Wszyscy ludzie rodzą się wolni i równi pod względem swej godności i swych praw. Są oni obdarzeni rozumem i sumieniem i powinni postępować wobec innych w duchu braterstwa.
La majorité des gens parlant le polonais vivent enPologne. Ce pays est l'un des pays européens linguistiquement les plus homogènes, 97 % des polonais déclarant avoir le polonais comme langue maternelle. Après laSeconde Guerre mondiale, les anciens territoires polonais annexés par l'Union soviétique ont conservé une part importante de population polonaise qui ne voulurent ou ne purent émigrer vers la Pologne après 1945. Encore aujourd'hui, les Polonais d'origine constituent d'importantes minorités enLituanie, enBiélorussie, et enUkraine. Dans ce dernier pays, on rencontre des polonophones essentiellement dans les régions deŁuck (aujourd'hui Луцьк) et deLwów (aujourd'hui Львів). Le polonais est de loin la langue la plus utilisée dans ledistrict deVilnius enLituanie (20 % de la population de la capitale environ, selon le recensement de 2001), et est également présente dans d'autres districts du sud du pays. LaBiélorussie a une importante minorité polonaise, en particulier dans les régions deBrest et deGrodno, ainsi que près de la frontière avec la Lituanie, à l'Ouest du pays.
LeRoyaume-Uni a une importante population polonaise, originellement composée de réfugiés de laSeconde Guerre mondiale, qui parle encore le polonais. Cette population a augmenté avec l'arrivée de travailleurs après l'admission de la Pologne à l'Union européenne en 2004. Le recensement de 2011 a enregistré 546 000 locuteurs enAngleterre et auPays de Galles avec le polonais comme leur langue maternelle, vivant principalement àLondres[11].
Selon l'American Community Survey, en 2015, 560 496 personnes de plus de 5 ans déclarent parler polonais à la maison, ce qui constitue seulement 6,0 % de la populationpolono-américaine et 0,9 % des personnes qui parlent des langues autres que l'anglais, soit 0,2 % de la population américaine[3]. Les plus grandes concentrations de locuteurs polonais sont principalement dans troisÉtats : d'Illinois (185 749),de New York (111 740) deNew Jersey (74 663), et deConnecticut (35 829).
Lerecensement de 2016 a enregistré 191 770 locuteurs polonais, avec une forte concentration dans la ville deToronto, enOntario (73 315 personnes)[8]. Le yiddish, langue originaire de Pologne et d'Europe de l'Est, est parlé par environ 14 580 personnes au Canada[8].
Le polonais est unelangue slave occidentale, comme letchèque et leslovaque. Il s'en distingue par les principaux traits suivants : alternances vocaliquese/a (mierzyć, « mesurer » ;miara, « la mesure ») ete/o (nieść, « porter » ;niosę, « je porte »), la présence des voyelles nasalesę etą, disparues dans les autres langues slaves, et l'abondance des consonnes dites « chuintantes » (du point de vue acoustique) issues de lapalatalisation.
Le plus ancien texte connu écrit en polonais est constitué d’une seule phrase attribuée à un Tchèque s’adressant à sa femme polonaise, transcrite par un moine allemand dans un texte en latin au sujet de l’histoire d’une abbaye cistercienne en Basse-Silésie. Cette phrase figure dans l’entrée décrivant l’année 1270 : « Day ut ia pobrusa, a ti poziwai ». En orthographe moderne, ce serait « Daj ać ja pobruszę, a ty poczywaj », et cela signifie « Laisse-moi moudre [la farine], et toi tu te reposes. »
Le premier traité sur l'orthographe polonaise a été écrit parJakub Parkoszowic vers 1470[15]. Le premier livre imprimé en polonais est paru en 1508[16] ou en 1513[17], tandis que le plus ancien journal en langue polonaise a été fondé en 1661[18]. À partir des années 1520, un grand nombre de livres en langue polonaise ont été publiés, contribuant à une plus grande homogénéité de la grammaire et de l'orthographe[19]. Le système d'écriture a atteint sa forme globale auXVIe siècle[14], une époque qui est également considérée comme « l'âge d'or de la littérature polonaise »[17]. L'orthographe a ensuite été modifiée auXIXe siècle et de nouveau en 1936[14].
Le plus ancien texte imprimé en polonais (1475).
Tomasz Kamusella note que « le polonais est la plus ancienne langue slave écrite, non ecclésiastique, avec une tradition continue d'écriture et d'usage officiel, qui perdure sans interruption depuis leXVIe siècle jusqu'à nos jours[20] ». Le polonais est devenu le principal sociolecte de lanoblesse dePologne-Lituanie auXVe siècle[20]. L'histoire du polonais comme langue de gouvernement d'État commence auXVIe siècle dans leroyaume de Pologne. Au cours des siècles suivants, il a servi de langue officielle augrand-duché de Lituanie, enPologne du Congrès, dans leroyaume de Galicie et de Lodomérie, et de langue administrative dans leKraï occidental de l'Empire russe. L'influence croissante de la République des Deux Nations a conféré à la langue le statut delingua franca en Europe centrale et orientale[20].
Le processus de standardisation de la langue a débuté auXIVe siècle[21] et s'est consolidé auXVIe siècle[22]. Le polonais standard était basé sur diverses caractéristiques dialectales, le groupe dialectal de la Grande-Pologne servant de base[23]. Après laSeconde Guerre mondiale, le polonais standard est devenu la variante du polonais la plus parlée à travers le pays, et la plupart des dialectes ont disparu[24].
Aires de répartitions des principaux dialectes polonais en Pologne, de nos jours.
À notre époque, les différences dialectales en Pologne ont diminué en degré et en importance au moins depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est maintenant plus juste de parler d’accents du polonais standard avec quelques mots locaux plutôt que de variantes locales réellement distinctes.
Le polonais a traditionnellement été décrit comme étant composé de quatre ou cinq dialectes régionaux principaux :
le petit polonais, parlé dans le sud et le sud-est du pays (Petite-Pologne) ;
le mazovien, parlé dans les parties centrale et orientale du pays (Mazovie,Podlachie,Mazurie) ;
lesilésien, parlé dans le sud-ouest (également considéré comme une langue distincte, voir commentaire ci-dessous)
Lecachoube (Kaszubski) est maintenant généralement considéré comme une langue à part entière, tout comme parfois lesilésien.
À ces dialectes traditionnels s'ajoutent également :
Les nouveaux dialectes mixtes (en polonais :nowe dialekty mieszane) sont un groupe dedialectes consécutifs de la langue polonaise, presque identiques à la forme littéraire du polonais standard. Ils sont présents dans l'ouest et le nord de la Pologne, à l'emplacement des anciens « territoires recouvrés », c'est-à-dire majoritairementgermanophones avant laguerre, et repeuplés par des populations aux dialectes divers, dont les particularités se sont donc mutuellement annulées[26] ;
le dialecte desGorales, population de montagnards desCarpates, qui présente des traits empruntés à la langue des bergersvalaques[27] ;
le dialecte des « Confins »Kresy, qui présente une sonorité traînante caractéristique, encore pratiqué par les minorités polonaises deLituanie, deBiélorussie et d'Ukraine.
Ledialecte de Lwów, historiquement parlé àLwów, est l'un de ces dialectes des « Confins ».
Cependant, la linguistique polonaise se caractérise par un très fortprescriptivisme, poussant les locuteurs du polonais vers une uniformité et un normativisme linguistiques importants[28].
Les terminaisons des mots dépendent du cas et du genre, mais également de la terminaison au nominatif. Il existe sept déclinaisons, trois genres au singulier et deux au pluriel, soit plusieurs dizaines de formes de terminaisons différentes, sans compter les très nombreuses exceptions. Tout se décline, y compris les noms.
Contrairement aux autres langues slaves, les voyelles nasales (ę etą) ont été conservées en polonais, bien qu'elles commencent à disparaître (dans la prononciation, mais pas à l'écrit) – surtout à la fin d'un mot. Ces voyelles, marquées d'unogonek, ne commencent jamais un mot.
Avant uneocclusive, lesvoyelles nasales sont suivies d'uneconsonne nasale : par exemple,kąt sera phonétiquement prononcékont (prononcer let), etgęba sera phonétiquement prononcégemba. À la fin d'un mot, leę nasal est souvent ignoré par les Polonais au profit d'une normal. La plupart des voyelles nasales sont conservées avant uneconsonne fricative, et à la fin des mots pour la nasaleą.
Contrairement au français, les voyelles nasales du polonais sont asynchrones : ce sont en fait deux sons, une voyelle orale immédiatement suivie d'unesemi-voyelle nasale. Par exempleą sera prononcé[ɔw̃] (proche du portugais « ão »[ɐ̃w̃]) plutôt que[ɔ̃] (français « on »). Cependant, ce point n'est pas essentiel et la plupart des voyelles nasales du polonais sont considérées comme des voyelles ordinaires, c’est-à-dire synchrones.
Correspondance en français : Leę correspond approximativement au « in » français et leą correspond approximativement au « on », mais ces voyelles sont plus précisément desdiphtongues.
Ces voyelles spécifiques au polonais ne se prononcent pas « sèchement », car leur « timbre » évolue en quelque sorte au cours de la prononciation avec une « extinction » finale, ceci ne durant qu'une fraction de seconde sans effort particulier malgré la difficulté apparente. Par exemple, en référence aux exemples du tableau qui suit, un Polonais a de réelles chances de ne pas comprendre « serpent » si vous lui dites « vonche » et encore moins « des serpents » si vous prononcez « veinje ». Il vous faudra absolument prononcer plutôt « von-ouche » pour « serpent » mais sans séparer les syllabes, autrement dit avec l'accent tonique regroupant les syllabes « on » et « ou ». De même, pour dire « des serpents », vous devrez prononcer « vein-ougè » ou « vein-ongè » (peu différentiables ici vu la vitesse de prononciation), avec un accent plus proche de celui du Sud de la France, bouche moins ouverte pour le « un », et toujours l'unique accent tonique sur l'ensemble « ein » – « ou » sans hacher.[réf. nécessaire]
Lesconsonnes du polonais forment un système plus complexe. Ce dernier est en effet constitué de plusieurs consonnesaffriquées etpalatales, résultat d'une série de quatre palatalisations duProto-slave et de deux autres ayant eu lieu en Pologne et enBiélorussie. Ainsi, on retrouve les phonèmes suivants en polonais :
occlusives : /p/, /b/, /t/, /d/, /k/, /g/, et les formes palatisées /kʲ/ et /gʲ/ ;
On retrouve le phénomène devoisement/dévoisement dans certaines paires des consonnes, à la fin des mots ainsi que dans certains groupes de consonnes.
Les affriquées sont parfois desdigrammes : dz, dż... Les palatales, ou consonnes « douces », sont soit marquées par unaccent aigu, soit suivies par uni.
On peut donc regrouper les consonnes en trois grands groupes :
les alvéolaires :z, s, dz, c
les rétroflexes :ż, sz, dż, cz
les alvéolo-palatales :ź, ś, dź, ć
Les consonnes palatales et alvéolo-palatales ainsi que celles qui précèdent la voyellei sont dites consonnes « molles ». Toutes les autres sont « dures ».
Dans certains dialectes, par exemple le masurien, il arrive qu'une consonne d'un groupe (alvéolaire, rétroflexe, alvéolo-palatale) passe dans un autre groupe.
Les sons [c], [ɟ], [ç] et [ʎ] sont des variantes dialectales. Ce sont les versions palatalisées des sons [t], [d], [x] et [l].
Le son [ɦ] est de même une variante dialectale du son [x].
En polonais, l’accent tonique tombe presque toujours sur l’avant-dernière syllabe :zrobił (il a fait),zrobili (ils ont fait). Cette règle comporte néanmoins quelques exceptions :
les verbes conjugués au passé avec la première ou la deuxième personne du pluriel :zrobiliśmy (nous avons fait) – accent sur l’antépénultième ;
les verbes conjugués au conditionnel :zrobiłbym (je ferais) – accent sur l’antépénultième ;
les verbes conjugués à la première ou la deuxième personne plurielle du conditionnel :zrobilibyśmy (nous ferions) – accent sur la syllabe précédant l’antépénultième ;
certains mots issus dugrec ou dulatin (par exemple :uniwersytet,opera,muzyka,matematyka et les autres mots se terminant en -yka aunominatif) peuvent être accentués sur l’antépénultième syllabe, notamment dans la langue soignée – bien que cet usage tende à se perdre ;
les mots français et anglais utilisés tels quels en polonais peuvent souvent avoir un accent tonique sur la dernière syllabe, notamment dans « menu » ou « offline », mais il est placé normalement lorsque le mot est décliné comme dans « weekendu » ;
l’accent tombe sur la dernière lettre des acronymes qui sont épelés.
Ces exceptions verbales ne sont souvent qu’apparentes : elles s’expliquent aisément par le fait que ces formes sont à l’origine des formes composées d’un participe (normalement accentué sur l’avant-dernière syllabe et accordé en genre et en nombre) suivie du verbe « être » non accentué qui se conjugue normalement : les deux forment une unité accentuelle qui ne change pas l’accentuation du participe, d’où cette impression que l’accentuation ne suit pas la norme.
Les lettresq, v etx font partie de l'alphabet mais peuvent n'être utilisées que dans les mots d'origines étrangères.
L'orthographe polonaise estphonémique (à chaque lettre correspond un son – avec cependant quelques rares exceptions). Les lettres et leurs valeurs phonémique sont listées dans ce tableau.
L’alphabet polonais. Les lettres q, v et x sont utilisées pour les noms étrangers.
La différence entrei ([i], [ʲ]) ety ([ɨ]) n'est pas uniquement orthographique.
Lei se prononce de façon similaire au « i » du français européen, tandis que ley est un son situé entre le [e] français (deparlé), le [y] français (deperdu) et le [ø] (depeu), en fait plus proche dué, presque équivalent, et assez proche du son « i » enfrançais canadien.
Leipalatalise la consonne précédente, tandis que ley n'offre pas cette modification. Certaines consonnes suivies dei deviennent chuintantes :ci,ni,si etzi (respectivement même son queć,ń,ś, etź, la différence n'étant qu'orthographique) se prononcent [tɕi], [ɲi], [ɕi] et [ʑi], alors que cette modification n'apparaît pas pourcy [tsɨ],ny [nɨ],sy [sɨ],zy [zɨ]. Enfin, l'on trouverali etły, mais jamaisly oułi.
Cinq auteurs de langue polonaise ont reçu le prix Nobel de littérature : Henryk Sienkiewicz (1905), Władysław Reymont (1924),Czesław Miłosz (1980),Wisława Szymborska (1996) etOlga Tokarczuk (2018).