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Polynésie française

17° 32′ sud, 149° 34′ ouest
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Pour les articles homonymes, voirPF.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les territoires polynésiens français qui ne font pas partie de la collectivité nommée « Polynésie française », voirWallis-et-Futuna.

Polynésie française
Blason de Polynésie française
Blason
Drapeau de Polynésie française
Drapeau
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
StatutCollectivité d'outre-mer
Chef-lieuPapeete
Communes48
Assemblée délibéranteAssemblée de la Polynésie française
Président
Mandat
Antony Géros
2023
Président de la Polynésie française
Mandat
Moetai Brotherson
2023
Haut-commissaire de la RépubliqueAlexandre Rochatte
Code ISO 3166-1PYF, PF
Code ISO 3166-2FR-PF
Démographie
GentiléPolynésien, Polynésienne
Population306 124 hab.[1](2022)
Densité73 hab./km2
Langues
locales
Français (langue officielle)

Langues régionales :tahitien,marquisien,paumotu,rapa,mangarévien,hakka, autres.

Géographie
Coordonnées17° 32′ sud, 149° 34′ ouest
Superficie4 167 km2
Divers
MonnaieFranc Pacifique
Fuseau horaire-10,-9:30 et-9
Domaine internet.pf
Indicatif téléphonique689
Code postalCommence par987
Localisation
Localisation de Polynésie française
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Carte
Carte interactive

LaPolynésie française (entahitien :Pōrīnetia farāni[2]) est unecollectivité d'outre-mer (plus spécifiquementpays d'outre-mer ou POM) au sein de laRépublique française[3] (code 987), composée de cinqarchipels[4] regroupant118 îles dont 76 sont habitées[5] : l'archipel de la Société avec lesîles du Vent et lesîles Sous-le-Vent, l'archipel des Tuamotu, l'archipel desGambier, lesîles Australes et l'archipel desMarquises. LesPolynésiens la désignent par le termefenua,mot signifiant « le pays » en tahitien[6]. Elle est située dans le Sud de l'océan Pacifique, à environ 6 500 km à l'est de l'Australie. Elle inclut aussi les vastes espaces maritimes adjacents[7]. La Polynésie française, « pays d'outre-mer » français, est unterritoire non autonome relevant de l'article 73 de laCharte des Nations unies.

Les premiers habitants de ces îles, desAustronésiens, proviennent selon toute vraisemblance de migrations en provenance d'Asie du Sud-Est vers l'an 300 ou peu avant (Ier siècle pour les Marquises). La rencontre avec les navigateurs européens se produit à la fin duXVIIIe siècle. La France impose progressivement sonprotectorat, à compter de 1842, contrant ainsi l'influence britannique et marginalisant progressivement lesautochtones,acculturés et soumis à unstatut subalterne.

Lesindigènespolynésiens accèdent audroit de vote en 1946 et disposent d'un premiergouvernement local depuis 1957 etrenouent progressivement avec leurpropre culture : leslangues polynésiennes finissent par retrouver toute leur place dans les écoles en 1977[8]. La Polynésie française est devenue aujourd'hui un pays d'outre-mer, bénéficiant d'une largeautonomie par rapport augouvernement métropolitain. Son axe principal de développement demeure letourisme, qui repose sur le richepatrimoine naturel etculturel du pays et de sa population, dont une partie s'autodésigne commeMaōhi nui[9].

Histoire

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Peuplement des cinq archipels par les Polynésiens

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Articles détaillés :Peuplement de l'Océanie etPeuples autochtones d'Océanie.

L'hypothèse généralement retenue à l'heure actuelle est celle d'un peuplement de la Polynésie à partir du Sud-Est asiatique.

Durant leIIIe millénaire av. J.-C., des habitants du littoral de laChine du sud, locuteurs deslangues formosanes, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s'installer àTaïwan. Vers leIIe millénaire av. J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers lesPhilippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines versSulawesi etTimor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien, important avec elles leur langue. Vers leXVe siècle av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines enNouvelle-Guinée et au-delà, aux îles du Pacifique. LesAustronésiens sont vraisemblablement les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité. Les premières îles atteintes sont probablement lesîles Marquises auIIe siècle, puis les îles de la Société vers 300 de notre ère. LesPolynésiens auraient alors depuis cette base essaimé vers l'île de Pâques (500),Hawaï (900) et la Nouvelle-Zélande (1100).

En 2010, une expédition sur une pirogue simple à balancier et à voile, a retracé en sens inverse le chemin de peuplement, de Tahiti à l'Asie[10].

Histoire moderne et contemporaine

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Article détaillé :Histoire de la Polynésie française.

DuXVIe au XVIIIe siècle

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À partir de 1521, date à laquelleMagellan découvre fortuitementPuka Puka (sans doute une des deuxîles Infortunées), les Européens explorent progressivement la Polynésie orientale auxXVIIe et XVIIIe siècles.

Tahiti n'est découverte par les Européens qu'en 1767 par le BritanniqueSamuel Wallis, suivi en 1768 parBougainville et parCook en 1769.

La fin duXVIIIe siècle est marquée par la promotion dePōmareIer, un chef de Tahiti qui, allié aux Anglais, fonde la lignée desPomare, et par l'implantation àMoorea de missionnaires britanniques de laLondon Missionary Society qui débarquent le.

Un buste d’homme sur un piédestal, photographié en contre-plongée avec un arbre en arrière-plan.
Buste deBougainville àPapeete.

XIXe siècle

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Au début duXIXe siècle, les îles de la Société sont converties au protestantisme, sous l'égide de la dynastie desPomaré régnant sur leroyaume de Tahiti (1790-1880), tandis que des missions catholiques françaises s'implantent auxGambier et auxMarquises dès les années 1830.

Les années 1840 sont marquées par le début de l'implantation coloniale française, d'abord aux Marquises puis à Tahiti, où, au terme de laguerre franco-tahitienne (1844-1847) la reinePōmare IV doit finalement accepter leprotectorat français établi en 1843. En 1880, le roiPōmare V accepte de céder son royaume de Tahiti à la France.

La cession à la République française du royaume tahitien est ratifiée par la loi du 30 décembre 1880 qui donne la nationalité française de plein droit à tous les sujets du roi Pomare. Avec la citoyenneté française, les habitants ont le droit de vote, ce qui était rarement le cas pour les indigènes des autres colonies françaises, simples sujets français.

En 1881, Tahiti prend le nom de colonie desÉtablissements français de l'Océanie (EFO) et le commandant est remplacé par un gouverneur désormais assisté du directeur de l'intérieur (ex-directeur des affaires indigènes), du chef du service judiciaire et du conseil d'administration. À partir de cette date, les gouverneurs ne sont plus des officiers, ce sont des hauts fonctionnaires civils. Les îles encore indépendantes sont intégrées aux EFO de 1887 à 1901, notamment : lesTuamotou,Rapa et lesîles Gambier en 1882, puis lesîles Sous-le-Vent en 1898.

XXe et XXIe siècles

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Des habitants desÉtablissements français de l'Océanie (EFO) participent aux combats de laPremière Guerre mondiale avec le bataillon du Pacifique ; parmi eux le futur chef du mouvement anticolonialiste,Pouvanaa Oopa. Mais il faut attendre la fin de laSeconde Guerre mondiale pour qu'une évolution sensible ait lieu.

En 1940, les EFO rallient laFrance libre et un nouveaubataillon du Pacifique est formé. En 1942, l'armée américaine installe une base militaire sur l'île deBora-Bora dans le cadre de l'opération Bobcat. Accueillant jusqu'à 6 000 soldats, cette base métamorphose l'archipel[11].

En 1946, laconstitution de laIVe République établit l'Union française : les EFO passent du statut de colonie à celui deterritoire d'outre-mer et le droit de vote est accordé aux habitants. Le mouvement anticolonialiste se structure dans les années 1945-1949 : en 1949,Pouvanaa Oopa est élu député et fonde leRDPT, parti autonomiste, qui domine la vie politique dans les années 1950, malgré la formation de l'Union tahitienne de Rudy Bambridge, parti attaché au maintien de la souveraineté française.

En 1957, les EFO prennent le nom de « Polynésie française » et bénéficient d'un statut plus autonome grâce à laloi-cadre Defferre. Pouvanaa Oopa devient ainsi le premier vice-président, et chef d'un gouvernement d'élus locaux. L'assemblée est dotée de compétence accrue. Le gouverneur demeure cependant le président de celle-ci. Mais l'installation de laVe République en entraîne une forme de mise au pas, avec un renforcement des pouvoirs du gouverneur au détriment du gouvernement local. L'arrestation de Pouvanaa Oopa le 11 octobre 1958, bafouant son immunité de député, condamné à8 ans de prison et à15 ans d'exil, est le point d'orgue de cette reprise du pouvoir par l'État central.

À partir de 1962, et consécutivement auréférendum sur l'autodétermination de l'Algérie de janvier 1961, la Polynésie française entre dans une ère nouvelle : celle de l'installation duCentre d'expérimentations du Pacifique (CEP) qui amène plusieurs milliers de militaires et de techniciens dans le territoire, àMoruroa,Fangataufa,Hao, mais aussi àPapeete qui connaît de surcroît un afflux de populations polynésiennes. En 1963, l'Église évangélique de Polynésie française devient autonome.

Dans les années 1970, deux questions d'ailleurs liées sont essentielles : celle du statut du territoire et celle des effets d'essais nucléaires commencés en 1966. La France a mené 46 essais nucléaires atmosphériques en Polynésie entre 1966 et 1974, suivis de plus de 150 essais souterrains[12]. L'Union tahitienne (Rudy Bambridge, puisGaston Flosse), ralliée au parti gaulliste (UNR,UDR puisRPR) défend les positions gouvernementales tandis que le RDPT est plus contestataire : il est d'ailleurs dissous en 1963, ce qui amène la création duPupu Here Aia en 1965 (John Teariki). Une nouvelle personnalité politique apparaît en 1965 :Francis Sanford, avec le partiE'a Api, qui adopte une orientationautonomiste. La mesure d'exil à l'encontre de Pouvanaa Oopa est levée en 1968, il est accueilli triomphalement à Papeete et devient sénateur en 1971 pour le Pupu Here Aia.

Au cours des années 1970, en pleinerenaissance culturelle polynésienne, apparaissent des formations plus nettement indépendantistes, notamment le parti créé parOscar Temaru (FLP/Tavini Huiraatira). Un premier changement de statut a lieu en 1977 (autonomie de gestion), complété en 1984 (autonomie interne). En ce qui concerne les essais nucléaires, devenus souterrains en 1975, ils sont suspendus en 1992, mais une reprise a lieu en 1995-1996, puis le démantèlement du CEP est décidé.

Dans les années 1990 et 2000, la vie politique est structurée autour de deux partis :Tavini Huiraatira (Oscar Temaru) etTahoeraa Huiraatira (Gaston Flosse).

De 1991 à 2004, Gaston Flosse règne sans partage. Il met en place un vaste réseau de propagande au service de son parti, le Tahoeraa Huiraatira. La justice lui a ainsi reproché d'avoir fait signer des « contrats cabinets » à des militants du parti, mis à la disposition de communes, de fédérations sportives, d'une radio, de syndicats ou de services sociaux. Il est condamné le à ce titre par le tribunal correctionnel à quatre ans de prison ferme[13]. Il développe également un service de sécurité (Groupement d'intervention de la Polynésie) de plusieurs centaines d'hommes, et un service de renseignement[14] (Service d'études et de documentation - SED). Il a été condamné en appel le pour avoir entrepris « une entreprise de destruction systématique » des documents du SED. Il a fait également l'objet de diverses condamnations pour détournement de fonds publics, certaines procédures étant encore en cours en 2012.

En 2004, plusieurs formations se regroupent autour du Tavini et forment l'UPLD. De 2004 à nos jours une période d'instabilité chronique s'ouvre : treize gouvernements se succèdent entre 2004 et 2011, mais seulement trois hommes occupent la place de président :Gaston Flosse,Oscar Temaru etGaston Tong Sang[15].

La loi du, dite « loi Morin », sur la reconnaissance des victimes des essais nucléaires français en Polynésie française et au Sahara algérien, reconnaît de façon historique et officielle les dommages sanitaires causés par les expérimentations nucléaires. Cependant le premier décret d'application se révèle rapidement trop restrictif et le président de la république prend l'engagement début 2011 de publier un nouveau décret élargissant les zones géographiques et la liste des maladies éligibles.

Le, Gaston Flosse, rattrapé par des affaires judiciaires qui ont émaillé sa carrière politique, définitivement condamné, et n'ayant pu obtenir une grâce présidentielle, se voit signifier son inéligibilité pour trois ans. Il perd ainsi ses mandats locaux[16].

En 2022, les demandes d'indemnisation des victimes des essais nucléaires ont explosé, avec 50 % de nouveaux dossiers par rapport à l’année précédente. En mai 2023, l'INSERM publie une étude selon laquelle les essais nucléaires ont bien eu un impact sur les cancers de la thyroïde. En octobre 2023,Hina Cross, la représentante duTavini à l'Assemblée de la Polynésie française, affirme dans une émission diffusée surFrance Télévisions :« C'est à nous, malades polynésiens, d'essayer de prouver qu'on est malade [...] On est toujours dans un semblant de reconnaissance mais avec beaucoup d'hypocrisie [...] Je trouve ça dégueulasse que ce soit l'État français qui ait à juger de son propre crime ».

Début décembre 2024, Hachette Pacifique, principal distributeur de la presse nationale à Tahiti, annonce son intention de cesser son activité à partir du, arguant d'un manque de rentabilité. Sans l'activité de Hachette Pacifique, les buralistes et libraires de Polynésie française ne pourront plus proposer que la presse locale[17].

Géographie

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Articles détaillés :Géographie de la Polynésie française etListe des îles de Polynésie française.
Carte topographique de la Polynésie française.

La Polynésie française comprend environ la moitié des eaux marines françaises (5 millions de kilomètres carrés) et plusieurs groupes d'îles et d'atolls dont la plus importante et la plus peuplée estTahiti[18].

Rapportée à l'Europe, la Polynésie française révèle son immensité. En plaçant l'île deTahiti au niveau de Paris,Hatutu (l'île la plus « septentrionale » de Polynésie française dans l'archipel desMarquises) se situerait àÅlberga en Suède.Mangareva (l'île la plus « orientale » de Polynésie française dans l'archipel desGambier) se situerait àPrekopčelica en Serbie.Rapa (l'île la plus « méridionale » de Polynésie française dans lesîles Australes) se situerait en mer Tyrrhénienne au sud-est de la Sardaigne au large duphare de Capo Ferrato.EtManuae (l'île la plus « occidentale » de Polynésie française et desîles Sous-le-Vent dans l'archipelde la Société) se situerait dans la Manche au sud-ouest des Cornouailles anglaises au large ducap Lizard.

Le domaine maritime et lazone économique exclusive (ZEE) s'étendent bien au-delà de ces îles et couvre environ 5 500 000 km2, soit près de 40 % de la ZEE française[19].

Îles et atolls

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Les îles de la Polynésie française sont issues de l'activité volcanique[20], soit d'un âge proche de la plaque sur laquelle ils reposent (50 à60 millions d'années, c'est le cas des soubassements de l'archipel des Tuamotu), soit depoints chauds. Du fait du mouvement de la plaque océanienne (qui se déplace vers le nord-ouest), le point chaud restant, lui, fixe, des chapelets d'îles peuvent ainsi se former. Ainsi lepoint chaud de la Société, qui a donné naissance aux deux volcans deTahiti, n'est qu'à85 kilomètres au sud-est de Tahiti. Ces massifs volcaniques s'érodent, s'enfoncent progressivement (du fait de leur poids et du phénomène desubsidence), jusqu'à disparaître de la surface.

La seule trace visible en est alors le récif corallien, s'il a pu se développer, dont la croissance continue compense l'affaissement du support : les îles sont alors appelées atolls, par opposition aux îles hautes qui, elles, sont montagneuses. Le passage du stade de volcan île haute à atoll ne prendrait que quelques millions d'années.

Un grand nombre d'atolls, à la surface émergée très réduite, sont inhabités, ou seulement utilisés pour la pêche et laculture perlière.

Les très nombreuxatolls desTuamotu rendent la navigation dangereuse dans la région, et sont célèbres pour les échouages qu'ils provoquent. Leurlagon est alimenté en eau océanique par quelques passes (des ruptures de la barrière corallienne peuvent être les traces d'anciennes rivières[21]), et les profonds cratères offrent des eaux très froides et limpides contrastant avec les eaux chaudes des faibles fonds des plateaux lagunaires, qui abritent une faune et une flore marines riches. Par contre, sur les parties émergées, le manque ou parfois l'absence totale d'eau douce ne permet qu'une flore terrestre très pauvre, et ces atolls souvent très désolés ne sont peuplés que de crustacés et servent de refuges aux oiseaux.

ÀTahiti, la plus grande île, les vestiges des deux volcans continuent à culminer à des hauteurs importantes (2 241 m pour l'Orohena, le plus haut sommet de Polynésie française) entourés de larges vallées et plaines alluvionnaires fertiles et sur les flancs desquelles se sont formés par endroits des massifs coralliens. Les côtes, protégées par les massifs coralliens sont faiblement érodées par la mer, en raison d'un très faiblemarnage, et offrent de longues plages basaltiques.

Tahiti et les autres îles du Vent voisines sont situées sur unpoint où l'amplitude de la marée est nulle, sauf en début d'été austral (pleine lune de la Toussaint).

Il permet la culture des perles en eaux peu profondes sur les atolls polynésiens. Il permet aussi l'installation de bungalows hôteliers dans les lagons aux eaux limpides. Le très court plateau confère à la houle océanique une puissance qui engendre de remarquables rouleaux près des plages, ce qui en fait un paradis pour les surfeurs.

En revanche, auxîles Marquises, dont la formation géologique est ancienne (50 millions d'années), les structures volcaniques sont fortement érodées et offrent un paysage montagneux abrupt, constellé de vallées étroites aboutissant à des plages courtes aux eaux profondes.

Climat

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Du fait de la situation dispersée des différents archipels sur plusieurs centaines de kilomètres, entre le8e et le27e degré de latitude sud, la Polynésie française ne peut pas être résumée à une seule zone climatique.

Ainsi, le nord de l'archipel des Marquises connaît plutôt un type de temps tropical aride alors que le sud de l'archipel des Australes est plutôt soumis à un type de temps des moyennes latitudes[22]. Deux grandes saisons se distinguent :

  • de novembre à avril, une saison dite « chaude » ou été austral (humidité élevée) ;
  • de mai à octobre une saison dite « fraîche » ou hiver austral (humidité moindre).

De façon très schématique, il est possible de distinguer trois types de temps :

  • les alizés, vents d'Est, tant en saison chaude qu'en saison fraîche ;
  • les épisodes de perturbations pouvant évoluer en dépression tropicale, parfois très vigoureuse, atteignant à l'extrême le caractère cyclone. Ce type de temps est caractéristique de la saison chaude (décembre à mars). Ces dépressions apparaissent sur les eaux chaudes de l'océan ;
  • les perturbations d'ouest sur les Australes, sud Tuamotu et Gambier. Ces archipels sont d'ailleurs régulièrement concernés par des vents forts, liés aux dépressions subtropicales associés à ces fronts froids. Enfin, il convient de souligner qu'à l'arrière de ces perturbations d'ouest, sous la poussée d'un anticyclone (en général celui de Kermadec), peut naître un type de temps particulier le « mara'amu ».

Risques naturels (cyclones et tsunamis)

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Tous les archipels sont soumis au risque cyclonique, à l'exception desMarquises[23]. Le dernier cyclone,Oli, a frappé l'île deTubuai en 2010[24].

L'onde d'un séisme peut générer un risque de tsunami. Leséisme du 22 mai 1960 au large des côtes chiliennes a entraîné des vagues aux Marquises de 7 à 10 m, elles ont été plus limitées dans les autres archipels. Ainsi, le centre-ville de Papeete aurait été inondé par une vague d'environ un mètre. Un dispositif d'alertead hoc est en place sur chaque île.

Impact du réchauffement climatique

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L'analyse des températures indique que le climat polynésien s'est réchauffé au cours de ces dernières décennies. Du fait du dérèglement climatique, la Polynésie française connaîtra plus de sécheresses et de submersions marines[25].

Patrimoine naturel

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Latiare Tahiti est l'emblème territorial de la Polynésie française.

Du fait de l'isolement biogéographique et des faibles surfaces des îles, la flore et la faune indigènes terrestres de Polynésie sont relativement limitées en nombre d'espèces, mais le taux d'endémisme y est très élevé. À l'inverse, labiodiversité marine est très élevée avec un endémisme plus modéré. Les îles hautes de la Société abritent la plus hautebiodiversité marine du fait de la conjugaison du lagon, du milieu récifal, et de milieuxsaumâtres.

La Polynésie française est la collectivité d'outre-mer comportant le plus grand nombre d'espèces animales et végétales déjàéteintes oumenacées. Face à cette situation, le droit polynésien s'est enrichi, depuis la délibération de 1995 sur laprotection de la nature, d'un véritable statut pour lesespèces protégées. Il figure aujourd'hui aux articles L.P. 100-1 et suivants du Code de l'environnement de la Polynésie française et établit des listes d'espèces animales ou végétales protégées en fonction de divers intérêts. Pour bénéficier d'une protection, une espèce doit être en danger, vulnérable, rare ou d'intérêt particulier.

La Polynésie française s'est engagée, via un « plan d'action relatif à la stratégie nationale pour la biodiversité », à « mettre en place une brigade verte », à « assermenter des agents pour réprimer les infractions » et à « responsabiliser la sphère publique ». Pour ce qui concerne plus spécifiquement les espèces protégées, le plan prévoit d'« assurer le financement de la protection », « la protection des espèces les plus menacées (faire une liste des espèces les plus menacées et réaliser une cartographie) » et d'établir des plans de conservation. De plus, les contrevenants qui s'exposaient autrefois, pour la destruction d'espèces protégées, à de simples amendes (de 1 500 euros maximum), risquent depuis la « loi du pays » du 6 février 2008, une peine d'emprisonnement de trois mois et/ou une amende de plus de 8 000 euros[26].

En 2016, la Polynésie française a annoncé la création deTaini Atea : une aire de gestion sur toute sazone économique exclusive, soit 5 000 000 km2 (près de la moitié de la surface de l'Europe), qui sera gérée selon le système juridique traditionnelRāhui[27].

Flore de Polynésie

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Avant l'arrivée des Européens, la Polynésie était pauvre en fleurs comme en autres espèces végétales mais avec unediversité génétique probablement élevée en raison des effets d'insularisation biogéographique ; lepua (Fragrea berteriana) outiare Tahiti, devenu emblème territorial de la Polynésie française, avec une variété d'hibiscus ('aute) sont les plantes à fleur qui dominent. La « fleur de Tiaré » a été décrite parGeorg Forster, le naturaliste de la seconde circumnavigation deJames Cook, qui l'a confondue avecGardenia florida. Un premier échantillon a été recueilli et ramené en Europe parDumont d'Urville en 1824. La macération de fleurs fraîches de Tiaré Tahiti dans de l'huile raffinée de coprah[28] donne lemonoï, très utilisé pour le soin des cheveux et de la peau par les Polynésiens.

  • Tiaré tahiti.
    Tiaré tahiti.
  • Hibiscus ('aute).
    Hibiscus ('aute).

La plupart des autres fleurs ont été acclimatées par de nombreux voyageurs et des passionnés de botaniques tels que Johnstone, Abadie, Harrison Smith, Félix Robin et l'amiralLouis Adolphe Bonard[29]. Les fleurs originaires d'Amérique tropicale : lelantana camara a été introduit à Tahiti par capitaine Chappe en 1853. À l'origine, on a utilisé le lantana pour faire des haies résistant au bétail. Il s'est très vite répandu et a conquis les zones sèches de basse et moyenne altitude. L'héliconia appeléopuhi i'ihi ouopuhi tarere en tahitien. Il existe environ une trentaine d'espèces introduites en Polynésie. LeRusselia (Russelia equisetiformis) est un buisson pleureur originaire du Mexique et du Guatemala qui a été introduit à Tahiti en 1855 parÉtienne Jaussen[30]. Le canna (Canna indica), le poinsettia (Euphorbia pulcherrima), l'Anthurium andraeanum, labougainvillée, lefrangipanier. Le premierroucou est introduit à Tahiti par le docteur anglais Johnstone en 1845[31].

Les fleurs originaires d'Asie tropicale : les orchidées, letaina (Gardenia jasminoides), lesopuhi (Alpinia purpurata), la queue-de-chat, la pluie d'or (Cassia fistula). La queue-de-chat (Acalypha hispida) en tahitienaero mimi, introduite avant 1926 en Polynésie, est présente sur les cinq archipels. Elle est cultivée pour ses qualités ornementales, et bien connue des enfants qui s'amusent avec ses tiges colorées.

Les fleurs originaires d'Afrique tropicale ou du bassin méditerranéen :

Arbres et fruits de Polynésie

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Faune de Polynésie

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Politique et institutions

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Institutions

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Article détaillé :Politique en Polynésie française.
L'Assemblée àPapeete.

La Polynésie française est unecollectivité d'outre-mer, actuellement régie par l'article 74 de la Constitution française de 1958 et la loi organiqueno 2004-192 du 27 février 2004 portant statut d'autonomie de la Polynésie française[32]. Elle bénéficie d'une large autonomie politique.

Présidence àPapeete.

Le pouvoir réside essentiellement entre les mains d'uneassemblée territoriale élue au suffrage universel et possédant le pouvoir délibérant.
L'organe exécutif est constitué par legouvernement (anciennement conseil de gouvernement) placé sous le contrôle de l'Assemblée et présidé par leprésident de la Polynésie française qui est élu par cette dernière.

L'article 140 de la loi organique du portant statut d'autonomie de la Polynésie française définit ainsi leslois du pays dans cette collectivité :

« Les actes de l'assemblée de la Polynésie française, dénommés "lois du pays", sur lesquels leConseil d'État exerce un contrôle juridictionnel spécifique, sont ceux qui, relevant du domaine de la loi, soit ressortissent à la compétence de la Polynésie française en application de l'article 13, soit sont pris au titre de la participation de la Polynésie française à l'exercice des compétences de l'État dans les conditions prévues aux articles 31 à 36[33]. »

Haut-commissariat de la République à Papeete.

Néanmoins, il ne s'agit pas d'une libre association d'Étatscomme peuvent l’être les anciennes dépendancesnéo-calédoniennes[Quoi ?]. En tant quecollectivité d'outre-mer française (COM), l'administration des fonctions régaliennes y est assurée par l'État, représenté localement par unhaut-commissaire de la République.

Le haut-commissariat se rapproche du fonctionnement d'une préfecture métropolitaine mais, conformément à l'article 72 de la Constitution, le représentant de l'État, représentant de chacun des membres du gouvernement, a la charge des intérêts nationaux, du contrôle administratif et du respect des lois.

Bâtiment duConseil économique, social et culturel de Polynésie française.

Le nouveau statut donne au territoire l'exercice de toutes les compétences nécessaires à son développement économique et social, à l'exclusion de celles qui sont attribuées explicitement à l'État et aux communes. Ainsi l'État est compétent dans les matières suivantes : nationalité (droits civiques, droit électoral, actes de l'état civil), garanties des libertés publiques (justice, service public pénitentiaire), politique étrangère, contrôle de l'immigration, monnaie, enseignement universitaire, sécurité et ordre public[34]. Les communes, quant à elles, sont compétentes dans les matières suivantes : police municipale ; voirie communale ; cimetières ; transports communaux ; constructions, entretien et fonctionnement des écoles de l'enseignement du premier degré ; eau potable ; collecte et traitement des ordures ménagères ; collecte et traitement des déchets végétaux ; collecte et traitement des eaux usées[35]. Elles peuvent également intervenir sous réserve d'une habilitation par une loi de pays de la Polynésie française dans les matières suivantes : aides et interventions économiques ; aide sociale ; urbanisme ; culture et patrimoine local.

En ce qui concerne l'éducation, unvice-rectorat assume certaines tâches de gestion du personnel, mais de nombreuses compétences ont été transférées au ministère polynésien de l'Éducation et à son service, la direction générale de l'Éducation et des Enseignements[36].

La troisième institution est le Conseil économique, social et culturel[37] : il donne son avis, notamment sur des projets de plan à caractère économique et social et delois du pays.

  • Quelques personnalités politiques polynésiennes
  • Moetai Brotherson, président de la Polynésie française depuis 2023.
    Moetai Brotherson, président de la Polynésie française depuis 2023.
  • Minarii Galenon-Taupua, Vice-présidente de la Polynésie française depuis 2024.
    Minarii Galenon-Taupua, Vice-présidente de la Polynésie française depuis 2024.
  • Antony Geros, président de l'Assemblée de la Polynésie française depuis 2023.
    Antony Geros, président de l'Assemblée de la Polynésie française depuis 2023.

La question de l'indépendance

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Leréférendum du 28 septembre 1958, proposé par le gouvernement dirigé par Charles de Gaulle, demande aux Français de ratifier le projet de Constitution. Ce texte pose les fondements de laVe République. Dans lescolonies françaises, le référendum vise également à la création de laCommunauté française.

LaGuinée est la seule à rejeter le référendum et à accéder directement à l'indépendance. En Polynésie française, si globalement les habitants votent « oui », par 16 279 voix contre 8 988 « non »[38], le « non » l'emporte auxîles Sous-le-Vent et notamment à Huahine, fief dePouvanaa Oopa qui menait campagne pour le non. De façon opposée, lesîles Marquises se distinguent alors par un vote massif pour le oui, à près de 90 %.

Les partisE'a Api deFrancis Sanford etHere Ai'a prennent le relais de la lutte pour l'autonomie menée jusqu'alors par leRassemblement des populations tahitiennes dePouvanaa Oopa après sa dissolution en 1963.Oscar Temaru fonde le Front de libération de la Polynésie (FLP) en 1977, qui prend le nom deTavini huiraatira no te ao Ma'ohi (Serviteur du peuple polynésien) en 1983. Il remporte les élections du 23 mai 2004 où il est à la tête d'une liste d'alliance, l'Union pour la démocratie (UPLD), qui rassemble plusieurs partis unis contreGaston Flosse. Mais sa coalition ne résiste pas plus de quelques mois. La période d'instabilité qui suit lui permet d'accéder plusieurs fois à la présidence.

En 2011, le président indépendantisteOscar Temaru annonce vouloir mettre fin à« 170 ans de colonisation » en Polynésie française en sollicitant l'inscription de la collectivité sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser de l'ONU lors duForum des îles du Pacifique tenu àAuckland. Le sénateur indépendantisteRichard Tuheiava assure avoir obtenu le soutien« d'au moins une dizaine » des seize membres du Forum. Il déclare aussi :« Nous avons des problèmes de santé, des problèmes économiques, qui sont tous les conséquences des décisions du gouvernement français de nous utiliser pour réaliser ses essais nucléaires[39] ». L'État français s'est opposé de façon très vigoureuse à cette démarche, le président de la République, Nicolas Sarkozy, la qualifiant de « démagogie »[40].

Selon le politologue Sémir Al Wardi, les Polynésiens disposent d'un droit constitutionnel à l'émancipation, sous la seule réserve de le souhaiter collectivement[41]. La Constitution française indique ainsi dans son préambule :« En vertu de ces principes et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux territoires d'outre-mer qui manifestent la volonté d'y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l'idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique ». Par ailleurs, le préambule de la Constitution de 1946 (toujours en vigueur dans celle de 1958) contient la mention suivante :« Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s'administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement leurs propres affaires ; écartant tout système de colonisation fondé sur l'arbitraire, elle garantit à tous l'égal accès aux fonctions publiques et l'exercice individuel ou collectif des droits et libertés proclamés ou confirmés ci-dessus ». Enfin dans son article 53, le texte constitutionnel dispose :« Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n'est valable sans le consentement des populations intéressées ».

Au cours de l'année 2012,Oscar Temaru se livre à un intense lobbying auprès des micro-États de l'Océanie, dont plusieurs, lesÎles Salomon,Nauru etTuvalu déposent auprès de l'Assemblée générale de l'ONU un projet de résolution visant à affirmer« le droit inaliénable de la population de la Polynésie française à l'autodétermination et à l'indépendance ». En mai 2013, l'UPLD perd les élections à l'Assemblée de Polynésie en obtenant seulement11 sièges face au parti de Gaston Flosse, avec38 sièges, et le parti autonomisteA Ti'a Porinetia avec8 sièges. Quelques heures avant l'examen par l'ONU de la résolution, lors de sa première séance la nouvelle Assemblée territoriale adopte par46 voix contre 10 un « vœu »[42] exprimant le souhait des Polynésiens de conserver leur autonomie au sein de la République française. Malgré ce vœu adopté par les partis représentant 70 % des électeurs polynésiens, l'Assemblée générale de l'ONU inscrit la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser lors de son assemblée plénière du 17 mai 2013. La France ne participe pas à cette session, pendant que l'Allemagne, lesÉtats-Unis, lesPays-Bas et leRoyaume-Uni se désolidarisent de cette résolution[43],[44],[45]. Cependant le vote de la nouvelle assemblée élue démocratiquement par le peuple Polynésien indique clairement le souhait du peuple de conserver son autonomie au sein de la France et la large défaite de l'UPLD aux élections démontre que la population n'était pas complètement d'accord avec ce mouvement indépendantiste initié par Oscar Temaru.

Subdivisions ou circonscriptions

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Communes et subdivisions administratives de la Polynésie française.
Article détaillé :Liste des communes de la Polynésie française.

La Polynésie française est composée de 5archipels[46] divisés en 5subdivisions administratives (l'administration territoriale les nomme circonscriptions administratives) listées ici du nord-est au sud-ouest :

Pavillon de la Polynésie française suivi de ceux (de haut en bas) des groupes desMarquises, de laSociété (avec lesÎles Sous-le-Vent), desTuamotu, desGambier et desAustrales.
  • La subdivision desîles Sous-le-Vent, la partie ouest-nord-ouest de l'archipel de la Société, dont les îles les plus connues sont :
  • La subdivision desîles du Vent, la partie est-sud-est de l'archipel de la Société, dont les îles les plus connues sont :
    • Tahiti, la plus grande île et la plus peuplée de toute la Polynésie française, formée par deux volcans reliés par l'isthme de Taravao. Lemont Orohena culmine sur la partie nord-ouestTahiti Nui, « la grande Tahiti », qui est le siège de la commune dePapeete, chef-lieu des îles du Vent et capitale de la Polynésie française (la partie sud-est de l'île estTahiti Iti, « la petite Tahiti ») ;
    • l'île proche deMoorea, aussi appelée « l'île sœur », formée par le volcan du mont Tohiea qui culmine à 1 207 mètres et cernée d'une barrière de corail ;
    • mais aussi les îlots deMaiao etMehetia et l'atoll deTetiaroa.
  • La subdivision desîles Australes, dans le tiers sud de la Polynésie française, composées en fait de deux sous-archipels :
    • lesîles Tubuaï se formant au sud-ouest (du nom de sa plus grande îleTubuaï et de sa commune chef-lieu estTubuai comprenant aussi les communes Mataura associée à celles de Taahueia et Mahu, et formant un chapelet s'étendant desîles Maria à l'îleRaivavae via les îles deRimatara etRurutu), à l'est de la partie principale (australe) desîles Cook ;
    • lesîlots de Bass, dont fait partie l'île deRapa ouRapa Iti « petite Rapa » (à ne pas confondre avec l'île de Pâques aussi appeléeRapa Nui « grande Rapa » très isolée et située bien plus loin à l'est vers leChili) etMarotiri (qui constituent les îles les plus méridionales de toutes celles de la Polynésie française, et les plus isolées).

Droit

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Cette section est un extrait deDroit en Polynésie française.[modifier].
Le droit en Polynésie française est l'ensemble des normes et des manières de régler les litiges dans cette collectivité d'outre-mer française. Dans l'histoire, les concepts juridiques polynésiens ont connu de grandes transformations sous la dynastie Pōmare, influencée notamment par les missionnaires chrétiens, puis la colonisation française a progressivement étendu l'application du droit français. L'organisation centralisée de la justice est compliquée en Polynésie, où le personnel judiciaire se déplace régulièrement d'île en île. Le droit polynésien est pratiqué particulièrement en matière d'adoption et d'usage des terres.

Population et société

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Démographie

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Article détaillé :Démographie de la Polynésie française.

La Polynésie française compte 278 786 habitants au recensement de 2022[47], ce qui représente moins de 0,4 % de lapopulation française, mais 10 % de laFrance d'outre-mer et un tiers de la population descollectivités d'outre-mer. 36 % des Polynésiens ont moins de20 ans, 52 % moins de30 ans. L'espérance de vie est réduite d'environ5 ans par rapport à la métropole (73,2 ans pour les hommes, 78,3 pour les femmes).

L'Institut de la statistique (INSEE) estime que la population comptera environ 320 000 habitants à l'horizon 2027.[réf. nécessaire]

Trois communautés ethniques principales[48] peuvent être distinguées :

Langues

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Article détaillé :Langues en Polynésie française.

Conformément à l'article 2 de laconstitution « La langue de la République est le français ».

La loi statutaire consacre son article 57 à la problématique de la langue : « Le français est la langue officielle de la Polynésie française ».

Son usage s'impose aux personnes morales de droit public et aux personnes de droit privé dans l'exercice d'une mission de service public ainsi qu'aux usagers dans leurs relations avec les administrations et services publics.

Le tahitien reste à ce titre interdit à l'assemblée de Polynésie[49].

Le français, le tahitien (te reo tahiti), lemarquisien (èo ènana/ènata), lepaumotu (reko pakumotu) et lemangarevien (reo magareva) et les langues des îles australes (te mau reo tūha'a pae) sont les langues parlées en Polynésie. Les personnes physiques et morales de droit privé en usent librement dans leurs actes et conventions ; ceux-ci n'encourent aucune nullité au motif qu'ils ne sont pas rédigés dans la langue officielle.

La langue tahitienne est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et primaires, dans les établissements du second degré et dans les établissements d'enseignement supérieur. Sur décision de l'assemblée de la Polynésie française, la langue tahitienne peut être remplacée dans certaines écoles ou établissements par l'une des autres langues polynésiennes. L'étude et la pédagogie de la langue et de la culture tahitiennes sont enseignées dans les établissements de formation du personnel enseignant.

En 2007, l'Institut statistique de Polynésie française (ISPF) dénombrait 94,7 % de personnes de plus de15 ans sachant parler, lire et écrire le français, alors que 74,6 % de ces mêmes personnes savaient parler, lire et écrire une des langues polynésiennes. Parmi cette population âgée de plus de15 ans, la langue la plus parlée à la maison était le français pour 68,5 %, une deslangues polynésiennes pour 29,9 % (essentiellement letahitien), et lechinois pour 1,0 % (surtout lehakka)[50].

L'université Laval (Québec) estime que 81,8 % des habitants sont francophones[51]. Le dénombrement des francophones dans les pays membres de l'OIF en 2005 indique 90 % de francophones en Polynésie française.

Religions

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Lechristianisme occupe une place centrale dans la société polynésienne contemporaine. En 1951, le recensement mentionnait cinq Églises et indiquait qu'un quart de la population étaitcatholique, un peu plus de la moitiéprotestante (54,81 %), les Églises restantes –adventistes,Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours et Communauté du Christ, appelée localement « sanito », ne rassemblant à elles trois que 6,41 % des habitants de Polynésie française. En 1971, date du dernier recensement mentionnant l'appartenance religieuse, l'Église catholique romaine avait nettement progressé (34,5 %), l'Église évangélique de Polynésie française (EEPF, protestante historique – 50,5 %) un peu décliné[52].

Au cours des années 1980 de nouvelles Églises se sont développées – notamment lespentecôtistes – tandis que les Églises adventistes et, surtout, l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, progressent de manière très significative, aux dépens le plus souvent de l'EEPF. Les dernières indications disponibles, publiées en 2006, montrent que désormais près d'un Polynésien sur cinq n'appartient ni à l'Église catholique ni à l'EEPF (rebaptiséeÉglise protestantema'ohi en 2004).

L'Église protestante ma'ohi (EPM) rassemble environ 38 % de la population polynésienne. Elle est l'héritière des premières missions protestantes en Océanie, qui ont introduit le christianisme à Tahiti. Le, date à laquelle les missionnaires du navire leDuff (en) affrété par laLondon Missionary Society ont débarqué dans labaie de Matavai, est inscrite depuis 1978 sur le calendrier des fêtes officielles polynésiennes et commémorée chaque année par l'EPM.

L'Église catholique romaine représente elle aussi environ 38 % de la population. Les missions catholiques se sont implantées à partir de 1834 dans les archipels qui forment aujourd'hui la Polynésie française : aux îles Gambier (frères de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, dite de Picpus) avec la conversion du roi Maputeoa en 1836, aux îles Marquises (la première mission est fondée en 1839 sur l'île de Nuku Hiva), puis à Tahiti. Depuis la fin des années 1970, le Renouveau charismatique occupe une place importante dans la vie de l'Église catholique en Polynésie française : au moins un quart des fidèles.

L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours rassemble 6,5 % de la population. Premières missionsmormones à partir de 1844, dans les îles Tuamotu et aux îles Australes (Tubuai). Elle a connu une forte croissance au cours des années 1980.

LaCommunauté du Christ, appelée localement « sanito », représente 3,6 % de la population.

L'Église adventiste représente 5,8 % des croyants en Polynésie française. Les adventistes sont surnommés « petania » (« Pitcairn » en tahitien), en référence aux habitants de l'île de Pitcairn qui ont été les premiers adventistes en Océanie, dès 1886, et au voilierPitcairn dont l'escale à Tahiti en décembre 1890 marqua le début de la mission adventiste dans les îles de la Société.

Les autres Églises sont les Pentecôtistes depuis 1962 (d'abord dans la communauté chinoise de Tahiti, puis dans l'ensemble de la population à partir des années 1980 – 1,5 %).

Les autres religions représentées en Polynésie sont lebahaïsme,bouddhisme (chinois traditionnel etzen) etjudaïsme (une synagogue à Tahiti[53]). Lestémoins de Jéhovah (2 %) sont présents depuis le début des années 1960. En ce qui concerne l'islam, un homme se réclamant imamsunnite crée en 2013, à Papeete, le Centre islamique de Tahiti (ou CIT,association loi de 1901), première association musulmane ayant vu le jour en Polynésie française. Il ouvre par la suite un lieu de culte qu'il dénomme « mosquée ». Inauguré[54] à la mi-octobre 2013, ce lieu de culte est ensuite fermé par la mairie de Papeete[55] pour défaut de procédure administrative, essentiellement pour des raisons de sécurité incombant à tout établissement recevant du public. L'ouverture de ce lieu de culte suscite des réactions d'opposition dans la population locale[56].

En hommage à l'Arrivée de l'Évangile (), le 5 mars est une fête légale (depuis 1978) et un jour férié et chômé en Polynésie française,Missionnary Day.

Personnalités de Polynésie française

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Article détaillé :Personnalités de Polynésie française.

Économie

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Article détaillé :Économie de la Polynésie française.

La monnaie utilisée est lefranc Pacifique, ou franc CFP, qui n'est pas coté sur le marché des changes, son cours étant fixe par rapport à l'euro :1 CFP vaut 0,008 38 euro

Évolution des exportations de la Polynésie française.

La valeur ajoutée du secteur marchand comptait en 2006 pour les 2/3 du PIB comme dans les départements d'outre-mer français[57]. C'est essentiellement une économie de services, avec un secteur industriel restreint et un secteur agricole en difficulté depuis le début duXXe siècle. La majeure partie des biens consommés sont importés. Les exportations sont très limitées, et essentiellement constituée par les produits perliers (voir graphe). L'économie est largement administrée. Les produits de base sont ainsi à prix fixés ou à marges fixées par le gouvernement. Par ailleurs, les dépenses de l'État au titre de ses missions régaliennes, et dans une moindre mesure de ses dotations contribuent à hauteur d'un tiers du PIB, sans pour autant y effectuer aucun prélèvement direct[58].

D'après une étude de l'AFD réalisée en 2009[59], les inégalités sont extrêmement importantes (coefficient de Gini de 0,4[60]) et environ un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Tourisme

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Pêcheur surAnaa.
Article détaillé :Tourisme en Polynésie française.

Le développement dutourisme en Polynésie française, soutenu notamment par les loisPons (1986), Paul (2001) et Girardin sur la défiscalisation des investissements immobiliers, est en difficulté depuis le début des années 2000. Les services touristiques représentaient 9 % du PIB marchand en 2006. La première baisse significative de la fréquentation touristique est enregistrée à la suite desattentats du 11 septembre 2001 qui rendent la conjoncture internationale défavorable. La fréquentation touristique continue ensuite de baisser, passant de 212 700 visiteurs en 2003 à 147 500 en 2009.

Perliculture

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Laculture perlière de laperle de Tahiti pour la bijouterie est très développée, mais ce secteur est également en grande difficulté, le prix à l'exportation ayant considérablement chuté.

Vanille

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La production de lavanille de Tahiti, dont la qualité est réputée, est passée de200 tonnes dans les années 1960 à des niveaux très bas. Un plan de relance initié en 2003 a permis de relever le niveau de production à49 tonnes en 2008. Mais seulement9 tonnes ont été exportées cette même année.

Pêche

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Le développement de flottilles de pêche au thon, commencé au cours des années 1990, ne permet toujours pas d'atteindre les quotas autorisés (6 300 tonnes pêchées contre 10 000 autorisées).

Coprah

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Lecoprah est une ressource financière pour de nombreuses familles majoritairement pour celles de l'archipel des Tuamotu. C'est cependant un pôle économique déficitaire. Pour autant, pour des enjeux économiques et sociaux, le gouvernement de la Polynésie française subventionne ce secteur afin d'éviter l'exode vers Tahiti et de préserver ce revenu précieux parfois unique.« C'est quand même une ressource économique, une production qui existe depuis le milieu duXIXe siècle avec maintenant40 000 hectares de cocotiers : c'est la première filière agricole locale, en valeur, en nombre d'actifs et en surface » a précisé le directeur de l'Agriculture en Polynésie, Philippe Couraud, en.

Industrie

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Elle repose essentiellement sur quatre pôles : agroalimentaire, construction navale et biens intermédiaires pour le bâtiment et des activités de transformation (meubles, textile, imprimerie…) Le secteur industriel représente 9 % du PIB marchand en 2006[61]. Divers secteurs sont protégés par une taxe de développement local à l'importation (TDIL) qui frappe les produits importés concurrents (entre 2 % et 82 % de taxe). Environ 3 000 entreprises (dont 1 000 dans l'agro-alimentaire) sont présentes et génèrent un chiffre d'affaires de l'ordre de100 milliards de francs pacifique. L'artisanat emploierait environ 13 000 personnes[62], environ 8 000 artisans étant recensés par la Chambre de commerce, d'industrie, des services et des métiers (CCISM).

Infrastructures

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Transports

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Une athmosphère cotoneuse, composée d'eau et de ciel, tout est calme et plat. Au centre, un petit bateau, avec son reflet estompé, une voile blanche pointée vers le ciel.
Lapirogue à balancier reste un moyen de transport ou de loisir très utilisé en Polynésie française (août 2019).
Article détaillé :Transports en Polynésie française.

Les infrastructures routières sont en général limitées à une route côtière du fait de la morphologie des îles. Le trafic routier est particulièrement dense à Tahiti, du fait du caractère linéaire de l'agglomération, et de l'absence de réseau de transports en commun organisé.

Le transport aérien intérieur est assuré par lacompagnie aérienne de Polynésie française,Air Tahiti. La compagnie dessert environ 60 destinations et transporte environ 700 000 passagers par an. Le transport international est effectué principalement par :Air Tahiti Nui,Air France,Air New Zealand,Lan Airlines,Hawaiian Airlines,Aircalin etFrench Bee. Le principal aéroport de Polynésie française est l'aéroport international de Tahiti Faa'a.

Leport de Papeete est le plus important desports de Polynésie française. Il serait le premier port par le nombre de voyageurs de France, du fait des échanges avec Moorea (1,7 million de passagers annuel). Il reçoit chaque année environ un million de tonnes de fret. En retour, seulement 30 000 tonnes environ sont expédiées[Quand ?][63]. La desserte maritime inter-insulaire joue un rôle essentiel pour nombre d'îles. Elle est assurée très largement par des entreprises privées. Environ 400 000 tonnes de marchandises sont ainsi acheminées de Papeete vers une des autres îles de Polynésie française chaque année.

Télécommunications

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Article détaillé :Communications en Polynésie française.

Le secteur est en mutation depuis quelques années. L'Internet connaît un essor rapide renforcé par la mise en service d'un câble sous-marin en 2010 (Honotua relie Tahiti, Moorea, Bora Bora, Raiatea et Huahine à Hawaii), en substitution aux liaisons satellites utilisées jusqu'alors. Mana, filiale de l'Office des postes et télécommunications (OPT), opérateur historique détient l'essentiel du marché. D'autres fournisseurs d'accès tentent de s'implanter sur des secteurs particuliers : Internet mobile sur zone urbaine, fournisseur d'accès dédié aux marinas… Environ 30 000 foyers sont abonnés à l'Internet.

Le 18 décembre 2018 le câbleNatitua est entré en service[64]. Il permet de relier à l'Internet mondial les Tuamotu, et les Îles Marquises et lesAustrales (depuis 2023)[65].

Depuis 2020, un nouveau câble, Manatua, relie la Polynésie Française à la Nouvelle-Zélande[66],[65], permettant de sécuriser l'accès à l'Internet de la Polynésie Française en cas d'avarie ou de coupure de Honotua.

Google Cloud prévoit de poser 3 nouveaux câbles reliant l'archipel auChili, lesÉtats-Unis,Fiji, LaNouvelle-Zélande etl'Australie en 2026 et 2027[67],[68],[65].

La téléphonie mobile est apparue en 1995. Depuis le 17 juin 2013, un nouvel opérateur téléphonique (PMT-Vodafone[69],[70]) s'impose comme le tout premier concurrent de l'opérateur historique polynésien (Tikiphone commercialisé sousVini), mettant ainsi fin au monopole.L'ensemble du territoire est quasiment couvert (61 îles en 2009), et plus de 200 000 clients sont recensés.

Entre 2013 et 2014, les numéros de téléphone sont passés de 6 chiffres à 8 chiffres. Le 17 juin 2013, depuis l'ouverture de Vodafone, les numéros de téléphone mobile Vodafone commencent par 89. Le 21 juin 2014, les numéros de téléphone fixe de l'OPT commencent par 40. Le 23 juin 2014, les numéros de téléphone mobile Vini commencent par 87. Le 23 juin 2014, les numéros de téléphone fixe Mana commencent par 49.

Télévision numérique terrestre en Polynésie française

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Dès le 30 novembre 2010, sont disponibles sur laTélévision numérique terrestre les chaînes :

Électricité

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graphique en camembert montrant 77% de thermique, 18% d'hydraulique, 3,9% de solaire connecté, 0,7% de solaire isolé, 0,1% d'éolien
Mix électrique.

La production et la distribution d'électricité en Polynésie française sont assurées en grande majorité par l'opérateurÉlectricité de Tahiti (28 communes desservies sur 48, couvrant près de 90 % de la population)[71]. Le mix de production est principalement thermique, mais comporte une part importante d'énergies renouvelables (d'origine essentiellement hydraulique), de l'ordre de 25 à 30 % par an[72] (contre 16,1 % pour la Métropole et 23,4 % pour l'Union européenne en 2012)[73], avec une très forte variabilité du mix énergétique selon les îles et les archipels[6]. Le record atteint sur le périmètre d'Électricité de Tahiti est établi à 65,8 %, pour la journée du 11 novembre 2015[74].La pointe de puissance appelée sur le réseau public de l'île de Tahiti a atteint un maximum en 2010, avec 101,5 MW[75].

D'une manière générale les coûts de production sont très élevés, du fait de la petite taille des systèmes et de leur caractère insulaire[76]. Ce phénomène est amplifié dans les îles autres que Tahiti. Par un mécanisme de péréquation et de contrôle des prix, le tarif de vente de l'électricité est cependant le même quel que soit le lieu (à Tahiti ou dans une autre île). Les tarifs de l'électricité ont connu une réforme avec l'avenantno 17 au cahier des charges de la concession d'Électricité de Tahiti, en date du 29 décembre 2015, qui doit mener à une nouvelle baisse de prix au1er mars 2016[77] et répondre aux exigences de transparence des coûts formulées tant par laCommission de régulation de l'énergie[78] que par le Tribunal Administratif de la Polynésie française[79].

Pour plus de détails sur le mix énergétique, se référer à l'article « économie de la Polynésie française ».

Eau potable et assainissement

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Seulement la moitié de la population a accès à de l'eau potable[80]. Sur les îles hautes les ressources sont en général abondantes, mais le faible rendement des réseaux couplé à une surconsommation rendent difficile l'établissement d'un service d'eau potable économiquement viable. Certaines communes assurent cependant un service de qualité à l'ensemble de leur population (par exemple Papeete, Faa'a, Arue, Bora Bora, Huahine, Rapa). Les atolls disposent de ressources souterraines limitées et fragiles (à l'exception de Rikitea et Makatea). L'utilisation de l'eau de mer (dessalinisation) et de l'eau de pluie viennent les compléter. L'assainissement est majoritairement assuré par des systèmes autonomes ou semi-collectifs. Seules les communes de Bora Bora, Punaauia, Moorea, Papeete ont lancé des programmes d'assainissement collectif.

Santé

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Centre hospitalier du Taaone.
Article connexe :Pandémie de Covid-19 en Polynésie française.

La couverture médicale est généralement bonne sur les îles les plus importantes mais limitée dans les régions plus lointaines ou moins peuplées. Néanmoins la plupart des îles comprennent au minimum un poste médical (infirmerie). La mortalité infantile reste élevée (5,5 pour 1 000 naissances) comparativement à la métropole (3,8 pour 1 000). Les personnes ayant besoin de soins urgents ou souffrant de maladies graves sont souvent transférées à Tahiti pour y être soignées et pour les pathologies spécifiques évacuées vers la Nouvelle-Zélande ou la métropole.

Le premier hôpital du territoire est l'hôpital général Vaiami à Papeete, en 1884 ; il fait suite à une infirmerie militaire datant de 1848[81]. Le service de psychiatrie reste sur place tandis que le reste de l'hôpital déménage vers Mamao en 1970. En 2003, l'hôpital psychiatrique déménage au Ta'aone sur la commune dePirae. Il sera rejoint en 2011 par les autres services au sein du nouvel hôpital, le CHPF[82].

Culture, patrimoine et loisirs

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Article connexe :Liste du patrimoine mondial en Océanie.

La culture polynésienne est riche et variée. Diverses institutions en assurent l'animation et la promotion.

  • La Maison de la culture[83] ouTe fare Tauhiti nui, qui assure l'animation et la diffusion de la culture en Polynésie française, en favorisant les activités et les créations artistiques sous toutes ses formes, ainsi que l'organisation et la promotion des manifestations populaires dont en particulier la culture mā'ohi (voirMaohis), sur le plan local, national et international. Elle gère des salles de spectacles situées à Papeete, et une bibliothèque.
  • Le musée de Tahiti et des îles ouTe Fare Manaha conserve et expose les collections ayant trait au patrimoine de l'Océanie, et plus particulièrement polynésien.
  • Le Centre des métiers d'art de Papeete[84] et le Conservatoire artistique[85] qui assurent la transmission des savoirs artisanaux.

Patrimoine archéologique

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La civilisation ancienne a laissé de nombreux vestiges malgré les destructions orchestrées par les missionnaires. Ainsi de nombreux marae (temple, ou lieu pour les cérémonies) ensemble de plateformes, de pavages, de pierres dressées ont fait l'objet de fouilles archéologiques et d'opérations de mises en valeur :Marae de Taputapuātea sur l'île de Ra'iātea (classé aupatrimoine mondial de l'UNESCO), marae Arahurahu sur l'île de Tahiti à Pā'ea, Marae Upeke sur l'île de Hiva Oa à Taaoa… Le musée de Tahiti et des îles en présente une reproduction.

Les habitations étaient plutôt dispersées, et pouvaient reposer sur un soubassement en pierre, les paepae, souvent encore visibles aujourd'hui.

Patrimoine artistique

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Architecture

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Danse

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La danse est sans aucun doute l'élément, sinon essentiel, le plus partagé à travers toute la Polynésie française. Les danses pré-européennes sont mal connues. Elles étaient plutôt destinées aux chefs, et accompagnaient tous les évènements marquants la vie sociale. Les missionnaires bannirent des cérémonies officielles ces danses immorales, et des interdictions furent proclamées à plusieurs reprises à partir de 1820. Elles furent à nouveau autorisées à partir du début duXXe siècle.

Les danses s'inspirent des scènes de la vie quotidienne : la fabrication du tapa, le mouvement des pagaies…

La professionnalisation s'initie à partir de 1956, date de la fondation du groupe Heiva parMadeleine Mou'a.

Lors duHeiva I Tahiti, manifestation culturelle annuelle à Pape'ete, chaque mois de juillet, les groupes de danse rivalisent en interprétant quatre type de danses'ori tahiti : 'ōte'a, 'aparima, hivinau et pā'ō'ā. Lefestival des arts des Marquises met également à l'honneur la danse.

Les groupes peuvent interpréter d'autres danses :tamure (danse de couple), danse de l'oiseau (Marquises), kapa (Tuamotu), pe'ī (Gambier)…

Les costumes sont remarquables car élaborés à partir de fibres végétales.

Peinture

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Nave Nave Mahana (Jours délicieux),Paul Gauguin, 1896.

Quelques peintures rupestres découvertes dans une grotte des îles Marquises témoignent de l'existence de la peinture avant l'arrivée des européens. En quête d'un temps mythique où l'homme vivrait en harmonie avec le monde et la nature,Paul Gauguin part en Polynésie en 1891. Il meurt auxÎles Marquises en 1903. Ses peintures contribueront activement au mythe polynésien.Matisse y séjourne également quelques mois.

De nombreux peintres figuratifs sont représentés localement, principalement par la galerie des Tropiques, à Pape'ete, telsDeloffre. Les plasticiensPaskua,Jonathan Bougard,Andréas Dettloff, représentent le territoire sur le plan international.

Sculpture

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Les sculpteurs utilisent le bois, le corail, la pierre, l'os et l'ivoire. Ils occupaient une position privilégiée dans la société ancienne du fait de leur savoir technique et de leur lien avec le sacré[86]. Les musées de Tahiti, du Quai Branly, d'Auckland contiennent des tiki (statues), des penu (pilon), casse-tête, percussions et autres objets montrant la dextérité acquise par les artisans polynésiens. Le centre des métiers d'art de Pape'ete[84] assure un rôle majeur dans la préservation des spécificités artistiques polynésiennes et océaniennes.

Musique

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Article détaillé :Musique polynésienne.

Cette musique est essentiellement vocale, ou axée sur un accompagnement percussif des danses. Il existait certainement des chants sacrés et des chants de travail avant la venue des européens, mais il n'en reste que des bribes. Au contraire, avec l'arrivée des missionnaires chrétiens, un genre nouveau de polyphonie a été massivement adopté (himene). De même, la présence des marins occidentaux a permis l'importation de la guitare hawaïenne et du ukulélé.

Littérature

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Articles connexes :Littérature orale polynésienne etSalon international du livre océanien.

La production littéraire en tahitien (exclusivement) est limitée :

La plupart des auteurs locaux s'expriment en français[87] :

  • Teuira Henry (1847-1915), anglophone ;
  • Ambroise Yxemerry (1917-2013), romancier et journaliste (Courrier des EFO) ;
  • Al Prince (en) (1943-2010), anglophone ;
  • Chantal T. Spitz (1954-)[88],L'île des rêves écrasés (1991),Hombo, transcription d'une biographie (2002),Elles, terre d'enfance (2011),Cartes postales (2015) ;
  • Taaria Walker (1930-2018), née àRurutu (Îles Australes), figure emblématique de la vie associative et culturelle des Australes, auteur deRurutu, mémoire d'avenir d'une île Australe (1999). Chevalier de l'ordre de Tahiti Nui[89] ;
  • Marie-Claude Teissier-Landgraf (1939-),Hutu painu, Tahiti, racines et déchirements (2004),Atea roa - voyages inattendus (2006) ;
  • Jimmy Ly (1941-), d'origine chinoise,Bonbon sœurette et pai coco (1996),Hakka en Polynésie (1997),Wen Hua, à la recherche de mon identité perdue (2012) ;
  • Flora Aurima-Devatine (1942-),Vaitiare, Humeurs (1980),Tergiversations et rêverie des l'écriture orale : Te Pahu a Hono'ura (1998), Au vent de la piroguière- Tifaifai (2016), prix Heredia de l'Académie française en 2017 ;
  • Vairaumati no Ra'iatea (?), pseudonyme d'une écrivaine polynésienne vivant à Raiatea,Arioi (2001) ;
  • Henri Hiro (1944-),Taaroa (1984), poète-enseignant-militant,Pehepehe i tau nunaa/ Message poétique (1985) ;
  • Alex W. du Prel (1944-2017), écrivain-aventurier,La Fragilité de l'innocence (1994) ;
  • Louise Peltzer (1946-), poétesse,Pehepehe – Te Hia'ai-ao (1985),Lettre à Poutaveri (1995);
  • Chantal Kerdilès (1947-), journaliste à Radio Monte-Carlo, installé en Polynésie en 1982,Voyance sous les Tropiques, (1997),Itinéraire polynésien (1995),Chiens d'atoll et autres nouvelles polynésiennes (1998),Yucata City blues (2004) ;
  • Rai Chaze, aussi connue sous le nom de Michou Chaze (1950-), écrivaine, poète et conteuse,Vai la rivière au ciel sans nuages (1990),Toriri (2000),Avant la Saison des pluies (2009), plusieurs contes pour enfants ;
  • Patrick Chastel (1952-), auteur de romans, de nouvelles et de livres pour enfants sur la culture et l'histoire de la Polynésie. Il a enseigné de nombreuses années dans les îles, en particulier aux Marquises où il a rencontréJacques Brel, Éric Tabarly, Bernard Moitessier.L'enlèvement aux Marquises (2003),Te Fenua Enata, la Terre des Hommes, chronique des Îles Marquises (2003),Le Marae du grand banian (2005),Au gré des îles et des hommes (Balland, 2017),Filiation (2020) ;
  • Jean-Marc Tera'ituatini Pambrun (1953-2011),Le bambou noir (2005)[90],[91] ;
  • Bruno Saura (1965-), anthropologue ;
  • Célestine Hitiura Vaite (1966-), en anglais,L'arbre à pain (2000),Frangipanier (2004),Tiaré (2006);
  • Moetai Brotherson (1969-), homme politique[92],Le roi absent (2007) ;
  • Titaua Porcher (1969-),Hina, Maui et compagnie (2018) ;
  • Ariirau Richard-Vivi (1972-),Je reviendrai à Tahiti (2005) ;
  • Titaua Peu (1975-),Mutismes (2002)[93],[94],Pina (2016)prix Eugène-Dabit du roman populiste en 2017[95] ;
  • Nathalie Heirani Salmon-Hudry (1983-),Je suis née morte (2012) ;
  • etc.

Chaque année un salon du livre organisé par les éditeurs (Au Vent des iles, Haere Pō, Le Motu…) est l'occasion de rencontrer les auteurs.

Académies :

Cinéma

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Divers films ont été tournés en Polynésie française.

Un festival annuel du court-métrage,Courts des îles, a lieu depuis 2013[96].

L'Association tahitienne des professionnels de l'audiovisuel (ATPA) vise à développer le soutien au cinéma documentaire[97].

Tatouage

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Tatouage polynésien moderne.
Article détaillé :Tatouage en Polynésie.

AuXVIIIe siècle, les premiers explorateurs européens rapportent leur découverte du tatouage polynésien, marque essentielle de la place du Polynésien dans la société. Progressivement les missionnaires chrétiens vont arriver à proscrire cette pratique. Mais pendant la seconde moitié duXXe siècle, le tatouage polynésien redevient populaire auprès des jeunes Polynésiens, en quête d'un retour aux valeurs culturelles et traditionnelles.

Artisanat

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La Polynésie française est réputée pour ses bijoux réalisés à partir des matières premières locales : nacre, bois, os, fibres de coco et perles de Tahiti. La nacre est utilisée depuis longtemps en Polynésie pour confectionner bijoux et parures. Le développement de la perliculture a permis de développer encore cet art traditionnel.

Néanmoins, l'artisanat s'exprime traditionnellement plutôt au travers des Tīfaifai (tissu décoré par un système proche du patchwork), du Tapa (tissu traditionnel confectionné à partir d'écorce) qui sert à fabriquer les pāreu (paréo), le tressage (paniers, matériaux de couverture nī'au (à partir de palmes de cocotiers) ou en pandanus, chapeaux…)

Sports

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Des sports pratiqués en Polynésie sont originaux. Ainsile berceau dusurf est polynésien selon certains[réf. nécessaire]. Leva'a, pirogue à balancier unique, est emblématique d'une nation de navigateurs. L'une de ses compétitions — laHawaiki Nui va’a — qui se déroule sur 125 km en haute mer est un temps fort.

Gastronomie

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La vanille est de plus en plus utilisée dans les plats salés.

La gastronomie polynésienne est caractérisée par une grande diversité des mets, basés sur les produits de la mer et les fruits tropicaux et influencés par les cuisines française et chinoise. Il existe de nettes différences selon les archipels.

La diversité et la fraîcheur des produits de la mer contribue à la richesse de la gastronomie polynésienne. Ils sont préparés de multiples façons (grillades, brochettes, papillotes, friture, tartare, mi-cuits, etc.).

Parmi les poissons dehaute mer, les espèces les plus consommées sont : le thon blanc, et le thon rouge, la bonite, lemahi-mahi (coryphène), le saumon des dieux (poisson-lune), l'espadon (Ha'ura), le tazar (ou thazard).

Le lagon produit également une incroyable variété de poissons utilisés dans la cuisine traditionnelle : le perroquet, le chinchard, le rouget, poisson chirurgien, etc..

Parmi les produits de la mer, leslangoustes, lescigales de mer ouScyllaridae, les bénitiersmollusque, lesOursins et les crevettes sont également très appréciés. Les Polynésiens font une distinction entre « crevettes » et « chevrettes ». Les crevettes désigne le même crustacé qu'ailleurs dans le monde tandis que la chevrette est un crustacé d'apparence similaire à la crevette que l'on trouve dans les rivières. Sa chair est plus ferme et plus orangé à la cuisson.

Les fruits incluent la noix de coco, les ananas, la papaye (qui peut se consommer verte, en salade, ou mûre, comme fruit), les mangues, les pamplemousse, les citrons verts, les pommes cannelles, les « mape » (forme de châtaigne), les bananes, lescaramboles, lescorossoles, la pastèque, les pommes étoilées, leramboutan. Cette liste est non-exhaustive. Et chacun des fruits cités se décline en plusieurs variétés tout aussi délicieuses à savourer tel quel, en jus, excellent en confiture, gelée et marmelade.

Les légumes incluent le'uru (fruit de l'arbre à pain), letaro (dégusté aussi bien dans les plats salés que dans les plats sucrés), le manioc, le fāfā - épinard locale, lapatate douce.

La cuisine tahitienne est une cuisine douce, qui utilise relativement peu d'épices, comparativement aux cuisines de l'océan Indien ou l'Asie, comme lelait de coco, le gingembre, le citron vert, la vanille et letamarin.

Quelques exemples de plats typiques de Tahiti :

  • lepoisson cru au lait de coco : élaboré le plus souvent avec du thon (rouge ou blanc), c'est le plat le plus répandu, qui peut se déguster aussi bien au petit déjeuner qu'au diner ;
  • le poulet fāfā : poulet mijoté avec des jeunes feuilles de taro (fāfā) et du lait de coco. Le goût dufāfā se rapproche de celui des épinards ;
  • lepua'a choux : un ragoût de porc au chou blanc et carottes;
  • lefāfaru : du poisson cru macéré dans de l'eau de mer fermenté (mitifāfaru) ;
  • lelangouste grillée à la marquisienne :
  • lepo'e ;
  • lepain coco.

Les repas de fêtes sont l'occasion de préparer le four tahitien, ouAhi mā'a, où chevrettes (crevettes d'eau douce), porc, patates douces, taro, 'uru, etc., sont placés dans un grand trou sur des pierres chauffées sur les braises, et recouverts de feuilles de bananier et de sable pour cuire à l'étouffé. Dans les îles de la Société, il sera désigné sous le termemā'a tahiti ; aux Marquises,kaikai ènana/ènata.

La production locale de boissons alcoolisées traditionnelles n'existe pas, le procédé de distillation ayant été introduit par les Européens. Il est possible de trouver des boissons à partir de racines de ti, d'inflorescence de cocotier, de divers fruits[98]. La bière locale, laHinano, est presque devenue un symbole du territoire. C'est une bière blonde légère qui titre 5°. Le vin est peu consommé en Polynésie, et son acheminement et sa conservation sont relativement malaisés. La Polynésie a cependant son propre vin, improprement dénommé « vin de Tahiti », car produit sur l'atoll deRangiroa, aux Tuamotu. Créé à New York dans les années 1980, lecocktail Bora-Bora a emprunté son nom à l'île pour l'image exotique qu'elle véhicule.

Manifestations culturelles et festivités

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Des manifestations culturelles sont régulièrement organisées afin d'entretenir la vivacité de la culturemā'ohi et parfois la faire évoluer. Les principales manifestations ont lieu lors des fêtes de juillet ouHeiva I Tahiti. Cette fête propose des concours de danse, de chant et de musique traditionnelle ainsi que des concours de sports traditionnels tahitiens. Des compétitions sportives ont également lieu tout au long de l'année, laHawaiki nui va'a en octobre, une importante course depirogue polynésienne, ou des concours de porteurs d'oranges duplateau de Taravao, de lancers de javelots, de soulevé de pierres ou des concours dehana de cocos (débourrage des noix de coco à toute vitesse) ou encore laBillabong Pro Tahiti sur lavague de Teahupo'o en août. Des foires sont organisées afin d'assurer la commercialisation et faire connaître l'artisanat local : tatouages, sculptures marquisiennes, confection de pareo ou detīfaifaietc. Des reconstitutions de cérémonies religieuses « traditionnelles » sont parfois organisées.

Fêtes et jours fériés
DateNom françaisNom localRemarques
Jour de l'anFête civile légale française.
5 marsArrivée de l'ÉvangileFête religieuse et fête légale en Polynésie française, commémorant l'arrivée des premiers missionnaires protestants de laLondon Missionary Society dans labaie de Matavai (le).
VariableVendredi saintFête religieuse chrétienne, deux jours avantPâques (non appliquée légalement dans une grande partie de la métropole).
VariableLundi dePâquesLe lendemain dePâques, et fête légale française.
Fête du TravailFête civile légale française (et internationale) pour le respect du droit des travailleurs.
8 maiFête de la victoire de 1945.Fête civile légale française. Le 8 mai 1945 revêt une importance particulière en Polynésie. Les établissements français de l'Océanie s'étaient en effet rangés très tôt du côté de laFrance libre. De nombreux Polynésiens se sont ainsi couverts de gloire durant les combats de laSeconde Guerre mondiale.
VariableJeudi de l'AscensionFête religieuse chrétienne, fixée selon la date dePâques, et fête légale française.
VariableLundi dePentecôteFête religieuse chrétienne, fixée selon la date dePâques, et fête légale française.
29 juinFête de l'autonomieFête civile en Polynésie française. Célébration de l'autonomie.
14 juilletFête nationaleFête civile légale française,fête nationale. Célébration de laFête de la Fédération le.
15 aoûtAssomptionFête religieuse catholique, et fête légale française.
ToussaintFête religieuse chrétienne, et fête légale française.
11 novembreArmistice 1918Fête civile légale française. Célébration de l'armistice du entre laFrance et l'Allemagne, marquant la fin de laPremière Guerre mondiale.
25 décembreJour deNoëlFête religieuse chrétienne, et fête légale française.

Forces de défense et de sécurité

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Article détaillé :Forces armées en Polynésie française.

Les forces armées en Polynésie française comprennent 1 500 militaires (armée de terre,armée de l'air,marine nationale) et 540 gendarmes. La grande majorité des effectifs se situe sur l'île deTahiti.

Galerie

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Notes et références

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  96. « Courts Des Iles - Vers l'infini et au delà ! », surCourts Des Iles(consulté le).
  97. Voir suratpa.tv.
  98. GéoGuide Galimard Tahiti.

Voir aussi

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Bibliographie

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XIXe siècle
XXe et XXIe siècles

Filmographie

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  • Maxime Destremau, un destin polynésien, documentaire de Pascale Berlin Salmon, 22 septembre 2014, Polynésie Première

Articles connexes

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