Elle a la particularité d'être uneenclave américaine, située à la pointe sud de lapéninsule Tsawwassen, dans la grande banlieue de la villecanadienne de Vancouver, enColombie-Britannique. Point Roberts est bordée au nord par lamunicipalité canadienne deDelta et entourée sur les autres côtés par leseaux territoriales américaines ; il est donc impossible de la rejoindre par voie terrestre depuis les États-Unis sans passer par le Canada.
Le nom « Point Roberts » est dû au capitaine britanniqueGeorge Vancouver, dont l'ami Henry Roberts devait initialement prendre le commandement de l'expédition dans le Nord-Pacifique (1791-1795) que Vancouver mena. Les premiers Européens à avoir vu l'extrémité de la péninsule participèrent à l'expédition du capitaine espagnolFrancisco de Eliza en 1791.
LeTraité de l'Oregon utilise le49e parallèle pour la délimitation entre le Canada (alors colonie britannique) et les États-Unis, pour l'expansion vers l'ouest. Ce parallèle constitue aujourd'hui la majeure partie de lafrontière entre les deux pays.
Point Roberts devient alors une exclave, qui n'est d'ailleurs pas une exception, plusieurs zones similaires existant autour dulac des Bois dans leMinnesota, la plus grande étant l'angle nord-ouest.
Territoire entièrement plat, sa superficie est de 12,65 km2.
L'économie repose sur le tourisme canadien, principalement des résidences secondaires[1]. Elle est très fortement impactée par la fermeture de la frontière durant laPandémie de Covid-19[2].
Beaucoup de logements sont desmeublés de tourisme, empêchant les saisonniers d'habiter le territoire. Point Roberts a un supermarché, un restaurant[3] et cinq stations-service pour moins de 1000 habitants[2] (5000 en été avant la pandémie[1]).
Les personnes venant du reste de l'État de Washington par la route doivent passer deux fois le contrôle aux frontières, ce qui rend difficile la venue de travailleurs américains non résidents et impacte l'économie. La situation est exacerbée par l'absence de visas de travail pour les Canadiens[3].
Selon l'American Community Survey, pour la période 2011-2015, 93,04 % de la population âgée de plus de5 ans déclare parleranglais à la maison, alors que 1,94 % lefrançais, 1,54 % unelangue chinoise, 1,38 % letagalog et 2,11 % déclarent parler une autre langue[6].