Notre-Dame de Roscudon commencèrent à sonner toutes seules »[27].

Pont-Croix auXVIIe siècle

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Marchand d'oignons et depanais près de Pont-Croix vers 1794 (Jacques Cambry).

AuXVIIe, Pont-Croix devient le siège de lasubdélégation de l'Intendance royale, mais voitAudierne qui est à l'embouchure du Goyen, commencer à la concurrencer dans le commerce maritime.

Pont-Croix auXVIIIe siècle

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L'hospice civil Saint-Yves fut fondé en 1698 ; il fut la propriété de la comtesse de Forcalquier, Marie-Françoise-Renée Carbonnel de Canisy[28], marquise de Pont-Croix depuis 1756 (Louis-François Tréhot de Clermont assure la gestion du marquisat jusqu'à la Révolution française)[29]. L'hôpital Saint-Yves est alors le seul du Cap-Sizun, accueillant de 20 à 30 malades ; il possède une école, ainsi qu'une "fontaine minérale" réputée pour sa capacité de guérison[20].

En1759, une ordonnance deLouis XV ordonne à la paroisse de Pontcroix [Pont-Croix] de fournir 11 hommes et de payer 72livres pour « la dépense annuelle de lagarde-côte de Bretagne »[30]. Cette même année, pendant laGuerre de Sept Ans, lechevalier de Mirabeau embarqua deux compagnies de miliciens de la capitainerie de Pont-Croix à bord duSuperbe, lequel coula lors de labataille des Cardinaux, sessabords n'ayant pas été fermés. « Ce pays a souffert une des plus grandes calamités qui puissent arriver à un canton. (...) C'était tous des laboureurs ; ils ont été engloutis au nombre de cent (...). Des veuves nous redemandent leurs maris, des orphelins leurs pères » écrit le chevalier de Mirabeau le[31].

En 1771 Pont-Croix possède unsénéchal, huit procureurs, dix-sept notaires, cinq sergents. Le seigneur a droit dehaute justice et possède sur la place du Marché unpilori, avec collier de fer, etfourches patibulaires à la sortie de la ville (les potences se trouvaient dans le"Parc an justiciou", dans le quartier de la Croix)[20].

De nombreuses familles nobles des environs possédaient unhôtel particulier en ville ou unmanoir à proximité comme les Jouan de La Ville Jouan, Saint-Alouarn, Rousseau, Rospiec de Trévien, Du Marhallac'h, Le Baillif de Porsaluden, Gonidec de Keramel, etc.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Pont-Croix en 1778 :

« Pontcroix ; gros bourg, dans un fond, sur la route deQuimper àAudierne ; à 6lieues un quart à l'ouest-nord-ouest de Quimper, sonévêché ; à 46 lieues deRennes. On y compte 760 communiants[32]. (...). Le marquisat de Pontcroix fut acquis en 1756 par Madame la comtesse de Forcalquier[Note 2], qui possède cette seigneurie avechaute,moyenne etbasse justice[33]. »

Au siège duPrésidial, dit ensuite la « Maison commune », furent rédigés, en 1789, lescahiers de doléances, « pardevant Louis Tréhot de Clermont[Note 3],sénéchal et premier Juge Civil et Criminel de la Juridiction ». Celui-ci siégera comme député suppléant du Tiers-État aux États-Généraux, puis à l'Assemblée constituante.

Jacques Cambry en fait cette description peu avenante :

« Les pavés de cette commune sont détestables, la descente du haut de la ville au port est dangereuse. La ville est sans promenade publique, sansposte aux chevaux, sans jardin botanique ; la seule fontaine qu'on emploie est bonne, mais sans ornement, la halle louée huit cents francs à un particulier est en assez mauvais état. Les boucheries[probablement l'auteur évoque les abattoirs], le cimetière sont dans l'intérieur de la ville, la municipalité mal logée, les prisons exécrables, mais presque toujours vides. Dans un incendie, on n'y trouveroit ni sceaux, ni pompes, ni crochets pour abattre un pan de muraille et couper la communication du feu. Dans une maladie, pas unapothicaire. (...) Je n'ai parlé que de la partie supérieure de Pont-Croix, elle est assise sur un plateau, sur un monticule élevé, des maisons mal bâties descendent jusqu'à la mer et couvrent la colline. Rien au monde d'aussi mal pavé, d'aussi malpropre, cette partie ressemble à des ruines : elle est entrecoupée de murs et de jardins qui, de loin, ne sont pas désagréables à l'œil. La rivière ou le bras de mer[leGoyen ] qui coule au pied de la montagne, sépare cette commune de Keridreuf, petit village dans le canton de Plouinec[Plouhinec ]. On le dit plus ancien que Pont-Croix, auquel il se joint par un pont de cent quinze pas[34]. »

Révolution française

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La ville de Pont-Croix élit quatre délégués (De Clermont, Durest Le Bris, Billette, Gabriel Guézennec), pour la représenter à l'assemblée dutiers-état de lasénéchaussée de Quimper au printemps 1789[35].

La ville devient chef-lieu dedistrict de1790 à1795. La loi du « relative à la circonscription des paroisses dudistrict de Pont-Croix » donne à laparoisse de Pont-Croix comme succursaleBeuzec[36]. La vie municipale à Pont-Croix en 1790-1791 a été décrite par J.M. Pilven dans un article du « Bulletin de la Société archéologique du Finistère »[37].

Article détaillé :District de Pont-Croix.

Au cours de laRévolution française, la commune porta provisoirement le nom dePont-Libre[38].

Olivier Jean Morvan[Note 4] et Guillaume Herpeu[Note 5], deux avocats de Pont-Croix, membres du directoire du département,girondins suspectés defédéralisme, furent condamnés à mort par leTribunal révolutionnaire et guillotinés àBrest le.

Pierre Olivier d'Argent de Kerbiquet[Note 6], responsable de l'Office des Tabacs de Pont-Croix, royaliste, officier dans l'Armée catholique et royale commandée parFrançois Athanase Charette de La Contrie, fut pris à l'Île d'Yeu où il s'était rendu afin de se rendre en Angleterre, et fusillé àHennebont le. Jean Pierre Le Baillif de Porsaluden[Note 7], émigré, débarqua àQuiberon et fut fusillé àAuray en 1795.

Alain Guézennec, ancien sergent à Pont-Croix, en vertu de la loi du 5 nivôse an II () qui rendait l'école primaire obligatoire et gratuite, prit la suite de l'abbé Quillivic pour tenir école dans la chapelle de la communauté des Ursulines mise à sa disposition par le district, mais trop âgé (67 ans), il fut vite incapable de tenir sa fonction. Jean-Marie Marteville lui succéda le 5 fructidor an IV () ; en ventôse an VI, il a 24 élèves, dont 8 viennent des communes environnantes : 3 dePlogoff et dePlouhinec, 1 deCléden et dePrimelin[39]. Le couvent des Ursulines, transformé un temps en caserne en 1793, est vendu commebien national en 1796 à Louis Tréhot de Clermont[Note 8] ; sa chapelle fut transformée enTemple de la Raison.

Jacques Cambry décrit ainsi Pont-Croix vers 1795 :

« Les pavés de cette ville sont détestables, la descente du haut de la villa au port est dangereuse. La ville est sans promenade publique, sansposte aux chevaux, sans jardin botanique ; la seule fontaine qu'on y emploie est bonne, mais sans ornement ; la halle, louée huit cents francs à un particulier, est en assez mauvais état. Les boucheries, le cimetière sont dans l'intérieur de la ville[Note 9], la municipalité mal logée, les prisons exécrables, mais presque toujours vides. Dans un incendie on n'y trouveroit [trouverait] ni sceaux, ni pompes (...). Dans une maladie, pas unapothicaire. Le médecin et les deux chirurgiens du district ne peuvent suffire à leurs travaux, on demande dessages-femmes, faute de soins une multitude de malheureuses meurent en couches[40]. »

Sous leConsulat, unchouan, Le Goff, garçon-meunier à Pont-Croix, dit « La Grandeur », qui faisait partie de la bande qui assassinaYves Marie Audrein, évêque de Quimper, fut abattu dans un hameau deLaz (Finistère) après des combats entre cette bande de chouans et des militaires « bleus » (troupes républicaines) le 27 pluviôse an IX (.

LeXIXe siècle

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Le petit séminaire

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Homme de Pont-Croix (dessin d'Albert Racinet publié en 1888).

En1822, l'abbé Jean Le Coz, un prêtre originaire deLandudal, qui fut professeur au séminaire de Quimper, puisrecteur deChâteaulin, puis deCarhaix, ancienprêtre constitutionnel, acheta àArmand Tréhot de Clermont[Note 10] le couvent desUrsulines[19] de Pont-Croix et y installa en1823 unpetit séminaire destiné à remplacer ceux de Quimper et deMeilars (ce dernier étant alors très délabré)[41] ; son emprise constitue un espace clos à l'ombre de la flèche élancée de l'église qui inspire l'architecte diocésainJoseph Bigot pour les flèches de lacathédrale Saint-Corentin de Quimper (1856). Lepetit séminaire sert aussi de collège-lycée privé placé sous le vocable deSaint-Vincent et contribue à former une partie des élites locales, marquant la vie de la cité pendant un siècle et demi.

Le petit séminaire de Pont-Croix en 1908.
Dominique-Marie Dupé :Les séminaristes de Pont-Croix en pèlerinage àNotre-Dame de Confort (évêché de Quimper, vers 1850)

Jean-Marie Abgrall, ordonné prêtre en 1870, fut pendant 16 ans enseignant de dessin et d'archéologie au petit séminaire de Pont-Croix avant de poursuivre sa carrière à Quimper. Il fut aussi architecte, construisant notamment la chapelle Saint-Vincent au sein du petit séminaire de Pont-Croix entre 1902 et 1905 ; il la considérait comme son chef-d'œuvre.

Pont-Croix vers le milieu duXIXe siècle

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A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Pont-Croix en 1845 :

« Pontcroix ; ville ; commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom ; chef-lieu dedistrict ; aujourd'hui cure de 2e classe ; bureau de poste ; bureau d'enregistrement ; brigade degendarmerie à cheval ; chef-lieu de perception. (...). Principaux villages : Kervennec, Kergroas, Kervilien, Kergadel, Lanriscar, Lannéen. Superficie totale : 774 hectares dont (...) terres labourables 432 ha, prés et pâtures 49 ha, bois 17 ha, vergers et jardins 17 ha, landes et incultes 216 ha (...). Moulins : 6 (de Saguensceau, de Lannéen, de Tréfrest, à vent ; de Lespoul, Vert, de Saguensceau, à eau). Pont-Croix est une petite ville située sur la route de Nantes à Audierne, et en même temps sur unbras de mer ourivière qui aboutit à labaie d'Audierne. Bâtie sur un plateau assez élevé, cette ville se compose d'un assemblage irrégulier de maisons qui descendent de l'éminence sur laquelle elle est assise au petit port, où remontent des bateaux de 30 à 40tonneaux. Depuis quelques années, Pontcroix s'est beaucoup embellie : les pavés, jadis horribles, ont été améliorés et une promenade assez jolie a été aménagée à l'entrée de la route venant de Nantes, ou pour mieux dire de Quimper. L'église de Pontcroix est remarquable par unclocher assez élancé et découpé à jour ; leportail est aussi d'un travail remarquable et accuse unciseau aussi spirituel que délicat. Le bras de mer ou rivièreGoyazen, qui borde la commune de Pontcroix, la sépare d'un village qui passe pour être beaucoup plus ancien que cette ville, et pour avoir été par le passé chef-lieu de cette localité (voyezPlouhinec). (...). Il y afoire à Pontcroix les troisièmes mercredis de chaque mois, etmarché le jeudi. Géologie : constitution presque entièrementgranitique ; cependant lemicaschiste entoure la ville. Cette roche a cela de particulier qu'elle offre de nombreux gisements desulfure et decarbure de fer. On parle lebreton[42]. »

Le port de Pont-Croix

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Les horaires de la ligne de chemin de fer Douarnenez-Audierne en 1896.

AuXIXe siècle, le port est doté d'un quai en pierre, mais est handicapé par la marée et l'envasement qui limitent la taille des bateaux de charge, tandis que la ville devient un îlot républicain qui se donne auparti radical-socialiste. Le commerce de gros s'y installe, ainsi que se renforce la présence des artisans, des notaires et des commerçants. Des hôtels de tourisme sont construits à la fin du siècle et on inaugure le chemin de fer départemental à voie étroite qui fait se rejoindre les lignes deDouarnenez à Audierne (le train youtar) et de Pont-l'Abbé à Pont-Croix (le train carottes).

Les foires de Pont-Croix

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Pont-Croix : le marché aux porcs vers 1920.

Depuis des temps immémoriaux des foires se sont déroulées à Pont-Croix, lieu de passage obligé entre les régions duCap Caval et duCap Sizun ; elles sont mentionnées dès leIXe siècle ; auXIVe siècle, des foires ou des marchés avaient lieu chaque jeudi et chaque dimanche ; auXVIIe siècle il y avait douze grandes foires dans l'année et un marché chaque jeudi (on supprima même les foires d'Audierne en raison de l'importance de celles de Pont-Croix) ; les comptes d'une année duXVIIIe siècle relèvent qu'on y vendit3 740 chevaux, plus de7 000 vaches,1 358 moutons,3 020 cochons et des volailles. Il existait aussi un marché aux chevaux. Le marché aux chevaux se tenait près de la Venelle Noire, au nord-est de l'actuelle Place de la République ; le marché aux bovins Rue de la Prison (ancienne Rue de la Geôle) ; moutons et veaux étaient vendus Place de l'Église ; le marché aux cuirs se tenait à l'angle de la rue Alavoine et de la rue Kersaudy ; les porcs étaient vendus autour des halles ; volailles, lapins et œufs Rue des Œufs (ancienne Rue du Four) ; il y avait aussi un marché des cordes ; etc. Chaque foire avait sa spécialité : la foire des îliens (de l'Île-de-Sein) en novembre ; celle « en tout » en décembre : c'est là que se négociaient les contrats de travail[43].

LeXXe siècle

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Jeune fille du Cap Sizun en 1901 (carte postale, collection Villard)
Le porche de l'église de Pont-Croix vers 1900 (lithographie d'Albert Robida)

La Belle époque

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Le le vicomte Alain Le Gualès de Mézaubran[Note 11] demanda « la concession de mines de houille, schistes bitumineux, anthracite, lignite ou pétrole » qui pourraient se trouver sur les communes deCléden-Cap-Sizun,Plogoff,Primelin,Esquibien,Audierne,Plouhinec, Pont-Croix etGoulien[44].

L'expulsion des Sœurs desFilles du Saint-Esprit qui tenaient l'école privée en vertu de laLoi sur les congrégations provoqua des incidents : le,1 500 manifestants s'opposent pendant trois heures à l'intervention de la troupe, qui doit démolir une barricade de voitures dans la rue menant à l'école. SelonLa Dépêche de Brest « plusieurs prêtres ont leur soutane arrachée, mise en lambeaux ; des manifestants ont la figure en sang. Le sol est jonché de chapeaux, de bâtons et de sabots »[45].

En 1903, lecuré-doyen de Pont-Croix, A. Théphany, écrit : « Il est donc, même à Pont-Croix, impossible, pour le moment du moins, et d'ici longtemps, de songer à donner l'instruction religieuse au plus grand nombre autrement que dans la langue bretonne »[46].

En 1905 est construite la chapelle du séminaire, destyle néoroman.

Le (le gouvernement avait décidé en 1906 la suppression des petits séminaires, à la suite de laloi de séparation des Églises et de l'État), 534 soldats et gendarmes, sous la direction du préfet en personne, enfoncent les porte du petit séminaire et expulsent enseignants, élèves et parents qui, prévenus, ont passé la nuit en prières et en pleurs. L'établissement confisqué par l'État en 1910. Replié au Likès de Quimper, le petit séminaire de Pont-Croix rouvrit en 1919[41].

Entre 1921 et 1960, 90 % des élèves du petit séminaire de Pont-Croix viennent de la campagne ou de toutes petites villes[41].

La Première guerre mondiale

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La Rue du Poullou pendant la Première Guerre mondiale.
Pont-Croix : le monument aux morts.

Lemonument aux morts de Pont-Croix porte les noms de 87 soldatsmorts pour la France pendant laPremière Guerre mondiale. Plusieurs d'entre eux sont morts dès le premier mois de guerre enBelgique comme Noël Bonizec[Note 12] et François Moullec[Note 13], tous deux tués le àRossignol et Mathieu Quittot[Note 14] disparu le même jour àMaissin. Certains sont décédés alors qu'ils participaient auCorps expéditionnaire français d'Orient comme François Chapalain[Note 15], tué le à Seddul-Bahr (Turquie) et lemaréchal des logis Albert Neis[Note 16], tué le à Makovo (Serbie). Cinq ont disparu en mer : Jean Marie Biliec, disparu le lors du naufrage ducroiseur cuirasséAmiral Charner torpillé par un sous-marin allemand detype U-21 en Méditerranée orientale, Jean Guillou[Note 17], disparu en mer lors du naufrage ducuirasséSuffren torpillé le par un sous-marin allemand detype U-52 au large deLisbonne, Jean Coublanc[Note 18] et Guillaume Tiec[Note 19], disparus le lors du naufrage ducuirasséDanton coulé par un sous-marin allemand detype U-64 enmer Tyrrhénienne au large de laSardaigne, Jean Guillaume Jadé[Note 20], mort lors du naufrage duJeanne-Conseil torpillé par le sous-marin allemandUB-59 le ; tous les autres sont décédés sur le sol français lors des combats ou des suites de leurs blessures ou maladies contractées en service[47].

La Bretonne représentée parRené Quillivic sur le monument aux morts de Pont-Croix est Marianne Olivier, diteMarianne-an-Tocar, modiste, qui avait perdu son mari et deux de ses enfants pendant la guerre[48]. Au pied du monument est écrit enbreton, la langue maternelle de tous les poilus pontécruciens :Hor gwad d'ar vro. Hon ene da Zou (« Notre sang au pays. Notre âme à Dieu »).

Par ailleurs, le séminaire de Pont-Croix a abrité pendant la Première guerre mondiale l'hôpital complémentaireno 37 ; huit soldats non originaires de Pont-Croix qui y étaient hospitalisés y sont décédés et sont inhumés dans le carré militaire du cimetière communal[49].

  • Pont-Croix : hôpital temporaire no 37, sortie des blessés pour la promenade.
    Pont-Croix : hôpital temporaireno 37, sortie des blessés pour la promenade.
  • Les escaliers du milieu de la Grande Rue Chère vers 1920.
    Les escaliers du milieu de la Grande Rue Chère vers 1920.
  • Personnes âgées à l'entrée de la Rue Chère vers 1920 (carte postale Villard).
    Personnes âgées à l'entrée de la Rue Chère vers 1920 (carte postale Villard).
  • Le bas de la Rue Chère vers 1920 (carte postale Villard).
    Le bas de la Rue Chère vers 1920 (carte postale Villard).
  • Procession à Pont-Croix vers 1920 (carte postale Villard).
    Procession à Pont-Croix vers 1920 (carte postale Villard).
  • Pont-Croix : l'anse de Porz-an-Listri vers 1920, un simple port d'échouage.
    Pont-Croix : l'anse de Porz-an-Listri vers 1920, un simple port d'échouage.

L'Entre-deux-guerres

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Les halles de Pont-Croix, construites vers 1650 (détruites en 1950).

Le petit séminaire rouvre en 1919. De nombreuses tensions existaient alors entre les partisans de la religion et les défenseurs de la laïcité. Selon le témoignage d'Yvonne Savina, épouse Mourrain, dans la décennie 1920, les prêtres par exemple n'autorisaient que quatre bals par an lors de mariages et ceux-ci devaient en représailles, être célébrés à l'église à 7 heures du matin.

Jeanne Nabert dans son roman « Le cavalier de la mer » paru en 1931 écrit notamment à propos des halles que le maire Arsène Kersaudy et son épouse avaient accaparé pour les besoins de leur négoce :

« (...) Les gens de Bourg Le Cap[en fait Pont-Croix] en étaient tombés à ce point qu'ils ne sentaient plus l'humiliation d'avoir cédé à leur tyran un bâtiment public et tenaient stoïquement leurs marchés sous le soleil brûlant qui faisait crever porcs et moutons, ou sous les grandes pluies qui pourrissaient les laines et les grains, tandis que les ballots de la mairesse s'entassaient gratuitement à l'abri des halles. »

La première séparation entre le hameau Kéridreuff et la commune dePlouhinec fut de nature religieuse, en 1924. « Le 5 novembre 1923, une quarantaine de familles du hameau de Kerydreuff adressent à l'évêque de Quimper,Mgr Duparc, une pétition par laquelle elles demandent à être rattachées 'pour tout le spirituel' à la paroisse de Pont-Croix, en raison de la grande distance qui les sépare de leur église. [...] Lechapitre de lacathédrale de Quimper, réuni en séance extraordinaire le 2 octobre 1924, donne, à l'unanimité, un avis favorable au "démembrement" de la paroisse de Plouhinec et au rattachement de Kerydreuff à celle de Pont-Croix. Le même jour, l'évêque décrète l'annexion à Pont-Croix du quartier concerné »[50].

La ligne ferroviaire àvoie métrique surnommée « train carottes », exploitée initialement par lesChemins de fer armoricains, fut inaugurée le et ferma le, ne fonctionnant donc que 33 ans à peine. La voie ferrée partait dePont-l'Abbé et desservait les gares dePlonéour-Lanvern,Tréogat,Pouldreuzic,Plozévet,Plouhinec, Pont-Croix, pour aboutir àAudierne ; la ligne desservait aussi des arrêts facultatifs supplémentaires comme celui dePlovan[51]. « C'était un train mixte de marchandises et de voyageurs, qui a eu un impact important sur la vie économique et sociale enpays bigouden et dans lecap Sizun » a écrit l'historien Serge Duigou.

Jean Jadé,silloniste,conseiller général ducanton de Pont-Croix, futdéputé entre 1919 et 1932.

La Seconde guerre mondiale

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Le monument aux morts de Pont-Croix porte les noms de 13 personnes mortes pour la France pendant laSeconde Guerre mondiale[47]. Parmi elles Hector Audren[Note 21], résistant membre duréseau de résistance Amarante, mourut en déportation àBergen-Belsen le, trois jours avant la libération de cecamp de concentration[52] et Alain Le Dem, mort le lors du naufrage dusous-marinSurcouf coulé par méprise par unhydravion américain Catalina qui l'aurait confondu avec un sous-marin allemand au large dePanama.

Le gendarme Pierre Brasquer[Note 22], en poste à Pont-Croix, est mort le à l'hôpital deDouarnenez des suites de ses blessures reçues alors qu'il ripostait à l'attaque par une colonne allemande des habitants dePlozévet qui s'étaient rassemblés pour fêter l'arrivée prochaine des troupes alliées. La63e promotion de l'École de Gendarmerie de Châteaulin lui a rendu un hommage solennel en le prenant pour parrain en.

La « compagnie Surcouf », un corps-franc derésistants membre du réseauLibération-Nord, participe aux combats de Pors Lesven enBeuzec-Cap-Sizun le où 18 résistants trouvèrent la mort[53]. Parmi les membres de ce groupe de résistants, le chef ducorps franc Alain Cotonéa[54], sous-lieutenant de la compagnie décoré de laMédaille de la Résistance, né en 1912[55], Roger Gargadennec, né le, et Jacques Colin[56], né en 1923, tous trois à Pont-Croix ; ce dernier fut blessé le lors d'un combat au cours d'un parachutage d'armes àMahalon.

Pendant l'Occupation, les Allemands réquisitionnèrent une bonne partie du Petit séminaire.

Un groupe de résistance, dirigé par le notaire Morvan, membre du réseau "Libé-Nord" fut actif à Pont-Croix en 1944.

L'après-Seconde-guerre-mondiale

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LeXXe siècle préside à un affaiblissement de la position de la ville, dont la population décline après1950, mais se stabilise autour de 1 700 habitants à la fin du siècle.
Le développement relatif du tourisme ne compense pas la perte du rôle commercial, aggravée par le lancement d'un pont entre Audierne etPlouhinec en1933.

En1946, le vieux quartier outre-Goyen de Keridreuff est annexé par Pont-Croix aux dépens de Plouhinec, commune encore très rurale bien que beaucoup plus peuplée. La même année, la municipalité décide de faire démolir les anciennes halles, couvertes encharpente, emblématiques du dynamisme économique passé, pour cause de vétusté. La gare est fermée en 1947.

Le petit séminaire, qui eut jusqu'à 450 élèves, ferme en deux temps : il perd le second cycle en 1960 et ferme totalement en1973[Note 23], laissant un grand espace inoccupé au cœur de la ville.

Le développement du tourisme de masse renforce la position de petit centre commercial jusqu'aux années 1960, mais un déclin progressif des fonctions de centralité atteint la ville jusqu'à la fin duXXe siècle.

Marcel Pellay[Note 24], héros de laRésistance pendant la Seconde guerre mondiale (il participa à de nombreuses actions de sabotage, notamment au barrage de Gigny sur la Saône; arrêté, il fut torturé et déporté àBuchenwald)[57] mourut le à l'Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce des suites de blessures reçues pendant laGuerre d'Algérie.

La construction en 1972 du nouveau pont sur le Goyen à Audierne rend désormais impossible la remontée du Goyen en direction de Pont-Croix pour la plupart des bateaux.

En 1981, Anna Moullec, dernière propriétaire privée de la maison du marquisat, en fit don à la commune de Pont-Croix.

LeXXIe siècle

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Racheté en l'an 2000 par Lucien Peuziat, qui a entrepris de le restaurer et d'en faire en partie un lieu culturel, le Petit Séminaire et ancien collège Saint-Vincent a été victime d'un violent incendie ravageant plus de la moitié des bâtiments dans la nuit du.

L'abattoir de Pont-Croix a fermé en 2017 et le projet de le reconstruire a été abandonné au profit de celui duFaou, plus central dans le département. Un projet d'abattoir mobile (pour des abattages à la ferme) doublé d'un laboratoire de découpe, existe toutefois[58].

En 2019 Pont-Croix est classé deuxième à l'émission télévisée « Le village préféré des Français », derrièreSaint-Vaast-la-Hougue.

La première cuvée des "Coteaux de Laneon", un vin rosé produit à parti du vignoble planté sur unadret, sur la rive droite du Goyen, a été produite en 2022[59].

Héraldique

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Blason de Pont-CroixBlason
D'azur au lion morné d'argent.
Devise
Naturellement
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[61].

En 2022, la commune comptait 1 635 habitants[Note 25], en évolution de +3,28 % par rapport à 2016 (Finistère : +2,16 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
1 0371 4101 4621 6051 6981 9012 1752 2872 267
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
2 2932 2972 4422 5712 6102 6562 6662 4962 893
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
2 8472 7142 5112 7172 5872 5212 5922 7282 521
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620072012
2 1592 0221 8851 8321 7621 6701 6951 6991 599
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20172022-------
1 5801 635-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[62] puisInsee à partir de 2006[63].)
Histogramme de l'évolution démographique

Langue bretonne

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Uneécole Diwan a ouvert ses portesà la rentrée 2015[réf. souhaitée].

La charteYa d'ar brezhoneg de niveau 2 a été votée par le Conseil municipal de Pont-Croix le.

Politique et administration

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Maires avant 1947
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
     
17901792Louis-François Tréhot de Clermont[Note 8] Intendant des biens de la marquise de Forcalquier.
17991800Paul Ladan[Note 26] Marchand.
1801 Jacques Guéguen[Note 27] Avocat. Administrateur dudistrict de Pont-Croix.
1801 Pierre Cudennec[Note 28] Avoué et juge du tribunal du district de Pont-Croix en 1793.
18031804Yves Kérisit[Note 29] Marchand. Officier municipal de Pont-Croix en 1793.
18081813Jacques Guéguen Déjà maire en 1801.
18191823Charles Le Bris du Rest[Note 30] Décède en cours de mandat le 23 mai 1823.
18231827Guillaume Manières  
18271829Duhoullebec  
18291830Jean-François Daniélou[Note 31] Notaire. Démissionne en 1830.
18301837Charles Hignard[Note 32] Négociant.Conseiller général de 1833 à 1842.Chevalier de la Légion d'honneur. Révoqué en 1837 en raison de son opposition à lamonarchie de Juillet.
18371838Jean-François Daniélou Déjà maire entre 1829 et 1830. Démissionne en 1838.
18381839Jacques-Pierre Boulain[Note 33] Huissier de justice. Décède en cours de mandat.
18401841Jean-François Daniélou Déjà maire à deux reprises précédemment, mais démissionne à nouveau.
18411847Gabriel Gigaud[Note 34] Médecin.
18481874Charles Hignard Déjà maire entre 1830 et 1836.
18741878Armand Le Bris du Rest[Note 35] Notaire. Neveu de Charles Le Bris du Rest, maire entre 1819 et 1821.
18781892Adolphe Alavoine[Note 36] Négociant.
18921892Germain Rolland[Note 37] Instituteur. Maire entre mai et août 1892.
18921895Adolphe Alavoine Déjà maire entre 1878 et 1892.
18951934Arsène Kersaudy[Note 38] Négociant. Chevalier de la Légion d'honneur.
19341937Maurice Baudoux[Note 39]  
19371941Jean Pervès[Note 40]  
19411943Guillaume Gargadennec[Note 41] Marin d'état.
19441945Guillaume Audren[Note 42] Entrepreneur de menuiserie.
 
19471958Jean Divanach  
19591961Jean Le Brusq  
19631965Donnart  
19651983Henri Bonthonneau[Note 43]  
19831989Ginette Godec  
19891995Marcel Nevière  
19952001Louis Bolloré Son nom a été donné à l'espace culturel de Pont-Croix.
20012008Gilbert Ansquer  
2008Henri Moan  
En coursBenoît LauriouDVGChef d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages

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Monuments et sites

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Notre-Dame de Roscudon.
Le Marquisat, aujourd'hui Musée du Patrimoine.
  • Pont-Croix : le manoir de Pors Lesguen (XVe siècle).
    Pont-Croix : le manoir de Pors Lesguen (XVe siècle).
  • La Grande Rue Chère 1.
    La Grande Rue Chère 1.
  • La Grande Rue Chère 2.
    La Grande Rue Chère 2.
  • La Petite Rue Chère 1.
    La Petite Rue Chère 1.
  • La Petite Rue Chère 2.
    La Petite Rue Chère 2.
  • Pont-Croix : maison ancienne dans le quartier de Kerydreuff.
    Pont-Croix : maison ancienne dans le quartier de Kerydreuff.

Économie

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Pendant des décennies, auXIXe siècle, et au siècle suivant, jusqu'aux années 1970, s'est tenue chaque premier jeudi de chaque mois, la célèbre foire dite « foar ar Pont » attirant de forts contingents des populations rurales du cap Sizun et de la frange nord du pays Bigouden ; il y avait des marchés aux chevaux, aux porcs, à la volaille, etc. qui se tenaient en divers emplacements (champ de foire, place de l'église, etc.), et dont certaines scènes pittoresques ont été reproduites par des peintres locaux (Lionel Floch) ou autres.

Éducation, associations, loisirs

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  • École Diwan (maternelle et primaire)
  • École publique Henri-Matisse (maternelle et primaire).
  • École privée Notre-Dame-de-Roscudon (maternelle, primaire, collège).
  • Association Cap Sizun Animation : centre de loisirs (enfants et adolescents).

Manifestations

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  • Festival Mouezh ar Gelted, le premier week-end d'août. Folklore et tradition.
  • Fête médiévale tous les ans, le premier week-end de septembre.
  • Concours de peinture et de dessin.
  • Concours de photographies. Thème 2013 : les oiseaux du Cap-Sizun.
  • Concours de nouvelles. Thème 2012 : le Goyen.
  • Visites guidées proposées par l'Office de Tourisme.
  • Concerts de musique classique en l'église.
  • Troc et puces et brocantes.
  • Salon du livre.
  • Marché de l'Avent.
  • Soirées cinéma.
  • Marché tous les jeudis.

Légendes et traditions

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Hyacinthe le Carguet[67] a raconté[68] des histoires dejeteurs de sort, se déroulant pour plusieurs d'entre d'elles au niveau du pont de Suguensou, situé entre Audierne et Pont-Croix, longtemps surnommé « pont Physique » car l'abbé Roland Guizouarn[69], professeur de physique-chimie au petit séminaire de Pont-Croix, surnommé le « père Physique », avait l'habitude d'y conduire les séminaristes lors de la promenade dominicale ; par exemple il se disait que des paysans s'en revenant de la foire de Pont-Croix étaient jetés dans le fossé à cet endroit et détroussés de leurs gains par une force surnaturelle[70].

Romans liés à Pont-Croix

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  • Jeanne Nabert :
    • Les Termagies (dans ce roman, l'auteure raconte aussi ses vacances à Loctudy).
    • Le cavalier de la mer (1931, prix du premier roman, éditions Plon, réédition Coop Breizh). Dans ce roman, l'auteure conte les aventures du médecin Guyonvarc'h inspiré par son père et décrit la bourgeoisie pontécrucienne à travers la description de « Bourg-le-Cap », nom fictif derrière lequel transparaît celui de Pont-Croix. Ce roman fut à l'époque mal reçu par une partie de la population locale et lui valut un procès en 1933.

Tableaux représentant Pont-Croix et ses environs

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L'hôtel Gloaguen de Pont-Croix a accueilli à partir de la fin duXIXe siècle de nombreux peintres dont Lionel Floch, Paul de Lassence, John Greig (écossais), Stern (tchèque), Abel Warshawsky (américain),..

  • Paul de Lassence :Pont-Croix : vue du bas de la ville (Maison du marquisat, Pont-Croix).
  • Paul de Lassence :Pont-Croix : le lavoir de Pen-ar-c'han (Maison du marquisat, Pont-Croix).
  • Paul de Lassence :Pont-Croix : la Grande Rue Chère (Maison du marquisat, Pont-Croix).
  • Lionel Floch :Paysan de Pont-Croix (Maison du marquisat, Pont-Croix).
  • Lionel Floch :Femme du Cap Sizun (Maison du marquisat, Pont-Croix).
  • Lionel Floch :Paysan bigouden attablé (Maison du marquisat, Pont-Croix).

Films tournés à Pont-Croix

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Personnalités liées à Pont-Croix

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Naissances

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Décès

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Y ayant vécu

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Notes et références

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Notes

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  1. Nicolas Louis de Plœuc, né le àLandudec, décédé le auchâteau du Guilguiffin en Landudec, conseiller auParlement de Bretagne ; il s'est marié avant 1738 avec Marie Françoise de Kervenozaël et, après la mort de celle-ci, le à Quimper avec Jeanne-Guillemette du Boisguéhenneuc.
  2. Marie-François Renée de Forcalquier (1725-1796), petite-fille du comte René Le Sénéchal, comte de Carcado et de Marie Anne de Rosmadec,favorite passagère deLouis XV, voirhttp://favoritesroyales.canalblog.com/archives/2011/11/12/22655522.html
  3. Armand Louis Tréhot de Clermont, né le à Pont-Croix (fils de Louis François Tréhot de Clermont qui fut le premier maire de Pont-Croix entre 1790 et 1792), décédé le à Pont-Croix
  4. Olivier Jean Morvan, né le à Pont-Croix.
  5. Guillaume Herpeu, né le à Kerydreuff enPlouhinec.
  6. Pierre Olivier d'Argent de Kerbiquet, né le à Pont-Croix.
  7. Jean Pierre Le Baillif de Porsaluden, né le à Pont-Croix, chevau-légers de la garde du roi.
  8. a etbLouis-François Tréhot de Clermont, né vers 1728 (probablement à Paris), qualifié de « bourgeois de Paris » lors de son mariage célébré le à Pont-Croix avec Élisabeth Rohou, mort le à Pont-Croix.
  9. Ce rapprochement des boucheries et du cimetière illustre les préoccupations d'hygiène de Jacques Cambry.
  10. Armand Tréhot de Clermont, né le à Pont-Croix (fils de Louis Tréhot de Clermont), sénéchal de la juridiction du marquisat de Pont-Croix, puis avocat, député auxÉtats généraux, puis à l'Assemblée nationale, décédé le à Pont-Croix.
  11. Domicilié auLégué enPlérin (Côtes-du-Nord).
  12. Noël Bonizec, né le à Pont-Croix
  13. François Moullec, né le àPlouhinec (Finistère)
  14. Mathieu Quittot, né le àPlozévet
  15. François Chapalain, né le àBeuzec-Cap-Sizun
  16. Albert Neis, né le à Pont-Croix
  17. Jean Guillou, né le àMahalon
  18. Jean Coublanc, né le à Pont-Croix
  19. Guillaume Tiec, né le à Pont-Croix
  20. Jean Guillaume Jadé, né le àBeuzec-Cap-Sizun
  21. Le sergent Hector Audren, né le à Pont-Croix, fut radio à la707e compagnie, avant de rejoindre la31e escadre aérienne au sein de laquelle il participa auxCampagnes de France et du Levant, puis il rejoignit leréseau de résistance Amarante dépendant duBCRA, étant l'un des opérateurs radios les plus actifs de laFrance libre. Arrêté à deux reprises par la police française, il parvint à s'échapper, mais fut arrêté par laGestapo auMans quelques jours avant la libération de cette ville.
  22. Pierre Brasquer, né le àRiantec (Morbihan)
  23. Lediocèse ouvre en 1961 un petit séminaire à Keraudren, dans la périphérie brestoise et deux juvénats à Châteaulin et Quimper pour tenter de contrer la crise du recrutement du petit séminaire de Pont-Croix, jugé trop excentré, mais ces établissements fermèrent en 1969
  24. Marcel Pellay, né le à Pont-Croix
  25. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  26. Paul Ladan, baptisé le àAudierne.
  27. Jacques Fidèle Guéguen, baptisé le à Quimper, paroisse de Saint-Julien
  28. Pierre Cudennec, né le 17 novembre 1742 àEsquibien.
  29. Yves Kerisit, né le àCléden-Cap-Sizun, décédé le à Pont-Croix
  30. Charles François Marie Le Bris du Rest, né le à Pont-Croix. Son père Raymond Charles Le Bris, sieur du Rest, était notaire et procureur au marquisat de Pont-Croix.
  31. Jean-François Daniélou, né le à Pont-Croix, décédé le à Pont-Croix
  32. Charles Armand Félix Hignard, né le à Pont-Croix, décédé le. Il habitait le manoir de Tréfrest.
  33. Jacques-Pierre Boulain, né le à Pont-Croix, décédé le à Pont-Croix.
  34. Gabriel François Onésime Gigaud de Saint Martin de La Plagne, né le àPort-Louis (Morbihan), décédé le au bourg de Pont-Croix.
  35. Armand Félix le Bris du Rest, né le à Pont-Croix, décédé le à Pont-Croix.
  36. Adolphe Marie Alavoine, né le àQuimper, décédé le àPlozévet.
  37. Germain Rolland, né le àQuéménéven.
  38. Arsène Alexandre Kersaudy, né le à Pont-Croix, décédé en 1934 à Pont-Croix.
  39. Maurice Maxime Baudoux, né le à Quimper, décédé le à Pont-Croix.
  40. Jean Alain Pervès, né le à Pont-Croix.
  41. Guillaume Marie Gargadennec, né le à Pont-Croix, décédé le à Pont-Croix.
  42. Guillaume Audren, né le à Pont-Croix, décédé le à Pont-Croix.
  43. Henri Bonthonneau, né le à Pont-Croix, décédé en 2001.

Cartes

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  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le).

Références

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  4. « Orthodromie entre Pont-Croix et Pluguffan », surfr.distance.to(consulté le).
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  6. « Station Météo-France « Quimper » (commune de Pluguffan) - fiche de métadonnées. », surdonneespubliques.meteofrance.fr(consulté le)
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  9. Insee, « Métadonnées de la commune ».
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  12. « Les communes soumises à la loi littoral. », surwww.observatoire-des-territoires.gouv.fr,(consulté le).
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  23. Christophe d'Arradon, quatrième des cinq fils de René d'Arradon, seigneur de Kerdréan, Qinipily,Camors, Botblezven, La Grandville, chevalier du roi et de Claude de Guého, capitaine de 50 hommes d'armes, frère deRené d'Arradon et deGeorges d'Arradon
  24. Étienne Raut et Léon Lallement,La Ligue au Pays de Vannes et les Aradon, « Bulletin de la Société polymathique du Morbihan », 1934, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6561153v/f123.image.r=Tudy.langFR
  25. Le manoir de la Ville-Rouault est situé àSaint-Martin-des-Prés (Côtes-d'Armor)
  26. Le manoir de Kerbullic est situé àPlomeur (Finistère)
  27. a etbJ. Baudry, « La Fontenelle le ligueur et le brigandage en Basse-Bretagne pendant la Ligue : 1574-1602 », L. Durance, Nantes, 1920, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038234/f208.image.r=Pouldreuzic.langFR
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  31. Sous la direction deYves Le Gallo,Le Finistère de la Préhistoire à nos jours : Avant-propos. Les origines administratives, Bordessoules,, 592 p.(ISBN 2-903504-37-7), page 14.
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  33. Jean-Baptiste Ogée,Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne,t. 3,(lire en ligne).
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  40. Jacques Cambry, « Voyage dans le Finistère ou État de ce département en 1794 et 1795 », Imprimerie-Librairie du Cercle Social, an VII (1799).
  41. ab etcJean Rohou, « Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne) », éditions Dialogues, Brest, 2012, [(ISBN 978-2-918135-37-1)]
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  66. Rodolphe Pochet, « Le Youtar, l’ancienne voie ferrée du Cap-Sizun devenue voie verte »,JournalLe Télégramme,‎(lire en ligne, consulté le).
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  69. L'abbé Roland Guizouarn est décédé tragiquement en juillet 1846 enlevé par une lame lors d'une partie de pêche à Pors Piron enBeuzec en juillet 1846
  70. Serge Duigou etJean Failler, « La Cornouaille dans tous ses états », éditions Palantines, 2013, [(ISBN 978-2-35678-086-7)]
  71. Louis de Sainte-Thérèse, « Annales des Carmes déchaussés de France », 1666, consultablehttps://books.google.fr/books?id=P_Tl7wWfW_IC&pg=PA709&lpg=PA709&dq=Kerbusec&source=bl&ots=u_6EV9YdwT&sig=geFWNoNcToAn7S8Z7tL5cRnjs5w&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjD0b6NtqzbAhWGPxQKHc4SDd8Q6AEIMzAB#v=onepage&q=Kerbusec&f=false
  72. « À Pont-Croix, le musée du Marquisat accueille les œuvres de Yann Durest »,, JournalLe Télégramme,‎(lire en ligne, consulté le).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Le cavalier de la mer, Jeanne Nabert, Coop Breizh, 2002.
  • SergeDuigou et Jean-MichelLe Boulanger,Cap-Sizun : Au pays de la pointe du Raz et de l'île de Sein, Plomelin, Palantines,coll. « Histoire et géographie contemporaine »,, 239 p.(ISBN 2-911434-45-5)(BNF 39994917).
  • Quand bringuebalait le train youtar, Serge Duigou, Éditions Ressac, Quimper, 1984.[historique de la ligne de chemin de fer à voie étroite Douarnenez-Audierne qui a desservi Pont-Croix de 1894 à 1946]
  • Pont-Croix, J. Chardronnet,Éditions Ouest-France, Rennes, 1983, 32 p.
  • Quand s'essoufflait le train carottes, Serge Duigou, Éditions Ressac, 1984.[historique de la ligne de chemin de fer à voie étroite Pont-l'Abbé-Audierne qui a desservi Pont-Croix de 1912 à 1935]
  • Pont-Croix, une des plus belles halles de la province sous le pic des démolisseurs, Roger Gargadennec, Les Cahiers de l'Iroise, 1987.
  • Auguste Téphany,Notice sur Pont-Croix, Res Universis, Paris, 1993 (reprise de l'édition restaurée de 1901), collection « Monographies des villes et villages de France »
  • Au pays d'Audierne (1900-1950). Le petit monde de Fanch Kérisit, Paul Cornec et Jean-Jacques Doaré, Éditions du Cap-Sizun, 2015.

Liens externes

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