Bien que tous les pommiers produisent des fleurs puis des pommes, les espèces cultivées uniquement à titreornemental sont souvent appelées de manière générique « pommier à fleurs » ou encore « pommier d'ornement » quand ils donnent de petits fruits décoratifs. Certaines espèces et cultivars sont appelées despommetiers enAmérique du Nord francophone.
Le pommierMalus sieversii (à gros fruits) est originaire deKirghizistan et duKazakhstan, dans la région d'Almaty (ex Alma-Ata). Sa présence est attestée il y a environ 50 millions d'années[2]. On y trouve des forêts originelles de pommiers dont certains mesurent 30 mètres de haut pour deux mètres de circonférence et vivent jusqu'à 300 ans. Ces forêts originelles ont été longtemps menacées, mais le gouvernementkazakh semble actuellement prendre conscience de la nécessité de préserver cet uniquepool génique, qui d'ores et déjà commence à servir pour la création de nouvelles variétés plus résistantes.
La sélection des pommierssauvages se serait faite enAsie centrale durant les dizaines de milliers d'années précédentes grâce auxours locaux qui, privilégiant les pommes les plus sucrées et les plus grosses, les auraient disséminées en permettant à leurs pépins de pousser depuis leurs selles[4].
À la suite des interventions du généticienrusseNicolaï Vavilov qui a découvert l'importance du lieu, puis de son successeurAymak Djangaliev(en), qui s'est donné comme mission de défendre ces forêts originelles et qui avait fondé consécutivement troisvergers conservatoires de pommiers sauvages (tous détruits). EnFrance, Catherine Peix[5], fondatrice de l'association ALMA[6], poursuit le combat pour la préservation de ce patrimoine unique au monde.
Les espèces du genreMalus sont généralement des petits arbres ou des arbustes à feuilles alternescaduques, parfoisépineux. Les fleurs blanches ou roses, parfois rouges sont groupées en petitesombelles et donnent une floraison souvent décorative. Elles se caractérisent par unovaire infère à2 ou 3 loges.
Pommier au printemps.Fleurs de pommier, enUkraine en Mai 2017.
Certaines espèces de pommiers sont cultivées, soit pour leursfruits (lespommes), soit commepollinisateurs, soit comme arbres d'ornement (pommiers à fleurs), soit pour leur bois.
Outre les parasites et les maladies, le pommier est sujet à l'alternance biennale qui affecte inégalement selon lescultivars la régularité de la production et la qualité du fruit.
Le pommier est sensible à l'alternance bisannuelle, phénomène partiellement élucidé. Les techniqueshorticoles (taille, architecture, éclaircissement, action sur les régulateurs defloraison, etc.) sont des moyens efficaces de prévention. La thèse de C.C. Gottschalk (Université du Michigan -2020) est une étape importante de la compréhension de l'induction florale chez le pommier. Elle identifie les gènes impliqués dans l'initiation florale, caractérise leur expression (favoriser ou réprimer la floraison) et compare la diversité de l'expression chez six cultivars de pommier, décrit les effets favorables, y compris sur la qualité des fruits) de l'application degibbérelline, inhibiteur de floraison usuel[10].
L'acide alpha-naphtylacétique[11] (ou naphtyl-1 acétique[12]) est spécialement appliqué aux pommiers pour provoquer un éclaircissement, soit sur les jeunes fruits < 12 mm, soit deux semaines avant la récolte. Une étude russe montre que cela donne des résultats positifs sur le nombre de fruits et leur grosseur[13].
Partant de la constatation que laparthénocarpie, l'infécondité et l'alternance sont liés chez les pommiers et que les cultivars parthénocarpiques réduisent l'alternance et la stérilité unemonographie (2022) inventorie les recherches visant à fixer ce trait dans des nouveaux cultivars commerciaux[14].