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POMA | |
![]() Nouveau logo de Poma depuis le 4 octobre 2024 | |
Création | 1947 |
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Fondateurs | Jean Pomagalski |
Personnages clés | Jean Pomagalski, Gaston Cathiard Jean-Pierre Cathiard Jean Gauthier Jean Souchal |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Slogan | Créons le lien |
Siège social | Voreppe![]() |
Coordonnées | 45° 18′ 33″ N, 5° 36′ 53″ E |
Direction | Président : Fabien Felli |
Actionnaires | HTI |
Activité | Fabrication de matériel de levage et de manutention |
Produits | Transport par câble |
Société mère | HTI |
Filiales | COMAG, SACMI, SEMER, SIGMA |
Effectif | 436 (en 2019) |
SIREN | 055501902![]() |
Site web | www.poma.net |
Chiffre d'affaires | 281 636 288 € (en 2019)[1] |
Résultat net | 23 549 269 € (en 2019)[1] |
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Pomaest uneentreprisefrançaise spécialisée dans la fabrication de systèmes de transport par câble. Elle est détenue depuis le par l'industriel italien Michael Seeber, par le biais de HTI BV[2].
AnciennementPomagalski, la société a été fondée parJean Pomagalski en 1947[3] et a intégré le groupe HTI en 2000[4].
Son siège social est àVoreppe, dans l'Isère et Poma possède quatre filiales industrielles (COMAG, SACMI, Sigma et SEMER) en régionAuvergne Rhône-Alpes, dont certaines sont basées sur son site industriel deGilly-sur-Isère, inauguré en.
Jean Pomagalski,ingénieur d’originepolonaise, entrepreneur de bâtiment àGrenoble, invente et installe son premiertéléski à l’Alpe d’Huez en 1936[5],[6]. D’une longueur de 215 m, ce remonte-pente permet aux skieurs de franchir 65 m de dénivelé, une technologie brevetée le 6 mars 1936[7]. Par la suite, Jean Pomagalski réalise plusieurs autres téléskis auxGets (Haute-Savoie), aucol de Porte (Chartreuse) et àVillard-de-Lans (Vercors). Après plusieurs années de recherche, un second brevet est déposé pour le système detéléski à attaches débrayables en 1944[7]. En 1946, Jean Pomagalski crée la société du même nom[8]. La première usine Poma est ensuite inaugurée en 1953 àFontaine enIsère et compte une quinzaine d’employés[7]. En 1955, l’activité continue de se développer avec une production de 120téléskis par an, c’est alors que Jean Pomagalski se lance dans la production detélésièges. Cette année-là, le premier télésiège monoplace est installé auBrévent[7].À l'occasion desJeux olympiques de Grenoble, une seconde usine est construite en 1958 afin d'accroître la capacité de production[7]. Ce bâtiment est doté d'un bureau d’études, de bancs d'essais et de nombreux ateliers équipés de machines modernes. Toujours en 1958, Poma installe les premiers télésièges auxÉtats-Unis : dans leColorado, leVermont et l'Alaska[7], dont les installations sont encore aujourd'hui surnommées « PomaLIFT » (« lift » désignant letélésiège)[9].
Jean Pomagalski met au point en1959 un premierprototype detélénautique sur leslacs d'Annecy et duBourget[7]. En 1960, Poma reçoit l'oscar de la meilleure entreprise exportatrice décerné par le ministre des finances et des affaires économiques de l'époque,Wilfrid Baumgartner[10]. La même année, le premier télésiège biplace est livré auGlacier des Bossons avant celui de la Combe de Juments (La Clusaz)[7]. Après la réalisation du premier télésiège touristique àSaint-Thomas auxAntilles en1963, Jean Pomagalski se voit décerner laLégion d'Honneur[7]. Ses nombreuses inventions destinées à la sécurité des monteurs et des utilisateurs de remontées mécaniques sont notamment plébiscitées. Le système de sauvetage ainsi que le descendeur Diabolo reçoivent ainsi la médaille d’or auconcours Lépine et auSalon international des Inventeurs deBruxelles l'année suivante[7].
Le télésiège-cabine, précurseur de latélécabine imaginée en 1965 par Jean Pomagalski, est produit en seulement200 exemplaires[7]. Il faut attendre 1966 pour que les télécabines Poma soient mises au point pour être ensuite livrées en premier àVal d’Isère en France et àQueenstown en Nouvelle-Zélande[7]. Équipé d’un dispositif d'ouverture automatique des portes, ce véhicule, un SP4 à pince S, est le résultat du partenariat entre Poma et Sigma Plastique, un fabricant de cabines etpièces thermoformées. Cette télécabine en forme d'œuf, dessinée par Francis Tauzin, a rapidement été adoptée par de nombreuses stations de ski françaises. Un an plus tard, Alphonse Lisa, un esthéticien industriel, crée le premier logo Poma et s’en inspire pour concevoir la gare Delta, distinguée par l'Institut français d’esthétique industrielle[7].
Après la disparition de Jean Pomagalski le,Gaston Cathiard, un industriel passionné de montagne, succède au fondateur à la tête de l’entreprise[7],[9]. Ce dernier initie plusieurs changements au sein de la société, notamment la substitution des pylônes en acier tubulaire aux pylônes en treillis. En 1970, l’entreprise SACMI, spécialisée en fabrication des éléments mécano-soudés, intègre le groupe Poma[11]. Sur la même lignée que le téléski, le télésiège devient débrayable en 1972 et le premier est installé àPralognan-la-Vanoise[7]. La première télécabine6 places, une innovation mondiale, est quant à elle inaugurée àVillard-de-Lans en 1973[7]. Cette télécabine est récompensée deux ans plus tard par le label “forme et industrie” de l’Institut français d’esthétique industrielle[7].
Engagé par son père en 1975, Jean-Pierre Cathiard développe les activités de Poma à l’international[7]. En 1976, les bureaux de Poma se modernisent pour s’équiper des premiers ordinateurs et programmes afin de concevoir et de réaliser des modélisations deremontées mécaniques[7]. C’est cette même année, que le premiertéléphérique bi-câble pulsé est inauguré àGrenoble[12].
En 1980, Jean-Pierre Cathiard prend la direction de l’entreprise et succède ainsi à son père Gaston Cathiard. En 1981, les entreprises BACO (entreprise de transport par câble Suisse) et COMAG (spécialisée dans le montage, l’inspection et la maintenance) rejoignent le groupe Poma[11].
Le 27 décembre 1986 auxOrres, le téléphérique monocâble à va et vient Telesorres construit en 1981 s'écrase sur un parking en contrebas de la station. 36 personnes sont blessées. En janvier 1991, la société Poma est condamnée civilement et son directeur technique est reconnu coupable de blessures involontaires et condamné à 6 mois d'emprisonnement avec sursis[13],[14].
En 1988, Poma s’installe sur le site de Centr’Alp àVoreppe[7]. Poma réalise en 1989 le plus hautfuniculaire de France auxDeux Alpes[15].
Le, la chute de la cabine dutéléphérique Vaujany-Alpette àVaujany, conçue par l'entreprise Poma et livrée en seulement10 mois, provoque le décès de 8 techniciens âgés de 18 à31 ans lors du dernier essai avant l'ouverture au public[16],[17],[18],[19],[20]. Cet accident est lié à un défaut de conception de l'entreprise Poma[21]. Le PDG de l'entreprise, son directeur technique, et l'ingénieur-conseil sont condamnés à dix-huit mois de prison avec sursis pour « homicide involontaire ».
SEMER intègre le groupe Poma en 1991[11]. Six ans plus tard, Poma s’allie avecOtis et pour codévelopper les premiersascenseurs inclinés[7].
Poma rejoint le groupe italien HTI dirigé par Michael Seeber en 2000[4]. Puis, lesfiliales américaines deLeitner et de Poma se regroupent pour former Leitner Poma of America (LPOA) aux États-Unis, au Canada ainsi qu'en Océanie[11].
Le téléphériqueVanoise Express inauguré en 2003 est le plus grostéléphérique au monde, possédant un système de sauvetage intégré inédit[22].
En 2010, Poma inaugure le nouveauRoosevelt Island Tramway, téléphérique urbain au cœur deNew York[23] et laliaison blanc-blanc, un funiculaire sous atmosphère contrôlée unique au monde.
Le 17 juillet 2014, l’entreprise Pomagalski change de nom et devient Poma[11]. L’ETAC est créée la même année pour assurer l’exploitation et la maintenance des installations detransport urbain par câble en Algérie. La cabine Symphony, conçue parPininfarina (une entreprise italienne de design automobile et transport), est commercialisée en 2015, ses dimensions offrent plus d’espace aux usagers qu’une cabine traditionnelle[7]. En 2016, l’entreprise inaugure son nouveau site industriel àGilly-sur-Isère (France), rassemblant lesfiliales SACMI et COMAG[24].
Le est inaugurée la station de ski deVedoutchi enTchétchénie, dont la construction a été en partie financée et effectuée par laCompagnie des Alpes et la société Poma[25].
Poma continue d’innover, ainsi en2019 l’entreprise commercialise le nouveau poste de commande SmartBOARD, améliorant la prise en main et l’ergonomie[26].
Le, le téléphérique urbain deToulouse, appeléTéléo, est ouvert au public. C'est le plus longtéléphérique urbain de France, et le premierTéléphérique 3S à vocation urbaine en France[27],[28].
L'entreprise fournit en 2022 au projet de siteCigéo destockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde, àBure, un funiculaire dédié[29],[30].
Les télésièges à prise fixe de Poma se sont révélés populaires dans le monde entier. Le premier télésiège à prise fixe biplace de Poma est construit en1958. Le télésiège à trois places est ensuite introduit en1973. Il est suivi par les télésièges à prise fixe à quatre places et plus récemment à six places.
Le terminal du télésiège Alpha est mis sur le marché en1982 et continue d'être populaire aujourd'hui. Avant le terminal Alpha, des terminaux Delta étaient utilisés. Ce type de terminaux a connu un tel succès qu'on en voit encore aujourd'hui, la majorité étant en fonctionnement dans le monde entier. Les terminaux des télésièges Delta et Alpha ont la capacité d'être convertis ultérieurement en télésièges débrayables, augmentant ainsi la capacité du télésiège sans construire une installation entièrement nouvelle.
Poma inaugure les télésièges débrayables en1972 àPralognan-la-Vanoise (Dou de l'Écu) etSaint-Lary (Soum de Matte)[31]. En1982, Poma construit un télésiège débrayable avec une vitesse de fonctionnement de 5 m/s, qui est à l'époque le plus rapide au monde. En1991, Poma dévoile son terminal détachable Omega, plus compact que les terminaux précédents. L'entreprise construit son premier télésiège débrayable à six places en1993 et son premier télésiège à huit places est construit àMéribel en2000. La même année, l'entreprise remplace la gamme de terminaux débrayables Omega par le nouveau modèle Phoenix. De plus, Poma introduit également les terminaux Multix dans ses télésièges débrayables, tandis que les nouveauxascenseursnord-américains continuent d'être équipés du terminal Omega.
Poma construit ses premières télécabines débrayables àVal d'Isère, uneSP3 prototype, et àQueenstown enNouvelle-Zélande en1966, puis ses premières télécabines automatiques àChalmazel et auxMenuires en1967[31]. L'entreprise française construit la première télécabine à six places au monde en1973, àVillard-de-Lans. La première télécabine au monde pour dix passagers est construite par Poma en1984, suivie par la première version au monde pour 16 passagers.
L'entreprise a construit à ce jour troisfunitels : le Funitel du Grand Fond, funitel démontable construit en2001, le Funitel du Bouquetin, funitel à pince fixe construit en2003 (tous deux situés àVal Thorens) et le plus récent, leFunitel de la Perdrix àSuper-Besse, construit en2008 qui est le premier Funitel à présenter la mécanique commune à Leitner et Poma.
Telemix est la marque de Poma pour la construction d'ascenseur débrayable équipé à la fois de télécabines et de télésièges. Les gares terminales sont les mêmes que celles des télécabines et télésièges débrayables de l'entreprise. Ceux-ci sont courants dans la station de l'Alpe d'Huez.
Le tout premier modèle de Poma est le Pomalift, untéléski doté d'un disque que les skieurs enjambent. Il a la capacité de se déplacer à des vitesses élevées car les plateaux sont détachables du câble de traction, et parce que le perchoir est télescopique et dispose d'un système pneumatique qui permet un départ en douceur et progressif. Ils sont encore vendus aujourd'hui avec les T-Bars et les plateaux à poignée fixe.
Poma a également construit un certain nombre de grandstéléphériques aériens. En2003, Poma construit le plus grand téléphérique réversible au monde pour relier les stations françaises desArcs et deLa Plagne, leVanoise Express. Le tramway à deux étages peut accueillir jusqu'à 200 personnes à la fois dans chaque cabine. En2010, Poma travaille au remplacement dutramway deRoosevelt Island àNew York, en utilisant une conception basée mécaniquement sur le Vanoise Express.
Poma a construit de nombreuxfuniculaires qui sont des chemins de fer à câble capables de gravir des pentes raides. Poma a également conclu un partenariat avecOtis Elevator, connu sous le nom dePoma-Otis Transportation Systems, pour construire desnavettes automatisées.
Leitner-Poma of America, Inc. construit desascenseurs enAmérique du Nord, enAustralie et enNouvelle-Zélande. Leitner-Poma propose la gamme complète de produits Poma et fabrique la plupart des composants à son siège social deGrand Junction auColorado.Poma est arrivée en Amérique du Nord au début desannées 1950 sous le nom dePomalift, Inc., installant son premier ascenseur auCanada en1952 et auxÉtats-Unis en1953[32].Pomalift Inc. change son nom pourPoma of America en1981 avec la création de son bureau et de son usine à Grand Junction au Colorado. Depuis1989, toutes les chaises amovibles destinées à l'Amérique du Nord, à la Nouvelle-Zélande et à l'Australie sont conçues et fabriquées au Colorado[32]. En septembre2001, la fusion des opérations nord-américaines de Poma et de la sociétéitalienneLeitner est annoncée pour formerLeitner-Poma of America[32].
Fondée en1961 et constituée sous le nom deSigma Composite SA[33],[34], cette société est basée àVeyrins enIsère, et fabrique des cabines pour les remontées mécaniques et les transports de personnes dugroupe HTI. L'entreprise produit également des cabines pour d'autres applications telles que lesgrandes roues[35]. Ses concurrents sontCWA, filiale deDoppelmayr, ainsi queGangloff, filiale de Bartholet, et Carvatech.
Skirail conçoit et construit des ascenseurs inclinés, des télésièges, des funiculaires et desCycloCables[36]. L'entreprise a été fondée en1981[37] et a été acquise par Poma en1987[38].
Baco AG a été fondée en1950 et a été acquise par Poma[39] en1981. Baco a cessé de fabriquer des téléphériques, mais l'entreprise est toujours active, opérant pour Poma etLeitner Ropeways enSuisse[40].
Comag SAS[41] est basée àGilly-sur-Isère enSavoie, et opère en tant qu'entreprise degénie civil, de maintenance et d'installations en montagne de Poma[42].
LaSociété Savoyarde de Construction et de Matériel Industriel, connue sous le nom deSACMI, a été fondée en1960[43] et a ensuite été acquise par Poma. L'entreprise est située àGilly-sur-Isère enSavoie, et fabrique des composants mécano-soudés et autres pièces pré-assemblées pour lestéléphériques de Poma[44],[45].
Semer SA[46] est basée aPassy enHaute-Savoie. Elle est responsable de l'automatisation et de l'électronique utilisées dans les produits du groupe Poma[47].
Il existe également un réseau de filiales étrangères telles queLeitner Poma Japan, Poma Colombia etPoma Beijing Ropeways[48].
En1975, un accord de licence pour la production de systèmes de téléphérique destinés au transport de passagers a lieu entre Pomagalski etTPMP Kežmarok (alors enTchécoslovaquie, aujourd'huiSlovaquie). Sur la base de cet accord de licence, la production des remontées mécaniques appelées « Tatrapoma » commence alors. L'accord prend fin en1991, maisTPMP Kežmarok continue depuis lors à fabriquer des remontées mécaniques (maintenant sous le nom deTatralift)[49].