Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Les Ormes (Vienne)

46° 58′ 22″ nord, 0° 36′ 25″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisPoisay-le-Joly)
Page d’aide sur l’homonymie

Pour la commune de l'Yonne, voirLes Ormes (Yonne). Pour les autres homonymes, voirLes Ormes.

Les Ormes
Les Ormes (Vienne)
Les Ormes, vue de la Vienne.
Image illustrative de l’article Les Ormes (Vienne)
Logo
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionNouvelle-Aquitaine
DépartementVienne
ArrondissementChâtellerault
IntercommunalitéCommunauté d'agglomération Grand Châtellerault
Maire
Mandat
Béatrice Fontaine
2020-2026
Code postal86220
Code commune86183
Démographie
GentiléOrmois
Population
municipale
1 620 hab.(2022en évolution de −1,4 % par rapport à 2016)
Densité67 hab./km2
Géographie
Coordonnées46° 58′ 22″ nord, 0° 36′ 25″ est
AltitudeMin. 37 m
Max. 116 
m
Superficie24,22 km2
TypeCommune rurale à habitat dispersé
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionChâtellerault
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Châtellerault-2
LégislativesQuatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Les Ormes
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Les Ormes
Géolocalisation sur la carte :Vienne
Voir sur la carte topographique de la Vienne
Les Ormes
Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Les Ormes
Liens
Site webhttps://lesormes.fr/
modifier 

Les Ormes est unecommune du Centre-Ouest de laFrance, située dans ledépartement de laVienne enrégionNouvelle-Aquitaine.

Géographie

[modifier |modifier le code]

Situation

[modifier |modifier le code]
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Hydrographie

[modifier |modifier le code]

Le territoire communal est arrosé par la rivièreVienne.

Communes limitrophesdes Ormes
Pussigny
(Indre-et-Loire)
Port-de-PilesDescartes
(Indre-et-Loire)
Antogny-le-Tillac
(Indre-et-Loire)
des OrmesBuxeuil
Dangé-Saint-RomainSaint-Rémy-sur-Creuse

Climat

[modifier |modifier le code]

Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Nouvelle-Aquitaine etClimat de la Vienne.

Historiquement, la commune est exposée à unclimat océanique du nord-ouest[1]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Moyenne vallée de la Loire » et « Poitou-Charentes »0[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de11,6 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 686 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune deCourcoué à 17 km àvol d'oiseau[4], est de12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 688,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

[modifier |modifier le code]

Typologie

[modifier |modifier le code]

Au, Les Ormes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtellerault, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

[modifier |modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (58,9 %), zones agricoles hétérogènes (18 %), forêts (12,8 %), zones urbanisées (5,4 %), prairies (3 %), eaux continentales[Note 2] (1,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Hameaux, lieux-dits et écarts

[modifier |modifier le code]

Le hameau de Saint-Sulpice est rattaché a la commune.

Risques majeurs

[modifier |modifier le code]

Le territoire de la commune des Ormes est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations,feux de forêts, mouvements de terrains etséisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deuxrisques technologiques, letransport de matières dangereuses et larupture d'un barrage[13]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels

[modifier |modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment laVienne, laCreuse et l'Esves. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999 et 2010[15],[13]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais duplan de prévention des risques (PPR) inondation (PPRI) de la « vallée de la Vienne "aval" - Section Antran/Port-de-Piles », approuvé le et par le PPRI « Vienne Communauté d’Agglomération de Grand Châtellerault (CAGC) », prescrit le[16].

Les Ormes est exposée au risque de feu de forêt. En 2014, le deuxième plan départemental deprotection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2015-2024[17]. Les obligations légales de débroussaillement dans le département sont définies dans un arrêté préfectoral du[Note 3],[18], celles relatives à l'emploi du feu et au brûlage des déchets verts le sont dans un arrêté permanent du[19],[20].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux des Ormes.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[21]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuellescavités souterraines sur la commune[22]. Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[23]. 65,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[24].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 2003, 2005 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[13].

Risque technologique

[modifier |modifier le code]

La commune est en outre située en aval dubarrage de Vassivière, un ouvrage de classe A[Note 5] situé dans le département de laCreuse, sur la Maulde. Le PPI a été approuvé par arrêté interpréfectoral du. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à larupture de cet ouvrage[26].

Toponymie

[modifier |modifier le code]

Le nom du bourg proviendrait du latinulmus qui signifie orme[27].

Histoire

[modifier |modifier le code]

Le site est pour la première fois mentionné sous le nom de Hommes-Saint-Martin ou Ormes-Saint-Martin en 1392. Il est alors occupé par une demeure seigneuriale, peut-être même un château.

En 1434, cette demeure devient la propriété de Guillaume de Marans jusqu'en 1604.

En 1642, elle est acquise par Antoine Martin Pussort, Conseiller du roi, mais aussi oncle du puissant Colbert. La terre des Ormes est élevée en baronnie, une église est construite et une paroisse créée en 1656. Henri Pussort succède à son frère lorsque celui-ci meurt en 1662. Lui aussi proche du roi, il meurt en 1697. En une cinquantaine d'années, les frères Pussort développent Les Ormes : un château est construit et le nombre des habitants augmente.

Politique et administration

[modifier |modifier le code]

Liste des maires

[modifier |modifier le code]
Liste des maires successifs[28]
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
~1910 Gaston Marie Marc-Pierre de Voyer de Paulmy, comte d'Argenson Conseiller général
Député de la Vienne (1910-1914)
mars 2001mars 2014Guy MonjalonPSConseiller général
mars 2014En coursBéatrice Fontaine  

Instances judiciaires et administratives

[modifier |modifier le code]

La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

Services publics

[modifier |modifier le code]

Les réformes successives deLa Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

Démographie

[modifier |modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

En 2022, la commune comptait 1 620 habitants[Note 6], en évolution de −1,4 % par rapport à 2016 (Vienne : +0,6 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
4214905041 1231 7151 6821 6351 3131 467
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
1 3431 4221 2941 2461 2811 2801 2771 2981 310
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
1 2601 2871 2591 2141 2581 2651 2521 2351 265
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620112016
1 3441 4351 3941 4731 3861 4311 5361 6651 643
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20212022-------
1 6151 620-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puisInsee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 64 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

Économie

[modifier |modifier le code]

Selon la direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Foret de Poitou-Charentes[33], il n'y a plus que 19 exploitations agricoles en 2010 contre 23 en 2000.

Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de1 818 hectares en 2000 à1 704 hectares en 2010 dont 614 sont irrigables. 63 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 17 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 1 % pour les protéagineux, 3 % pour le fourrage et moins de 1 % reste en herbes. En 2000, deux hectares (zéro en 2010) étaient consacrés à la vigne[33].

L'élevage de volailles a disparu au cours de cette décennie[33].

Culture locale et patrimoine

[modifier |modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier |modifier le code]

Le château des Ormes

[modifier |modifier le code]
Lechâteau des Ormes.

Lechâteau des Ormes est classé Monument Historique depuis 1966 pour ses façades et ses toitures et inscrit depuis 2005 pour le reste du domaine.

En 1642, Antoine Martin Pussort, oncle de Colbert, fait l'acquisition de la terre des Ormes. Il obtient l'élévation de cette terre en baronnie. Le château des Ormes était auXVIe siècle occupé par la famille de Marans, paroisse de Poisay-le-Joli. Après avoir appartenu à différents seigneurs, la baronnie des Ormes est achetée en 1729 par le comte Marc-Pierre d'Argenson, alors conseiller d'État qui devint, après cette acquisition, ministre et secrétaire d'État à la guerre et surintendant des Postes.

En 2000, le château et le domaine sont rachetés par le docteur Sydney Abbou, médecin gynécologue parisien. Ce dernier entreprend, depuis, une vaste campagne de restauration avec l'appui des collectivités locales.

Le relais de poste

[modifier |modifier le code]

Construit par le comte d'Argenson, il a été inauguré en 1764. C'est un vaste quadrilatère d'environ 70 m de côté qui correspond au plan type d'un relais de postes. La majestueuse entrée cochère sur la route conduit à une vaste cour autour de laquelle se répartissent les bâtiments :

à gauche : la sellerie et la salle despostillons,
à droite : des constructions pour l'habitation et l'hôtellerie, une grande écurie et deux plus petites. Le plafond de la grande écurie est percé d'unoculus destiné à la descente du fourrage pour les chevaux.

Au milieu de la cour, un vaste abreuvoir ou bassin était destiné au rafraichissement des chevaux et à leur bain.

Il est classé commemonument historique depuis 1994.

La Bergerie

[modifier |modifier le code]

Construite par le comte d'Argenson entre 1766 et 1768, ce bâtiment dit la Bergerie est en réalité une grange de dimensions importantes, 80 m de long et 12 m de large, destinée à abriter les récoltes et les chevaux du haras. Cet édifice, qui fait face au château, témoigne, comme lui, du prestige et du goût de la famille d'Argenson pour les arts.

La gendarmerie

L'ancienne gendarmerie construite en 1833, plans inspirés de La Poste aux chevaux. Elle fut en exercice de 1833 à 1965. Les lieux sont un ensemble de bâtiments regroupant les appartements des gendarmes, les bureaux, les celliers, les chambres de sûreté (une pour les hommes, une pour les femmes), les écuries, la buanderie, les caves divisées en compartiments pour chaque famille. Subsiste toujours dans son ancien état, la chambre de sûreté des hommes, pièce étroite voûtée en tuffeau avec la particularité de nombreuses inscriptions gravées ou écrites sur les murs par les prisonniers de passage.

Le château de La Fontaine

[modifier |modifier le code]

Le château de La Fontaine–Dangé relevait du duc de Montbazon, de par la baronnie de la Haye dont le duc était titulaire. Dépendait de la Fontaine-Dangé, leprieuré de Saint-Sulpice, redevable, à cause de la dîme levée dans la paroisse de Poisay-le-Joli, d’une mesure de vin (le jallet) et d’un gâteau fait de fleur de froment et de beurre, que l’abbé de Noyers devait apporter une fois l’an au château accompagné de deuxcornemuseurs.

Le premier seigneur dont il est fait mention en 1329 est un certain Jehan de Besnais, valet de son état. Suivent ensuite en 1459 un autre Jehan de Besnais, lui qualifié d’écuyer, marié à demoiselle Marie Postel, puis un3e (en 1480) et un4e en 1487. Ce dernier est un peu plus remarquable car il avait épousé Marie de Montléon, de la grande famille poitevine qui possédait lechâteau de Touffou, sur les bords de laVienne. Marie de Montléon était la fille de René de Montléon et de Guillemine de Maillé, autre grande famille locale. Son fils, François de Besnais, épousera en 1525 Marie Pot. D’une famille illustre, son père, François est seigneur de Chassingrimont, issue de la branche des seigneurs de Rhodes. Elle est apparentée au fameux Philippe Pot, chevalier de latoison d’or etgrand sénéchal de Bourgogne, dont legisant est auLouvre. Sa sœur, Madeleine, morte en 1584 épouse en 1550 René de Naillac, seigneur des Roches et1er écuyer deCharles IX. Son frère, François, épouse quant à lui Gabrielle de Rochechouart en 1535. Enfin, sa mère est Renée de Montléon. On retrouve donc à cette génération l’alliance Pot – Montléon, ce qui est très commun à cette époque, les familles nobles locales liant leur destin sur plusieurs générations

Par ce mariage donc, François de Besnais, déjà fortement inscrit dans le paysage local par ses ascendants, accède à l’entourage des grands du royaume. Commencé sous d’heureux auspices, ce mariage n’amena pas la richesse escomptée puisqu’en 1540, il est fait état d’un partage de biens que François de Besnais doit faire avec François Pot, son beau-frère pour éteindre quelques dettes criantes.

Les difficultés s’accumulent vraisemblablement. Le dernier des Besnais dont il est fait mention est un certain Honorat de Besnais, dont on ne connait pas la descendance, contraint par décision de justice du contrôleur des Tailles de Châtellerault de vendre le château en 1609 à un monsieur Pastoureau, homme de paille agissant pour le compte de Benjamin Aubery du Maurier.

Benjamin Aubery, ayant servi la cause protestante sousHenri IV puis ayant été ambassadeur sousLouis XIII aux Pays-Bas, devint donc en 1610, au prix de 26 000 Livres, le propriétaire de la Fontaine, qu’il fit refaire de fond en comble sur le plan originel. On ne sait précisément comment était le château avant cette première campagne de travaux. Il est fait mention lors du procès-verbal de saisie dedouves et d’unpont levis que les archers ne purent faire lever. Malheur des temps, le château fut détruit par les troupes du Prince de Condé et des autres princes ligués lors de la minorité du Roi en 1615, le domaine pillé, les arbres fruitiers dont Benjamin s’occupait avec passion coupés à ras, une partie des archives brûlées et ce dernier ne put s’atteler encore une fois à la reconstruction de son château qu’en 1624. Le parc fut constitué, les chemins remodelés, les murs protégeant le domaine élevés…. Et le château achevé en 1626. Il a gardé son visage jusqu’en 1860, date où il fut modifié au goût du jour par le marquis d’Aubéry.

Le prieuré de Saint-Sulpice

[modifier |modifier le code]

Leprieuré de Saint-Sulpice (ISMH 1969, propriété privée) est situé sur une terrasse alluviale de laVienne d’où l’on domine un vaste panorama depuisIngrandes jusqu’aux Ormes et au bec des Deux-Eaux (confluent de laVienne et de laCreuse). Ce petitoppidum, occupé dès les époquesnéolithique etgallo-romaine conserve unprieuré fondé au milieu duXIe siècle.

Ceprieuré fut établi au bénéfice de l’abbaye bénédictine de Noyers (fondée en 1030). Il est l'origine du hameau de Saint Sulpice qui s'est développé autour.

La fondation
[modifier |modifier le code]

Hughes de Castellono, originaire de Poizay le Joli, considéré comme chevalier d’origine noble «  clarus genere », donne cette terre à l’abbaye de Noyers en 1035. Il est fait référence à un domaine dont la dimension est déterminée par la surface que couvrent 6 bœufs pouvant labourer de front pendant une journée. Cette terre est libre de droits et de redevances seigneuriales

L'époque classique
[modifier |modifier le code]

En 1538, Francois de Besnais, propriétaire du château de la Fontaine, obtient du prieur le droit de construire de construire une chapelle en l’honneur de la Vierge, attenante à l’église priorale, ayant vue à l’intérieur de l’église au moyen d’un grand arceau. En 1539, il obtient de l’official de Poitiers le droit d’être considéré comme paroissien du prieuré. De là le chemin qui reliait directement la chapelle au château.

L'époque moderne
[modifier |modifier le code]

L’étude des biens du clergé dressé en 1730 révèle "un ensemble cohérent et homogène" se constituant de l’église et sa chapelle attenante, de la maison du Prieur à étages, de l’étable, la grange, dufour banal et du four à pain propre, des deux jardins clos de murs, l’un servant decloitre et l’autre de verger, ainsi que de deux grandes pièces de terre dite de la Chênaie et de la Roche.

À la suite de laRévolution, le prieuré est sécularisé comme bon nombre de biens ecclésiastiques puis racheté à son retour d’émigration vers 1810 par Alphonse, marquis d’Aubery, qui le confie aux religieuses de la Puye, chargée des soins et de l’éducation des enfants. L’ensemble foncier identifié et décrit auXVIIIe siècle est inchangé sur le plan cadastral de 1831. L’école est supprimée en 1860. L’église et la maison du Prieur sont alors transformés en logements agricoles jusqu’en 1960. Les bâtiments d’exploitation sont vendus séparément. Mais aujourd’hui (2011), à la suite de rachats successifs, le prieuré se présente dans son ensemble tel qu’il a été déclaré en 1730 par le prieur François Méreau et constitue l'exemple resté intact d'une fondation monastique rurale typique desXIe et XIIe siècles.

L'église Saint-Martin et Sainte-Marguerite des Ormes

[modifier |modifier le code]
Église Saint-Martin- et-Sainte-Marguerite des Ormes.

L'église Saint-Martin-et-Sainte-Marguerite des Ormes, construit auXIXe siècle, s'apparente par son architecture auSacré-Cœur de Paris. Les vitraux, à l'exception de deux grisailles du chœur, représentent des saintes et des saints. Ils ont été pour la plupart réalisés entre 1895 et 1900 et ont été offerts par de généreux fidèles.

Le château et la chapelle de Falaise

[modifier |modifier le code]

Le château de Falaise n'a été rattaché à la commune des Ormes que le (selon l'atlas des Gabelles de 1665, il dépendait de la paroisse de Buxeuil et de la Touraine). Il fut en première ligne lors de la bataille dejuin 1940 à laquelle une exposition est consacrée. Le château abrite également un musée. Celui-ci présente des artéfacts de la préhistoire, des outils agraires, des souvenirs vestimentaires et de l'habitat. Il présente aussi l'histoire de la famille de Gannes de Falaise et de la Chancellerie (Poizay-le-Joli -Les Ormes).

Les halles

[modifier |modifier le code]

Les halles, situées place de l'Église, sont inscrites comme Monument Historique depuis 1934.

  • Les halles.
    Les halles.
  • Lavoir sur la Vienne.
    Lavoir sur la Vienne.

Personnalités liées à la commune

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes et cartes

[modifier |modifier le code]
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Le brûlage des déchets verts à l’air libre ou à l’aide d’incinérateurs individuels est interdit toute l’année et sur l’ensemble du département de la Vienne.
  4. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  5. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[25].
  6. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », surinfoterre.brgm.fr(consulté le).

Références

[modifier |modifier le code]
  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. »[PDF], surhaute-vienne.chambre-agriculture.fr,(consulté le),p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », surpluiesextremes.meteo.fr(consulté le).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,‎(DOI 10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
  4. « Orthodromie entre Les Ormes et Courcoué », surfr.distance.to(consulté le).
  5. « Station Météo-France « Courcoue » (commune de Courcoué) - fiche climatologique - période 1991-2020 », surdonneespubliques.meteofrance.fr(consulté le).
  6. « Station Météo-France « Courcoue » (commune de Courcoué) - fiche de métadonnées. », surdonneespubliques.meteofrance.fr(consulté le).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », surmeteofrance.fr,(consulté le).
  8. « La grille communale de densité », surle site de l'Insee,(consulté le).
  9. a etbInsee, « Métadonnées de la commune de Les Ormes ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Châtellerault », surle site de l'Insee(consulté le).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », surle site de l'Insee,(consulté le).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », surle site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.(consulté le).
  13. ab etc« Les risques près de chez moi - commune des Ormes », surGéorisques(consulté le).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », surle site de l'observatoire national des risques naturels(consulté le).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », surle site de la préfecture de la Vienne(consulté le), chapitre Risque inondation.
  16. « Les plans de prévention des risques naturels (PPRN) dans la Vienne », surle site de la préfecture de la Vienne(consulté le).
  17. « Protection de la forêt contre les incendies », surle site de la préfecture de la Vienne,(consulté le).
  18. « Arrêté relatif aux obligations de débroussaillement - Vienne », surle site de la préfecture de la Vienne,(consulté le).
  19. « Règlement permanent de l'emploi du feu et du brûlage des déchets verts », surle site de la préfecture de la Vienne,(consulté le).
  20. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », surle site de la préfecture de la Vienne(consulté le), chapitre Feux de forêts.
  21. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », surle site de la préfecture de la Vienne(consulté le), chapitre Mouvements de terrain.
  22. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune des Ormes », surle site de l'observatoire national des risques naturels(consulté le).
  23. « Retrait-gonflement des argiles », surle site de l'observatoire national des risques naturels(consulté le).
  24. « Sols argileux, sécheresse et construction », surecologie.gouv.fr(consulté le).
  25. Article R214-112 du code de l’environnement
  26. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », surle site de la préfecture de la Vienne(consulté le), chapitre Risque rupture de barrage.
  27. Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Edition FLOHIC – 2002 –(ISBN 2-84234-128-7).
  28. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
  29. L'organisation du recensement, surinsee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, surinsee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021 et2022.
  33. ab etcFiches communales 2000 - 2010 de la Vienne

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier |modifier le code]
Précédé parSuivi par
Sainte-Maure-de-Touraine
via
Draché,
La Celle-Saint-Avant,
Port-de-Piles
(20 km à pied)
Via Turonensis
(1 385 km jusqu'àSaint-Jacques-de-Compostelle)
Châtellerault
via
Dangé-Saint-Romain,
Ingrandes
(18 km à pied)
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Les_Ormes_(Vienne)&oldid=220243242 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp