À l'issue de laguerre de Trente Ans pendant laquelle la France occupa la Lorraine contraignant le ducCharles IV de Lorraine à l'exil,Louis XIV conquît l'Alsace et intégra Sarrebourg auroyaume de France. Par leTraité de Vincennes de1661, qui rend ses duchés au duc Charles IV, le roi de France annexe un certain nombre de villages et de bourgades Lorraines et Barroises et crée la « Route d'Alsace », un corridor de 2,5 km de large reliant Metz à Strasbourg et à Paris permettant aux troupes du roi de gagner le Rhin sans passer par un pays étranger.
En 1790, Sarrebourg devient une sous-préfecture du département de laMeurthe.
Le cœur de la ville est situé à une altitude de 250 mètres et occupe la vallée de la Sarre, qui à cet endroit prend une orientation sud-ouest/nord-est, délimitée par deux ensembles collinaires au nord et au sud.
Au nord-ouest, le massif forestier de l'Oberwald — où s'étend la forêt domaniale de la commune — s'élève à 330 mètres, se prolonge au nord par l'Unterwald et au sud par le bois de Rinting.
Au sud et à l'est, la crête collinaire Rebberg-Marxberg délimite le ban communal avec le Marxberg à l'est (285 m), le Petit Rebberg au sud-est (300 m)[Note 1] et le Grand Rebberg au sud (315 m)[Note 2]. Cet ensemble de collines constitue le prolongement nord duMuckenberg (330 m) au sud où se trouve le village deHesse.
La commune est située dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Sarre, la Bièvre, le ruisseau d'Eichmatte, le ruisseau l'Otterbach, le ruisseau dit Tellerbach et le ruisseau le Buergermatt[Carte 1].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Sarre et de la Bievre, peut être consultée sur un site dédié géré par lesagences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique de la Bievre était jugé moyen (jaune)[Carte 2].
Statistiques 1991-2020 et records NITTING_SAPC (57) - alt : 266m, lat : 48°40'04"N, lon : 7°01'51"E Records établis sur la période du 01-05-2007 au 04-01-2024
Au, Sarrebourg est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle appartient à l'unité urbaine de Sarrebourg[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle estville-centre[Note 5],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est la commune-centre[Note 6],[13]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (50,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (29 %), prairies (17,8 %), forêts (17,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %),terres arables (6,4 %), eaux continentales[Note 7] (1,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Elle bénéficie également d’un aller-retour quotidien avecParis enTGV via Nancy. Grâce au TGV, le meilleur temps de parcours en direction de Paris est ramené à2 h 20.
L'agglomération sarrebourgeoise possède un réseau de transports en commun appelé iSibus, en référence au terme anglais « easy » signifiant « facile ». Il a été inauguré par la communauté de communes de l'agglomération de Sarrebourg le[17]. Le réseau compte deux lignes régulières :
Deux lignes scolaires, un service de réservation appelé « iSiflexo »[18] et un service de location de vélos avec assistance électrique[19] complètent l'offre de transport.
Un service de transport à la demande, « iSitad », permet également de relier une trentaine de communes dupays de Sarrebourg[20].
Une agence commerciale est située au n°1 rue de la Gare à Sarrebourg.
D'un point de vue toponymique, le sens renvoyé par les désignations de « Ponte Saravi » et « Ponte Sarvix » est celui d'un pont sur laSarre. Aussi les érudits ont-ils donné comme nom à la cité antique de Sarrebourg celui de « pont de la Sarre » soitPons – nominatif latin de « pont »– etSaravi – génitif latin de « Saravus », le nom que donnaient lesRomains à laSarre.
Un passage sur la Sarre reliant la Gaule belgique à la Germanie supérieure
L'agglomération se trouve à cette époque sur lavia salinensis[29], une importantevoie romaine reliantDivodurum (Metz) àArgentorate (Strasbourg) par lecol de Saverne et faisant partie du grand itinéraire deGesoriacum (Boulogne-sur-Mer) àArgentorate (Strasbourg) parSamarobriva (Amiens) etDurocortorum (Reims). La ville antique dePons Saravi se développe autour du franchissement de laSarre. Ce dernier s'effectuait par un pont en bois d'une largeur estimée de huit mètres reliant les actuelles halles à la rue du Lieutenant-Bildstein et dont la dernière version a été datée de 247 ap. J.-C.[30].
Lavia salinensis venait deTarquimpol à l'ouest, traversait l'étang du Stock – dont la création est due aux ordres religieux au Moyen Âge – et bifurquait au sud de l'actuel village deLangatte. Un premier tronçon rejoignaitPons Saravi et en constituait certainement ledecumanus. Le tracé de la voie se confondait avec l'actuelle rue du Lieutenant-Bildstein, traversait le pont sus-nommé, la place du marché et remontait la Grand'Rue jusqu'au sommet du Marxberg où le chemin du Wackenfurth en est probablement un vestige. Le second tronçon, plus direct, contournaitPons Saravi par le nord et franchissait vraisemblablement laSarre à gué à hauteur deHoff. Les deux voies se rejoignaient aux environs deRéding et continuaient leur parcours vers l'est en direction de lacôte de Saverne[31].
Enfin des hypothèses sont émises quant à l'approvisionnement de la ville en eau. En effet des fouilles menées en 2021 ont mis au jour la captation d'une source entre le Rebberg et leMouckenberg près de la ferme du Mouckenhoff comportant unaqueduc souterrain de 170 mètres construit selon le principe desqanâts[35]. On ignore à ce jour si cet ouvrage alimentait l'antique Pons Saravi ou un villa voisine.
L'hypothèse la plus plausible est que la ville se fortifie au cours duIVe siècle sous forme de castrum oucastellum face à la pression montante des incursions franques etalamanes. Il ne reste aujourd'hui aucune trace de telles fortifications contrairement à la ville voisine deTres Tabernæ [Saverne] qui aurait connu le même développement de ses défenses militaires.
À cette période, la ville voit se développer ses infrastructures religieuses. En 1173 – l'évêque de MetzFrédéric de Pluvoise ouThierry IV, ou le comteAlbert II de Dabo, les sources divergent – fonde un hospice près de la porte occidentale de la ville[38] qui passera en 1222, avec la léproserie deHoff, sous la gestion de la commanderieteutonique qui s'est installée dans la ville, place du marché cette même année (à noter qu'il s'agit de la seule commanderie teutonique en France avec celles de Metz et Strasbourg[39]) ; en 1256 l'évêqueJacques de Lorraine élève l'église Saint-Étienne, déjà mentionnée en 1189 dans un acte de l'abbaye de Haute-Seille, au rang decollégiale en y installant unchapitre de chanoines ; en 1265-1266 les moinesfranciscains s'installent à Sarrebourg et y construisent lachapelle des Cordeliers ; entre 1250 et 1276 est fondé le convent desdominicaines de Weyerstein. Sur le plan militaire, l'évêque de MetzJean d'Apremont entreprend la consolidation des fortifications de la ville et la construction de nouvelles murailles entre 1230-1240[Note 8] qui seront terminées par son successeurJacques de Lorraine.
Notons que le blason actuel de la ville à trois demi-ramures de cerf reprend l'iconographie du sceau secret des bourgeois de l'époque utilisé entre 1390 et 1594 et portant l'inscription : S·SECRETUM·BURGENSIUM·DE·SARBURG. Le sceau officiel de la ville au Moyen Âge représentaitsaint Étienne sous la voûte d'un portail composé de deux tours à deux étages séparées par un fronton triangulaire, l'ensemble désignant sans doute la collégiale Saint-Étienne, sur champ semé d'étoiles.
Étendard de Sarrebourg au XVIe siècle
Étendard de la ville de Sarrebourg d'aprèsJakob Kœbel etJacob Kallenberg inWapen. Des Heyligen Römischen Reichs Teutscher nation (1545)
Parallèlement, leduc de Lorraine chercha à rejoindre les forces de laBasse-Union depuis sa retraite àJoinville en Champagne. Il demanda au roi de FranceLouis XI une escorte afin de se rendre en Suisse en traversant la Lorraine en l'absence des troupes du duc de Bourgogne.René II et les Français cachèrent leur dessein en prétextant ramener le duc en Allemagne afin qu'il s'y retira après la perte de son duché[44].
La halte duduc René II à Sarrebourg en 1476 sur son chemin pour rejoindre ses alliés de laLigue alémanique enSuisse resta dans les annales, comme le relateLa Chronique de Lorraine :
« Mais nulle part on ne fit à René un accueil plus beau que dans la ville de Sarrebourg. Les magistrats de la cité et seigneurs allemands du voisinage, les comtes de Bitche, de Richecourt, de Saarwerden, de Nassau, de Fenestrange, avertis de son arrivée depuis huit jours, s'étaient préparés à le recevoir d'une manière digne de l'affection qu'ils avaient pour lui. On avait fait provision de beau pain blanc, de vin rouge, blanc, clairet : les seigneurs étaient allés à la chasse et avaient rapporté du gibier à foison. Lorsque le duc fut à une lieue de la ville, les bourgeois avec les seigneurs formèrent une belle compagnie de huit cents hommes de cheval et de plusieurs piétons : ils allèrent au devant de lui et le reçurent comme le seul prince qu'ils eussent jamais reconnu. Mons notre souverain, dirent-ils, soyez le très-bien venu.
Le duc, les deux capitaines français, les seigneurs de Lorraine, tous les gens de distinction, logèrent dans la ville ; les autres allèrent dans les villages voisins. Les seigneurs festoyèrent René et les Français pendant trois jours, à la manière des Allemands. On avait le déjeûner, le dîner, la marande, le souper et avant d'aller au lit, le ressinon ouschlaftrunck. On mangeait toutes sortes de viandes, et de la venaison en quantité. Ceux de la troupe qui logeaient dans les villages, étaient traités de la même manière : rien n'était épargné : on servait à l'abondance.
Les Français étaient tout ébahis et demandaient si c'était telle vie que les Allemands avaient coutume de faire. Le troisième jour, ils prirent congés du duc, le matin, et retournèrent au pays de France, racontant la manière dont René était reçu en tous lieux, et le bon traitement que leur avaient fait à eux-mêmes les gens de Lorraine. »[44],[45]
En1790, dans un souci de franciser les régions frontalières, la fin des provinces et la départementalisation du royaume partage laLorraine allemande entre les nouveaux départements de laMoselle dont la préfecture estMetz et qui reçoit les villes deForbach,Sarreguemines etBitche et celui de laMeurthe dont la préfecture estNancy qui reçoit Sarrebourg commechef-lieu d’unarrondissement.
Proche de la frontière française,Saarburg devient une place militaire d'importance et, grâce aux troupes nombreuses stationnées, connaît une période de prospérité sans précédent. Les autorités allemandes transforment les anciens remparts en avenues (actuelles avenues Fayolle, Poincaré et Clemenceau) et érigent plusieurs bâtiments comme la Poste impériale, l'église protestante, des casernes et des logements pour les troupes. La construction d'une nouvelle gare débute en1911.
Lorsque laPremière Guerre mondiale éclate, les Alsaciens-Lorrains se battent légitimement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sur leFront de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres.
Après quatre années de guerre, la ville redevient française. Elle est libérée le 20 novembre 1918 et intègre le nouveau département de la Moselle dont le chef-lieu estMetz. Sujets loyaux de l'Empereur, les Sarrebourgeois accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix, enfin retrouvée.
La commune trouve ses marques dans laRépublique française en restant une importante ville de garnison. La nouvellegare est inaugurée le en présence du président de la RépubliqueAlexandre Millerand, du président du Conseil des ministresRaymond Poincaré et des ministresMaurice Colrat etPaul Strauss. À cette occasion, la ville de Sarrebourg reçoit lacroix de guerre avec citation à l'ordre de l'Armée.
Lors de laseconde annexion, la commune est renommée « Saarburg », et redevient le siège du « Landkreis Saarburg », mais cette fois au sein duGau Westmark dont le chef-lieu est la ville allemande deSarrebruck.
Alors que laHitlerjugend devient obligatoire pour les jeunes du pays le, une ordonnance institue le service militaire dans l'armée allemande le. Dix jours plus tard, les premiers « Malgré-nous » sont appelés dans les armées duReich. Les civils ne sont pas épargnés. À partir de 1944, Sarrebourg est située sur la « Schutzwall West » et les bombardements américains se succèdent au-dessus du « Gau ».La ville est finalement libérée par la2e division blindée le.
En1953, Sarrebourg fusionne avec le village voisin deHoff.
C’est à la suite de l’annexion allemande de1871 que Sarrebourg, alors proche de la frontière avec la France, va véritablement devenir une importante ville de garnison. Auparavant, la commune ne comptait qu'un simple dépôt militaire qui occupait une partie de l'ancien couvent des Cordeliers appelée lavieille caserne.
Durant la période allemande, de nombreuses casernes en briques rouges et jaunes (style caractéristique de l'architecture militaire prussienne), et un hôpital militaire sont construits. Un terrain de manœuvres, dont une partie est utilisée par l'aviation militaire, est aménagé àBuhl. En1910, la ville compte 10 019 habitants dont 4 159 militaires.
La caserne du97e régiment infanterie est construite en1887 en bordure de la ligne de chemin de fer de Paris à Strasbourg. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, elle devient lacaserne Pétain avant de prendre son nom définitif dequartier Rabier[47].
Les travaux de la caserne du11e régiment deUhlans, située au lieu-dit Marxberg, démarrent en1890. Rebaptiséquartier Kellerman en1919 lors de l'arrivée du17e régiment de chasseurs à cheval, il prend le nom dequartier Gérôme en l'honneur du général Auguste-Clément Gérôme en1922 et sert également de camp de prisonniers lors de la Seconde Guerre mondiale. Désaffecté en1999 puis laissé à l'abandon, le site a été racheté par la ville qui souhaite en faire unezone d'aménagement concerté comprenant unécoquartier[48]. Tous les bâtiments ont été détruits à l'exception de deux ateliers techniques et d'une partie de la chaufferie. Les bâtiments de l'ancienhôpital militaire qui se trouvaient juste à côté — le quartier Gérôme et l'hôpital militaire étaient d'ailleurs reliés par un souterrain et un système de fils aériens — ont été démolis en2012 pour permettre la construction d'un complexe de cinéma[49]. Seul subsiste l'ancien bâtiment administratif abandonné. Ce dernier est victime d'un incendie dans la nuit du 9 au[50]. Un collectif demande sa réhabilitation en espace de mémoire dédié auxcombats du 18 au 20 août 1914[51]. La commune souhaite cependant démolir le bâtiment[52].
La manutention militaire, l'intendance et la boulangerie de la garnison occupaient la caserne située route de Phalsbourg, construite en1897. Celle-ci est renomméequartier Tourret lorsque la ville redevient française.
Un peu plus loin, les imposants bâtimentsnéo-renaissance de la caserne d'artillerie sont achevés en1900[53]. La nouvelle caserne d'artillerie est construite dans son prolongement quelque temps plus tard. Ces deux casernes sont lourdement endommagées par les bombardements en août1914. Après la Première Guerre mondiale, la caserne d'artillerie prend le nom dequartier Verdun avant de devenir lequartier Dessirier. La nouvelle caserne d'artillerie est renomméecaserne Foch puisquartier Cholesky.
En1953, l'US Air Force entreprend la construction de labase aérienne de Phalsbourg-Bourscheid à une dizaine de kilomètres à l'est de Sarrebourg. La cité américaine de la Maladrie comportant une centaine de pavillons est construite entre1955 et1957 à l'est de la ville pour loger une partie des militaires et leurs familles. En1959, elle prend le nom de cité Perkins en mémoire du capitaine William J. Perkins mort en service aérien le 30 avril1958.
La fermeture du centre de ravitaillement en essences a été annoncée en octobre2014[55]. Finalement le centre ne sera pas fermé mais réorganisé avec le maintien d’un atelier de maintenance technique des véhicules pétroliers[56].
Établissement de réserve générale du matériel équipement de Sarrebourg (1972 à 1987) puis Établissement régional du matériel de Sarrebourg (1987 à 1992) auquartier Cholesky[58].
Longtemps, Sarrebourg a donc été le théâtre d'une guerre des droites opposant les centristes aux gaullistes, dont le point commun est de n'être pas libéraux et de profiter d'un fond démocrate-chrétien. Après 1995, la guerre se solde en partie sous l'action de Messmer, et le centre s'effondre définitivement face à la droite gaulliste. Le Parti socialiste semble quant à lui se stabiliser autour des 20 %.
Au niveau municipal, deux forces principales sont en présence : la majorité gaulliste menée par le député-maire, et une opposition classée à gauche et qui se revendique trans-partisane, réunie dans l'associationSarrebourg pour tous[60]. L'extrême-droite a parfois fait figure de trouble-fête, mais n'a guère plus d'influence : elle n'était pas présente en 2008 et représentait 11 % des voix au premier tour des municipales de 2001 (avant de s'effondrer à 7 % et de se reporter en partie sur la droite). En 2014, avec 12 % des voix au second tour, elle obtient deux élus.
L'écart de voix entre la majorité et la liste d'union de la gauche n'a représenté, lors des élections municipales de 2001 et 2008, que 4 à 6 % des voix au premier tour, ce qui correspond au maximum à un peu moins de 300 voix. En 2014 toutefois, la liste majoritaire « Sarrebourg, notre unique ambition » devançait « Sarrebourg pour tous » de plus de 13 %, sous l'effet conjugué du rejet national de la gauche et de la présence d'une liste du Front national captant une part des voix contestatrices.
La capacité d'accueil du centre hospitalier Saint-Nicolas de Sarrebourg est de 147 lits et 7 places[61].
Le premier hôpital de Sarrebourg fut construit en1173, à proximité de la Sarre, par l’évêque Frédéric de Pluvoise. Il est ensuite transféré place du Marché dans un bâtiment construit par leschevaliers teutoniques. En1506 il prend le nom de Saint-Nicolas, après un nouveau transfert aux abords de l'actuelle place Wilson. L'hôpital change encore une fois d'emplacement en1756, et s'installe rue de la Marne, dans la maison duLion d'or. L'actuel hôpital est construit en1899 pendant l'annexion allemande. Il assumait à l'origine les fonctions d'hôpital civil et d'hôpital militaire, et cela jusqu'à la construction du nouvel hôpital militaire de Sarrebourg.
En1956, un centre de pneumo-phtisiologie est construit àHoff, appelé communément sanatorium de Sarrebourg. Celui-ci est alors indépendant de l'hôpital Saint-Nicolas.
En1982, l'hôpital Saint-Nicolas rachète la clinique dePhalsbourg. Les activités de cette dernière sont transférées à Sarrebourg en1991.
L'hôpital Saint-Nicolas et le centre hospitalier spécialisé de Hoff fusionnent en1998[62].
La fermeture définitive de l'hôpital de Hoff est annoncée en[63]. Les derniers patients sont transférés au centre de rééducation deNiderviller en[64].
Il existait une communautéjuive ashkénaze importante à Sarrebourg avant laSeconde Guerre mondiale, bien insérée dans la classe marchande comme en témoignent les registres de commerce.
L'antériorité de l'implantation juive dans la ville nous est inconnue mais on peut supposer qu'elle était ancienne comme dans la plupart des villes duSaint-Empire et de laMitteleuropa.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[69],[Note 9].
En 2022, la commune comptait 12 274 habitants[Note 10], en évolution de +2,39 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Unicoolait — Union de Coopératives Laitières — fondée en1948 àBuhl, elle s'installe à Sarrebourg en1954[77] ;
Par ailleurs, l'agglomération compte quatrezones d'activité : Ariane (en partie sur le territoire de la commune deBuhl), de la Bièvre, Cap Ouest (en partie sur le territoire de la commune d'Imling), des terrasses de la Sarre et unezone industrielle.
l'hôtel des Postes impériales ouKaiserliches Postamt - 15 avenue de France - construit en 1881 en face de l'ancienne gare de 1851 aujourd'hui disparue ;
l'ancien cinémaLe Lorrain - avenue Poincaré - construit en1912 appartenant auSezessionsstil viennois (art nouveau) d'abord salle de théâtre et de spectacles, puis cinéma avant d'être remplacé en 2014 par le nouveau cinémaCinéSar ;
le casino, bâtiment construit à la demande de l’archiprêtrePierre Küchly entre1888 et1892 pour accueillir des organisations de jeunesse. Il intègre une ancienne tour des fortifications ;
la halle du marché et salle des fêtes, la halle aux grains est construite en1824 puis agrandie en1840. Elle est rehaussée d'un étage comportant une salle des fêtes en1894 ;
l'hôpital Saint-Nicolas - 25 avenue du Général-de-Gaulle - construit en 1899 ;
Sculpture monumentale dePierre Messmer signée par le sculpteurJivko est installée depuis 2016 devant le vitrail deMarc Chagall de La Chapelle des Cordeliers[85],[86].
L'église Saint-Barthélémy, ancienne collégiale Saint-Étienne,baroque1770 ; élevée une première fois à l’époque mérovingienne à l’emplacement de l’actuelle église paroissiale (place du Marché), puis reconstruite en ce lieu auXIIIe siècle ; dédiée àsaint Barthélemy en1802, la seconde tour et le porche sont réalisés en1876 ;
l'église protestante réformée,néo-gothique, avenue Joffre, construite entre1896 et1898. Elle remplace l'ancienne église protestante érigée en1863 à l'angle des actuelles rue Foch et Robert Schuman et démoli en 1896[87] ;
lasynagogue - 12 rue du Sauvage - érigée en1846 (inscritMH en 1984) ;
la chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié, rue de la Chapelle, quartier du Winkelhof. En1173, l'évêque deMetz fait bâtir un hôpital, comportant une chapelle, à l'entrée ouest de la ville. Reconstruite après laRévolution française, elle fut déplacée en1851 et en1921 lors de la construction du chemin de fer puis du pont métallique[88] ;
la chapelle Saint-Roch, quartier de la Maladrie. En1222, les chevaliersteutoniques installèrent une commanderie à Sarrebourg et une léproserie (ou « maladrerie ») à l'extérieur des murs de la ville. La chapelle de l'ancienne léproserie est aujourd'hui dédiée aux saints Wendelin, Lazare et Roch[89] ;
Le jardin de la Liberté est créé lors de l'annexion allemande au pied des anciennes fortifications. Il comporte des stèlesmérovingiennes provenant d'un cimetière deTroisfontaines, unkiosque à musique, un jet d'eau, des aires de jeux pour enfants et le monument dugénéral Mangin.
De l'autre côté de l'avenue du général Fayolle, à l'arrière dumess et de l'église protestante, un ancien cimetière a été transformé en parc public— le parc du Centre — à la fin desannées 1970.
Le parc Weyerstein, aux abords de la villa de labrasserie de Sarrebourg, est aujourd'hui ouvert au public.
Le jardin de laroseraie se trouve avenue Clemenceau. Il est inauguré le 20 mai1928[92] et un monument dédié aux « Libérateurs » de la ville y est érigé en 1930[93].
Une vaste zone de loisirs a été aménagée autour de l'étang Lévêque, une anciennegravière au sud-ouest de la ville. Elle comporte une baignade surveillée, des aires de jeux, une piste deVTT, unminigolf, des terrains de sports, unarboretum et unhameau de gîtes. Le centre aquatique et le club de tennis sont également situés dans le périmètre de la zone de loisirs.
Une partie des berges est aménagée permettant de relier l'étang Lévêque à l'ancien village de Hoff en longeant la Sarre.
Au nord-ouest s'étend la forêt domaniale de Sarrebourg. On y trouve un parcours de santé et plusieurs itinéraires balisés.
Julien Freund (Henridorff, - Colmar,), sociologue et philosophe français, ayant vécu rue du Général-Mangin à Sarrebourg. Professeur de philosophie au lycée Mangin de Sarrebourg, conseiller municipal à Sarrebourg. Résistant et maquisard.
D'argent à trois demi-ramures de cerf, de gueules chevillées de trois pièces, posées en bande et rangées en barre[94].
Devise
Urbs Sarreburgensis cum ipsis hostem repulit et repellet (la ville avec les siens a repoussé et repoussera l'ennemi)[94],[95].
Détails
Le, le blason de la ville de Sarrebourg a été apposé sur la locomotiveBB 15057. La BB 15057 est victime d'un accident en1981, le blason de la ville a alors été apposé sur laBB 15061.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Sarrebourg comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Un traité commercial signé entre les bourgeois de Sarrebourg et ceux de Strasbourg en 1229 mentionne déjà des fossés entourant la ville de Sarrebourg indiquant l'existence de murailles antérieures à celles construites par l'évêque Jean d'Âpremont.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Le bâtiment de la poste impériale (« Kaiserliches Postamt ») est construit en 1881 par les autorités allemandes en face de l'ancienne gare. La construction d'une nouvelle poste à proximité de la nouvelle gare débute en 1912 pour s'achever en 1923. Le bâtiment est devenu un pôle médical à la suite de l'ouverture des bureaux de posteSarrebourg-Wilson etSarrebourg-Bildstein.
↑La maison natale du général Mangin se trouve au numéro 20 de la rue qui porte son nom.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », surqualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/(consulté le) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
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↑Salomon Reinach, « Sucellus et Nantosvelta »,Revue celtique,(lire en ligne).
↑Nicolas Meyer, « Sarrebourg – Lotissement Les Terrasses de la Sarre, portes des Vosges, Au-dessus des Étangs »,Archéologie de la France – Informations,(lire en ligne)
↑Dominique Heckenbenner, « Pons Saravi, un pont sur la Sarre », dans Jean-Luc Massy,Les agglomérations secondaires de la Lorraine romaine, Presses universitaires de Franche-Comté, 1997, 435 p.
↑Première mention en 1418 : « oppidum de Sarburgo vulgariter nominatum Kaufman-Sarburg » in H. Hiegel,Dictionnaire étymologique des noms de lieux de la Moselle, 1986.