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Politique étrangère de Xi Jinping

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Xi Jinping en 2000.

Lapolitique étrangère de Xi Jinping concerne la politique de larépublique populaire de Chine à l'égard des autres États pendant la présidence deXi Jinping. Xi succède au poste desecrétaire général du Parti communiste chinois et en devient le chef suprême en 2012. Il adopte une ligne plus dure sur les questions de sécurité ainsi que sur les affaires étrangères,projetant une Chine plus nationaliste et plus affirmée sur la scène mondiale[1]. Son programme politique appelle à une Chine plus unie et confiante dans son propre système de valeurs et sa structure politique[2]. La « diplomatie des grands pays » de Xi Jinping (enchinois :大国外交) a remplacé le slogan antérieur de l'èreDeng Xiaoping de « faireprofil bas » (enchinois :韬光养晦) et a légitimé un rôle plus actif de la Chine sur la scène mondiale, notamment en ce qui concerne la réforme de l'ordre international, l'engagement dans une concurrence idéologique ouverte avec l'Occident et la prise en charge d'une plus grande responsabilité dans les affaires mondiales conformément à la montée en puissance de la Chine et de son statut[3]

La politique étrangère de Xi Jinping au sens large, l'hostilité anti-chinoise perçue de l'Occident parmi les responsables du gouvernement chinois et les changements au sein de la bureaucratie diplomatique chinoise sont considérés comme des facteurs ayant conduit à son émergence. Cette nouvelle approche des relations internationales est appeléediplomatie du loup guerrier en Chine.

En 2022, pendant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, laChine soutient son voisin.

Taïwan (République de Chine)

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Xi déclare que la « réunification » avecTaïwan doit se faire pacifiquement car c'est « le plus conforme à l'intérêt général de la nation chinoise, y compris des compatriotes taïwanais »[4]. Dans un discours prononcé lors du centenaire du Parti communiste chinois, Xi Jinping déclare[5] :

« Résoudre la question de Taiwan et réaliser la réunification complète de la Chine est une mission historique et un engagement inébranlable du Parti communiste chinois. C'est également une aspiration commune de tous les fils et filles de la nation chinoise. Nous défendrons le principe d'une seule Chine et le consensus de 1992, et nous ferons progresser la réunification pacifique du pays. Nous tous, compatriotes des deux côtés du détroit de Taiwan, devons nous rassembler et avancer à l'unisson. Nous devons prendre des mesures résolues pour faire échec à toute tentative d'« indépendance de Taïwan » et travailler ensemble pour créer un avenir brillant pour le rajeunissement national. Personne ne doit sous-estimer la détermination, la volonté et la capacité du peuple chinois à défendre sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale. »

Xi a également déclaré qu'une unification dans le cadre d'une approche « un pays, deux systèmes » serait appropriée[4].

Carte représentant la république populaire de Chine (RPC) et la république de Chine (ROC) séparés par un détroit.

En 2021, legroupe de réflexion américainCouncil on Foreign Relations décrit la position de Xi sur Taïwan comme étant cohérente avec le passage de la Chine en 1979 de la « libération » de Taïwan à « l'unification pacifique » avec Taïwan[4].

Amériques

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États-Unis

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Xi prononçant un discours audépartement d'État des États-Unis en 2012, avec la secrétaire d'ÉtatHillary Clinton, etJoe Biden, alors vice-président deBarack Obama, en arrière-plan. Assis au premier rang se trouve l'ancien secrétaire d'ÉtatHenry Kissinger.

Xi qualifie lesrelations sino-américaines dans le monde contemporain de « nouveau type de relations entre grandes puissances », une expression que l'administration Obama avait hésité à adopter[6]. Sous son administration, le dialogue stratégique et économique entamé sousHu Jintao se poursuit. Concernant les relations sino-américaines, Xi déclare : « Si [la Chine et les États-Unis] s'affrontent, ce serait sûrement un désastre pour les deux pays »[7]. Les États-Unis critiquent les actions chinoises enmer de Chine méridionale[6]. En 2014, des pirates informatiques chinois ont compromis le système informatique duOffice of Personnel Management (traduisible en français par « Bureau américain de la gestion du personnel »)[8], entraînant un importantvol de données d'environ 22 millions de dossiers personnels gérés par le bureau[9].

Xi critique également de façon indirecte le « pivot stratégique » américain vers l'Asie[10]. À propos des conflits territoriaux qui l'opposent à plusieurs autres pays asiatiques, il exorte ces derniers à ne pas rechercher l'appui des États-Unis. S'adressant à uneconférence régionale à Shanghai le 21 mai 2014, il appelle les pays asiatiques à s'unir et à se frayer un chemin ensemble, plutôt que de s'impliquer avec des puissances tierces, considérées comme une référence aux États-Unis. « Les affaires en Asie doivent en fin de compte être prises en charge par les Asiatiques. Les problèmes de l'Asie doivent en fin de compte être résolus par les Asiatiques et la sécurité de l'Asie doit en fin de compte être protégée par les Asiatiques », déclare t-il à la conférence[11].

Afrique

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Tunisie

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En Afrique, La Chine s'impose également comme partenaire majeur de la Tunisie, après les États-Unis d'Amérique, et l'Europe[12].

Asie

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Indonésie

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Le président indonésien depuis 2014Joko Widodo rencontre le dirigeant chinoisXi Jinping.

La Chine a une ambassade àJakarta, la capitale de l'Indonésie et des consulats àSurabaya etMedan, tandis que l'Indonésie a une ambassade àPékin et des consulats àCanton,Shanghai etHong Kong. Les deux pays sont parmi les plus grands pays d'Asie par la superficie et la population. La Chine est la nation la plus peuplée du monde, tandis que l'Indonésie a la4e plus grande population.

Iran

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Xi avec l'IranienAli Khamenei, guide de la Révolution depuis 1989 et président de 1981 à 1989, le 23 janvier 2016.

Le 4 juin 2019, Xi déclare à l'agence de presse russeTASS qu'il était « inquiet » des tensions actuelles entre les États-Unis et l'Iran[13]. Il déclare ensuite à son homologue iranienHassan Rohani, président de la république de 2013 à 2021, lors d'une réunion de l'OCS que la Chine favoriserait lesrelations avec l'Iran, quels que soient les développements de l'incident du golfe d'Oman de juin 2019[14].

En mars 2023, une médiation chinoise permet de rétablir les relations diplomatiques entre l'Iran et l'Arabie saoudite[15]. Cet accord entre les deux puissances rivales est perçu comme une victoire diplomatique de Pékin au Moyen-Orient, zone d'influence historiquement américaine[15].

Japon

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Les relations sino-japonaises se sont détériorées sous l'administration Xi-Li ; le dossier le plus épineux entre les deux pays reste le différend sur lesîles Senkaku, un archipel inhabité de la mer de Chine du nord, que la Chine appelle « Diaoyu ». En réponse à la position robuste et continue du Japon sur la question, la Chine déclare une zone d'identification de défense aérienne en novembre 2013[16].

Corées du Sud et du Nord

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Sous Xi Jinping, la Chine adopte aussi une position plus critique à l'égard de son voisin, laCorée du Nord, tout en améliorant sesrelations avec la Corée du Sud[17].

À partir de 2017, lesrelations entre la Chine et la Corée du Sud se détériorent à la suite de l'achat par cette dernière du système de missiles antibalistiques américainTHAAD[18] tandis que lesrelations de la Chine avec la Corée du Nord se sont intensifiées en raison desrencontres entre Xi et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un[19]. Lors dusommet du G20 au Japon, Xi appelle à un « assouplissement rapide » dessanctions imposées à la Corée du Nord[20].

Europe

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Xi avec la première dame et son homologueVladimir Poutine lors dudéfilé du jour de la Victoire à Moscou le 9 mai 2015.

Russie

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Article détaillé :La Chine et l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.

Xi cultive desrelations plus solides avec la Russie, en particulier à la suite de lacrise ukrainienne de 2014. Il semble avoir développé une relation personnelle forte avec le présidentVladimir Poutine. Tous deux sont considérés comme des leaders forts à orientation nationaliste qui n'ont pas peur de s'affirmer contre les intérêts occidentaux[21]. Xi assiste aux cérémonies d'ouverture desJeux olympiques d'hiver de 2014 àSotchi[22]. Sous Xi, la Chine signe un accord de 400 milliards de dollars d'accord gazier avec la Russie. La Chine est également devenue le premier partenaire commercial de la Russie[23].

Opinion publique

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En 2019, l'institut de recherche américain, lePew Research Center réalise une enquête sur l'attitude envers Xi Jinping parmi les médians de six pays : l'Australie, l'Inde, l'Indonésie, le Japon, les Philippines et la Corée du Sud. L'enquête a indiqué qu'une médiane de 29 % a confiance en Xi Jinping pour faire ce qu'il faut concernant les affaires mondiales, tandis qu'une médiane de 45 % n'a aucune confiance. Ces chiffres sont similaires à ceux du leader nord-coréenKim Jong-un (23 % de confiance, 53 % pas de confiance)[24].

Références

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  1. (en) Robert LawrenceKuhn, « Xi Jinping, a nationalist and a reformer »,South China Morning Post,‎(lire en ligne, consulté le).
  2. (en) AngelaMeng, « Xi Jinping rules out Western-style political reform for China »,South China Morning Post,‎(lire en ligne, consulté le).
  3. (en) Smith, « China's "Major Country Diplomacy" »,Foreign Policy Analysis,‎(DOI 10.1093/fpa/orab002,lire en ligne, consulté le).
  4. ab etc« China-Taiwan tensions: Xi Jinping says 'reunification' must be fulfilled », surBBC News,(consulté le).
  5. (en) David Sacks, « What Xi Jinping’s Major Speech Means For Taiwan », surCouncil on Foreign Relations,(consulté le).
  6. a etb(en) Hiroyuki Akita, « A new kind of 'great power relationship'? No thanks, Obama subtly tells China »,Nikkei Asia,‎(lire en ligne, consulté le).
  7. (en) Teddy Ng et Kwong Man-ki, « President Xi Jinping warns of disaster if Sino-US relations sour »,South China Morning Post,‎(lire en ligne, consulté le).
  8. Perez, « FBI arrests Chinese national connected to malware used in OPM data breach », surCNN,(consulté le).
  9. Nakashima, « Hacks of OPM databases compromised 22.1 million people, federal authorities say »,The Washington Post,(consulté le).
  10. (en) BenBlanchard, « With one eye on Washington, China plots its own Asia 'pivot' », surReuters,(consulté le).
  11. « Asian nations should avoid military ties with third party powers, says China's Xi », surChina National News,.
  12. « Pékin pose les fondations de son "soft power" à Tunis »,africaintelligence.fr,(consulté le)
  13. « Xi worried as 'extreme' US pressure on Iran raises tensions »,Al Jazeera,(consulté le).
  14. (en) MichaelMartina, « Xi says China will promote steady ties with Iran », surReuters,(consulté le).
  15. a etb« Xi Jinping salue le dégel Riyad-Téhéran lors d'un échange avec le prince héritier saoudien »,L'Orient-Le Jour,(consulté le).
  16. JunOsawa, « China's ADIZ over the East China Sea: A "Great Wall in the Sky"? »,Brookings Institution,‎(lire en ligne, consulté le).
  17. (en) ChengLi, « A New Type of Major Power Relationship? », surBrookings Institution,(consulté le).
  18. (en) Huang, « Why China's economic jabs at South Korea are self-defeating »,South China Morning Post,(consulté le).
  19. (en) Shi, Chan et Zheng, « Kim's visit evidence China, North Korea remain allies, analysts say »,South China Morning Post,(consulté le).
  20. (en) Lee, « Xi calls for 'timely' easing of North Korea sanctions after Trump-Kim meeting »,South China Morning Post,(consulté le).
  21. PeterBaker, « As Russia Draws Closer to China, U.S. Faces a New Challenge »,The New York Times,‎(lire en ligne, consulté le).
  22. (en) Chu, « Xi Jinping at Sochi: leveraging the 2014 Winter Olympics for the China Dream »,Asia Pacific Journal of Sport and Social Science, Routledge,vol. 4,no 2,‎,p. 124–133(DOI 10.1080/21640599.2015.1079986,lire en ligneAccès libre).
  23. (en) Røseth, « Russia’s energy relations with China: passing the strategic threshold? »,Eurasian Geography and Economics, Routledge,vol. 58,no 1,‎,p. 23–55(DOI 10.1080/15387216.2017.1304229,lire en ligneAccès libre).
  24. (en) LauraSilver, KatDevlin et ChristineHuang, « China's Economic Growth Mostly Welcomed in Emerging Markets, but Neighbors Wary of Its Influence », surPew Research Center,(consulté le).

Voir aussi

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Liens externes

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Articles connexes

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