Outre le territoire actuel de laPologne (après 1945), les Polonais au sens d'ethnie sont présents dans les pays voisins : enLituanie (Est deVilnius), enLettonie (Latgale), enBiélorussie (4 % de la population dans l'Ouest du pays) et enUkraine occidentale.
Le terme « Pologne » (enpolonais :Polska) ou « Polonais » (enpolonais :Polacy) dérive du termeindo-européenpole, pele que l'on retrouve dans lelatin populairecampania désignant un paysage de champs ouverts et qui a aussi donné laCampanie, laCampine, laChampagne ou laWestphalie[13]. D'ailleurs l'ancienne Pologne médiévale était elle-même parfois désignée ainsi :« Inter Alpes Huniae et Oceanum est Polonia, sic dicta in eorum idiomate quasi Campania » (« Entre les Alpes de Hunia et l'océan se trouve la Pologne, ainsi appelée dans son idiome comme la Campanie »), écritGervais de Tilbury en 1211.
Le peuple polonais descend d’un mélange de divers peuples anciens qui habitaient le territoire de laPologne actuelle avant et durant lafin de l’Antiquité[14],[15]. La région fut peuplée par de nombreuses tribus et cultures, notamment lesBaltes, lesCeltes, lestribus germaniques, lesSlaves, lesThraces, ainsi que possiblement des restes de populationsproto-indo-européennes et non indo-européennes plus anciennes[14]. Des preuves archéologiques issues de laculture lusacienne (vers 1300–), ainsi que des cultures successives comme les culturespoméranienne, dePrzeworsk et deWielbark, témoignent d’un paysage démographique diversifié dans la Pologne préhistorique[14]. Ces cultures étaient associées à divers groupes ethniques, tels que les Celtes (notamment au sud de la Pologne), des tribus germaniques comme lesVandales et lesGoths, ainsi que les peuples baltes au nord-est[14],[16].
Lepolonais est la langue maternelle de la majorité des Polonais. Il s’agit d’unelangue slave occidentale appartenant au groupeléchitique et constituant la seule langue officielle de la république de Pologne. Sa forme écrite utilise l’alphabet polonais, basé sur l’alphabet latin enrichi de sixsignes diacritiques, pour un total de32 lettres. Proche dutchèque et duslovaque, le polonais a été profondément influencé au cours de son histoire par lelatin, l’allemand et d’autres langues[23],[24].
La Pologne est un pays linguistiquement homogène : près de 97 % des citoyens déclarent le polonais comme langue maternelle[25].
Les locuteurs du polonais utilisent la langue de manière largement uniforme à travers le pays, bien que de nombreuxdialectes et unelangue vernaculaire soient présents dans certaines régions parallèlement au polonaisstandard. Lesvariétés linguistiques les plus répandues sont lesilésien, parlé enHaute-Silésie, et lecachoube, utilisé dans l’anciennePoméranie orientale, aujourd’hui dans le nord-ouest du pays[26]. Le cachoube possède un statut distinct de langue à part entière[27],[28]. LesGorales, peuple montagnard du sud, utilisent également un dialecte non standard caractérisé par une prononciation et uneintonation particulières.
La répartition géographique dupolonais a été fortement influencée par les changements de frontières et les déplacements de population après laSeconde Guerre mondiale – les fuites et lesexpulsions forcées des Allemands ainsi que les réinstallations de Polonais desanciennes régions perdues face à l'Union soviétique ont largement contribué à l’homogénéité linguistique actuelle du pays[29].
Durant leNéolithique (vers 5500–), des communautés agricoles commencent à se répandre sur les terres correspondant à la Pologne actuelle, introduisant l’agriculture, lapoterie et des animaux domestiqués[30]. Les cultures duLengyel, desvases à entonnoir et desamphores globulaires se distinguent par leurs tombes mégalithiques, leurs établissements sédentaires et leur céramique[31],[32],[33].
Au début de notre ère, laculture de Przeworsk prospère en Pologne centrale et méridionale, succédant à la présence celtique[37]. Elle se caractérise par dessépultures par crémation, des armes en fer et des objets d’importation romaine[37]. Des pièces demonnaie romaine et des artefacts militaires découverts dans la région deCujavie suggèrent des contacts avec l’Empire romain, probablement via le commerce ou le service mercenaire[37].
AuIIe siècleapr. J.-C., laculture de Wielbark, associée aux peuples germaniques, s’impose dans le nord et le centre de la Pologne, remplaçant progressivement laculture d'Oksywie[38]. Contrairement aux Przeworsk, les Wielbark ne déposaient pas d’armes dans les tombes, mais leurs nécropoles révèlent des échanges à longue distance, notamment par la présence deverrerie romaine[39].
Son fils,Boleslas Ier, étend le royaume et est couronné premierroi de Pologne en 1025, faisant de la Pologne une puissance régionale[44]. Toutefois, ses successeurs peinent à maintenir le pouvoir. Le pays est confronté à des troubles internes, des querelles de succession et des révoltes païennes qui affaiblissent l’autorité centrale[45].
Cette période voit néanmoins la croissance des villes sous ledroit de Magdebourg, l’installation de populations étrangères et la fondation de nombreuses institutions[50],[51]. L’ordre Teutonique, invité parConrad Ier de Mazovie pour lutter contre lesPrussiens païens, fonde un État dans la région baltique, devenant rapidement un voisin hostile[52].
Portrait d’un couple de la noblesse (szlachta) en prière, vers 1625.Allégorie des Polonais (1759).Carte topographique de la république des Deux Nations en 1764.Paysans polonais des environs deCracovie en 1852.
Entre 1500 et le début duXVIIe siècle, larépublique des Deux Nations s'imposa comme l'un des États les plus puissants et étendus d’Europe[56]. Constituée par l’union de Lublin en 1569, elle unifia le royaume de Pologne et le grand-duché de Lituanie sous un monarque élu et un parlement commun (Sejm)[56]. Gouvernée selon un système unique de démocratie nobiliaire, laLiberté dorée, la République était dominée par une noblesse politiquement influente, laszlachta[56]. Cette période, souvent qualifiée de « Siècle d'or polonais », fut marquée à la fois par l’expansion territoriale et lapolonisation des populations allogènes, mais également par une relative tolérance religieuse, incarnée par laconfédération de Varsovie de 1573, et par un essor intellectuel et culturel remarquable[57],[58]. Toutefois, la mort deSigismond II Auguste en 1572 inaugura une période d’instabilité, en raison des faiblesses inhérentes au système de la monarchie élective[59].
Le milieu duXVIIe siècle marqua le début d’un long déclin pour la République[61]. Une série de conflits dévastateurs affaiblit gravement l’État, notamment la lutte pour l’indépendance de l’Ukraine lors dusoulèvement de Khmelnytsky (1648), ainsi que l’invasion suédoise connue sous le nom deDéluge (1655–1660)[61]. Parallèlement, les guerres contre l’Empire ottoman et laRussie mirent à rude épreuve les ressources militaires et administratives du pays[61]. Sur le plan intérieur, le fonctionnement des institutions fut paralysé par leliberum veto, un droit parlementaire permettant à tout député de bloquer la législation et de dissoudre leSejm, empêchant ainsi toute réforme significative[62]. Malgré quelques succès militaires symboliques, tels que le rôle décisif deJean III Sobieski lors de labataille de Vienne en 1683, ces victoires ne purent compenser les faiblesses structurelles croissantes auxquelles faisait face le pays[63].
123 ans après avoir disparu de la carte de l'Europe, la Pologne retrouva son indépendance en 1918 à l’issue de laPremière Guerre mondiale, avec la création de laDeuxième République sous la direction deJózef Piłsudski[67]. La période de l’entre-deux-guerres (1918–1939) fut marquée par des efforts de consolidation des frontières, de modernisation de l’État et de gestion de profondes divisions politiques[68],[69]. En 1939, la Pologne futenvahie par l’Allemagne nazie à l’ouest et par l’Union soviétique à l’est, ce qui déclencha laSeconde Guerre mondiale[70]. Bien que le pays ait été militairement occupé, il conserva une forme de souveraineté à travers la mise en place duGouvernement polonais en exil, d’abord basé enFrance puis àLondres[71]. Ce gouvernement coordonna la résistance intérieure, notamment par l’intermédiaire de l’Armia Krajowa (enfrançais :« Armée intérieure »), l’un des plus importants mouvements clandestins de l’Europe occupée[71]. Malgré cette mobilisation, la Pologne subit des pertes humaines et matérielles colossales : environ six millions de citoyens furent tués, dont la moitié de confession juive, victimes de l’Holocauste perpétré dans lescamps de concentration et d’extermination nazis[71].
À l'issue du conflit, la Pologne fut intégrée à lasphère d’influence soviétique et devint un Étatcommuniste sous le nom derépublique populaire de Pologne, dirigé par un régime à parti unique contrôlé par leParti ouvrier unifié polonais[72]. Cette période fut caractérisée par une planification centralisée, lanationalisation de l’économie, lacensure et la répression des oppositions politiques[73]. Malgré quelques périodes de stabilité, un profond mécontentement persista face aux difficultés économiques et à l’absence de libertés politiques[73]. Ce climat donna naissance au mouvementSolidarność (enfrançais :« Solidarité ») au début des années 1980, dirigé parLech Wałęsa, qui débuta comme syndicat indépendant avant de devenir une force sociale et politique majeure[73]. Après la levée de l'État de siège (1981–1983) et face à une crise économique aiguë, le gouvernement engagea un dialogue avec l’opposition, débouchant sur lesAccords de la Table ronde(pl) et lesélections législatives polonaises de 1989, partiellement libres[73],[74] Ces événements marquèrent le début d’une transition pacifique vers ladémocratie et l’établissement de la Troisième République polonaise[74].
Depuis 1989, la Pologne a connu de profondes mutations politiques, économiques et sociales. Le pays est passé d’uneéconomie planifiée à uneéconomie de marché, rejoignant l’OTAN en 1999 et l’Union européenne en 2004[75]. Aujourd’hui, la Pologne joue un rôle central en Europe centrale, forte d’une économie dynamique, d’une société civile active et d’un engagement soutenu en faveur de la sécurité régionale.
Diverses régions de la Pologne, telles que laGrande-Pologne, laPetite-Pologne, laCujavie, laMazovie, laSilésie et laPoméranie, ont développé leurs propres cultures régionales distinctes, avec des cuisines, destraditions populaires et des dialectes spécifiques. Pendant des siècles, la Pologne a également été un refuge pour de nombreuses minorités ethniques et religieuses, qui ont constitué une composante essentielle de la société polonaise et ont, elles aussi, forgé leurs propres coutumes originales[79].
En Pologne, les conventions de dénomination sont régies par des normes linguistiques et culturelles bien établies[83]. Les lois polonaises en matière de noms, établies par leConseil de la langue polonaise(en), garantissent rigoureusement la conformité aux règles linguistiques[83]. Un nom complet se compose généralement d’un ou deux prénoms suivis d’un nom de famille. Les prénoms, issus d’origines linguistiques variées, sont souvent associés auxFêtes des prénoms (imieniny), autrefois largement célébrées[84]. Lesnoms de famille sont généralement hérités et reflètent le genre grammatical ; par exemple, la forme masculineKowalski correspond à la forme féminineKowalska[85]. Certains noms, commeNowak, restent inchangés quel que soit le genre. Des formesplurielles sont également utilisées pour désigner les familles, telles queKowalscy[85].
De nombreux noms de famille proviennent d’anciens métiers, de lieux géographiques ou de caractéristiques descriptives[85]. Depuis leHaut Moyen Âge, les noms de famille polonais se terminant par le suffixe masculin-ski (et le suffixe féminin-ska) étaient associés à lanoblesse (szlachta)[86]. Les nobles utilisaient aussi des conventions de dénominationromaines, incluant notamment desagnomens.
Dans les usages oraux, la languepolonaise maintient une stricte distinction de pronoms selon le registre (distinction entre letutoiement et vouvoiement), incluant des titres honorifiques et des formes de politesse lors de l’emploi duvocatif :Pan pour un homme adulte,Pani pour une femme adulte,Panna pour une jeune femme non mariée. L’usage des formes affectueuses ou desdiminutifs dépend du contexte et peut fortement varier[87].
La musique polonaise traditionnelle se caractérise par des styles régionaux distincts et met en valeur des instruments folkloriques comme leviolon, l’accordéon et laclarinette[96]. Lacornemuse et la musique de violon des montsTatras sont particulièrement remarquables, reconnus pour leurs rythmes dynamiques et leurs mélodies expressives. La Pologne a également apporté une contribution majeure à lamusique classique, notamment grâce aux œuvres du pianiste et compositeurFrédéric Chopin, dont les compositions demeurent centrales dans le répertoireromantique.
Les chantslatins et les hymnes religieux commeGaude Mater Polonia etBogurodzica étaient autrefois entonnés dans les lieux de culte et lors des célébrations, bien que cette tradition se soit estompée[99]. Lapoésie chantée, ledisco polo et lejazz restent importants dans l’identité musicale polonaise, ce dernier bénéficiant d’une solide tradition depuis le milieu duXXe siècle[100]. Aujourd’hui, lehip-hop est devenu l’un des genres les plus influents auprès des jeunes générations, souvent caractérisé par son lien étroit avec la culture urbaine[100].
L’utilisation de motifs floraux colorés, lamenuiserie, lepapier découpé et labroderie sont des éléments importants de l’art populaire polonais[104]. Les costumes folkloriques polonais traditionnels (stroje ludowe) se distinguent par une riche broderie, des couleurs vives et des éléments décoratifs tels que perles, rubans etdentelle[105]. La tenue féminine comprend généralement de longues jupes, destabliers, des chemisiers brodés, descorsets ou des gilets, ainsi que des foulards ou descouronnes[105]. Quant aux tenues masculines, elles comportent souvent des chemises brodées, des ceintures, des chapeaux et des bottes hautes[106].
Parmi les costumes régionaux les plus connus figurent celui deŁowicz, la tenue desGorales (montagnards) desTatras, et le costume deCracovie, souvent considéré comme la tenue nationale de la Pologne[106]. LaRogatywka, également appelé « konfederatka », est un type de chapeau originaire de Pologne, porté notamment par lesforces terrestres polonaises.
Aujourd’hui, la Pologne développe des approches modernistes en matière de design architectural, portées par des architectes commeDaniel Libeskind, Karol Żurawski et Krzysztof Ingarden[108].
Les repas sont généralement structurés autour de trois moments principaux : le petit-déjeuner (enpolonais :śniadanie), le déjeuner (obiad), qui est le repas principal de la journée, et le dîner (kolacja), bien que la consommation d’un deuxième petit-déjeuner (drugie śniadanie) ou d’encas en soirée soit caractéristique de la Pologne[109].
Les aliments du quotidien incluent les côtelettes de porc panées (kotlet schabowy), les escalopes, les saucisseskielbasa, les pommes de terre, lasalade de chou, les salades variées, les soupes (barszcz, soupe à latomate ou bouillon de viande), les raviolis farcispierogi, et divers types depain (petits pains, pain deseigle,bagels).
La cuisine polonaise reflète également des influences religieuses et saisonnières importantes : pendant leCarême, les plats traditionnels deviennent sans viande, à base de poisson comme lehareng ou lacarpe, tandis que laveille de Noël (Wigilia(en)) est célébrée avec un repas végétarien composé dedouze plats traditionnels[110].
La cuisine polonaise est copieuse, et les Polonais figurent parmi les populations les plus touchées par le surpoids en Europe – environ 58 % des adultes étaient en surpoids en 2019, un chiffre supérieur à la moyenne de l’UE[111].
D’après les données de 2017, la consommation de viande par habitant en Pologne comptait parmi les plus élevées au monde, avec une prédominance duporc[112].
Lespierogi, plat national polonais, sont l'une des traditions culinaires polonaises les plus durables. Ils trouvent leur origine dans les traditions culinaires des anciens territoires de l'est de la Pologne (Kresy)[114].
Lazapiekanka, un long sandwich au fromage fondu, à la viande, aux champignons, aux oignons et au ketchup. Un plat de rue populaire encore aujourd'hui, apparu dans les années 1970.
Despączki, petits beignets fourrés à la confiture, typiques du mardi gras polonais.
Une bouteille de vodkaŻubrówka dont la particularité est de contenir un brin d'herbe à bison.
Selon laConstitution de la république de Pologne, la liberté de religion est garantie à chacun. Elle permet également aux minorités nationales et ethniques de fonder des établissements éducatifs et culturels, des institutions visant à protéger leur identité religieuse, ainsi que de participer à la résolution de questions liées à leur identité culturelle.
Les catholiques romains sont présents dans tout le pays, tandis que les orthodoxes vivent principalement dans le nord-est, autour deBiałystok, et les protestants dans les régions deSilésie de Cieszyn et deVarmie-Mazurie. Une population juive croissante existe dans les grandes villes, en particulier àVarsovie,Cracovie etWrocław. Plus de deux millions de Juifs d’origine polonaise résident aux États-Unis, au Brésil et en Israël.
Les organisations religieuses en république de Pologne peuvent s’enregistrer auprès duministère de l’Intérieur et de l’Administration de la république de Pologne(en), créant ainsi un registre officiel des Églises et autres organisations religieuses opérant sous des lois spécifiques. Cet enregistrement n’est pas obligatoire, mais il facilite l’exercice des droits liés à la liberté religieuse.
Des adeptes descroyances slaves traditionnelles (Rodzimowiercy) sont reconnus par les autorités polonaises depuis 1995. Il s’agit notamment de l’Église polonaise native(en) (Rodzimy Kościół Polski), qui perpétue une tradition païenne remontant au Cercle sacré des adorateurs deŚwiatowid fondé en 1921 parWładysław Kołodziej(en) (Święte Koło Czcicieli Światowida), ainsi que de l’Église slave polonaise (Polski Kościół Słowiański). Il existe également l’Association Foi native(pl) (Zrzeszenie Rodzimej Wiary,ZRW), fondée en 1996[118].
Les Polonais constituent le cinquième plus grand groupe national de l’Union européenne, après les Allemands, les Français, les Italiens et les Espagnols[119]. Les estimations varient selon les sources, mais les données disponibles suggèrent un total allant jusqu’à60 millions de personnes d’origine polonaise dans le monde (dont jusqu’à22 millions vivant hors de Pologne)[120]. On dénombre près de38 millions de Polonais en Pologne[121].
On trouve également d'importantes communautés polonaises dans des pays voisins, dont certains territoires faisaient autrefois partie de la Pologne ou furent occupés par elle – l’ouest de laBiélorussie, l’ouest de l’Ukraine, laLituanie, laLettonie et la région de laSilésie de Cieszyn enRépublique tchèque[120].
Unevaste vague de migration récente a eu lieu après l’adhésion de la Pologne à l’Union européenne en 2004 et l’ouverture du marché du travail européen ; environ2 millions de Polonais, principalement jeunes, sont partis travailler à l’étranger[123]. On estime que plus d’un demi-million de Polonais sont partis travailler au Royaume-Uni. Depuis 2011, les Polonais peuvent travailler librement dans toute l’UE, bénéficiant de droits pleins depuis l’adhésion de la Pologne en 2004. La communauté polonaise enNorvège a connu une croissance substantielle, atteignant 120 000 personnes, ce qui fait des Polonais le plus grand groupe d’immigrés dans le pays. Ces dernières années, la population polonaise à l’étranger a toutefois diminué, notamment au Royaume-Uni, avec 116 000 départs en 2018. EnIrlande, les Polonais forment uneminorité importante représentant environ 2,57 % de la population[124].
Christoph Pan, Beate Sibylle Pfeil, Michael Geistlinger,National Minorities In Europe, Purdue University Press, 2004(ISBN978-3700314431) : « The Peoples of Europe by Demographic Size », table 1,p. 11f.