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Pologne

52, 20
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« République de Pologne » redirige ici. Pour les autres significations, voirRépublique de Pologne (homonymie).

Drapeau
Drapeau de la Pologne
Blason
Armoiries de la Pologne
Devise(Pas de devise officielle)
Hymneenpolonais : Mazurek Dąbrowskiego (« La mazurka de Dąbrowski »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Description de cette image, également commentée ci-après
La république de Pologne en Europe (l'Union européenne en vert clair).
Description de l'image Poland - Location Map (2019) - POL - UNOCHA.svg.
Administration
Forme de l'ÉtatRépubliqueunitaire àrégime semi-présidentiel
Président de la RépubliqueKarol Nawrocki
Président du ConseilDonald Tusk
Présidente du SénatMałgorzata Kidawa-Błońska
Président de la DièteSzymon Hołownia
Chambre hauteSénat
Chambre basseDiète
Langues officiellesPolonais
CapitaleVarsovie

52° 13′ 56″ N, 21° 00′ 30″ E

Géographie
Plus grandes villesVarsovie,Cracovie,Łódź,Wrocław,Poznań,Gdańsk
Superficie totale312 679 km2
(classé70e)
Superficie en eau2,6 %
Fuseau horaireUTC +1
Histoire
Entité précédente
Christianisation
Royaume de Pologne
République des Deux Nations
Troisième partition de la Pologne
Duché de Varsovie
Royaume du Congrès
Deuxième République
Gouvernement polonais en exil
République populaire de Pologne
Troisième République
Adhésion à l'Union européenne
Démographie
GentiléPolonais, Polonaise
Population totale(2023[1])37 991 766 hab.
(
classé37e)
Densité122 hab./km2
Économie
PIB nominal(2022)en augmentation 699,559 milliards de$
+ 3,77 %[2] (23e)
PIB(PPA)(2022)en augmentation 1 575,777 milliards de$
+ 10,20 %[2] (21e)
PIB nominalpar hab.(2022)en augmentation 18 505,719 $
+ 3,97 %[2]
PIB(PPA)par hab.(2022)en augmentation 41 684,686 $
+ 10,31 %[2]
Taux de chômage(2022)en diminution 3,2 % de la pop. active
- 8,28 %[3]
Dette publique brute(2022)Nominale :
en augmentation 1 546,276 milliards de[4]
+ 6,94 %
Relative :
en diminution 53,293 % duPIB[4]
- 4,05 %
MonnaieZłoty (PLN)
Développement
IDH(2021)en stagnation 0,876[5] (très élevé ;34e)
IDHI(2021)en augmentation 0,816[5] (28e)
Coefficient de Gini(2021)en diminution 28,5 %[6]
Indice d'inégalité de genre(2021)en diminution 0,109[5] (31e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en stagnation 50,6[7] (46e)
Divers
Code ISO 3166-1POL, PL
Domaine Internet.pl,.eu[a]
Indicatif téléphonique+48
Code sur plaque minéralogiquePL
Organisations internationalesDrapeau des Nations uniesONU :
CdE :
Drapeau de l'OTANOTAN :
CD :
Drapeau de l’Union européenneUE :
ESA :
AIIB :

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LaPologne, en forme longuerépublique de Pologne[b] (enpolonais :Polska ;[forme longue]Rzeczpospolita Polska[c]), est unÉtat d'Europe centrale, frontalier avec l'Allemagne à l'ouest, laTchéquie au sud-ouest, laSlovaquie au sud, l'Ukraine à l'est-sud-est et laBiélorussie à l'est-nord-est, et enfin l'enclaverusse deKaliningrad et laLituanie au nord-est.

Par sa population de38 millions d'habitants au début des années 2020, la Pologne est letrente-septième pays le plus peuplé au monde. Elle estdivisée administrativement envoïvodies, elles-mêmes subdivisées en districts (powiats) puis en communes (gminas). C'est unerépublique parlementaire qui a pour monnaie nationale lezłoty. Elle est membre de l'Union européenne depuis le, duConseil de l'Europe, dugroupe de Visegrád, de l'Organisation mondiale du commerce et de l'Organisation des Nations unies.

De nombreux historiens situent la formation de la Pologne en 966, parMieszkoIer. Leroyaume de Pologne est fondé en 1025. Il est régi par unroi et unediète. En 1569, uneassociation politique liant ce royaume augrand-duché de Lituanie, par l'union de Lublin, donne naissance à larépublique des Deux Nations, unemonarchie élective. Celle-ci est dissoute entre 1772 et 1795 lorsque leterritoire de la Pologne est partagé entre laPrusse, l'Empire russe et l'Autriche. C'est en 1918, après laPremière Guerre mondiale, que la Pologne retrouve son indépendance et qu'elle devient unerépublique.

Le, à la suite de la signature duPacte germano-soviétique, soninvasion par le Troisième Reich est l'événement déclencheur de laSeconde Guerre mondiale. Deux semaines plus tard, l’allié soviétique de l'Allemagne passe également à l’attaque, prenant ainsi l'armée polonaise en tenaille : la défaite est rapide, accompagnée de pertes importantes, de part et d’autre, en dépit de la brièveté de l’affrontement. Le pays estimmédiatement partagé entre les deux assaillants. En 1941, l'Allemagnerepousse son ancien allié soviétique jusqu'àMoscou et occupe seule jusqu'en 1944 l'ensemble du territoire polonais, qui est asservi et devient notamment, de même que l'ouest de l'Union soviétique, le lieu demeurtres de masse commis par lesnazis, dont l'essentiel de laShoah. En 1944, ungouvernement provisoire est formé sous le contrôle de l'Union soviétique, qui fait de la Pologne d'après-guerre l'un de sesÉtats satellites ; en 1952, la république de Pologne est rebaptisée « république populaire de Pologne ». En 1989, le gouvernement communiste est tenu en échec lors des premières élections semi-libres ; il doitcéder la place : une république parlementaire est restaurée. Dans la décennie et demie qui suit, la Pologne rejoint l'Alliance atlantique puis l'Union européenne.

Laculture polonaise est riche. Elle possèdedix-sept sites inscrits aupatrimoine mondial de l'Unesco et cinquante-quatresites historiques nationaux sont répertoriés.

Histoire

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Articles détaillés :Histoire de la Pologne etHistoire chronologique de la Pologne.
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BoleslasIer, le premierroi de Pologne, tenant une épée appelée « Szczerbiec ».

L'histoire de la Pologne commence véritablement auXe siècle, sous le règne deMieszkoIer, duc desPolanes (de ladynastie Piast), qui convertit la Pologne naissante au christianisme en 966, puis, par le couronnement de son filsBoleslasIer le Vaillant, le premier roi de Pologne, sacré en 1025[9]. La Pologne devient rapidement au Moyen Âge une puissance régionale, tout en essayant régulièrement de sortir de l'influence duSaint-Empire romain germanique, et de repousser leDrang nach Osten. C'est ainsi qu'à partir duXIIe siècle, le royaume de Pologne doit lutter contre leschevaliers Teutoniques qui ont colonisé laPrusse et une partie de laPoméranie.

Le pays atteint son apogée auxXVe et XVIe siècles sous ladynastie des Jagellon, après l'union du royaume de Pologne et du grand-duché de Lituanie, donnant naissance à larépublique des Deux Nations, l'un des plus grands et puissant pays d'Europe. Cependant, durant leXVIIe siècle et surtout leXVIIIe siècle, la République est engagée dans de nombreux conflits militaires qui lui font perdre une grande partie de sa superficie, notamment sous le coup de l'expansion de l'Empire russe. À la fin duXVIIIe siècle, aprèstrois partages, le territoire de la république des Deux Nations est divisé entre laPrusse, l'Autriche et l'Empire russe.

La Pologne ne recouvre que brièvement son indépendance, de 1918 à 1939, puis est à nouveau envahie par l'Allemagne nazie et l'URSS qui se partagent le pays, précipitant l'Europe dans laSeconde Guerre mondiale et provoquantla mort de près de six millions de Polonais. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'URSS conserve la partie orientale de la Pologne, qui en contrepartie acquiert les territoires de laPoméranie, de laPrusse-Orientale et de laSilésie, régions allemandes depuis plusieurs centaines d'années.Joseph Staline impose la mainmise des Soviétiques sur le pays : larépublique populaire de Pologne est instituée en 1952, le régime communiste tient jusqu'en 1989. Après avoir retrouvé toute son indépendance, le pays devient membre de l'OTAN en 1999, de l'Union européenne en 2004 et tourne progressivement la page de l'économie planifiée au cours des décennies 1990 et 2000.

Dans les années 2010, l'économie polonaise est l'une des plus dynamiques d'Europe[10]. C'est le seul État européen à ne pas avoir connu larécession[11] lors de lacrise économique qui frappe les pays développés en 2008.

DuXe siècle auXIVe siècle

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Carte
La Pologneentre 992 et 1025.
Articles détaillés :Pologne au haut Moyen Âge,Royaume de Pologne (1025-1138),Christianisation de la Pologne,Royaume de Pologne (1138-1320),Royaume de Pologne (1320-1385) etRoyaume de Pologne (1385-1569).

Fondée auXe siècle par lesPolanes, la Pologne devient auMoyen Âge une puissance incontournable enEurope centrale. Son premier souverain estMieszkoIer, fondateur de ladynastie Piast qui règne sur la Pologne de 966 à 1370. La capitale est alorsGniezno, au nord de laPosnanie.

Poste avancé de l'Occident catholique romain et cible duDrang nach Osten, la poussée germanique vers l'est, elle fait face aux mondesorthodoxe (enRussie,Biélorussie etUkraine),païen (lesBaltes sont tardivement christianisés) etmusulman, sous la pousséeturco-mongole. Située au carrefour de plusieurs mondes, et dépourvue de frontières naturelles, la Pologne est extrêmement exposée aux invasions. L'invasion de laHorde d'ormongole de 1248 à 1275 ruine le pays.CasimirIII le Grand, dernier roi de la dynastie des Piast, unifie la Pologne.

En 1386, lareine de Pologne,Hedwige d'Anjou et legrand-duc de Lituanie,Ladislas II Jagellon signent l’accord de l’union de Krewo qui marque le commencement de l'union de Pologne-Lituanie, sous la dynastie lituanienne desJagellon. La dynastie Jagellon réunit pour une petite période les couronnes deBohême (1471-1526) et deHongrie (1490-1526) à celle de Pologne.

De la fin duXIVe siècle auXVIe siècle

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Article détaillé :République des Deux Nations.

Larépublique des Deux Nations (Rzeczpospolita Obojga Narodów), extension de l'Union de Pologne-Lituanie, en existence depuis 1386, est concrétisée par la signature, en 1569, du traité de l'Union de Lublin qui unit leroyaume de Pologne et legrand-duché de Lituanie en un seul État. Le royaume couvre alors un territoire qui va de lamer Baltique à lamer Noire et jusqu'aux portes deMoscou. La capitale est alorsCracovie, enPetite-Pologne.

Tabula moderna Poloniæ Ungariæ Boemiæ Germaniæ Russiae Lithunæ, 1548.
Larépublique des Deux Nations après l’union de Lublin.

LaRzeczpospolita est un système politique inédit depuis laRome antique, où l'aristocratie exerce une sorte dedémocratie parlementaire. Leroi est en effet élu par ses pairs, selon le principe de lamonarchie élective. Cette « république » donne le droit de vote à la seuleszlachta, mais cette noblesse polonaise représente toutefois presque 15 % de la population et plus encore autour deVarsovie, devenue capitale en 1596. Les nobles obligent le roi à céder de ses prérogatives, notamment en ce qui concerne les impôts, l'armée et la justice. Ainsi, le monarque polonais, à l'époque où les monarchies européennes « s'absolutisent », est au contraire affaibli.

La tolérance religieuse est une autre caractéristique majeure de laRzeczpospolita. Si la majeure partie des paysans est restée catholique (dans les années 1980,9 Polonais sur 10 sont baptisés), de nombreux nobles se sont convertis auprotestantisme,luthéranisme, mais surtoutcalvinisme. La Pologne a donné abri, en particulier dans la ville deLeszno, auxFrères tchèques qui veulent échapper à la re-catholicisation de laBohême entreprise par lesHabsbourg.

Enfin, laRzeczpospolita compte alors une très importante population juive (5 à 10 % de la population totale), en particulier dans les villes et surtout dans la partie orientale du pays.

DuXVIIe siècle auXVIIIe siècle

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Jean III Sobieski a vaincu les Turcs ausiège de Vienne.

Mais, cette tolérance religieuse se réduit progressivement auXVIe siècle, en particulier après 1655, quand laSuède protestante envahit la Pologne et est arrêtée àCzęstochowa, devant le sanctuaire marial deJasna Góra, dont le prieur,Augustyn Kordecki, est à la tête de troupes numériquement très inférieures. Le règne deJean III Sobieski (1674-1696) est marqué par la construction, à partir de 1677, dupalais de Wilanów àVarsovie, et par la victoire de ses troupes en 1683, appelées en renfort par les puissances européennes et lePape pour faire face à une offensive turque de grande ampleur sous les murs deVienne. Cette victoire militaire a une conséquence politique importante, car lesHabsbourg, traditionnels rivaux des Polonais, sont sauvés et partagent plus tard le pays avec laRussie et laPrusse. Cette victoire est aussi à l'origine descroissants, les premièresviennoiseries[12], dont la forme rappelle le symbole du drapeau ottoman.

Varsovie en 1770, peinte parBernardo Bellotto.

De la fin duXVIIIe siècle auXIXe siècle

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Article détaillé :Partages de la Pologne.
Les trois partages successifs de la Pologne.

LaRzeczpospolita est peu à peu victime d'un long déclin, du fait de son système politique anarchique, et des nombreuses invasions (suédoises,russes,turques,prussiennes). À la fin duXVIIIe siècle, la Pologne perd son indépendance, lespartages de la Pologne se succèdent entre 1772, 1793 et 1795.

La première partition de la Pologne, en 1772, conduit à un sursaut civique. Ce sursaut mène en 1791 à la proclamation de laConstitution polonaise du 3 mai 1791, nettement moins « révolutionnaire » que celle de la France, mais, néanmoins perçue comme trop dangereuse pour ses voisins, d'où le deuxième partage, qui provoque une révolte menée par un héros de la guerre d'indépendance américaine,Tadeusz Kościuszko. Cette révolte sert de prétexte au troisième partage, quand le royaume de Pologne est rayé de la carte.

XIXe siècle

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Rivalité pour la possession de la Pologne

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Articles détaillés :Partition autrichienne,Partition prussienne etPartition russe.

Tout au long duXIXe siècle, exception faite de la fin de la période napoléonienne et duduché de Varsovie, la Pologne est niée comme entité nationale, écartelée, partagée entre laRussie, laPrusse (puis l'Allemagne) et l'Autriche (puis l'Autriche-Hongrie).

La Prise de l'Arsenal (deMarcin Zaleski) durant l'insurrection de novembre 1830.

Cette période est marquée par une succession de révoltes et d'insurrections nationales, notamment :

Dans les années 1890 des dizaines de milliers detravailleurs polonais émigrent enAllemagne vers laRuhr pour s'embaucher dans lesmines de charbon. À la fin de laPremière Guerre mondiale, certains reviennent en Pologne mais la plus grande partie est embauchée parles industriels français souhaitant relancer leur économie, en raison de leur savoir-faire. Environ 50 000 d'entre eux arrivent ainsi en France au début des années 1920, dont près des deux tiers dans lebassin minier du Nord-Pas-de-Calais[13].

XXe siècle

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Deuxième République

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Article détaillé :Deuxième République de Pologne.
La Pologne entre 1921 et 1939,carte linguistique.

La Pologne ne recouvre son indépendance qu'en et fonde alors une Deuxième République, dont l'indépendance est reconnue par lepetit traité de Versailles en juin 1919. Dès son indépendance, laguerre soviéto-polonaise de 1919-1921 l'oppose à laRussie bolchévique. Comme dans la plupart des pays d'Europe du Centre-Est, à l'exception de laTchécoslovaquie, les idéaux démocratiques des premiers temps durent peu. Le régime évolue vers une forme semi-autoritaire, notamment sous l'influence dumaréchalJózef Piłsudski, qui prend le pouvoir en 1926, tout en conservant des élections libres.

Seconde Guerre mondiale

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Articles détaillés :Campagne de Pologne (1939),Histoire de la Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale etContribution polonaise à la Seconde Guerre mondiale.
Attaque du cuirassé allemandSchleswig-Holstein àWesterplatte, le.

La Pologne est envahie par les forces allemandes et slovaques le1er septembre 1939 (campagne de Pologne), déclenchant laSeconde Guerre mondiale. LaWehrmacht atteint les faubourgs de Varsovie en sept jours grâce à sa stratégie du « Blitzkrieg » et à sa supériorité technologique (la ville ne capitule cependant que le). Conformément aux accords secrets duPacte germano-soviétique signé le, soit une semaine avant le début de l'invasion allemande, l'URSS envahit à son tour la Pologne, à partir du.

Au début de la guerre, le président de la RépubliqueIgnacy Mościcki et le gouvernement polonais pensent obtenir droit de passage en Roumanie, le, après l'invasion soviétique de la Pologne, mais sont internés par les autorités roumaines sous la pression allemande. En vertu de la Constitution polonaise d' qui le prévoit explicitement, le président de la République transmet alors sa charge, le, à un successeur désigné,Władysław Raczkiewicz qui nomme comme Premier ministre le généralWładysław Sikorski.

LeGouvernement polonais en exil est constitué et accueilli en France, à Paris, puis Angers. Le président de la République et les divers ministères polonais s'installent auchâteau de Pignerolle (au sud-est d'Angers) ainsi qu'àAngers même, ce dès, qui devient de fait la capitale politique de la Pologne, à titre temporaire. Le gouvernement officiel polonais en exil officie jusqu'à l'invasion de la France par les troupes allemandes en. Refusant l'armistice que l'allié français cherche à imposer aux troupes polonaises reconstituées sur le sol français, les autorités polonaises en exil se réfugient alors à Londres pour continuer le combat.

Irena Sendler est une militante polonaise catholique qui sauva 2 500 enfants juifs (Ghetto de Varsovie) et fut déclaréeJuste parmi les nations (Yad Vashem).

La Pologne en tant qu'État (388 390 km2 en 1939) disparaît donc pour la quatrième fois de son histoire, partagée cette fois-ci entre l'Allemagne nazie (216 219 km2) et l'Union soviétique (172 171 km2). Le régime nazi annexe une partie du territoire qu’il contrôle et instaure dans le reste (un quart du territoire de 1939) une administration subordonnée, le « Gouvernement général ». La partie envahie par l'URSS est annexée puis répartie entre ses deux républiques soviétiques : laBiélorussie et l’Ukraine. Dans cette partie orientale, l'armée soviétique est diversement accueillie par les populations locales majoritairement biélorusses, juives et ukrainiennes (devenues polonaises en 1920 à la suite de lapaix de Riga)[14] qui craignent les réquisitions et leNKVD, lequel les dresse les unes contre les autres en encourageant la délation[15].

Des deux côtés, lesnazis et leNKVD procèdent à l'éradication de l'élite polonaise : côté est, intellectuels, officiers, fonctionnaires, religieux, propriétaires terriens sontdéportés en URSS, voire assassinés commeà Katyń ; côté ouest, les nazis entendent ouvertement transformer les Polonais, considérés comme des « sous-hommes », en un « peuple d'esclaves » et plongent le pays dans uneterreur totale et meurtrière, responsable de la disparition en six ans deprès de 20 % de la population totale. Dès les premiers jours, les élites polonaisessont systématiquement exterminées par lesEinsatzgruppen et leSD, entraînant la mort de plus de 50 000 membres du clergé, de l'aristocratie, du corps enseignant et universitaire. Les théâtres, les séminaires, les journaux, l'enseignement secondaire et supérieur sont fermés. Deux millions de civils sont raflés et envoyés autravail forcé dans le Reich, où ils subissent mauvais traitements et discriminations systématiques. Tortures, pendaisons de masse et massacres de villages entiers deviennent quotidiens.

Ruines de Varsovie. La capitale de la Pologne a été presque complètement détruite.
Bâtiment prudentiel à Varsovie, détruit par les Allemands.
Articles détaillés :Histoire des Juifs en Pologne etShoah en Pologne.
Article connexe :Crimes de guerre en Pologne occupée pendant la Seconde Guerre mondiale.

À partir de l'été 1941, date du déclenchement de l'invasion de l'Union soviétique, par laquelle l'Allemagne rompt avec son allié de 1939, la Pologne devient aussi le terrain principal de la mise en œuvre dugénocide des Juifs d'Europe occupée par l'Allemagne nazie. Spoliée, terrorisée et réduite à une grande misère dans desghettos surpeuplés et affamés (dont leghetto de Varsovie, rasé après soninsurrection du, oucelui de Cracovie), lacommunauté juive de Pologne, jusque-là la première du monde par l'effectif, est anéantie à 97 %. Les moyens de cette extermination sont les fusillades, lescamions à gaz et leschambres à gaz descamps d'extermination deBełżec,Sobibór,Treblinka,Maidanek,Chełmno et surtoutAuschwitz-Birkenau, où périrent au total un million de juifs déportés de toute l'Europe, ainsi que 30 000 Roms et des résistants, notamment polonais catholiques.

Durant la guerre et, en particulier, à partir de 1942, les autorités polonaises en exil, alimentées en informations de première main par laRésistance intérieure, fournissent aux gouvernements alliés et aux opinions publiques du monde libre les rapports les plus précoces et les plus précis sur l'extermination en cours des populations juives — et appellent en vain à des actions spécifiques pour mettre fin à l'extermination[16].

En 1943, l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA)massacre entre 40 000 et 60 000 civils polonais en copiant les méthodes des nazis sur lapurification ethnique[17],[18].

L'insurrection de Varsovie : l'armée polonaise de l'intérieur tente de libérer Varsovie de l'occupation allemande attendant, en vain, l'arrivée de l'Armée rouge.

En tout, la terreur nazie fait périr trois millions de Polonais catholiques et autant de Polonais juifs. Une puissante résistance, autour de l'Armia Krajowa (AK), parvient à mettre sur pied un véritableÉtat clandestin, disposant de ses ministres, de sa justice, de son administration et de son réseau d'enseignement secret. Du au, l'insurrection de Varsovie est réduite par les nazis au prix de la mort de 200 000 personnes et de ladestruction à 85 % de la capitale polonaise[19], à laquelle l'Armée rouge, arrêtée aux portes de la ville, n'apporte volontairement aucune aide, favorisant ainsi l’élimination rapide de l'élite non communiste.

Comme auXIXe siècle, lesarmées polonaises luttent sur de nombreux fronts, en France en 1940, dans le ciel deLondres pendant leBlitz, ou de l'Afrique du Nord à l'Italie en passant par laNormandie. À partir de 1941, elles constituent par leurs effectifs la4e armée alliée lors du conflit aux côtés des soldats soviétiques, américains, britanniques et français, et même la2e armée alliée (après la Grande-Bretagne) après la défaite française de 1940 et avant le changement de camp de l’Union soviétique en. Des exilés participent aussi à laRésistance intérieure française, notamment dans l’Organisation polonaise de lutte pour l'indépendance (la POWN)[20] particulièrement active dans le Nord de la France ou au sein duréseau F2, intégralement polonais lors de sa création.

Pologne communiste

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Article détaillé :République populaire de Pologne.

À la fin dusecond conflit mondial, la Pologne, pourtant pays allié, perd 75 711 km2 par rapport à son étendue de 1939 et est déplacée de 300 km en moyenne vers l'ouest, laissant ses territoires orientaux (notamment laPolésie et laGalicie orientale) à l'URSS, mais recevant en échange le sud de laPrusse-Orientale, laPoméranie orientale et laSilésie prises auTroisième Reich, et en grande partie vidées de leurs habitants allemands,installés là depuis près de huit siècles. Dans cette nouvelle Pologne qui retrouvegrosso modo ses frontières duXIIIe siècle, les Soviétiques imposent lePKWN pro-communiste au pouvoir : le pays devient unerépublique dite « populaire » (mais en fait unedictature à parti unique) membre duPacte de Varsovie.

En, unsoulèvement ouvrier à Poznań annonce les manifestations massives d', qui obligent les Soviétiques à accepter l'arrivée au pouvoir deWładysław Gomułka, uncommuniste réputé réformateur (en partie à tort). Celui-ci est évincé en 1970 au profit deEdward Gierek lors degrèves ouvrières importantes contre lahausse des prix alimentaires. En 1968, après laguerre des Six Jours, le régime tente de faire diversion par une campagneantisémite responsable du départ de la plupart des derniersjuifs de Pologne.

En août de la même année, l'armée polonaise est obligée de participer, avec quatre autres pays du « bloc de l'Est » à l'occupation soviétique de la Tchécoslovaquie. Elle s'en retire rapidement, mais l'intervention laisse des traces[Lesquelles ?]. Pour protester contre cette occupation, le PolonaisRyszard Siwiec s'immole à Varsovie le. Son suicide reste très longtemps méconnu car le régime parvient à étouffer toute information le concernant. Ce n'est qu'en 1991 que le cinéaste Maciej Drygas peut tourner une reconstitution documentaire sur Siwiec,Usłyszcie mój krzyk (« Entendez mon cri »)[21].

Le papeJean-Paul II lors de sa première visite en Pologne (1979).

Dans les années 1970 et 1980, de violentes révoltes éclatent à nouveau dans le pays. Dans ce climat, l'élection sur letrône de Saint-Pierre de l'archevêque deCracovie, Karol Wojtyła (Jean-Paul II), en, est vécue par les autorités communistes comme une provocation.

Lech Wałęsa signe des autographes pendant la grève duchantier naval deGdańsk (1980).

En 1980 naît le syndicat indépendantSolidarność (« Solidarité »), dirigé parLech Wałęsa, d'abord interdit, puis reconnu à contre-cœur par les autorités. Il regroupe vite plusieurs millions d'ouvriers soutenus par les intellectuels réformateurs. Le généralWojciech Jaruzelski déclare laloi martiale dans la nuit du 12 au[22] : la plupart des meneurs du syndicat sont internés pendant plusieurs mois. La mort deLéonid Brejnev, en à Moscou, anticipe leur libération (Lech Wałęsa est d’ailleurs libéré le jour des funérailles de l’ancien maître du Kremlin). Malgré l’instauration de l’état de siège, le pouvoir communiste ne parvient pas à étouffer la fronde syndicale et les revendications populaires, les grèves et les manifestations s'amplifiant d'année en année.

IIIe République

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Article détaillé :Troisième République de Pologne.

1989-1995 : avènement de la démocratie

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Articles détaillés :Mur de Berlin,Solidarność etParti ouvrier unifié polonais.

En 1989, le généralWojciech Jaruzelski cumule les fonctions de chef de l'État (président du Conseil d’État de larépublique populaire de Pologne) et de Premier secrétaire duParti ouvrier unifié polonais (le POUP) dans un climat de révolte généralisée. Incapable de réinstaurer une « normalité socialiste », le pouvoir est contraint de tenir des « Tables rondes », réunions entre le gouvernement et le syndicatSolidarność (de fait reconnu comme un interlocuteur incontournable), qui permettent la tenue d’élections législatives partiellement libres ; celles-ci ont lieu en et consacrent une large victoire aux membres de Solidarność et à leurs alliés. Les termes de l’accord conclu à l’issue des « Tables rondes » prévoyant une candidature unique à la fonction nouvellement créée de président de la République,Wojciech Jaruzelski est le premier à occuper ce poste, mais sa légitimité est quasi nulle : il nomme un tout dernier gouvernement communiste qui tient à peine deux mois avant de se résoudre à appelerTadeusz Mazowiecki pour former le premier gouvernement non communiste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (le), événement qui provoque, d'abord un exode d'Allemands de l'Est vers la Pologne, et moins de trois mois plus tard la chute dumur de Berlin.

Le, laIIIe République est proclamée ; des élections présidentielles ont lieu au cours de cette même année, celles-ci sont largement remportées parLech Wałęsa, mais l’instabilité politique demeure : Mazowiecki démissionne en, remplacé par l’économiste libéralJan Krzysztof Bielecki, qui démissionne à son tour en de la même année, puis parJan Olszewski (jusqu’en). C'est à cette époque qu'est institué entre l'Allemagne, laFrance et la Pologne le « triangle de Weimar », cadre de rencontres régulières visant alors à permettre de soutenir activement le rapprochement de la Pologne au système de sécurité transatlantique de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (l'OTAN) et de préparer au mieuxsa future adhésion à l'Union européenne (l’UE). Ces deux objectifs sont couronnés de succès : la Pologne intègre l'OTAN en 1999 et adhèrera à l'UE le.

En 1992Waldemar Pawlak, le leader duParti paysan, tente de former un gouvernement. Au terme de33 jours de négociations infructueuses, c’est finalementHanna Suchocka qui prend la tête d'un gouvernement de coalition de centre-droit, devenant la première femme à occuper le poste de chef du gouvernement en Pologne. En 1993, alors que lestroupes russes quittent la Pologne,Solidarność subit une défaite aux élections législatives qui contraintWałęsa à nommer à nouveau Waldemar Pawlak au poste de président du Conseil des ministres.

1995-2005 : deux mandats du présidentKwaśniewski

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Articles détaillés :Józef Oleksy,Droit et justice etLeszek Miller.
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Soldats polonais en Irak (2005).

En 1995, Lech Wałesa se présente à sa propre succession ; il est battu parAleksander Kwaśniewski, jeune leader du parti social-démocrate refondé sur les ruines de l’ancien parti communiste. Le premier gouvernement du président Kwaśniewski est dirigé parJózef Oleksy, l’ancien ministre des Relations avec les syndicats qui avait participé aux négociations de la « Table ronde ». Soupçonné d’intelligence avec les Soviétiques par le passé, ce dernier démissionne en et laisse la place àWłodzimierz Cimoszewicz.

En 1997, à la suite d'élections législatives remportées par la droite, s'ouvre une période de cohabitation :Jerzy Buzek (président du Parlement européen de 2009 à 2012) devient président du Conseil des ministres. Cette année-là voit l'adoption de la Constitution définitive instituant la Troisième République.

Kwaśniewski est réélu président de la République en 2000 et cette victoire de la gauche est confirmée aux législatives de l'année suivante ;Leszek Miller est nommé à la tête du gouvernement. En 2003, la Pologne prend part à laguerre d'Irak et lesÉtats-Unis lui attribuent le commandement d'une zone d'occupation (l'Armée polonaise reste engagée enIrak jusqu'au). Le, elle intègre l'Union européenne. Miller remet la démission de son gouvernement à la suite de scandales de corruption à répétition qui le rendent très impopulaire ;Marek Belka lui succède mais ne parvient pas à enrayer le déclin de la gauche dans l'opinion.

2005-2007 : victoire des conservateurs et des nationaux-catholiques

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Articles détaillés :élections parlementaires polonaises de 2005 etélection présidentielle polonaise de 2005.
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Le, le maire deVarsovie et candidat du parti conservateurDroit et justice (PiS) à l'élection présidentielle,Lech Kaczyński, est élu président de la République avec 54 % contre 46 % pour le candidat du parti libéral pro-européenPlate-forme civique (PO),Donald Tusk. La victoire du maire de la capitale, arrivé loin derrière son adversaire au premier tour, est une surprise de taille, tous les sondages donnant Donald Tusk largement vainqueur. Le président élu affirme peu après son élection qu'il va mettre en place son programme, fortement inspiré par l’aile la plus conservatrice de l’Église catholique ; celui-ci est critiqué par de nombreux médias pour sa radicalité, son manque d’ouverture sur les questions de société (farouche opposition à toute avancée en matière dedroits LGBT, dedroit à l’avortement ou à l’euthanasie, par exemple), sonétatisme et soneuroscepticisme prononcé[citation nécessaire].Kazimierz Marcinkiewicz est nommé Premier ministre et forme un gouvernement.

Le, le gouvernement polonais voit l'entrée en fonction de plusieurs ministres ultra-conservateurs, telsRoman Giertych, dirigeant de laLigue des familles polonaises (LPR - Liga Polskich Rodzin), nommé à l'Éducation nationale avec le projet d'insister dans les programmes scolaires sur« les valeurs chrétiennes de la Pologne éternelle »[citation nécessaire]. Quant àAndrzej Lepper, le chef du parti nationalisteAutodéfense de la république de Pologne, il obtient le poste de vice-président du Conseil des ministres chargé de l'Agriculture. Les ministères du Travail et de la Construction reviennent également à des membres de Samoobrona. Ce cabinet de coalition, négocié parJarosław Kaczyński, le frère jumeau du président de la République, par ailleurs président du PiS, provoque des manifestations organisées par l'opposition. Le, Jarosław Kaczyński prête serment avec son gouvernement aupalais présidentiel de Varsovie, devant son frère.

2007-2015 : les libéraux au pouvoir

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Articles détaillés :Accident de l'avion présidentiel polonais à Smolensk etJarosław Kaczyński.
Donald Tusk,14e chef du gouvernement polonais (2007–2014),2e président duConseil européen (depuis le).

Le, lors d'élections législatives anticipées, le parti libéralPlate-forme civique (PO) deDonald Tusk, parti d'opposition àLech etJarosław Kaczyński, remporte 41 % des voix et distance le parti conservateurDroit et justice (PiS) au pouvoir depuis deux ans, qui arrive à la seconde position avec 33 % des suffrages exprimés. Donald Tusk est officiellement désigné Premier ministre (président du Conseil des ministres) le suivant, puis forme un gouvernement de coalition (avec209 députés sur 460, la PO ne dispose pas de la majorité absolue) en s'alliant avec leparti paysan centriste PSL deWaldemar Pawlak.

Lech Kaczyński meurt dans l'exercice de ses fonctions le dans unaccident d'avion près deSmolensk, enRussie, alors qu'il se rendait à la commémoration dumassacre de Katyń, commis par les Soviétiques en 1940. Avec lui périssent les membres les plus éminents du gouvernement polonais et de l'opposition, des dignitaires civils et religieux. Le paysage politique du pays est profondément bouleversé à la suite de cette catastrophe et l'élection présidentielle anticipée se déroule dans une atmosphère politique tendue, les et.Bronisław Komorowski, le candidat libéral, l'emporte avec 53,01 % des voix face au frère jumeau du président défunt, le conservateurJarosław Kaczyński. Il est investi à la présidence de la République le suivant et reconduit Tusk à la tête du gouvernement.

Lesélections législatives de 2011 confortent la coalition PO (39,2 %) - PSL (8,4 %) au pouvoir, le PiS n'obtenant que 29,9 % des voix, suivi par le tout nouveau « Mouvement Palikot » (parti anti-clérical, social-libéral) avec 10 % et l'Alliance de la gauche démocratique (SLD) avec 8,2 % des voix. La même année, la Pologne prend de à laprésidence du Conseil de l'Union européenne. En, la Pologne rejoint l'Agence spatiale européenne et organise avec l'Ukraine leChampionnat d'Europe de football 2012.

Le pays compte toujours devenir un important acteur régional compte tenu de son importante démographie et de son dynamisme économique ; il joue notamment un rôle important dans la promotion d'initiatives régionales au travers de l'Initiative des trois mers, dupartenariat oriental ou plus récemment, duTriangle de Lublin.

Retour des conservateurs

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La manifestation duKOD le à Varsovie.
Articles détaillés :élections parlementaires polonaises de 2015 etélection présidentielle polonaise de 2015.

L'élection d'Andrzej Duda à la présidence de la République en et la victoire de son partiDroit et justice aux élections législatives d' marquent le retour des conservateurs en Pologne et le triomphe de l'euroscepticisme. En réaction est créé lecomité de défense de la démocratie au mois de.

Toponymie

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Article détaillé :Noms de la Pologne.

Système politique et administratif

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Régime politique

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Articles détaillés :Politique en Pologne,Président de la république de Pologne,Liste des présidents de la Pologne,Président du Conseil des ministres de Pologne etListe des chefs du gouvernement polonais.
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La Pologne est dotée d'unrégime semi-présidentiel régi par uneconstitution adoptée en 1997. Le président de la République (Prezydent Rzeczypospolitej Polskiej), élu au suffrage universel direct pour unmandat de cinq ans renouvelable une fois, est le chef de l'État. Il nomme leprésident du Conseil, les ministres et les autres membres du gouvernement ; en outre, il dispose d'un droit deveto qui ne peut être levé par la chambre basse qu'à la majorité qualifiée des trois cinquièmes. S'il est le garant des institutions, le président de la République détient des pouvoirs limités, s'en tenant à faire figure d'autorité politique et morale. Il est toutefois lechef des Forces armées et peut détenir une certaine influence dans la conduite de la politique étrangère de la Pologne.

Leprésident du Conseil des ministres (Prezes Rady Ministrów), généralement désigné par le titre de « Premier ministre », est le chef du gouvernement du pays. Nommé par le président de la République, comme les autres membres du gouvernement, il préside le Conseil des ministres et est le responsable du travail mené par son cabinet devant le Parlement. Chef de l'administration, il peut décider desactes réglementaires et exercer un contrôle régulier et légal des collectivités territoriales. Enfin, il représente le pays à l'étranger, notamment au sein duConseil européen.

Leparlement polonais (Sejm).

Lepouvoir législatif de Pologne est exercé par deux chambres : laDiète (Sejm), composée de460 sièges, et leSénat (Senat) qui compte100 sièges. Leurs membres sont simultanément élus dans le cadre des élections générales, dont la date est fixée par le président de la République. Chargés de discuter et de sanctionner les lois, les parlementaires doivent également voter le budget, mais les députés sont les seuls à disposer du droit de voter la confiance au gouvernement ou de renverser celui-ci, le Sénat ayant un rôle bien plus limité dans la pratique.

Enfin, la Constitution de 1997, posant les bases de laIIIe République, conforte le rôle duTribunal constitutionnel (créé dès 1986) chargé de contrôler la constitutionnalité des lois ; d'autre part, elle institue un Défenseur des droits, une fonction fondée sur le modèle de l’Ombudsmansuédois. Elle consacre l'indépendance du pouvoir judiciaire avec la création d'un Conseil national de la Magistrature.

En 2016, à titre symbolique, à l'occasion des célébrations des 1050 ans du baptême du pays, le Parlement a proclaméJésus-Christ roi de Pologne[23],[24]. L'historien et journalisteTimothy Garton Ash, de l'Université d'Oxford, interprète ce geste comme un signe supplémentaire de la « pandémiepopuliste » qui frapperait l'Europe et la Pologne[24].

Gouvernement

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Article détaillé :Gouvernement Tusk III.

Subdivisions administratives

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Article détaillé :Organisation territoriale de la Pologne.

L'organisation territoriale de la Pologne repose, depuis 1999, sur trois niveaux géographiques. Le territoire polonais est divisé envoïvodies, lesquelles sont divisées endistricts (powiaty), et ces derniers sont à leur tour subdivisés encommunes (gminy). Les villes majeures ont, pour la plupart, à la fois le statut degmina et depowiat. La Pologne est divisée en 16 voïvodies,379 districts (dont65 villes au statut de district) et 2 478 communes.

Voïvodies

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Article détaillé :Voïvodies de Pologne.
Grande-Pologne
(Wielkopolskie)
Couïavie-Poméranie
(Kujawsko-Pomorskie)
Varmie-Mazurie
(Warmińsko-Mazurskie)
Basses-Carpates (Podkarpackie)
Mazovie
(Mazowieckie)
Silésie
(Śląskie)
Petite-Pologne
(Małopolskie)
Basse-Silésie
(Dolnośląskie)
Poméranie-Occidentale
(Zachodniopomorskie)
Sainte-Croix
(Świętokrzyskie)
Podlachie (Podlaskie)
Poméranie
(Pomorskie)

La Pologne est subdivisée depuis 1999 en 16 régions (à la fois divisions administratives et collectivités territoriales) appelées voïvodies ou voïévodies (województwa au pluriel,województwo au singulier), qui sont :

Ces voïvodies étaient au nombre de 49 entre 1975 et 1999.

Relations avec l'Union européenne

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Articles détaillés :Relations entre la Pologne et l'Union européenne,Adhésion de la Pologne à l'Union européenne etEuro et Pologne.
Journée de l'Europe à Varsovie, une célébration de l'intégration européenne et de la paix entre les nations européennes, récompensée par leprix Nobel de la paix en 2012.

Les relations de la Pologne avec l'Union européenne sont caractérisées par les échéances suivantes :

Géographie

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Article détaillé :Géographie de la Pologne.
Cartetopographique de la Pologne.

Le territoire polonais est dominé par laplaine d'Europe du Nord. Les massifs desCarpates et desSudètes au sud forment une frontière naturelle avec laTchéquie et laSlovaquie, alors que lamer Baltique constitue une frontière naturelle au nord. À l'ouest, la frontière avec l'Allemagne est fixée sur les fleuvesOder etNysa.

Relief

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LesHautes Tatras.

La Pologne possède70 sommets de plus de 1 000 mètres d'altitude.

LesTatras forment le massif le plus élevé de Pologne et de toutes lesCarpates. C'est là que se situe le plus haut sommet de Pologne, leRysy (2 499,6 mètres). Au pied de cette montage se trouve le lacMorskie Oko (« Œil de la mer »), considéré comme l'un des plus beaux lacs du monde[33].

D'autres chaines de montagnes en Pologne sont :

Le massif des Trois Couronnes dans lesPiénines.
  • lesGorce, dont le point le plus élevé est le Turbacz (1 310 mètres) ;
  • lesPiénines dont le mont le plus élevé est le Wysoka (1 050 mètres) ;
  • le plus haut sommet desBieszczady, au sud-est de la Pologne, est laTarnica (en) (1 346 mètres).

Le point le plus bas en Pologne, à deux mètres au-dessous du niveau de la mer, estRaczki Elbląskie[34], dans le delta de laVistule, près d'Elbląg.

La côte baltique

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La côte baltique polonaise est longue de528 kilomètres et s'étend deŚwinoujście, sur les îles d'Usedom et deWolin dans l'ouest, àKrynica Morska, sur lapresqu'île de la Vistule dans l'est.

Parc national deSłowiński.

Dans l'ensemble, la Pologne a un littoral régulier, formé par le mouvement continuel du sable par des courants et des vents d'ouest en est. Ces érosions et dépôts continuels ont sculpté desfalaises,dunes etpresqu'îles, dont beaucoup se sont déplacées vers les terres pour former deslagunes, telles que le lac deŁebsko (en) dans leparc national Słowiński.

Les plus grandes presqu'îles sont celles deHel etde la Vistule. La plus grandeîle baltique polonaise estWolin. Les plus grandes villes portuaires sontGdynia,Gdańsk,Szczecin etŚwinoujście. Les principales stations balnéaires sontSopot,Międzyzdroje,Kołobrzeg,Łeba,Władysławowo et Hel.

Cours d'eau

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Vallée de laVistule au nord deToruń.

La Pologne est parcourue par deuxfleuves majeurs qui se jettent dans la mer Baltique. LaVistule, longue de 1 047 km, traverse plusieurs grandes villes polonaises dontVarsovie, la capitale. L'Oder, longue de 854 km, délimite quant à elle une partie de la frontière entre l'Allemagne et la Pologne. Le pays compte aussi desrivières de première importance telles que laWarta, un affluent de l'Oder long de 808 km, leBug, un affluent de la Vistule long de 772 km.

La majorité des cours d'eau dePoméranie et des régions avoisinantes terminent leur course dans la mer Baltique. Desruisseaux qui prennent source dans lesBeskides se déversent dans lamer Noire, soit par l'intermédiaire duDniestr, soit par l'intermédiaire de l'Orava, puis duVáh, et enfin duDanube.

Les cours d'eau polonais sont depuis longtemps utilisés pour la navigation. AuMoyen Âge et au début de l'ère moderne, lorsque la Pologne était le grenier de l'Europe, l'acheminement de céréales et d'autres produits agricoles le long de la Vistule versGdańsk puis l'Europe de l'Ouest était alors particulièrement important.

Lacs

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Le lacŚniardwy.

Avec près de dix mille lacs de plus d'un hectare, la Pologne est l'un des pays au monde qui en compte le plus (en Europe, seule laFinlande possède une plus grande densité de lacs). Les plus grands d'entre eux, couvrant plus de 100 km2, sont lelac Śniardwy et lelac Mamry enMazurie, ainsi que le lac Łebsko et le lac Drawsko enPoméranie. Le lac le plus profond (plus de100 mètres) est lelac Hancza, situé dans la région des lacs de Wigry, au nord-est du pays, enPodlachie.

Les ancêtres des Polonais d'aujourd'hui, lesPolanes, construisirent leurs premières forteresses sur des îles entourées par ces lacs : citons lesmaisons sur pilotis deBiskupin, encore occupées par plus de mille résidents, construites à l'origine par les Lusaciens avant leVIIe siècle av. J.-C. De même, le prince légendairePopiel est censé s'être installé àKruszwica, sur le lac Gopło, et le premier souverain de la Pologne qui soit documenté, le ducMieszkoIer de Pologne, avait son palais situé sur une île du fleuveWarta, aujourd'hui intégrée à la ville dePoznań.

Outre la région des lacs qui couvre tout le nord du pays (Mazurie,Poméranie,Cachoubie,Lubuskie, etGrande-Pologne), on trouve également un grand nombre de lacs de montagne au sud, dans lesTatras (tel le lacMorskie Oko, le plus grand lac de montagne de Pologne).

Géologie

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Leplateau de Cracovie-Częstochowa (Jura cracovien).

La structure géologique de la Pologne résulte de la collision des continentseuropéens etafricains durant les soixante derniers millions d'années d'une part, et de l'effet duQuaternaire au nord de l'Europe d'autre part, ces deux phénomènes ayant conduit à la formation desSudètes et desCarpates.

Les plaines du Nord de la Pologne sont desmoraines, (ce qui permet aux scientifiques de dire qu'il y avait avant des glaciers dans cette zone du globe, notamment lors de laglaciation de Würm), qui comportent des sols essentiellement composés desable ou deloam, tandis qu'au Sud, lesvallées creusées pendant l'ère glaciaire contiennent souvent dulœss.

Lesplateaux de la régionCracovie-Częstochowa, qui forment d'ailleurs l'un des plus anciensmassifs de la planète, lesPiénines, et lesTatras occidentales sont constitués decalcaire, tandis que lesHautes Tatras, lesBeskides, et lesMonts des Géants sont principalement composés degranite et debasalte.

Désert

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Ledésert deBłędów.

Ledésert de Błędów est situé en Pologne méridionale, dans lavoïvodie de Silésie, et s'étend au-dessus de la région de Zagłębie Dąbrowskie. Il a une surface totale de 32 km2. C'est le seul désert polonais et l'un des cinq seulsdéserts naturels en Europe. C'est le désert le plus chaud qui apparaisse à cette latitude. Il fut créé par la fonte d'un glacier, il y a 12 000 ans, à la fin de laglaciation würmienne.

La structure géologique spécifique a été de grande importance dans sa formation, l'épaisseur de la couche de sable étant d'environ40 mètres en moyenne et atteignant70 mètres, ce qui a rendu l'assèchement rapide et profond. Ces dernières années, le désert a commencé à se rétrécir. Le phénomène desmirages y est fréquent.

Utilisation des sols

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Paysage deMazurie, dans le Nord-Est de la Pologne.

Les forêts couvrent 28 % du territoire polonais. Plus de la moitié des terres sont consacrées à l'agriculture. Tandis que la surface totale sous culture diminue, les champs restants sont cultivés plus intensivement.

Plus de 1 % du territoire de la Pologne, (3 145 km2), est protégé par23 parcs nationaux. À cet égard, la Pologne est au premier rang en Europe. Trois parcs nationaux de plus sont projetés pour laMazurie, la montagne deCracovie-Częstochowa et lesBeskides orientales. La plupart des parcs nationaux polonais sont situés dans la partie méridionale du pays. En outre, les marécages le long des lacs et des fleuves du centre de la Pologne sont protégés légalement, de même que les secteurs côtiers dans le Nord. On compte également beaucoup de secteurs protégés pour leurs paysages et de nombreuses réserves naturelles.

Flore et faune

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Articles détaillés :Environnement en Pologne etListe des parcs nationaux de Pologne.

La Pologne compte23 parcs nationaux (Parki narodowe), qui couvrent une superficie totale de 3 145 km2.

La Pologne orientale comporte des régions boisées, comme laforêt vierge deBiałowieża, qui n'ont jamais été défrichées par les hommes. De grands secteurs sont également couverts de forêts dans les régions montagneuses, enMazurie, enPoméranie et enBasse-Silésie.

La végétation sur le lac dans le parc Arkoński àSzczecin.

Beaucoup d'animaux qui se sont depuis éteints dans d'autres parties de l'Europe survivent toujours en Pologne, tel lebison d'Europe dans laforêt de Białowieża et enPodlasie. D'autres espèces incluent l'ours brun, dans la forêt de Białowieża, dans lesTatras et dans les Beskides au sud de lavoïvodie des Basses-Carpates, leloup gris et lelynx d'Eurasie dans diverses forêts, lesélans dans le Nord de la Pologne et lecastor enMazurie, enPoméranie et enPodlasie[35]. Dans les forêts, on rencontre également desgibiers, tels que descerfs élaphe, deschevreuils et dessangliers.

La Pologne est l'endroit de couvée le plus important pour lesoiseaux migrateurs européens. Parmi tous les oiseaux migrateurs qui viennent en Europe pour l'été, un quart se reproduisent en Pologne, en particulier dans la région des lacs et dans les zones marécageuses le long de laBiebrza, duNarew et de laWarta, qui font partie de réserves naturelles ou de parcs nationaux. EnMazurie, certains villages recensent davantage decigognes que d'habitants[35].

Climat

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Le climat est de typeocéanique, au nord et à l'ouest, et devient graduellement pluscontinental vers le sud et l'est. Les étés sont tièdes, avec des températures moyennes variant entre20 °C et27 °C.

Les hivers sont froids, avec des températures moyennes tournant autour de°C au nord-ouest et−8 °C au nord-est. Bien que les précipitations restent régulières tout au long de l'année, l'hiver est plus sec que l'été, surtout à l'est.

Pollution

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Pollution dans lesSudètes.

La Pologne est au deuxième rang européen et au neuvième rang mondial pour la production decharbon et delignite en 2012 (1,8 % de la production mondiale)[réf. nécessaire]. Afin de remplir ses engagements de réduction des émissions degaz à effet de serre, la Pologne a engagé une politique de développement des énergies renouvelables, en particulier labiomasse et l'énergieéolienne.

Unepollution de l'air excessive se produit dans 20 % du pays[réf. nécessaire]. Les facteurs en sont :

  • l'énergie basée sur le charbon et le lignite ;
  • la pénurie de matériel pour l'épuration des gaz ;
  • la croissance rapide du transport par camions.

Les régions les plus polluées sont laHaute-Silésie et les grandes villes, particulièrementCracovie.

Économie

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Article détaillé :Économie de la Pologne.
Évolution du PIB réel par habitant de 1900 à 2018 (source :Our World in Data, 2021).
Bourse de Varsovie - la plus grande bourse d'Europe centrale et orientale.
Vue ducentre financier de Varsovie. La Pologne est la sixième économie la plus importante de l'Union européenne en 2020.

La transition de l'économie planifiée vers l'économie de marché fut initiée par le vice-président du Conseil et ministre des FinancesLeszek Balcerowicz, considéré comme le père des réformes économiques et le principal architecte de la profonde mutation de la Pologne du début des années 1990. Ce plan, de typethérapie de choc, a permis de maitriser l'hyperinflation qui ruinait l'économie polonaise et d'accélérer le processus de transformation. Après une première phase difficile se caractérisant par un recul duPIB, une forteinflation, unedévaluation de lamonnaie, des fermetures d'entreprises et une forte hausse duchômage, cette politique a permis le développement et la modernisation de l'économie polonaise. Elle a abouti au retour de lacroissance dès 1993, à une amélioration sensible duniveau de vie de la population, permettant une augmentation de laconsommation, une baisse de l'inflation, une stabilisation duzłoty, une augmentation deséchanges commerciaux et d'importants flux d'investissements directs étrangers.

S'étant alignée sur les recommandations duFMI dès 1989, la Pologne bénéficie en 1990 de l’effacement de la moitié de sa dette extérieure par leClub de Paris, qui regroupe les principaux créanciers publics occidentaux. Elle obtient ensuite, en 1994, une réduction similaire de sa dette auprès duClub de Londres, regroupant les créanciers privés[36].

L'embellie de l'économie polonaise due à la « thérapie de choc » s'est poursuivie jusqu'en 1997, avec cette année-là un taux de chômage enregistré passant sous la barre des 10 %. Il est brutalement remonté dans les années 2000, dépassant le seuil des 20 % en 2004, puis diminue continûment depuis 2013[37] pour atteindre 7 % en 2017[38]. L’industrie polonaise a perdu plus de1,5 million d’emplois, soit 23 % des emplois du secteur, entre 1991 et 2003. Les emblématiqueschantiers navals de Gdańsk, qui employaient 18 000 salariés à la chute du régime communiste, n’en comptent plus que 200 en 2020[36].

L'économie polonaise est dans les années 2010 l'une des plus dynamiques d'Europe. C'est le seul État européen à ne pas avoir connu derécession lors de lacrise économique mondiale de 2008[11].

Le pays a bénéficié de nombreuses aides de l'Union européenne depuis son entrée en 2004. Sur la période 2004-2014, ce sont près de85,2 milliards d'euros qui lui ont été alloués[39] et86 milliards d’euros entre 2014 et 2020[réf. nécessaire]. De nombreuses infrastructures ont pu être financées, comme l'autoroute reliant désormais Varsovie à Berlin[40]. La Pologne rattrape ainsi rapidement son retard sur ses voisins européens concernant le maillage du territoire et attire plus facilement les capitaux étrangers.

Attirer les investisseurs étrangers est un axe majeur de la politique des gouvernements de Pologne et d'Europe centrale et orientale depuis les années 1990. Pour ce faire, ils offrent des taux d’intérêt élevés et maintiennent des coûts salariaux faibles. Une concurrence s’est développée entre pays et territoires d'Europe centrale pour attirer les capitaux occidentaux. Les politistes Andreas Nölke et Arjan Vliegenthart qualifient les économies d’Europe centrale et orientale d'« économies de marché dépendantes » en raison de l’importance prise par les multinationales étrangères :« l'ouverture économique mène à la dépendance lorsque les décisions des groupes sont rarement déléguées aux filiales régionales, les transferts de technologies sont mineurs, le niveau de formation du personnel demeure modeste et l’essentiel des activités à forte valeur ajoutée est maintenu au plus près des sièges occidentaux[36]. »

Les inégalités de développement entre la partie ouest et la partie est du pays se creusent à partir des années 1990. Le PIB moyen des trois régions de l’Est (Podlaskie, Lubelskie et Podkarpackie) est en 2008 inférieur de 30 % à la moyenne nationale[41].

En 2020, la Pologne est la45e économie du monde en PIB par habitant[42], la sixième économie de l'Union européenne et la21e économie du monde enPIB[43]. Le taux de chômage s’y élève à 5,5 % en[44] et la croissance économique atteint 4 % en 2019[45]. Le salaire médian brut est de 1 000 euros (4 700 złotys) en[46] et près de1,5 million de salariés sont en « contrats flexibles », dits « contrats-poubelle » puisqu'ils les poussent dans la précarité[47].

En 2025, le pays est classé en39e position pour l'indice mondial de l'innovation[48].

Énergie

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Article détaillé :Énergie en Pologne.

Le secteur énergétique polonais se caractérise par la prépondérance massive ducharbon, qui en 2015 assurait 51 % de la consommation intérieure totale d'énergie primaire et 81 % de la production d'électricité.

Les efforts réalisés depuis la fin de l'ère communiste[49] ont permis de réduire les émissions dedioxyde de carbone par habitant de 19 % entre 1990 et 2015. Elles restent encore élevées, avec6,28 tonnes de CO2 par habitant en 2015 (contre 4,37 t/hab en France, 8,93 t/hab en Allemagne et une moyenne de 6,28 t/hab enUnion européenne).

La Pologne est dépendante à 30,4 % de sources extérieures en 2015, toutes énergies confondues. Le pays a été jusqu’à la fin 2013 autosuffisant, voire exportateur, avec une consommation de l’ordre de 158 TWh et une production de 160 TWh. Du fait de sa croissance économique importante, la situation a commencé à s’inverser début 2014.

Tourisme

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Article détaillé :Tourisme en Pologne.
La jetée deSopot.
Toruń est classée aupatrimoine mondial.

Selon les estimations de l'Institut du tourisme, en 2012, le nombre d'arrivées dans le pays a totalisé67,4 millions, dont14,8 millions de touristes étrangers[50]. La grande majorité des touristes proviennent d'Allemagne, plus grand pays limitrophe de la Pologne, avec 4 520 000 arrivées en 2010[51]. Les pays de l'Europe et de l'Union européenne figurent donc logiquement aux premières places. Le tourisme contribue à l'économie du pays. Les villes les plus populaires sontVarsovie,Cracovie,Wrocław,Poznań,Szczecin,Świnoujście,Gdańsk,Sopot,Gdynia,Bydgoszcz,Toruń,Lublin,Zamość,Częstochowa,Zakopane,Wieliczka etOświęcim (visité notamment pour soncamp de concentration d'Auschwitz). La Pologne est le16e pays le plus visité dans le monde par les touristes étrangers, selon le classement de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) en 2014[52].

Transport

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Article détaillé :Transport en Pologne.

Démographie

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Évolution de la démographie entre 1961 et 2010, en millions d'habitants (chiffre de laFAO, 2005).
Article détaillé :Démographie de la Pologne.

La population polonaise compte 37 972 964 habitants début 2017[53].

Au moins deux millions de Polonais ont émigré entre 2004, date de l'entrée du pays dans l'Union européenne, et 2016[54]. Ladiaspora polonaise (voirinfra) compte environ vingt millions d'individus.

La Pologne est culturellement homogène. Quelques minorités sont présentes dans le pays (germanophones, Ukrainiens, Juifs, Tatars musulmans), mais peu d’immigrés extra-européens : des commerçants vietnamiens arrivés dans les années 1970 et quelques milliers de ressortissants africains. La xénophobie est parfois attisée par une partie de la classe politique[55].

Principales villes

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Articles détaillés :Liste des plus grandes villes de Pologne etListe de villes de Pologne.
RangVillesHabitants (2012)VoïvodiesRangVillesHabitants (2012)Voïvodies
1Herb WarszawyVarsovie (Warszawa)1 802 398Mazovie21Herb OlsztynaOlsztyn175 843Varmie-Mazurie
2Herb KrakowaCracovie (Kraków)754 854Petite-Pologne22Herb Bielska-BiałejBielsko-Biała175 476Silésie
3Herb ŁodziŁódź747 152Łódź23Herb RzeszowaRzeszów173 300Basses-Carpates
4Herb WrocławiaWrocław632 240Basse-Silésie24Herb Rudy ŚląskiejRuda Śląska144 254Silésie
5Herb PoznaniaPoznań559 458Grande-Pologne25Herb RybnikaRybnik141 057Silésie
6Herb GdańskaGdańsk455 830Poméranie26Herb TychTychy129 540Silésie
7Herb SzczecinaSzczecin407 260Poméranie-Occidentale27Herb Dąbrowy GórniczejDąbrowa Górnicza128 560Silésie
8Herb BydgoszczyBydgoszcz360 142Couïavie-Poméranie28Herb PłockaPłock126 807Mazovie
9Herb LublinaLublin351 345Lublin29Herb ElblągaElbląg126 460Varmie-Mazurie
10Herb KatowicKatowice312 201Silésie30Herb OpolaOpole126 382Opole
11Herb BiałegostokuBiałystok294 265Podlachie31Herb Gorzowa WielkopolskiegoGorzów Wielkopolski125 360Lubusz
12Herb GdyniGdynia249 787Poméranie32Herb WałbrzychaWałbrzych122 927Basse-Silésie
13Herb CzęstochowyCzęstochowa241 449Silésie33Herb WłocławkaWłocławek118 160Couïavie-Poméranie
14Herb RadomiaRadom224 501Mazovie34Herb Zielonej GóryZielona Góra117 406Lubusz
15Herb SosnowcaSosnowiec221 775Silésie35Herb TarnowaTarnów116 584Petite-Pologne
16Herb ToruniaToruń206 346Couïavie-Poméranie36Herb ChorzowaChorzów113 469Silésie
17Herb KielcKielce205 665Sainte-Croix37Herb KaliszaKalisz107 910Grande-Pologne
18Herb GliwicGliwice196 968Silésie38Herb KoszalinaKoszalin107 307Poméranie-Occidentale
19Herb ZabrzaZabrze188 717Silésie39Herb LegnicyLegnica104 754Basse-Silésie
20Herb BytomiaBytom184 328Silésie40Herb JaworznaJaworzno95 383Silésie

Le classement est établi sur la base de la population des villes, il diffère si l'on prend en compte les agglomérations.Les plus grandes agglomérations du pays sont l'agglomération industrielle de Haute-Silésie autour deKatowice (3,4 millions d'habitants), Varsovie (2,7 millions), Łódź (1,4 million), Cracovie (1,2 million) et la « Tricité » formée parGdańsk,Sopot etGdynia (1 million). Les aires métropolitaines deWrocław,Posnanie,Szczecin,BydgoszczToruń etLublin sont également importantes, avec respectivement 900 000, 850 000, 760 000, 750 000 et 650 000 habitants.

Minorités

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Article détaillé :Minorités ethniques en Pologne.

Il y a environ 483 000 étrangers possédant un permis de résidence en Pologne en 2020[56]. Ce décompte n'inclut pas les personnes n'ayant pas régularisé leurs séjours ou résidant de manière temporaire ou prolongée sans permis de résidence. En 2019, le nombre total d'étrangers résidant en Pologne était ainsi estimé à plus de deux millions[57]. Ils sont majoritairement originaires d'Ukraine (1,35 million), deBiélorussie (105 000), d'Europe occidentale (Allemagne,France…), mais aussi d'Extrême-Orient (Viêt Nam, avec environ 30 000 Vietnamiens[58], soit la3e concentration en Europe après la France et l'Allemagne). Depuis 2000, plus de 71 711 Allemands se sont installés en Pologne[59].

Diaspora

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Article détaillé :Diaspora polonaise.
Article connexe :Diaspora polonaise en France.
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Ladiaspora polonaise (Polonia) compte20 millions de personnes nées en Pologne ou d'ascendance polonaise[réf. nécessaire].

Religions

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Articles détaillés :Religion en Pologne etÉglise catholique en Pologne.
Labasilique collégiale àPoznań.

Jusqu'à laSeconde Guerre mondiale, plusieursreligions étaient fortement représentées en Pologne : les minorités substantiellesjuive,protestante etchrétienne orthodoxe ont coexisté durant plusieurs siècles avec la majoritécatholique. En raison de laShoah, de l'annexion des territoires polonais de l'Est par l'Union soviétique et de la politique communiste d’expulsion des populations allemandes et ukrainiennes après la Seconde Guerre mondiale, la Pologne est devenue primordialement catholique, bien que la religion fût mal tolérée par le pouvoir. En 2011, 87,0 % de la population se déclaraitcatholique, cohabitant avec 1,3 % d'orthodoxes, 0,4 % deprotestants et 0,3 % deTémoins de Jéhovah[60]. Le taux d'observance religieuse, de 40 %[61], fait de la Pologne l'un des pays les plus religieux en Europe.

L'islam est très peu présent en Pologne, les statistiques officielles font état de seulement 20 000 croyants, essentiellement lesTatars baltiques vivant enPodlachie.

L’image de l’Église polonaise s'est dégradée ces dernières années en raison de la récurrence desaffaires de pédophilie, de sa proximité avec le gouvernement et des attaquescontre le droit à l'avortement etcelui des personnes homosexuelles. Selon un sondage réalisé en 2020, seuls 9 % des jeunes Polonais déclarent avoir une image positive de l’Église et la confiance en l’institution a chuté de 18 % depuis 2016 parmi la population[62].

Langues

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Article détaillé :Langues en Pologne.

Lepolonais est la langue officielle du pays et est parlé nativement par 97 % de la population, ce qui fait de la Pologne l'un des pays linguistiquement les plus homogènes d'Europe.

Les langues étrangères les plus apprises par les jeunes sont, par ordre décroissant, l'anglais (66 % en 2013), l'allemand (27 %), lerusse (4 %) et lefrançais (2 %)[63].

L'OIF aurait recensé un million de personnes parlant le français dans le pays[64].

Culture

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Article détaillé :Culture de la Pologne.

Théâtre

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À partir duXVIIIe siècle, une importante production dramaturgique donne ses lettres de noblesse au théâtre polonais, qui continue à s'enrichir aujourd'hui des apports d'une création toujours très active.

Musique

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Article détaillé :Musique polonaise.
Frédéric Chopin.

Les premières compositions polonaises remontent auXIIIe siècle. Il s'agit alors essentiellement de musique sacrée (avec notamment l'hymne religieuxBogurodzica). AuXIXe siècle, la musique polonaise acquiert une renommée internationale grâce àFrédéric Chopin, puisKarol Szymanowski,Krzysztof Penderecki,Witold Lutosławski etHenryk Górecki auXXe siècle. Le pianiste de renommée mondialeIgnacy Jan Paderewski est également venu de Pologne

L'hymne national polonais[65], laMazurka de Dąbrowski, a été composé en 1797 par Józef Wybicki et adopté officiellement par la Pologne en 1926.

La musique pop s'est développée en Pologne sous l'influence des scènes occidentales, malgré le régime communiste. Après 1989, l'activité musicale polonaise n'a cessé de prendre de l'importance avec l'émergence de nombreux festivals et de groupes de tous styles, notamment de rock et de hip hop.

La scènemetal polonaise, connue en Europe depuis ses débuts, compte de grands noms, tels queBehemoth,Vader ouGraveland.

Arts visuels

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Cette section est un extrait deCulture de la Pologne § Arts visuels.[modifier].
L'art en Pologne a reflété les tendances européennes, la peinture polonaise s'articulant autour du folklore, des thèmes catholiques, de l'historicisme et du réalisme, ainsi que de l'impressionnisme et du romantisme. Un mouvement artistique important était laJeune Pologne, développé à la fin duXIXe siècle pour promouvoir ladécadence, lesymbolisme et l'art nouveau. Depuis leXXe siècle, l’art documentaire et la photographie polonais jouissent d’une renommée mondiale, notamment grâce à l’École polonaise de l’affiche. L'une des peintures les plus remarquables des collections des musées polonais estLa Dame à l'hermine (1490) deLéonard de Vinci.

Folklore

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Article détaillé :Danses polonaises.
Un des costumes nationaux du centre de la Pologne, région deŁowicz.

Souvent réduit à tort aux simples prestations des balletsŚląsk etMazowsze, lefolklore polonais reste cependant pratiqué assidûment par un grand nombre de Polonais de tous âges et de toutes classes sociales.

Ceci est en partie dû à la volonté et au travail exceptionnel d'Oskar Kolberg, qui parcourut la Pologne auXIXe siècle afin de répertorier le maximum de mélodies, de poèmes et de danses, région par région ; ce travail de recherche a donné lieu à son chef-d’œuvre de plus de33 tomes de son vivant,Lud (le peuple).

Ainsi, de nombreux groupes se sont créés et revendiquent encore aujourd’hui leurs régions d’origine, teintées de mélodies typiques et de pas de danse très caractéristiques de ces régions. Il existe cinqdanses nationales, popularisées pour la plupart parChopin : lekrakowiak (danse deCracovie), l’oberek, lapolonaise, lemazur et lekujawiak.

L’exemple le plus frappant de cette préservation des traditions folkloriques reste la région dePodhale, près deZakopane. Cette région montagneuse conserve ses traditions dans la vie quotidienne, dans ses coutumes, mais surtout dans sa musique, grâce au développement touristique et auxkarczma (pl) (tavernes où l’on peut écouter de la musique montagnarde).

Enfin, dans le cadre de laPolonia (diaspora polonaise), de nombreux groupes étrangers de folklore polonais perpétuent les traditions.

Cuisine

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Article détaillé :Cuisine polonaise.

La formation des traits particuliers de la cuisine polonaise a été influencée par les changements historiques. À travers les siècles et au gré des migrations, la cuisine polonaise fut soumise à des influences et changements régionaux. Grâce à cela, on dénombre d'importantes influences orientales (mongoles, puistatares et turques), russes, allemandes, françaises, italiennes et juives.

Les plats les plus populaires en Pologne (qui le sont également dans les pays voisins) sont entre autres : lespierogi, lechou farci, lebigos, les kluski, les soupes (au chou,bortsch,żurek,bouillon, etc.), les plats dechoux et depommes de terre, lepain, les gâteaux, les légumes, les fruits (pommes, poires, différentesbaies et groseilles, cerises et merisier), lefromage blanc et différents types de viandes (principalement porc, volaille et bœuf), ainsi que, dans une moindre mesure, les poissons d'eau douce ou de mer. Parmi les desserts figurent lababka, lepain d'épices, lesernik ou lemakowiec. Lesbeignets ou lesfaworki sont des desserts de la fin de carnaval.

Parmi les boissons alcoolisées, l'hydromel, très populaire à une certaine époque, a été remplacée par lavodka, souvent préparée à base de céréales, plus rarement de pommes de terre. Labière à base dehoublon est une boisson traditionnelle courante, alors que levin l'est moins. Lethé noir est également populaire. Jusqu'à une époque récente, il était bu dans des verres, souvent avec une tranche de citron et dusucre. Le thé est arrivé en Pologne depuis l'Angleterre, peu après son apparition en Europe occidentale, grâce aux marchands néerlandais. Cependant, sa propagation est attribuée aux occupants russes auXIXe siècle. C'est à ce moment-là que lessamovars sont arrivés depuis la Russie où le thé est apparu à la cour dutsar comme cadeau de la Chine, environ50 ans avant son apparition en Hollande. Le café est également populaire et est bu couramment depuis leXVIIIe siècle, également par les classes inférieures de la société comme les artisans ou les riches paysans.

La cuisine traditionnelle urbaine est notamment présente àCracovie,Szczecin etPoznań. Lesobwarzanki, petits pains en forme d'anneaux, sont un symbole deCracovie. À Szczecin, lepasztecik szczeciński est fait de pâte frite farcie de viande, de champignons ou de chou, tandis que lepaprykarz szczeciński est une pâte de poisson haché, de riz, d'oignon, de tomate et d'épices.Poznań est célèbre pour lescroissants de la Saint-Martin (rogal świętomarciński).

Cinéma

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Article détaillé :Cinéma polonais.
Roman Polanski.

L’histoire du cinéma polonais est presque aussi longue que celle de lacinématographie. Le cinéma polonais a acquis une renommée mondiale, même si les films polonais sont considérés comme étant moins commerciaux que les films en provenance d'autres nations européennes.

Le cinéma polonais a traversé les frontières au cours de laPremière Guerre mondiale. Des films réalisés àVarsovie ou àWilno étaient souvent diffusés dans les salles de projection deBerlin. C'est ainsi que la jeune actricePola Negri (née Barbara Apolonia Chałupiec), s'est fait connaître enAllemagne et est devenue une grande star ducinéma muet.

À partir de 1955, les travaux de l’École polonaise du film ont eu une forte influence sur des mouvements cinématographiques tels que laNouvelle Vague, lenéoréalisme et même le cinéma classique hollywoodien. De plus, des réalisateurs polonais commeRoman Polanski,Krzysztof Kieślowski,Agnieszka Holland,Andrzej Wajda,Andrzej Żuławski ont eu un impact fort sur le développement de la cinématographie.

Les films d'Andrzej Wajda, notammentL'Homme de marbre (1977) etL'Homme de fer (1981)[66], offrent des analyses perspicaces des éléments universels de l'histoire de la Pologne. Ses films ont inspiré plusieurs générations polonaises. UnOscar d'honneur lui fut attribué pour l'ensemble de sa carrière.

Un grand nombre de réalisateurs polonais, commeAgnieszka Holland,Janusz Kamiński, ont travaillé pour des studios américains. Desdirecteurs de la photographie etcompositeurs demusique de film polonais apparaissent également souvent au générique de productions américaines.

Les films animés polonais — par exemple ceux deJan Lenica et deZbigniew Rybczyński — ont une longue tradition et tirent leur inspiration des arts graphiques de la Pologne.

Sports

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Article détaillé :Sport en Pologne.
Iga Świątek.

Le sport en Pologne est développé mais peine à être performant et surtout régulier comme en Russie et en Occident. Mais les Polonais récoltent quand même plusieurs résultats probants. L'âge d'or du sport polonais ayant eu lieu pendant la période communiste. Le football n'a jamais eu de titre en Ligue des champions, en Coupe des Vainqueurs de Coupe ou en Coupe de l'UEFA, mais réalisa plusieurs performances qui firent frémir les favoris dans les années 1970 et années 1980|1980. La sélection nationale remporta plus de succès en gagnant un titre olympique et deux médailles d'argent. En Coupe du Monde, la Pologne finit successivement3e,5e,3e entre 1974 et 1982, avant de faire le chant du cygne en huitièmes de finale en 1986. Du au1er juillet 2012, la Pologne a accueilli leChampionnat d'Europe de football, coorganisé avec l'Ukraine.

Le volley-ball possède un excellent palmarès puisque la sélection nationale a glané plusieurs podiums et des titres, surtout chez les hommes. L'athlétisme est une valeur sure et les Polonais remportent régulièrement des titres et médailles (une soixantaine en tout dont 24 en or).Robert Korzeniowski est l'athlète le plus titré. Lespolonais s'illustrent plus spécifiquement dans les épreuves delancer du marteau, où ils comptent de nombreux titres olympiques, notamment remportés parAnita Włodarczyk (trois fois championne olympique),Wojciech Nowicki (champion olympique àTokyo etmedaillé de bronze àRio de Janeiro),Kamila Skolimowska (championne olympique àSydney) etSzymon Ziółkowski (champion olympique àSydney).

Le handball masculin semble commencer à s'affirmer depuis la fin des années 2000 par deux troisièmes places. Le hockey sur glace est un sport populaire mais dont les résultats déclinent depuis plus de vingt ans.[réf. nécessaire]

Lesaut à ski est également populaire en Pologne (en 2010, 40 % desPolonais ont déclaré s'intéresser à ce sport[67]) et le pays compte parmi les meilleures nations sur la scène internationale, par des athlètes tels qu'Adam Małysz (quatre foischampion du monde, quadruplemédaillé olympique, vainqueur de quatre éditions de laCoupe du monde),Kamil Stoch (deux foischampion du monde, trois foischampion olympique, vainqueur de deux éditions de laCoupe du monde),Piotr Żyła (deux foischampion du monde) ou encoreDawid Kubacki (deux foischampion du monde, vainqueur de laTournée des quatre tremplins 2019-2020).

Des sports jusqu'à présent délaissés connaissent aujourd'hui un gain de résultats intéressants. Ainsi du sport automobile, oùRobert Kubica a participé à une poignée de saisons deFormule 1 avec un Grand prix gagné au Canada et douze podiums[réf. nécessaire].

Le tennis, où jusque là seule une poignée de joueurs et de joueuses ont obtenu des résultats éphémères et épars, voit apparaître les sœurs Radwanska qui brillent dans les années 2010 parmi l'élite mondiale féminine (Agnieszka qui finit4e en 2012 etUrszula qui finit31e en 2012) ;Janowicz etKubot font des résultats relativement honorables chez les hommes dans les années 2010. Le,Iga Świątek remporteRoland Garros à seulement19 ans et inaugure une bonne période pour le pays dans ce sport : elle devient la première Polonaise à remporter un titre duGrand Chelem et à devenirno 1 mondiale du circuit fémininWTA en 2022.

Fêtes et jours fériés

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Article détaillé :Fêtes et jours fériés en Pologne.
DateNom françaisNom localRemarques
Jour de l'anNowy Rok
6 janvierÉpiphanieŚwięto Trzech Króli
Un dimanche de mars ou avril (premier dimanche après la première pleine lune du printemps - fête mobile)PâquesWielkanoc
Un lundi de mars ou avril (lendemain de pâques - fête mobile)Lundi de PâquesPoniedziałek Wielkanocny / Lany Poniedziałek
Fête du TravailŚwięto Pracy
3 maiFête nationale de la ConstitutionNarodowe Święto KonstytucjiConstitution de 1791
Un dimanche de mai ou de juin (49 jours après Pâques - fête mobile)PentecôteZesłania Ducha ŚwiętegoN'est pas férié
Un jeudi de mai ou de juin (60 jours après Pâques - fête mobile)Fête-DieuBoże CiałoEn 2015 le 4 juin, en 2016 le 26 mai
15 aoûtAssomption de MarieŚwięto Wniebowzięcia Najświętszej Marii PannyAussile jour de l'armée polonaise pour célébrerle miracle de la Vistule.
ToussaintWszystkich Świętych
11 novembreJour de l'indépendanceNarodowe Święto Niepodległości1918
25 et 26 décembreNoëlBoże Narodzenie
27 décembreInsurrection de Grande-PologneNarodowy Dzień Zwycięskiego Powstania WielkopolskiegoN'est pas férié[68]

Polonais célèbres

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Astronomie

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Nicolas Copernic.

Autres

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Notes et références

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Notes

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  1. .eu, partagé avec les autres pays de l’Union européenne.
  2. Deux graphies sont connues :
  3. Prononciation.

Références

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  2. abc etd(en)Fonds monétaire international, « Report for Selected Countries and Subjects »(consulté le).
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  5. ab etcRapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation,New York,Programme des Nations unies pour le développement,, 337 p.(ISBN 978-92-1-126452-4,lire en ligne).
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  14. Paul-Marie de La Gorce,39-45, Une guerre inconnue,Flammarion,.
  15. Nicolas Werth,« Un État contre son peuple : violences, répressions, terreurs en URSS de 1917 à 1953 », dansStéphane Courtois,Le Livre noir du communisme, Laffont,,p. 45-313.
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Voir aussi

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