
Engéométrie, unpolygone régulier étoilé (à ne pas confondre avec unepartie étoilée) est unpolygone régulier non convexe, souvent appelé plus brièvement “polygone étoilé”, car des polygones étoilés non réguliers ne sont pas formellement définis.
Branko Grünbaum identifie deux notions primaires utilisées parKepler, l'une étant le polygone régulier étoilé avec des arêtes sécantes qui ne génèrent pas de nouveaux sommets, et l'autre étant de simples polygones concaves[1].
Quand le polygone étoilé a des sommets ou des côtés en nombre peu élevé, son nom peut combiner un préfixe numéral, tel quepenta- pour un nombre cinq de sommets ou de côtés, avec le suffixe grec-gone ou bien-gramme (le nom du polygone est alorspentagone, ou bienpentagramme pour un pentagone étoilé). Le préfixe le plus courant vient du grec, maisnona- par exemple vient du latin, dans le nom "nonagramme" d’un polygone à neuf sommets, aussi appelé "ennéagramme".
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Un polygone régulier étoilé est unpolygone équiangle etéquilatéral qui s'auto-intersecte, créé en reliant un sommet d'un polygone régulier àp côtés à un autre sommet non adjacent et en continuant le processus jusqu'à revenir au premier sommet[2]. De manière alternative, pour des entiersp etq, on peut le considérer comme une construction reliant tous lesq-ièmes sommets d'un ensemble dep sommets régulièrement espacés et placés circulairement[3]. Par exemple, dans un pentagone régulier, une étoile à cinq branches peut s'obtenir en dessinant une ligne du premier point au troisième, puis du troisième au cinquième, puis du cinquième au deuxième, puis du deuxième au quatrième, et enfin du quatrième au premier. Bref, un polygone régulier étoilé peut être obtenu enétoilant un polygone régulier convexe.
Un polynôme régulier étoilé est dénoté par sonsymbole de Schläfli {p/q}, oùp etq sontpremiers entre eux etq ≥ 2.
Legroupe de symétrie de {n/k} est legroupe diédralDn d'ordre 2n indépendant dek.
Lespolygones réguliers étoilés ont été étudiés pour la première fois systématiquement parThomas Bradwardine, puis plus tardKepler[4].
Sip etq ne sont pas premiers entre eux, on obtient un polygone dégénéré caractérisé par des sommets et/ou des arêtes qui coïncident. Par exemple, {6/2} apparaîtra comme un triangle, mais correspond à deux ensembles de sommets {1,2,3} et {4,5,6}. Il faut voir cela non pas comme deux triangles superposés mais comme un polygone unique rebouclé sur lui-même[5],[6].
Lorsque les lignes sécantes sont enlevées, les polygones étoilés ne sont plus réguliers, mais peuvent être vu comme des2n-gonessimples concavesisotoxaux. Branko Grünbaum représente ces étoiles par |n/d|. Elles ont la même géométrie que les polygones {n/d} avec une notation {nα} plus générale qui représente une étoile àn branches avec chacune un angle interne de α < 180(1 - 2/n) degrés. Pour |n/d|, les sommets internes ont un angle extérieur β de 360(d-1)/n
Ces polygones sont souvent observés dans les modèles de pavages. L'angle paramétrique β peut être choisi pour correspondre aux angles internes des polygones voisins dans de tels modèles.
| Star triangles | Star squares | Star hexagons | Star octagons | |
|---|---|---|---|---|
(3.3* | (8.4* | (6.6* | (6.6* | Not edge-to-edge |
L'intérieur d'un polygone étoilé peut être interprété de plusieurs manières. Trois de ces interprétations sont illustrés pour un pentagramme. Branko Grünbaum et Geoffrey Shephard considèrent deux d'entre elles comme polygones réguliers étoilés et2n-gones isogonaux concaves[8].
Celles-ci incluent :
Chacune des approches ci-dessus mène donne au polygone une aire différente.
Un octagramme {8/3} rouge construit dansoctogone régulier noir. | Sceau de Salomon (avec le cercle et les points). |
| Triangles | |||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Quadrilatères | |||||||
| Par nombre de côtés |
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| Autres classements que par le nombre des côtés |
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| Polygones réguliers étoilés | |||||||
| Description | |||||||
| Droites et cercles remarquables | |||||||
| Relations entre polygones | |||||||
| Construction | |||||||
| Dissection | |||||||