La Pologne ne recouvre que brièvement son indépendance, de 1918 à 1939, puis est à nouveau envahie par l'Allemagne nazie et l'URSS qui se partagent le pays, précipitant l'Europe dans laSeconde Guerre mondiale et provoquantla mort de près de six millions de Polonais. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'URSS conserve la partie orientale de la Pologne, qui en contrepartie acquiert les territoires de laPoméranie, de laPrusse-Orientale et de laSilésie, régions allemandes depuis plusieurs centaines d'années.Joseph Staline impose la mainmise des Soviétiques sur le pays : larépublique populaire de Pologne est instituée en 1952, le régime communiste tient jusqu'en 1989. Après avoir retrouvé toute son indépendance, le pays devient membre de l'OTAN en 1999, de l'Union européenne en 2004 et tourne progressivement la page de l'économie planifiée au cours des décennies 1990 et 2000.
Poste avancé de l'Occident catholique romain et cible duDrang nach Osten, la poussée germanique vers l'est, elle fait face aux mondesorthodoxe (enRussie,Biélorussie etUkraine),païen (lesBaltes sont tardivement christianisés) etmusulman, sous la pousséeturco-mongole. Située au carrefour de plusieurs mondes, et dépourvue de frontières naturelles, la Pologne est extrêmement exposée aux invasions. L'invasion de laHorde d'ormongole de 1248 à 1275 ruine le pays.CasimirIII le Grand, dernier roi de la dynastie des Piast, unifie la Pologne.
LaRzeczpospolita est un système politique inédit depuis laRome antique, où l'aristocratie exerce une sorte dedémocratie parlementaire. Leroi est en effet élu par ses pairs, selon le principe de lamonarchie élective. Cette « république » donne le droit de vote à la seuleszlachta, mais cette noblesse polonaise représente toutefois presque 15 % de la population et plus encore autour deVarsovie, devenue capitale en 1596. Les nobles obligent le roi à céder de ses prérogatives, notamment en ce qui concerne les impôts, l'armée et la justice. Ainsi, le monarque polonais, à l'époque où les monarchies européennes « s'absolutisent », est au contraire affaibli.
La tolérance religieuse est une autre caractéristique majeure de laRzeczpospolita. Si la majeure partie des paysans est restée catholique (dans les années 1980,9 Polonais sur 10 sont baptisés), de nombreux nobles se sont convertis auprotestantisme,luthéranisme, mais surtoutcalvinisme. La Pologne a donné abri, en particulier dans la ville deLeszno, auxFrères tchèques qui veulent échapper à la re-catholicisation de laBohême entreprise par lesHabsbourg.
Enfin, laRzeczpospolita compte alors une très importante population juive (5 à 10 % de la population totale), en particulier dans les villes et surtout dans la partie orientale du pays.
Mais, cette tolérance religieuse se réduit progressivement auXVIe siècle, en particulier après 1655, quand laSuède protestante envahit la Pologne et est arrêtée àCzęstochowa, devant le sanctuaire marial deJasna Góra, dont le prieur,Augustyn Kordecki, est à la tête de troupes numériquement très inférieures. Le règne deJean III Sobieski (1674-1696) est marqué par la construction, à partir de 1677, dupalais de Wilanów àVarsovie, et par la victoire de ses troupes en 1683, appelées en renfort par les puissances européennes et lePape pour faire face à une offensive turque de grande ampleur sous les murs deVienne. Cette victoire militaire a une conséquence politique importante, car lesHabsbourg, traditionnels rivaux des Polonais, sont sauvés et partagent plus tard le pays avec laRussie et laPrusse. Cette victoire est aussi à l'origine descroissants, les premièresviennoiseries[12], dont la forme rappelle le symbole du drapeau ottoman.
La première partition de la Pologne, en 1772, conduit à un sursaut civique. Ce sursaut mène en 1791 à la proclamation de laConstitution polonaise du 3 mai 1791, nettement moins « révolutionnaire » que celle de la France, mais, néanmoins perçue comme trop dangereuse pour ses voisins, d'où le deuxième partage, qui provoque une révolte menée par un héros de la guerre d'indépendance américaine,Tadeusz Kościuszko. Cette révolte sert de prétexte au troisième partage, quand le royaume de Pologne est rayé de la carte.
La Pologne ne recouvre son indépendance qu'en et fonde alors une Deuxième République, dont l'indépendance est reconnue par lepetit traité de Versailles en juin 1919. Dès son indépendance, laguerre soviéto-polonaise de 1919-1921 l'oppose à laRussie bolchévique. Comme dans la plupart des pays d'Europe du Centre-Est, à l'exception de laTchécoslovaquie, les idéaux démocratiques des premiers temps durent peu. Le régime évolue vers une forme semi-autoritaire, notamment sous l'influence dumaréchalJózef Piłsudski, qui prend le pouvoir en 1926, tout en conservant des élections libres.
Attaque du cuirassé allemandSchleswig-Holstein àWesterplatte, le.
La Pologne est envahie par les forces allemandes et slovaques le (campagne de Pologne), déclenchant laSeconde Guerre mondiale. LaWehrmacht atteint les faubourgs de Varsovie en sept jours grâce à sa stratégie du « Blitzkrieg » et à sa supériorité technologique (la ville ne capitule cependant que le). Conformément aux accords secrets duPacte germano-soviétique signé le, soit une semaine avant le début de l'invasion allemande, l'URSS envahit à son tour la Pologne, à partir du.
Au début de la guerre, le président de la RépubliqueIgnacy Mościcki et le gouvernement polonais pensent obtenir droit de passage en Roumanie, le, après l'invasion soviétique de la Pologne, mais sont internés par les autorités roumaines sous la pression allemande. En vertu de la Constitution polonaise d' qui le prévoit explicitement, le président de la République transmet alors sa charge, le, à un successeur désigné,Władysław Raczkiewicz qui nomme comme Premier ministre le généralWładysław Sikorski.
LeGouvernement polonais en exil est constitué et accueilli en France, à Paris, puis Angers. Le président de la République et les divers ministères polonais s'installent auchâteau de Pignerolle (au sud-est d'Angers) ainsi qu'àAngers même, ce dès, qui devient de fait la capitale politique de la Pologne, à titre temporaire. Le gouvernement officiel polonais en exil officie jusqu'à l'invasion de la France par les troupes allemandes en. Refusant l'armistice que l'allié français cherche à imposer aux troupes polonaises reconstituées sur le sol français, les autorités polonaises en exil se réfugient alors à Londres pour continuer le combat.
Des deux côtés, lesnazis et leNKVD procèdent à l'éradication de l'élite polonaise : côté est, intellectuels, officiers, fonctionnaires, religieux, propriétaires terriens sontdéportés en URSS, voire assassinés commeà Katyń ; côté ouest, les nazis entendent ouvertement transformer les Polonais, considérés comme des « sous-hommes », en un « peuple d'esclaves » et plongent le pays dans uneterreur totale et meurtrière, responsable de la disparition en six ans deprès de 20 % de la population totale. Dès les premiers jours, les élites polonaisessont systématiquement exterminées par lesEinsatzgruppen et leSD, entraînant la mort de plus de 50 000 membres du clergé, de l'aristocratie, du corps enseignant et universitaire. Les théâtres, les séminaires, les journaux, l'enseignement secondaire et supérieur sont fermés. Deux millions de civils sont raflés et envoyés autravail forcé dans le Reich, où ils subissent mauvais traitements et discriminations systématiques. Tortures, pendaisons de masse et massacres de villages entiers deviennent quotidiens.
Ruines de Varsovie. La capitale de la Pologne a été presque complètement détruite.Bâtiment prudentiel à Varsovie, détruit par les Allemands.
Durant la guerre et, en particulier, à partir de 1942, les autorités polonaises en exil, alimentées en informations de première main par laRésistance intérieure, fournissent aux gouvernements alliés et aux opinions publiques du monde libre les rapports les plus précoces et les plus précis sur l'extermination en cours des populations juives — et appellent en vain à des actions spécifiques pour mettre fin à l'extermination[16].
L'insurrection de Varsovie : l'armée polonaise de l'intérieur tente de libérer Varsovie de l'occupation allemande attendant, en vain, l'arrivée de l'Armée rouge.
En tout, la terreur nazie fait périr trois millions de Polonais catholiques et autant de Polonais juifs. Une puissante résistance, autour de l'Armia Krajowa (AK), parvient à mettre sur pied un véritableÉtat clandestin, disposant de ses ministres, de sa justice, de son administration et de son réseau d'enseignement secret. Du au, l'insurrection de Varsovie est réduite par les nazis au prix de la mort de 200 000 personnes et de ladestruction à 85 % de la capitale polonaise[19], à laquelle l'Armée rouge, arrêtée aux portes de la ville, n'apporte volontairement aucune aide, favorisant ainsi l’élimination rapide de l'élite non communiste.
En, unsoulèvement ouvrier à Poznań annonce les manifestations massives d', qui obligent les Soviétiques à accepter l'arrivée au pouvoir deWładysław Gomułka, uncommuniste réputé réformateur (en partie à tort). Celui-ci est évincé en 1970 au profit deEdward Gierek lors degrèves ouvrières importantes contre lahausse des prix alimentaires. En 1968, après laguerre des Six Jours, le régime tente de faire diversion par une campagneantisémite responsable du départ de la plupart des derniersjuifs de Pologne.
En août de la même année, l'armée polonaise est obligée de participer, avec quatre autres pays du « bloc de l'Est » à l'occupation soviétique de la Tchécoslovaquie. Elle s'en retire rapidement, mais l'intervention laisse des traces[Lesquelles ?]. Pour protester contre cette occupation, le PolonaisRyszard Siwiec s'immole à Varsovie le. Son suicide reste très longtemps méconnu car le régime parvient à étouffer toute information le concernant. Ce n'est qu'en 1991 que le cinéaste Maciej Drygas peut tourner une reconstitution documentaire sur Siwiec,Usłyszcie mój krzyk (« Entendez mon cri »)[21].
Le papeJean-Paul II lors de sa première visite en Pologne (1979).
Dans les années 1970 et 1980, de violentes révoltes éclatent à nouveau dans le pays. Dans ce climat, l'élection sur letrône de Saint-Pierre de l'archevêque deCracovie, Karol Wojtyła (Jean-Paul II), en, est vécue par les autorités communistes comme une provocation.
En 1980 naît le syndicat indépendantSolidarność (« Solidarité »), dirigé parLech Wałęsa, d'abord interdit, puis reconnu à contre-cœur par les autorités. Il regroupe vite plusieurs millions d'ouvriers soutenus par les intellectuels réformateurs. Le généralWojciech Jaruzelski déclare laloi martiale dans la nuit du 12 au[22] : la plupart des meneurs du syndicat sont internés pendant plusieurs mois. La mort deLéonid Brejnev, en à Moscou, anticipe leur libération (Lech Wałęsa est d’ailleurs libéré le jour des funérailles de l’ancien maître du Kremlin). Malgré l’instauration de l’état de siège, le pouvoir communiste ne parvient pas à étouffer la fronde syndicale et les revendications populaires, les grèves et les manifestations s'amplifiant d'année en année.
En 1989, le généralWojciech Jaruzelski cumule les fonctions de chef de l'État (président du Conseil d’État de larépublique populaire de Pologne) et de Premier secrétaire duParti ouvrier unifié polonais (le POUP) dans un climat de révolte généralisée. Incapable de réinstaurer une « normalité socialiste », le pouvoir est contraint de tenir des « Tables rondes », réunions entre le gouvernement et le syndicatSolidarność (de fait reconnu comme un interlocuteur incontournable), qui permettent la tenue d’élections législatives partiellement libres ; celles-ci ont lieu en et consacrent une large victoire aux membres de Solidarność et à leurs alliés. Les termes de l’accord conclu à l’issue des « Tables rondes » prévoyant une candidature unique à la fonction nouvellement créée de président de la République,Wojciech Jaruzelski est le premier à occuper ce poste, mais sa légitimité est quasi nulle : il nomme un tout dernier gouvernement communiste qui tient à peine deux mois avant de se résoudre à appelerTadeusz Mazowiecki pour former le premier gouvernement non communiste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (le), événement qui provoque, d'abord un exode d'Allemands de l'Est vers la Pologne, et moins de trois mois plus tard la chute dumur de Berlin.
En 1992Waldemar Pawlak, le leader duParti paysan, tente de former un gouvernement. Au terme de33 jours de négociations infructueuses, c’est finalementHanna Suchocka qui prend la tête d'un gouvernement de coalition de centre-droit, devenant la première femme à occuper le poste de chef du gouvernement en Pologne. En 1993, alors que lestroupes russes quittent la Pologne,Solidarność subit une défaite aux élections législatives qui contraintWałęsa à nommer à nouveau Waldemar Pawlak au poste de président du Conseil des ministres.
En 1995, Lech Wałesa se présente à sa propre succession ; il est battu parAleksander Kwaśniewski, jeune leader du parti social-démocrate refondé sur les ruines de l’ancien parti communiste. Le premier gouvernement du président Kwaśniewski est dirigé parJózef Oleksy, l’ancien ministre des Relations avec les syndicats qui avait participé aux négociations de la « Table ronde ». Soupçonné d’intelligence avec les Soviétiques par le passé, ce dernier démissionne en et laisse la place àWłodzimierz Cimoszewicz.
En 1997, à la suite d'élections législatives remportées par la droite, s'ouvre une période de cohabitation :Jerzy Buzek (président du Parlement européen de 2009 à 2012) devient président du Conseil des ministres. Cette année-là voit l'adoption de la Constitution définitive instituant la Troisième République.
Kwaśniewski est réélu président de la République en 2000 et cette victoire de la gauche est confirmée aux législatives de l'année suivante ;Leszek Miller est nommé à la tête du gouvernement. En 2003, la Pologne prend part à laguerre d'Irak et lesÉtats-Unis lui attribuent le commandement d'une zone d'occupation (l'Armée polonaise reste engagée enIrak jusqu'au). Le, elle intègre l'Union européenne. Miller remet la démission de son gouvernement à la suite de scandales de corruption à répétition qui le rendent très impopulaire ;Marek Belka lui succède mais ne parvient pas à enrayer le déclin de la gauche dans l'opinion.
2005-2007 : victoire des conservateurs et des nationaux-catholiques
Le, le maire deVarsovie et candidat du parti conservateurDroit et justice (PiS) à l'élection présidentielle,Lech Kaczyński, est élu président de la République avec 54 % contre 46 % pour le candidat du parti libéral pro-européenPlate-forme civique (PO),Donald Tusk. La victoire du maire de la capitale, arrivé loin derrière son adversaire au premier tour, est une surprise de taille, tous les sondages donnant Donald Tusk largement vainqueur. Le président élu affirme peu après son élection qu'il va mettre en place son programme, fortement inspiré par l’aile la plus conservatrice de l’Église catholique ; celui-ci est critiqué par de nombreux médias pour sa radicalité, son manque d’ouverture sur les questions de société (farouche opposition à toute avancée en matière dedroits LGBT, dedroit à l’avortement ou à l’euthanasie, par exemple), sonétatisme et soneuroscepticisme prononcé[citation nécessaire].Kazimierz Marcinkiewicz est nommé Premier ministre et forme un gouvernement.
Le, le gouvernement polonais voit l'entrée en fonction de plusieurs ministres ultra-conservateurs, telsRoman Giertych, dirigeant de laLigue des familles polonaises (LPR - Liga Polskich Rodzin), nommé à l'Éducation nationale avec le projet d'insister dans les programmes scolaires sur« les valeurs chrétiennes de la Pologne éternelle »[citation nécessaire]. Quant àAndrzej Lepper, le chef du parti nationalisteAutodéfense de la république de Pologne, il obtient le poste de vice-président du Conseil des ministres chargé de l'Agriculture. Les ministères du Travail et de la Construction reviennent également à des membres de Samoobrona. Ce cabinet de coalition, négocié parJarosław Kaczyński, le frère jumeau du président de la République, par ailleurs président du PiS, provoque des manifestations organisées par l'opposition. Le, Jarosław Kaczyński prête serment avec son gouvernement aupalais présidentiel de Varsovie, devant son frère.
Le, lors d'élections législatives anticipées, le parti libéralPlate-forme civique (PO) deDonald Tusk, parti d'opposition àLech etJarosław Kaczyński, remporte 41 % des voix et distance le parti conservateurDroit et justice (PiS) au pouvoir depuis deux ans, qui arrive à la seconde position avec 33 % des suffrages exprimés. Donald Tusk est officiellement désigné Premier ministre (président du Conseil des ministres) le suivant, puis forme un gouvernement de coalition (avec209 députés sur 460, la PO ne dispose pas de la majorité absolue) en s'alliant avec leparti paysan centriste PSL deWaldemar Pawlak.
Lech Kaczyński meurt dans l'exercice de ses fonctions le dans unaccident d'avion près deSmolensk, enRussie, alors qu'il se rendait à la commémoration dumassacre de Katyń, commis par les Soviétiques en 1940. Avec lui périssent les membres les plus éminents du gouvernement polonais et de l'opposition, des dignitaires civils et religieux. Le paysage politique du pays est profondément bouleversé à la suite de cette catastrophe et l'élection présidentielle anticipée se déroule dans une atmosphère politique tendue, les et.Bronisław Komorowski, le candidat libéral, l'emporte avec 53,01 % des voix face au frère jumeau du président défunt, le conservateurJarosław Kaczyński. Il est investi à la présidence de la République le suivant et reconduit Tusk à la tête du gouvernement.
Le pays compte toujours devenir un important acteur régional compte tenu de son importante démographie et de son dynamisme économique ; il joue notamment un rôle important dans la promotion d'initiatives régionales au travers de l'Initiative des trois mers, dupartenariat oriental ou plus récemment, duTriangle de Lublin.
La Pologne est dotée d'unrégime semi-présidentiel régi par uneconstitution adoptée en 1997. Le président de la République (Prezydent Rzeczypospolitej Polskiej), élu au suffrage universel direct pour unmandat de cinq ans renouvelable une fois, est le chef de l'État. Il nomme leprésident du Conseil, les ministres et les autres membres du gouvernement ; en outre, il dispose d'un droit deveto qui ne peut être levé par la chambre basse qu'à la majorité qualifiée des trois cinquièmes. S'il est le garant des institutions, le président de la République détient des pouvoirs limités, s'en tenant à faire figure d'autorité politique et morale. Il est toutefois lechef des Forces armées et peut détenir une certaine influence dans la conduite de la politique étrangère de la Pologne.
Leprésident du Conseil des ministres (Prezes Rady Ministrów), généralement désigné par le titre de « Premier ministre », est le chef du gouvernement du pays. Nommé par le président de la République, comme les autres membres du gouvernement, il préside le Conseil des ministres et est le responsable du travail mené par son cabinet devant le Parlement. Chef de l'administration, il peut décider desactes réglementaires et exercer un contrôle régulier et légal des collectivités territoriales. Enfin, il représente le pays à l'étranger, notamment au sein duConseil européen.
Lepouvoir législatif de Pologne est exercé par deux chambres : laDiète (Sejm), composée de460 sièges, et leSénat (Senat) qui compte100 sièges. Leurs membres sont simultanément élus dans le cadre des élections générales, dont la date est fixée par le président de la République. Chargés de discuter et de sanctionner les lois, les parlementaires doivent également voter le budget, mais les députés sont les seuls à disposer du droit de voter la confiance au gouvernement ou de renverser celui-ci, le Sénat ayant un rôle bien plus limité dans la pratique.
Enfin, la Constitution de 1997, posant les bases de laIIIe République, conforte le rôle duTribunal constitutionnel (créé dès 1986) chargé de contrôler la constitutionnalité des lois ; d'autre part, elle institue un Défenseur des droits, une fonction fondée sur le modèle de l’Ombudsmansuédois. Elle consacre l'indépendance du pouvoir judiciaire avec la création d'un Conseil national de la Magistrature.
En 2016, à titre symbolique, à l'occasion des célébrations des 1050 ans du baptême du pays, le Parlement a proclaméJésus-Christ roi de Pologne[23],[24]. L'historien et journalisteTimothy Garton Ash, de l'Université d'Oxford, interprète ce geste comme un signe supplémentaire de la « pandémiepopuliste » qui frapperait l'Europe et la Pologne[24].
L'organisation territoriale de la Pologne repose, depuis 1999, sur trois niveaux géographiques. Le territoire polonais est divisé envoïvodies, lesquelles sont divisées endistricts (powiaty), et ces derniers sont à leur tour subdivisés encommunes (gminy). Les villes majeures ont, pour la plupart, à la fois le statut degmina et depowiat. La Pologne est divisée en 16 voïvodies,379 districts (dont65 villes au statut de district) et 2 478 communes.
La Pologne est subdivisée depuis 1999 en 16 régions (à la fois divisions administratives et collectivités territoriales) appelées voïvodies ou voïévodies (województwa au pluriel,województwo au singulier), qui sont :
Journée de l'Europe à Varsovie, une célébration de l'intégration européenne et de la paix entre les nations européennes, récompensée par leprix Nobel de la paix en 2012.
Les relations de la Pologne avec l'Union européenne sont caractérisées par les échéances suivantes :
La Pologne possède70 sommets de plus de 1 000 mètres d'altitude.
LesTatras forment le massif le plus élevé de Pologne et de toutes lesCarpates. C'est là que se situe le plus haut sommet de Pologne, leRysy (2 499,6 mètres). Au pied de cette montage se trouve le lacMorskie Oko (« Œil de la mer »), considéré comme l'un des plus beaux lacs du monde[33].
D'autres chaines de montagnes en Pologne sont :
lesBeskides, dont le mont le plus élevé est laBabia Góra (1 725 mètres) ;
Dans l'ensemble, la Pologne a un littoral régulier, formé par le mouvement continuel du sable par des courants et des vents d'ouest en est. Ces érosions et dépôts continuels ont sculpté desfalaises,dunes etpresqu'îles, dont beaucoup se sont déplacées vers les terres pour former deslagunes, telles que le lac deŁebsko(en) dans leparc national Słowiński.
La majorité des cours d'eau dePoméranie et des régions avoisinantes terminent leur course dans la mer Baltique. Desruisseaux qui prennent source dans lesBeskides se déversent dans lamer Noire, soit par l'intermédiaire duDniestr, soit par l'intermédiaire de l'Orava, puis duVáh, et enfin duDanube.
Les cours d'eau polonais sont depuis longtemps utilisés pour la navigation. AuMoyen Âge et au début de l'ère moderne, lorsque la Pologne était le grenier de l'Europe, l'acheminement de céréales et d'autres produits agricoles le long de la Vistule versGdańsk puis l'Europe de l'Ouest était alors particulièrement important.
Avec près de dix mille lacs de plus d'un hectare, la Pologne est l'un des pays au monde qui en compte le plus (en Europe, seule laFinlande possède une plus grande densité de lacs). Les plus grands d'entre eux, couvrant plus de 100 km2, sont lelac Śniardwy et lelac Mamry enMazurie, ainsi que le lac Łebsko et le lac Drawsko enPoméranie. Le lac le plus profond (plus de100 mètres) est lelac Hancza, situé dans la région des lacs de Wigry, au nord-est du pays, enPodlachie.
Les ancêtres des Polonais d'aujourd'hui, lesPolanes, construisirent leurs premières forteresses sur des îles entourées par ces lacs : citons lesmaisons sur pilotis deBiskupin, encore occupées par plus de mille résidents, construites à l'origine par les Lusaciens avant leVIIe siècle av. J.-C. De même, le prince légendairePopiel est censé s'être installé àKruszwica, sur le lac Gopło, et le premier souverain de la Pologne qui soit documenté, le ducMieszkoIer de Pologne, avait son palais situé sur une île du fleuveWarta, aujourd'hui intégrée à la ville dePoznań.
Outre la région des lacs qui couvre tout le nord du pays (Mazurie,Poméranie,Cachoubie,Lubuskie, etGrande-Pologne), on trouve également un grand nombre de lacs de montagne au sud, dans lesTatras (tel le lacMorskie Oko, le plus grand lac de montagne de Pologne).
La structure géologique de la Pologne résulte de la collision des continentseuropéens etafricains durant les soixante derniers millions d'années d'une part, et de l'effet duQuaternaire au nord de l'Europe d'autre part, ces deux phénomènes ayant conduit à la formation desSudètes et desCarpates.
Les plaines du Nord de la Pologne sont desmoraines, (ce qui permet aux scientifiques de dire qu'il y avait avant des glaciers dans cette zone du globe, notamment lors de laglaciation de Würm), qui comportent des sols essentiellement composés desable ou deloam, tandis qu'au Sud, lesvallées creusées pendant l'ère glaciaire contiennent souvent dulœss.
La structure géologique spécifique a été de grande importance dans sa formation, l'épaisseur de la couche de sable étant d'environ40 mètres en moyenne et atteignant70 mètres, ce qui a rendu l'assèchement rapide et profond. Ces dernières années, le désert a commencé à se rétrécir. Le phénomène desmirages y est fréquent.
Paysage deMazurie, dans le Nord-Est de la Pologne.
Les forêts couvrent 28 % du territoire polonais. Plus de la moitié des terres sont consacrées à l'agriculture. Tandis que la surface totale sous culture diminue, les champs restants sont cultivés plus intensivement.
Plus de 1 % du territoire de la Pologne, (3 145 km2), est protégé par23 parcs nationaux. À cet égard, la Pologne est au premier rang en Europe. Trois parcs nationaux de plus sont projetés pour laMazurie, la montagne deCracovie-Częstochowa et lesBeskides orientales. La plupart des parcs nationaux polonais sont situés dans la partie méridionale du pays. En outre, les marécages le long des lacs et des fleuves du centre de la Pologne sont protégés légalement, de même que les secteurs côtiers dans le Nord. On compte également beaucoup de secteurs protégés pour leurs paysages et de nombreuses réserves naturelles.
La Pologne compte23 parcs nationaux (Parki narodowe), qui couvrent une superficie totale de 3 145 km2.
La Pologne orientale comporte des régions boisées, comme laforêt vierge deBiałowieża, qui n'ont jamais été défrichées par les hommes. De grands secteurs sont également couverts de forêts dans les régions montagneuses, enMazurie, enPoméranie et enBasse-Silésie.
La végétation sur le lac dans le parc Arkoński àSzczecin.
La Pologne est l'endroit de couvée le plus important pour lesoiseaux migrateurs européens. Parmi tous les oiseaux migrateurs qui viennent en Europe pour l'été, un quart se reproduisent en Pologne, en particulier dans la région des lacs et dans les zones marécageuses le long de laBiebrza, duNarew et de laWarta, qui font partie de réserves naturelles ou de parcs nationaux. EnMazurie, certains villages recensent davantage decigognes que d'habitants[35].
Le climat est de typeocéanique, au nord et à l'ouest, et devient graduellement pluscontinental vers le sud et l'est. Les étés sont tièdes, avec des températures moyennes variant entre20 °C et27 °C.
La Pologne est au deuxième rang européen et au neuvième rang mondial pour la production decharbon et delignite en 2012 (1,8 % de la production mondiale)[réf. nécessaire]. Afin de remplir ses engagements de réduction des émissions degaz à effet de serre, la Pologne a engagé une politique de développement des énergies renouvelables, en particulier labiomasse et l'énergieéolienne.
Évolution du PIB réel par habitant de 1900 à 2018 (source :Our World in Data, 2021).Bourse de Varsovie - la plus grande bourse d'Europe centrale et orientale.Vue ducentre financier de Varsovie. La Pologne est la sixième économie la plus importante de l'Union européenne en 2020.
La transition de l'économie planifiée vers l'économie de marché fut initiée par le vice-président du Conseil et ministre des FinancesLeszek Balcerowicz, considéré comme le père des réformes économiques et le principal architecte de la profonde mutation de la Pologne du début des années 1990. Ce plan, de typethérapie de choc, a permis de maitriser l'hyperinflation qui ruinait l'économie polonaise et d'accélérer le processus de transformation. Après une première phase difficile se caractérisant par un recul duPIB, une forteinflation, unedévaluation de lamonnaie, des fermetures d'entreprises et une forte hausse duchômage, cette politique a permis le développement et la modernisation de l'économie polonaise. Elle a abouti au retour de lacroissance dès 1993, à une amélioration sensible duniveau de vie de la population, permettant une augmentation de laconsommation, une baisse de l'inflation, une stabilisation duzłoty, une augmentation deséchanges commerciaux et d'importants flux d'investissements directs étrangers.
S'étant alignée sur les recommandations duFMI dès 1989, la Pologne bénéficie en 1990 de l’effacement de la moitié de sa dette extérieure par leClub de Paris, qui regroupe les principaux créanciers publics occidentaux. Elle obtient ensuite, en 1994, une réduction similaire de sa dette auprès duClub de Londres, regroupant les créanciers privés[36].
L'embellie de l'économie polonaise due à la « thérapie de choc » s'est poursuivie jusqu'en 1997, avec cette année-là un taux de chômage enregistré passant sous la barre des 10 %. Il est brutalement remonté dans les années 2000, dépassant le seuil des 20 % en 2004, puis diminue continûment depuis 2013[37] pour atteindre 7 % en 2017[38]. L’industrie polonaise a perdu plus de1,5 million d’emplois, soit 23 % des emplois du secteur, entre 1991 et 2003. Les emblématiqueschantiers navals de Gdańsk, qui employaient 18 000 salariés à la chute du régime communiste, n’en comptent plus que 200 en 2020[36].
L'économie polonaise est dans les années 2010 l'une des plus dynamiques d'Europe. C'est le seul État européen à ne pas avoir connu derécession lors de lacrise économique mondiale de 2008[11].
Le pays a bénéficié de nombreuses aides de l'Union européenne depuis son entrée en 2004. Sur la période 2004-2014, ce sont près de85,2 milliards d'euros qui lui ont été alloués[39] et86 milliards d’euros entre 2014 et 2020[réf. nécessaire]. De nombreuses infrastructures ont pu être financées, comme l'autoroute reliant désormais Varsovie à Berlin[40]. La Pologne rattrape ainsi rapidement son retard sur ses voisins européens concernant le maillage du territoire et attire plus facilement les capitaux étrangers.
Attirer les investisseurs étrangers est un axe majeur de la politique des gouvernements de Pologne et d'Europe centrale et orientale depuis les années 1990. Pour ce faire, ils offrent des taux d’intérêt élevés et maintiennent des coûts salariaux faibles. Une concurrence s’est développée entre pays et territoires d'Europe centrale pour attirer les capitaux occidentaux. Les politistes Andreas Nölke et Arjan Vliegenthart qualifient les économies d’Europe centrale et orientale d'« économies de marché dépendantes » en raison de l’importance prise par les multinationales étrangères :« l'ouverture économique mène à la dépendance lorsque les décisions des groupes sont rarement déléguées aux filiales régionales, les transferts de technologies sont mineurs, le niveau de formation du personnel demeure modeste et l’essentiel des activités à forte valeur ajoutée est maintenu au plus près des sièges occidentaux[36]. »
Les inégalités de développement entre la partie ouest et la partie est du pays se creusent à partir des années 1990. Le PIB moyen des trois régions de l’Est (Podlaskie, Lubelskie et Podkarpackie) est en 2008 inférieur de 30 % à la moyenne nationale[41].
En 2020, la Pologne est la45e économie du monde en PIB par habitant[42], la sixième économie de l'Union européenne et la21e économie du monde enPIB[43]. Le taux de chômage s’y élève à 5,5 % en[44] et la croissance économique atteint 4 % en 2019[45]. Le salaire médian brut est de 1 000 euros (4 700 złotys) en[46] et près de1,5 million de salariés sont en « contrats flexibles », dits « contrats-poubelle » puisqu'ils les poussent dans la précarité[47].
Le secteur énergétique polonais se caractérise par la prépondérance massive ducharbon, qui en 2015 assurait 51 % de la consommation intérieure totale d'énergie primaire et 81 % de la production d'électricité.
La population polonaise compte 37 972 964 habitants début 2017[53].
Au moins deux millions de Polonais ont émigré entre 2004, date de l'entrée du pays dans l'Union européenne, et 2016[54]. Ladiaspora polonaise (voirinfra) compte environ vingt millions d'individus.
La Pologne est culturellement homogène. Quelques minorités sont présentes dans le pays (germanophones, Ukrainiens, Juifs, Tatars musulmans), mais peu d’immigrés extra-européens : des commerçants vietnamiens arrivés dans les années 1970 et quelques milliers de ressortissants africains. La xénophobie est parfois attisée par une partie de la classe politique[55].
Le classement est établi sur la base de la population des villes, il diffère si l'on prend en compte les agglomérations.Les plus grandes agglomérations du pays sont l'agglomération industrielle de Haute-Silésie autour deKatowice (3,4 millions d'habitants), Varsovie (2,7 millions), Łódź (1,4 million), Cracovie (1,2 million) et la « Tricité » formée parGdańsk,Sopot etGdynia (1 million). Les aires métropolitaines deWrocław,Posnanie,Szczecin,Bydgoszcz–Toruń etLublin sont également importantes, avec respectivement 900 000, 850 000, 760 000, 750 000 et 650 000 habitants.
LesCachoubes (dénombrement particulièrement incertain, allant de 5 000 parlant la langue à 100 000 personnes, voire 300 000, les Cachoubes se déclarant généralement Polonais) habitant principalement laCachoubie ;
lesSilésiens (comme les Cachoubes, ils se déclarent le plus souvent Polonais, leur nombre total étant d'environ 1 500 000) ;
lesAllemands de Pologne (300 000 à 400 000), parmi lesquels lesgermanophones représentent 150 000 personnes, situées principalement en Silésie autour d'Opole ;
lesGrecs etMacédoniens (de 2 000 à 4 500), minorité nationale reconnue sous le régime communiste, ne le sont plus dans la Pologne actuelle parce qu'il s'agit d'une minorité issue de l'immigration, de réfugiés de laGuerre civile grecque de 1946-1949, au sein desquels lesslavophones ont fini par demander une reconnaissance distincte en tant que Macédoniens.
L'islam est très peu présent en Pologne, les statistiques officielles font état de seulement 20 000 croyants, essentiellement lesTatars baltiques vivant enPodlachie.
L’image de l’Église polonaise s'est dégradée ces dernières années en raison de la récurrence desaffaires de pédophilie, de sa proximité avec le gouvernement et des attaquescontre le droit à l'avortement etcelui des personnes homosexuelles. Selon un sondage réalisé en 2020, seuls 9 % des jeunes Polonais déclarent avoir une image positive de l’Église et la confiance en l’institution a chuté de 18 % depuis 2016 parmi la population[62].
Lepolonais est la langue officielle du pays et est parlé nativement par 97 % de la population, ce qui fait de la Pologne l'un des pays linguistiquement les plus homogènes d'Europe.
Les langues étrangères les plus apprises par les jeunes sont, par ordre décroissant, l'anglais (66 % en 2013), l'allemand (27 %), lerusse (4 %) et lefrançais (2 %)[63].
L'OIF aurait recensé un million de personnes parlant le français dans le pays[64].
L'hymne national polonais[65], laMazurka de Dąbrowski, a été composé en 1797 par Józef Wybicki et adopté officiellement par la Pologne en 1926.
La musique pop s'est développée en Pologne sous l'influence des scènes occidentales, malgré le régime communiste. Après 1989, l'activité musicale polonaise n'a cessé de prendre de l'importance avec l'émergence de nombreux festivals et de groupes de tous styles, notamment de rock et de hip hop.
La scènemetal polonaise, connue en Europe depuis ses débuts, compte de grands noms, tels queBehemoth,Vader ouGraveland.
Un des costumes nationaux du centre de la Pologne, région deŁowicz.
Souvent réduit à tort aux simples prestations des balletsŚląsk etMazowsze, lefolklore polonais reste cependant pratiqué assidûment par un grand nombre de Polonais de tous âges et de toutes classes sociales.
Ainsi, de nombreux groupes se sont créés et revendiquent encore aujourd’hui leurs régions d’origine, teintées de mélodies typiques et de pas de danse très caractéristiques de ces régions. Il existe cinqdanses nationales, popularisées pour la plupart parChopin : lekrakowiak (danse deCracovie), l’oberek, lapolonaise, lemazur et lekujawiak.
L’exemple le plus frappant de cette préservation des traditions folkloriques reste la région dePodhale, près deZakopane. Cette région montagneuse conserve ses traditions dans la vie quotidienne, dans ses coutumes, mais surtout dans sa musique, grâce au développement touristique et auxkarczma(pl) (tavernes où l’on peut écouter de la musique montagnarde).
Enfin, dans le cadre de laPolonia (diaspora polonaise), de nombreux groupes étrangers de folklore polonais perpétuent les traditions.
La formation des traits particuliers de la cuisine polonaise a été influencée par les changements historiques. À travers les siècles et au gré des migrations, la cuisine polonaise fut soumise à des influences et changements régionaux. Grâce à cela, on dénombre d'importantes influences orientales (mongoles, puistatares et turques), russes, allemandes, françaises, italiennes et juives.
Les plats les plus populaires en Pologne (qui le sont également dans les pays voisins) sont entre autres : lespierogi, lechou farci, lebigos, les kluski, les soupes (au chou,bortsch,żurek,bouillon, etc.), les plats dechoux et depommes de terre, lepain, les gâteaux, les légumes, les fruits (pommes, poires, différentesbaies et groseilles, cerises et merisier), lefromage blanc et différents types de viandes (principalement porc, volaille et bœuf), ainsi que, dans une moindre mesure, les poissons d'eau douce ou de mer. Parmi les desserts figurent lababka, lepain d'épices, lesernik ou lemakowiec. Lesbeignets ou lesfaworki sont des desserts de la fin de carnaval.
Unbagel est un pain assez dense en forme d'anneau, originaire de Pologne.
Parmi les boissons alcoolisées, l'hydromel, très populaire à une certaine époque, a été remplacée par lavodka, souvent préparée à base de céréales, plus rarement de pommes de terre. Labière à base dehoublon est une boisson traditionnelle courante, alors que levin l'est moins. Lethé noir est également populaire. Jusqu'à une époque récente, il était bu dans des verres, souvent avec une tranche de citron et dusucre. Le thé est arrivé en Pologne depuis l'Angleterre, peu après son apparition en Europe occidentale, grâce aux marchands néerlandais. Cependant, sa propagation est attribuée aux occupants russes auXIXe siècle. C'est à ce moment-là que lessamovars sont arrivés depuis la Russie où le thé est apparu à la cour dutsar comme cadeau de la Chine, environ50 ans avant son apparition en Hollande. Le café est également populaire et est bu couramment depuis leXVIIIe siècle, également par les classes inférieures de la société comme les artisans ou les riches paysans.
La cuisine traditionnelle urbaine est notamment présente àCracovie,Szczecin etPoznań. Lesobwarzanki, petits pains en forme d'anneaux, sont un symbole deCracovie. À Szczecin, lepasztecik szczeciński est fait de pâte frite farcie de viande, de champignons ou de chou, tandis que lepaprykarz szczeciński est une pâte de poisson haché, de riz, d'oignon, de tomate et d'épices.Poznań est célèbre pour lescroissants de la Saint-Martin (rogal świętomarciński).
L’histoire du cinéma polonais est presque aussi longue que celle de lacinématographie. Le cinéma polonais a acquis une renommée mondiale, même si les films polonais sont considérés comme étant moins commerciaux que les films en provenance d'autres nations européennes.
Le cinéma polonais a traversé les frontières au cours de laPremière Guerre mondiale. Des films réalisés àVarsovie ou àWilno étaient souvent diffusés dans les salles de projection deBerlin. C'est ainsi que la jeune actricePola Negri (née Barbara Apolonia Chałupiec), s'est fait connaître enAllemagne et est devenue une grande star ducinéma muet.
Les films d'Andrzej Wajda, notammentL'Homme de marbre (1977) etL'Homme de fer (1981)[66], offrent des analyses perspicaces des éléments universels de l'histoire de la Pologne. Ses films ont inspiré plusieurs générations polonaises. UnOscar d'honneur lui fut attribué pour l'ensemble de sa carrière.
Les films animés polonais — par exemple ceux deJan Lenica et deZbigniew Rybczyński — ont une longue tradition et tirent leur inspiration des arts graphiques de la Pologne.
Le sport en Pologne est développé mais peine à être performant et surtout régulier comme en Russie et en Occident. Mais les Polonais récoltent quand même plusieurs résultats probants. L'âge d'or du sport polonais ayant eu lieu pendant la période communiste. Le football n'a jamais eu de titre en Ligue des champions, en Coupe des Vainqueurs de Coupe ou en Coupe de l'UEFA, mais réalisa plusieurs performances qui firent frémir les favoris dans les années 1970 et années 1980|1980. La sélection nationale remporta plus de succès en gagnant un titre olympique et deux médailles d'argent. En Coupe du Monde, la Pologne finit successivement3e,5e,3e entre 1974 et 1982, avant de faire le chant du cygne en huitièmes de finale en 1986. Du au, la Pologne a accueilli leChampionnat d'Europe de football, coorganisé avec l'Ukraine.
Le handball masculin semble commencer à s'affirmer depuis la fin des années 2000 par deux troisièmes places. Le hockey sur glace est un sport populaire mais dont les résultats déclinent depuis plus de vingt ans.[réf. nécessaire]
Des sports jusqu'à présent délaissés connaissent aujourd'hui un gain de résultats intéressants. Ainsi du sport automobile, oùRobert Kubica a participé à une poignée de saisons deFormule 1 avec un Grand prix gagné au Canada et douze podiums[réf. nécessaire].
Le tennis, où jusque là seule une poignée de joueurs et de joueuses ont obtenu des résultats éphémères et épars, voit apparaître les sœurs Radwanska qui brillent dans les années 2010 parmi l'élite mondiale féminine (Agnieszka qui finit4e en 2012 etUrszula qui finit31e en 2012) ;Janowicz etKubot font des résultats relativement honorables chez les hommes dans les années 2010. Le,Iga Świątek remporteRoland Garros à seulement19 ans et inaugure une bonne période pour le pays dans ce sport : elle devient la première Polonaise à remporter un titre duGrand Chelem et à devenirno 1 mondiale du circuit fémininWTA en 2022.
Nicolas Copernic (1473 - 1543), astronome et médecin, célèbre pour sa théorie selon laquelle laTerre tourne autour duSoleil et non l'inverse, comme le prétendait l'Église catholique ;
Johannes Hevelius (1611 - 1687), considéré comme le fondateur de la topographie lunaire ;
Adam Prażmowski (1821 - 1885), astrophysicien réputé pour ses travaux sur la polarisation ;
↑Nicolas Werth,« Un État contre son peuple : violences, répressions, terreurs en URSS de 1917 à 1953 », dansStéphane Courtois,Le Livre noir du communisme, Laffont,,p. 45-313.
↑Ben Shephard et John E. Jackson,Le Long Retour 1945-1952 : L'histoire tragique des « déplacés » de l'après-guerre,Albin Michel,, 590 p.(lire en ligne).
↑Décision du Conseil de l'Union européenne du relative à l'admission de la République tchèque, de la république d'Estonie, de la république de Chypre, de la république de Lettonie, de la république de Lituanie, de la république de Hongrie, de la république de Malte, de la république de Pologne, de la république de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([PDF]JO L 236 du 23 septembre 2003).
↑Traité entre le royaume de Belgique, le royaume de Danemark, la République fédérale d'Allemagne, la République hellénique, le royaume d'Espagne, la République française, l'Irlande, la République italienne, le grand-duché de Luxembourg, le royaume des Pays-Bas, la république d'Autriche, la République portugaise, la république de Finlande, le royaume de Suède, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord (États membres de l'Union européenne) et la République tchèque, la république d'Estonie, la république de Chypre, la république de Lettonie, la république de Lituanie, la république de Hongrie, la république de Malte, la république de Pologne, la république de Slovénie, la République slovaque relatif à l'adhésion de la République tchèque, de la république d'Estonie, de la république de Chypre, de la république de Lettonie, de la république de Lituanie, de la république de Hongrie, de la république de Malte, de la république de Pologne, de la république de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([PDF]JO L 236 du 23 septembre 2003).